
O strea plicatula. Frerhinville.'Efp. inédite*
A n omia ephippium. Linn.
V en us verrucofa. Linn.
Chama fejfilis. Brug.
A n a t if a LAvis. Brug. Bofc*
A n u é l î DÈ Si
D entalium entatls* Linn.
S erpula vermicularis. Muller.
C r u s t a c é s . M
C ancsr fptnifrons. La tre ille. '
M.a ia fquinado. Fabr.
P a g u r crs bernardhus. Fabr.
R A D I AI R E S.
E ch in us efculentus. Linn.
P o l y p e s .
CoHallium ruhrum.Lam.
O cullina kirtella. Ejufd.
A sTrèA favofa. Ejufd.
Fascicula cafpitofa. Ejufd.
Ca rioph tlia cyaihus. Lam.
F A v o s iT A perforata, Ejufd.
M. RilTo n’ héfite point à cônfidérer ces êtres
comme foflîle s, & il remarque que la plupart
d ’entr’eux font recouverts d’un fable marin , agglutiné
par un ciment argileux. La couche infé-'
rieure qui les renferme , paroît être l ’ancien fonds
de la mer, fur lequel vivoient plufieurs de ces animaux
, puifqu’on trouve aujourd’ hui les mêmes
e fp è c e s , dans les mêmes circonftances , a vec le
même fa b le , fur plufieurs points de la même c ô t e ;
c e qui porte à croire que la mer a féjourné péndant
un temps a llez confidérablè à c e niveau * & que ce
dép ô t de foflîles n’eft pas ac ciden tel, car il falloit
au moins plufieurs années-aux grandes efpèces
pour prendre tou t leur accroiflement & fe multiplier
en fi grande abondance. La couche fupé-
r ie u re , au con tra ire , préfente beaucoup de débris
de fo ffile s , dont les analogues ne viv en t aujourd
’hui que dans les moyennes-& grandes profond
eu r s; ce qui a tte ftero it,-dans c e dernier cas , un
vrai tranfport dans c e local par l’effe t des vagues
de la m e r , ou à la fuite de quelques catàftropnes.
4°. L a formation du calcaire marneux à gry-
p h ite s , d ’un bleu plus fon cé que celui qui eft fitué
fur les bords aéfcnels de la mer, vers le commencement
de la péninfule, fe trouve immédiatement'
au-deflous du d épôt des coquilles analogues à celles
des côtes. La première cou che de c e calcaire marneux
eft très-tendre & fort facile à enlever ; les
au tre s , placées en d e ffou s , ont plus de vingt-fept
pieds d ’épaifleur ; elles forment un maflîf trèsdur
& très c om p a r e , que la poudre feule peut
faire fauter. On trouve dans leur milieu quelques
pyrites ferrugineufes criftallifées, dont plufieurs,
en fe décomposant, ont coloré en jaune d ’ochre
différens blocs de jcette malle.
f ° . E n f in , à cinquante-un pieds environ de
p rofon deu r, jaillit une eau limpid e, p o ta b le , &
le niveau des eaux filé es fe trouve encore à neu f
pieds en deflous.
En fuivant le contour du bord de la m e r , l’ on
arrive’peu après, dans une anfe beaucoup plus fpa-
cieu fe que ce lle .de G ro fn eil, & qu’on nomme
Ion grand paffuble. Le petit fentier qu’on fuit pour
y arriver eft bordé de lentifques \piftacia lentif-
cus*) , d’aphyllantes ( aphylanies monfpèlienfis ) &
de chênes-vefts. Sur ifefcarpement de la mer fe
manifefte le, même fyfième calcaire marneux à
g ryphite s, contenant de gros tuyaux d ’anuclides
inconnus dans la m er adtuelle. C ’eft dans ces bancs,
dont l’ inclinaifon eft du fud-eft à l’e f t , qu’ on v&it
les dernières traces des oautilîtes & autres animaux
perdus qu’on rencontre dans ce terrain.
Les vagues agifiant continuellement fur c e ro c
h e r , détachent ces pétrifica tions, les arrondif-
fem , les mêlent avec les coquilles marines actuelles
& les dépouilles des mollufques terreftres
entraînées par les eaux pluviales ; le tou t fe dépofe
avec le fab le , les galets & l’argile du rivage dans
les creux que préfeotent les couches anciennes, &
forme de nouveaux dépôts.
Au-deffus de cette anfe on en trouve une plus
petite , nommée aufiî pajfable , vers laquelle les
bateaux abordent ordinairement. Ici fe termine
le fyfième calcaire marrieux à gryphites que nous
fuivons depuis le fond de la baie , & c’eft là qu’il
s’adofle à un calcaire compacté b lan c , à grain fin,
qui forme la plus grande partie du .refie de la
prefqu’île.
C e c a lc a ire , qui eft la plus ancienne formation
de ce tte b u t t e , fe relève en monticule pour former
lè cap F e r râ t, fur lequel on a établi un cymo-
phore. Ses c o u ch e s , vers la baie de Villë franche.,
font dirigées dé l ’eft à l’o u e ft , & s’ approchent de
la pofîtiop h o rizon ta le, ce qui a valu à ce t endroit
le nom de petra plana , pierre plane.
En continuant à s’avancer vers le fud-oueft, à
travers les ciftes ( cifius monfpelienfis') & les euphorbe^
( euphorbia dendroides ) , l’on v o it que le
fommet de ce calcaire compacte forme des efpèces
d’ aiguilles ou de crêtes qui préfentent un peu
l ’afpeét des grandes malles primitives ; toutes te s
pointes s’abaiflent infenfiblement & fe cachent
dans la;mer vers le phare placé à la pointe o c c identale
de la péninfule* j|
D e ce tte p o in te ,- f i l ’on fe dirige v e r s T e f i ,
on voit fe.développer un grand plateau incliné fous
un angle de quarante degrés en v iron , compofé
d’ une pierre coquillière ou lumachelle g ro flîè re ,
qui eft adoflee au calcaire, compadle. Les couches
inférieures de ce dépôt ont un peu plus de trois
pieds
pieds d é p u ifian c e , & fe dirigent prefque du nord
au fu d ; elles font d’ un blanc de chair & fourmillent
de débris de corps marins , tels que peignes,
h u ît re s , lépas, pointes d’ourfîns, & divers p o lypiers
dans le plus grand état de trituration; néanmoins
c§s débris ont confervé leurs cou leu r s, &
plufieurs d’entr’eux ont paru être les analogues de
quelques coquilles de la cô te . M . Rifto regarde
cette lumachelle comme formée fous les mêmes
‘circonftances , mais à une époque antérieure à
celle de la couche de fable rempli de coquillages
dont les analogues fe retrouvent dans la mer
de; Nice, qui a,é té o bfervée dans le puits de Grof-
fueil dont il a été fait mention^ci-defius. Les portions
de ces couches qui font baignées par les flots
paffent au brun-rougeâtre , & renferment encore
plus de foflîles ; quelques-unes fe trouvent traversées
par des efpèces de filons de brèches rougeâtres
-femblabies à celjes du château de N ic e ,
qui contiennent des otTemens fofiîies. Les bancs
fiipérieurs font plus épais , blanchâtres ; leurs
fragmens fent-brilla is &c foaores , ne préfentent
aucune tracé d’êtres organifés, & font traverfé s,
en certains endroits , par du fpath calcaire en
lam es , d’ un beau blanc. On trouve quelquefois
des fragmens de ces lumachelles couverts de lo n gues
cannelures, qui les rendent femblabies au
calcaire madrépoiique en place du cap Martin d écrit
par M . Faujas-Saint-Fond.
c Après avoir traverfé ce plateau Fon arrive à la ,
plus “petite langue de te r re , q u i , du pied du cap
F e r râ t , s’ avança en amphithéâtre dans Feft-iud-eft
pour aller former la pointe de Saint-Hofpice. La !
différence confidérable de fon niveau beaucoup
plus ab a iffé ,T a fp e é t du fol & la' difpofition des i
cou ch e s , annoncent au premier coup d’oe il que
cet appendice de la prefqu’ île eft un terrain d’une
formation différente de celui qu’on vient de parcourir.
La petite anfe que l’on remarque au commencement
de ce tte'lan gue de terre eft connue dans le j
pays fous le nom de Bouyou. Le terrain qui l’ entoure
eft un calcaire marneux , d ’une couleur moins foncé
e que celui donc on a eu occafion de parler ci-
de flus , & qui renferme différentes efpèces d’ammonites.
La bordure fud-eft de c e tte anfe eft ornée
d’anthyliis fa n th y llis barba Jovis) , de ftahelines
[Jlahelina dubia) & de pins d’A lep . Prefqu’au niveau
da l’eau s’étend un grand banc rempli de gryphites
Sc de quelques ammonites à demi rongeas
par les vagu e s , & qui fervent de retraite aux ba-
Janes vivant actuellement für ces bords.
Au-delà de ce tte anfe le fol fe relèv e infenfiblement
& forme un petit promontoire qui fe rattache
à un autre un peu plus é l e v é , où eft fituée la ch apelle
de Saint-Hofpice.
T o u te cette pointe eft formée d’ un calcaire
marneux peu différent de celui des D eu x-R u b s,
mais d’ une couleur grifâ.tre ou jaunâtre , plus
gbondant en particules argileufes, & pénétré de
Géographie-J?hyfique. Tome IK ,
gros tuyaux d ’animaux marins qui paroiffent avoir
v é cu dans c e t en d ro it , ainfi que leur réunion &
leur pofîtion portent à le faire croire. On y vo it
auffi quelques p y r ite s , du fpath calcaire b lan c , &
beaucoup de débris d e coquillages que les flots
ont difpofés en bancs horizontaux.
T e lle eft la d ifpofitionque conlèrventles couches-
du calcaire marneux de ces deux promontoires vers
la partie méridionale; que lqu es-une s feulement
s'inclinent à peu près vers i’oueft du cô té de l’en foncement
de l’endroit dit les Forchettes ; & il eft
facile de voir que ces c o u c h e s , fans perdre de^
leur parallélifme, s’inclinent & fe brifent pour-
fu ivfe-la pente d’ un ravin qui fe dirige du n o rd 1
au fu d , jufqu’ à l’embouchure de ce ravin dans la
baie de Saint-Hofpice.
En côtoyant ce tte partie de la prefqu’ îîe que la
mer du g o lfe de Saint-Hofpice defline en z ig z a g s ,
l’ on v o it que tout le fyftème qui compofe ce contour
eft du même calcaire marneux que celui de la
baie de Villefranche. Ses couches, font abru ptes,
efearpées Ôc prefque perpendiculaires à l’ h o r izo n ;
elles fonr coupées par une infinité de figures qui les
fubdivifent en tranch es; la plupart font pleines
d’ une argile marneufe ch loritée , renfermant des té-
rébratules, des nautiljtes* des arches, des ammonite
s , & c . V e r s le milieu de c e golfe, fe trouvent de
groffes huîtres paffées à l'état f ilic eu x , rongées
& détruites par les vagues de la m e r ; elles font
mêfees a vec d’autres foflîles également brifés en
parties fi tenues , qu’ on ne peut reconnoître à
quelles efpèces d ’animaux ils ont pu appartenir.
En approchant vers l’endroit où la péninfule fe
jo in t ;à la chaîne qui rient à la grande t e r r e , tout le
terrain n’eft qu’ un amas immsnfe de nummuütes
difpofées en-forme de bancs , &:.à peine liéés-par un
calcaire marneux g ro flîe r , où fe trouvent éga lement
des débris d ’o rb u lite s , de planulitès, .& des
peignes qui commencent à s'approcher par leur
forms de ceux qui vivent aujourd’ hui dans la. mer.-
T e lle eft la defeription exaéte de la prefqu’île de
Sa in t-H o fpic e, fi intéreffante fous le rapport de
la géologie.
On peut diftihguer trois époques principales
dans fa formation.
La première eft celle du dépôt du calcaire comp
a re à grain fin qui fert de bafe à tous les autres
iÿftèmes , & dans lequel on ne repeontre prefque
jamais de corps organifés. C e ca lca ire , quoique
le plus an c ien , eft ceLui qui a le moins (ouffert de
dérangement dans fa ftratifiçation, & qui eft le
moins altéré par l’ a&ion de l’ air.
Dans la fécondé é p o q u e , l’Océan change de na-»
tu r e , ou du moins dépote des roches différentes
i& nourrit une immenfe quantité, de' co rp s . o rganifés
dont on ne eonnoîc plus Les.analogues v iv an s,
mais qui préfentent une fuccefïîon dans leur apparition.
cOn trouve d’abordjle calcaire marneux à
g ryp h ite s ; enfuite h marne ch loritée .qui enveloppe
c e grand amas de b é lem r .ite s,. d’ammor
V v v v