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qui rempliflent le fond de cette vallée, il faut
monter fur le Steinberg , d'où on les découvre
tous enfemble; & ceux qui ont plus de temps &
de courage peuvent les traverfer depuis les hauteur
d’Oberhorn, au pied des Tfchingel, & revenir
par Breitlavinen & Hohalp, linon on rétrograde
environ deux iieues pour fe retrouver
au point de Zweylutfchin & prendre le vallon
à gauche qui conduit au Giindelwald. ( ployer
ces articles. )
L A V A L , ville du département de la Mayenne,
qui renferme dans fon enceinte, ou plutôt dans
un de fes faubourgs , une carrière de marbre connue
fous le nom du haut de Beauvais. Ce marbre
eit fond noir, veiné de blanc & de gris ; il renferme
4es. térébratules.
U y a aufli près de cette ville une mine de
houille.
LA V AL -SAIN T-ÉTIEN NE, village du département
de l'ifère , à quatre lieues de Grenoble.
On a découvert dans le territoire de cette commune
, au-deflus du village de la Boutière, des
liions de charbon de terre, dont l'un a environ
neuf.pieds de large j ce charbon , éprouvé par les
ferruriers du pays, a été trouvé de bonne qualité, j
LAV AN GE S. On donne ce nom aux Av a lanches
( vpyeç ce mot ) dans quelques vallées
des Alpes ; dans d'autres lieux, & furtout en
iSuiffe, on les nomme aufli Lawines : ce mot
vient de la^i, qui lignifie tomber.
LAV E. On nomme ainfi des matières fondues
par le feu des volcans, & qui font (orties par les
flancs entr'ouverts de ces montagnes enflammées
fous la forme de courans : tels font les bafaltes
ou laves compares, les laves trouées., les terres
cuites, les fcories de toutes fortes qui fervent
d'enveloppes aux courans de laves. Toutes ces
matières ont fubi l'aCtion du fèu dans le foyer des
volcans, & renferment des mélanges de fubftan-
ces terreufes, métalliques, falines , plus ou moins
fondues & plus ou moins altérées par le feu. Dans
quelques-unes de ces laves on trouve des granités
.& des talcites dont certains principes ont été altérés
& fondus , pendant que les autres font
reliés intaéis fous leur forme primitive ; mais
c e qui eft le plus étonnant, c'eft que cette fonte
partielle a fuflî pour communiquer à la mafle totale
un certain écoulement, comme on le remarque
dans les autres courans compofés de laves entièrement
fondues..
Quelques - unes de ces matières que le feu a
chauffées violemment, & qui fe font prêtées à une
vitrification parfaite, ont donné des filons de verre
qui fe trouvent difperfés au milieu des courans:
c'eft à ces différentes bafes touchées par le feu ,
p'efl aux réfidu? des matières qui fervent à i'en-
L A V
tretien des feux fouterrains, que font dues les
lavescompactes & d'un tiffu ferré , dures & fuf-
ceptibles de poli. Celle dont on fe fert à Nnples
& à Rome pour paver les rues & dans la conftruc-
tion des édifices, eft une lave compacte & fort
folide, fufceptible cependant d'être taillée ; fo
couleur eft d'un gris - fale , parfemé de taches
noires. En Auvergne on fait ufage de laves fpon-
gieufes qui fe trouvent difperfées fur les bords
'des courans, qu'on taille avantageufement■ en
forme de pierres d'aflifes ou de briques, pour
être: employées à des confiru&ions de murs
& de voûtes plates, dans les appartemens bas &
dans les galeries. Outre la folidité & la confîfhnce
qii’ont ces pierres, leur légéreté & leur poroficé
les rendent également propres à ces conltruCtions
& à prendre le mortier, qui lui-même devient
promptement folide & forme de bonnes liaifons,
étant fait de chaux mêlée aux débris de la taille
de ces briques.
Prcfque toutes les laves ont été dans un état de
liquidité, pour pouvoir cheminer & s'étendre, au
forfir des volcans, fous la forme de courans. C ’eft
dans ces tranfports lents , mais qui s’accéléroient
Paf les pentes du fol , que les laves fpongieufes,
leç fcories qui fervoient d'enveloppes au noyau
dq laves compares, ont pris différentes formes
bizarres qu’elles ont confervées enfuite en fe re-
froidiflant : on en trouve aufli de grands amas
au pied & fur les flancs des montagnes à cratères
encore ouverts. Ces lave's fpongieufes ont toutes
fortes de tiflus & de couleurs : les unes font noirâtres
ou rougeâtres, jaunâtres ou grifes ; il y en
a de blanches; elles renferment même fouvent des
matières intactes, des micas, des morceaux de
taicites & de granités qui n’ont éprouvé aucune
forte d’altération, des paquets de fch irls, de gab-
bro, quelques éclats de laves vitreufes, parfemées
de points blancs quartzeux ; enfin , on y trouve
des blocs de terrés cuites plus ou moins friables.
Il y a de ces laves fcories qui ont pris la forme de
ftalaCtites & de grappes de raifin lorfqu'elles ont
pu pénétrer, dans l'état de liquidité, dans des
grottes par des fentes.qui n’en admettaient que
de petits filets.
C ’eft par la comminution de ces laves fpongieufes,
expofées, pendant la marche des courant,
à des refroidiffemens brufques , que font dues certaines
pozzolanes connues à Naples fous le nom
de rapillo, 2c dont font couverts les flancs du Vé-
fuve.
C ’eft à travers les amas de rapillo , & en y en?-
fonçant jufqu’à mi jambe, qu’on parvient fur la
tête de ce volcan.
Nous ne parlerons pas ici de certaines formes affez
régulières qu'ont prifes certaines laves, & fur-
tout Us laves compactes qui occupent les centres
des courans & s’y -montrent , ou au milieu ou
vers les extrémités, fous forme de bouks félidés
& à couches concentriques, ou bien fous celle .
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de colonnes prifmatiques. Comme ces phénomènes
demandent des développemens confidé-
rables, nous les réfervons pour les articles Ba salte
laves , Boules de lave s .
C’eft pour n'avoir pas fu iv i, comme nous l’avons
fait dans nos obfervations fur les produits
du feu des volcans , la diftin&ion des laves compares
& des fcories ou terres.cuites, ainfi que la
difpofition de ces laves autour des cratères & dans
les courans, qu'on a débité tant d’erreurs fur la
décompofirîon des laves à l’air libre, & fur la
formation de la terre végétale à la fuperficie des
torrens couverts de laves. On y auroit vu que
toutes les terres végétales qui font fi fertiles, font
en grande partie pro luites par la décompofition
ou comminution des fcories, des terres cuites &
de leurs mélanges, pendant que les laves comp
t e s , d'un tiflu ferré & bien homogène, réfif-
tent conftamment à la décompofition , & ne four-
niffent aucune terre végétale. C'eft ainfi que les
belles & grandes forêts qui environnent l'Etna à
la fécondé région, fe trouvent fur un fond de laves
folides non détruites, mais recouvertes de terres
volcaniques produites de la comminution des fcories
; c'eft ainfi que les prairies du Mont-d’O r ,
du Salers & du Cantal font fi abondantes, & c .j
mais c'eft une erreur que d’attribuer la fécondité
de la Limagne d'Auvergne à la décompofition des
laves, car les terrés f-rtiles de cette belle contrée
ne font point volcaniques ; c'eft un fond d'argile
& de marne mêlée de fable, de calcaire d’eau
douce & de terres bitumineufes qui fe pulvérifent
aifément.
Nous terminerons cet article en renvoyant aux
articles An tr im , Auvergne, Ba sa l te , Bou- :
les basaltiques, Etna , Hécla, Lipari ,
Vésuve , & furtout à celui des V olcans, dans
lequel nous donnerons la defeription complète
des coulées de lave moderne & de lave ancienne
que nous avons obfervées autour des centres d’éruption
des monts Dôme & des monts d'Or»
LA V E L AN E T , bourg du département d e l’Ar-
riège, a une lieue trois quarts de Beiefta. Près de
ce,bourg eft une mine de jais, jayet ou lignite ,
qu'on exploite & qu'on travaille dans le département
de l’Aude, pour en former des grains de
^ colliers ou de chapelets.
LAVELINE , commune du département des
Vofges , à deux lieues de Sainte-Marie - aux-
Mines, fur le territoire de laquelle il e'xifte une
mine de manganèfe oxidé, & des veines de cuivre
, d’argent & de plomb*
LAWINES. (V oye lle s articles L AVANCES1 &
Avalanches.)
LAYE (L a ) , en Alface. Il y a près de ce lieu
une mine de houille*
L É F
LA YEN ( L a ) , près de Sargueminë, département
de la Mofelle. On y exploite une faline.
LEBERTHAL ( Vallée d e ) . En Alface, dans-
la vallée appelée Leberthal, près de Geesbach , qui
eft une ancienne mine , il fort d’une caverne une
liqueur fale, graiffeufe, huileufe, qui, quand elle
eft bouillie pendant quelques heures dans un vaif-
feau bien luté , paffe, d t-on , pour un excellent
baume, utile dans la guérifon des plaies & des
ulcères anciens. Cette eau eft fans doute chargée
de fulfate de fer ou de cuivre , & produit ainfi
l’effet d’ un remède aftringent.
LEDUIS , village du département des Baffes-'
Pyrénées, canton d'Olérom Dans le territoire de
Ledais on voit des bancs de fehifte jaunâtre un
peu grenu, & qui n’a point une grande dureté y
.ces bancs font couverts de malles roulées de marbre,
de fehifte & de granité. Les granités fe pulvérifent
fous les doigts fort aifément.
LEÈS, village du département des Baffes-Pyrénées
, canton d'Accous, près du gave d’Afpe*.
Il y a dans le territoire de ce village de fort
jolies brèches calcaires & quelques marbres veinés
, au quartier d’Aniches. La montagne de Men-
chicot, à mille toifes <4e diftance de Lees, renferme
une mine de cuivre. .
Il y a une autre mine du même métal au pied
de cette montagne &*près du gave*, qui porte lek
nom de mine de Tapie.
LEFFOND ».village du département de la Haute'
Marne, canton d’Arc en Barrois >. à trois lieues de
| Chaumont. Il y a un fourneau & une forge otî
l'on emploie du minerai qui provient des environs.
LÉFOOGA ( I le ) . Cette île eft une des quatre
qui compofent le petit groupe connu fous le notn-
général d'Hapaée , dans l’Océan pacifique. Les»
plantations y font affez nombreufes & étendues;
cependant le terrain eft encore en friche dans
quelques diftriéls fitués vers la mer, & furtout au
côté oriental : cela vient peut-être de ce que le
fol y eft fablonneux, car il fe trouve beaucoup
moins élevé que celui des îles voifines* Il eft meilleur
au centre de l’ïle , & tout y annonce une p opulation
confidérable & une culture foignée. On‘
y voit de vaftes plantations enfermées par des
haies qui font parallèles l’une à l’autre , & qui
forment de grands chemins fi beaux & fi fpacieux,
qu’ ils embelliroient des contrées où les-agrémens
& les commodités de la campagne ont été portes
à une extrême perfection; on y voit de vaftes
c?nton$ couverts de mûriers, & les plantations
en général offrent toutes les racines & les fruits
que produit cette belle partie du Globe. L'île n'a
|, pas plus de fept milles (anglais| de longueur,. &