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rend en trois jours fix mille trois cent quatre-vingts I
livres de fel.
Pour fe rendre de Srararuffa aux monts Waldais,
op paffe par Walai , gros village fitué fur le bord
d’un lac qui a quatre lieues dè long, & fe décharge
dans un autre lac voifin par le ruifîeau de
Waldaika. ( Gmelin. )
Lacs falés de Baku , en Perfe.
Les productions des environs de Baku fe bornent
au naphtejk au fel marin. Quant à ce dernier
article, il confifte non - feulement en fel gemme,
mais encore principalement dans ce fel qui fe crif-
rallife à la fuperficie d’ une quantité de lacs répandus
tout autour de Baku, & qui n’a prefque pas
befoin d’être raffiné par le fecours de l’art.
Près du village d’Aecm'etli, on voit encore la
terre brûlante imprégnée de naphce qui paroît
avoir la même origine que celle d’ Apfcheron, & ,
de diftanceen diftance, de petits lacs falés couverts
de criftaux cubiques de fel marin, parmi lefquels
font d’autres criftaux de fel de Glauber, ou fel
amer.
1 On v o it , par ces détails, que les bitumes fe
trouvent affez communément dans le voifinage des
fols toffiles , comme ces fols fe trouvent'auffi dans
celui des gypfes. ( Voye\ Varticle Ba k u . ) •
Lac [aie de Halle en Saxe,
Dans les environs de Halle en Saxe eft un lac
falé dont les eaux ont une couleur bleuâtrecommé
celle de la mer : elles viennent de plufieurs fontaines
d’eaux falées-, fituées dans une vallée dominée
par des collines , qui eft elle-même arrofée
d ’eau, falée. On trouve dans cette vallée la lim-
barde,.la foude, le galega, & beaucoup d’autres
plantes qui croiffent fur les côtes de l’Océan &
le long des bords de la mer. Le fond de ce lac eft
rempli d’ un grand nombre de coquillages turbines.
L a c s u l f u r e u x ; Pallas décrit, dansfes Voyages
, lelac de Se r rioi e-Ofor o , dans le gouvernement
de Nigegorod, dont les eaux fontfuifureufes; il eft
fitué au pied d’une montagne calcaire qui n’ eft qu’à
la diftance d’un quart de lieue deSurgo t, & occupe
le bas d’un enfoncement affez confidérable,
de la forme d’une chaudière. Le lac peut avoir environ
foixante toifes de long fur quarante-cinq de
large. L'afped en eft effrayant, & l’odeur d’hydrogène
fulfuré , femblable à celle d’oeufs pourris , ou
de foie de foufre, qui en exhale, le fu t fentir juf-
qu’à près d’une lieue, pour peu que le vent fouffle.
C e lac n’a point de mouvement fenfibîe, & ne
gèle jamais} auffi , lorfque M. Palias fut le vifirer,
le 15 octobre 1768, il trouva que la chaleur de fes
eaux fürpaffoit de 50degrés celle de l’atmofphère:
c’eft ce qui fait q u e , dans les temps de gelée , ii
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s’élève ordinairement, de la furface de ce lac;
une vapeur très-vifible. Ses eaux font très-limpid
es , & l’oeil pourrôit juger de leur profondeur,
fi le fond n’écoit totalement couvert d’une matière
noirâtre qui forme une efpèce de v o ile ,
dont la confîitance peut être comparée à celle des
peaux d'animaux pourries; ce voile recouvre le
limon noir & tout ce qui tombe dans ce lac ; il a
une ligne d’épailfeur, & peut s’enlever par lambeaux.
Sa couleur eft , en très-grande partie, d'un
olivâtre ou d’un noir-veruâtre peu defagréable à
la vue. On y aperçoit une certaine ovganifation,
o u , fi l’on v eu t, des filamens extrêmement fins
qui fe dirigent prefque toujours parallèlement ;
ils fomblent reluire à travers la fuperficie, & n’empêchent
pas que cette fuperficie ne foit fort lifte.
M. Pallas croit effectivement pouvoir attribuer à
cette matière une faculté végétative.
Dans les endroits où cette forte de peau recouvre
des fragmens de végétaux en decompofi-
tion , on trouve entre-deux une matière d’une
nature très-fulfureufe, d’un rouge-pâle , qui réf-
fomble à de la bouillie , & qui fe forme affez ordinairement
dans d’autres eaux fulfureufes ,. autour
des plantes.
L a c s lo n g s de la .baffe Louifiane. Le Mif-
fiffipi entraînant une maffe d’eau cônfïdérable au
milieu de les dépôts formés dè matériaux mobile
s, & étant fujet à des crues ou débordemens
périodiques, il eft naturel qu’ il ait changé fouvént
de lit. Plufieurs portions-des anciens canaux où il
couloit, forment aujourd’hui des lacs longs , où
l’on reconnoît toutes les marques du paflage du
fleuve. On y voit des battures de fable au-aeffous
des pointes ou anciens angles faillans, & , vis-à-
vis, un bord efcarpë dans F angle rentrant. Enfin,
la largeur ordinaire de ces lacs eft la m èn e , dans
toute leur longueur , que celle du Mifiiffipi, qui
eft à peu près d’une demi-lieue. On -trouve de
ces Ides longs à plus de trente Ikues du lit aétuel
de ce fleuve. Il y en a qui confervent encore une
communication par une de leurs extrémités avec
le Miffiliipi. En général, les lacs qui ne communiquent
avec lé fleuve que dans les hautes eaux,
par le moyen des bayons ( voyei Ba y o n s ) , font
cous faumâtres ; auffi y trouvé-t-on des caouanes &
autres animaux marins qui recherchent l’eau falée.
11 y a grande apparence que, fi ces lacs ne renou-
veloient pas auffi fouvent leurs eaux, ils feroient
entièrement falés : l'eau qu'ils tireroient du fond
forcit probablement chargée de fols, & l’évaporation
achevant de concentrer cette eau, l’état
de lalure augmenteroit confidérablemenc.
L a c s v o l c a n i q u e s . ( V o y e ^ P a v e n , C h a m -
e o n . A i d â t , & t . (Lacs); ) ’
L À C A R R E - * v i l l a g e d u d é p a r t em e n t d e s B a ffe s -
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Pyrénées, arrondilfement de Mauléon. À vingt
toifes du château de ce village, on trouve des
maffes argileufes très-fui v ie s , dont on tire de la
terre à potier.
LACK ( L a ) , rivière du département de la
Meufe-Inferieure , canton de Beringen, à une
lieue & demie de laquelle ville elle prend fa fource
dans un étang , coule à l’oueft-fud-oueft, fous le
nom de Swerte-Becke, prend enfufoe le nom de
Lack} & , allant à l’oueft, fo rend dans la groffe
Nèthe, après- cinq lieues de cours de l’eft à
l’oueft.
LA -C LA IE -D’AM EN , dans le ci-devant département
des Alpes-Maritimes : on y trouve des
filons de cuivre.
LADRES (Fontaine des), dans le département
de la Loire. C ’eft une fource d’eaux minérales.
LAFREY , village du département de lTfère ,
canton de V izille : il y a une mine qu’on avoir regardée
comme une mine d’étain , mais qui n’eft
qu’une pyrite fulfureufe. On exploite a cote des
carrières de. pierre dure grife qui fort à b â tir , du
marbre noir •& du gypfo très-blanc & à grain très-
fin. - |
• LA G N Y , petite-ville du département de Seine
& Marne, à l'eft de Paris. Elle eft fituée fur la
Marne,qui ofcille beaucoup dans cette partie de
fon cours, & qui coule au pied d’ une montagne
nommée le Carneùn , dans laquelle on exploite de
la pierre à plâtre & une couche affez épaiffe d albâtre
gypfoux.
LAGON. Les marins & les navigateurs donnent
le nom de lagons à de petits efpaces d’ eau de mer
environnés de terre ou de fable. Ces . digues font
ordinairement formées par les matières que la mer
apporte fur la plage dans les coups de vents &
dans quelques autres circonftances.
L a g o n - (Ile du ). Cette île , fituée dans la mêr
du Sud, -gît par 18 deg. 47' de latitude fud, &
par 159 d< g. 28'de longitude oueft (méridien de
Greenwich).
Cette terre eft de forme ovale, avec ün petit
lac ou Lagonzu m ilieu, qui en occupe la plus grande
partie. La terre qui environne le Lagon eft, en plufieurs
endroits , très-baffe & très-étroite, fuvtout
du côté du fud, où elle confifte principalement
en une bande de rochers ; on remarque la même
chofe à trois endroits fur la côte du nord, de forte
que la terre étant ainfi divifée , elle reffemble à
plufi-urs îles très-boifées. Elle eft couverte d’a r bres
, parmi lefquels on diftingue des palmiers &
des cocotiers.
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Les naturels de cette île , près de laquelle Cook
ne fit que paffer, parurent être grands & a voit la
tête extraordinairement groffe : peut-être étoit-
elle enveloppée avec une étoffé. Ils font de couleur
de cuivre 3 & ont de grands cheveux noirs ;
ils portent dans leurs mains des bâtons ou piques
qui ont deux fois la hauteur de leur corps : il fem-
ble qu’ ils font nus; & lorfque le vaiffeau eut pâlie
1 île , ils fe couvrirent alors de quelque chofe qui
les rendoic d’une couleur éclatante.
Leurs habitations font fituées fous des groupes '
de palmiers, qui reffemblent de loin à des monticules.
L A G O - NEGRO ( Cime del ) , fommité des
Alpes maritimes , entre le département de ce nom
& celui de la Sture, à la fource du torrent de
Valdiero.
L AGONIS : nom qu’ on donne, en Tofcane, à de
grands amas d’eau , les unes chaudes , les autres
froides, troubles ou limpides, & qui exhalent
continuellement des vapeurs fétides & fûlfureu-
fes. La chaleur intérieure du fol qui entoure les
baffins de ces eaux eft fi grande, que fi l’on y
creufe une foffe àc qu’on y jette de l’eau froide,
elle y entre promptement en ébullition & fe dif-
fipe en vapeurs. Toutes lés parties de ces fols en
proie à cette chaleur , notamment les bords des
baffins, s’écroulent & s’entr’ouvent chique jour ;
& des perfonnes englouties dans une vafe liquide
& brûlante en ont été retirées auffi maltraitées
que fi elles étoient tombées dans une cuve d ’eau
bouillante : quelques-uns de ces amas d'eau exhalent
des vapeurs pénétrantes d’hydrogène ful-
füré.
Il y a auffi des lagonis qui n*offrent aucun amas
d’eau apparent, mais qui exhalent des vapeurs dont
rimpétuofité.eft très-grande; ces vapeurs font plus
abondantes lorfqu^éie temps fe met à la pluie, &
quelquefois elles forrent enflammées, en exhalant
une vive odeur d’hydrogène fulfuré & de bitume.
Les beftiaux recherchent les environs de ces lagonis
pour le réchauffer, pendant l’hiver, & l'été pour fe
fouftraire à la pourfuite des infe&es.
Les terrés & les pierres de ces lagonis fe
dégradent & fe décompofent d’ une manière
très È fenfibîe : l’on y' trouve ordinairement de
l’alun. -
A l’article B u l l i c a m f . , nous avons décrit les
lagonis des environs de Vite rbe , d’après Maf-
cagni 5 & nous avons également fait connoître
ceux du mont C e R b o l l i (v o y^ ce mot), d’après
: le même naturalifte.
L A G U EN G E , village du département des
Baffes-Pyrénées, arrondilfement de Mauléon, &
à trois lieues de cette ville. On trouve près de
ce village des couches d’ ardoifes marneufes &
des ma fies de marbre gris. La petite rivière du