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à ° îM e*taUfrel 1"auvas es d e l’Amérique, & quant a la c o u k u r , & quantauxcheveux. 4
x L f f l i nc„* ° ans tollt *e nouveau Continent,
S n r n l i fU e & race d’hommes, qui tous
no H n)°.m sh ih ^ s -, & à l'exception du
femhCW1 1 il y a une race d hommes
â r h - mX L?p0ns' S auUV:quelques hommes
nnrC v' ux p K i fcmblabies aux Européens du
nord tout le refie de cette vaile partie du Moud,
a no, bes hommes parmi lefqueis il 9
timnrdend'Vtrfitéi a“ lietH!ue> dans l’anuenCon
d i . l ! I- U? .a.vo,ns trouvé 8c indiqué une pro-
r• ® . u . vai,ete.dans les différens peuples. La rai
rîn* ~ C-ecre jjniformité dans les hommes de i’Amé-
ifJSJ ce qu'il h vivent tous de la même
n‘ T ° US lves.Américains étoîent ou l'ont encore
fis R ° U 3 demi failvages > car les Mexicains
eniv,ens ne doivent pas faire une grande
nilfc,F n ,ei*r etat prouve qu ils etoient de-
P - peu po ices. Tous les Américains Portent donc
L Pei \ PreS d U/?? même touche, & ils ont con-
' e es ca.radfcères de- leur race primitive fans
une grande variation , parce qu'ils font tous de-
res sauvages, qu'ils ont tous vécu à peu près
, a meme manière,. & furtout parce que k s
oré?atSire- ,Amérique ne font pas, à beaucoup
près, auffi inégaux pour le froid 8c pour le chaud,
3!n»ce Uj - Continent, & qu’étant nouvellement
établis dans leurs diverfes contrées, les
caufes qui produifent des’ variétés bien décidées
effets■ fe'fibf's PÜ ^on8’ tems PQttr opérer des
Chacrme des raifons que ;e viens d’indiquer
H n H eJfe pefée & diicutée particuliérement.
. , . d ab°rd qu’on ne peut douter que les
Américains ne foient des peuples nouvellement
é ta b lis dan» les divers cantons de l'Amérique,
iprlqu 6n fait attention à leur petit nombre 8c au
peu de progrès que les plus civilifés d’entr'eux
. woter t fait dans, les arts; car il pareït, paries
mon.,.mens, des Péruviens , qu’il n y avoir pas plus
, trois cents ans qu’ils avoient eeffé d’être, comme
les antres., entièrement fauvages, La taciiité avec
laque,le on a conquis toute l’Amérique prouve
qu , Ile . toit très-peu peuplée-, & par confequem
nouvellement habitée 1
Dans rA-inéirique, ia température, des'différens
Climats.différé beaucoup moins que dans l’ancien
L-.onrinejit ai.nfi fous la, zone torride , il fait
beaucoup niqins chSust daiisienoaiveau Continsat
queioiis la, zone, torride,enrAtriqlie-, furrout dans,
les, p.aines, & dans .les terres baffes voifmes du
• 1 «fl? .mer. Les. pays compris l en Amérique , fout le Mexique., lao; uNsmicetvtteoli ez-oEnfe-
E|?iei ÿDg re,iri!i.e rLoau >c h|ea lpeauyrs dne’esf tA . mpaasz ofnoerst ,,g lraa.nGdueia naeu. j
Mexique , a la Nouvelle . Efoagns, au Pérou, |
parce que ces contrées font fort élevées au deifiis: j du niveau delà m e r . La ten pérature au Pérou eft I modérée. La neige qui couvre le fommet des moa- 1
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fagnes entretient cette température dans tons les
pays qui fe trouvent diilribués à quelque diftance
du pied de ces montagnes ; aufli les habitans, au
bhaeiua ndé se ptrlue s nooui rms ooinus .très-bruns , font feulement
Dans la terre des Amazones on trouve beaucoup
de ruifièaux & de rivières, un grand nombre de
forets qui entretiennent une certaine humidité
dans 1 air 3 & par conféquent une température
plus douce qu’elle ne le feroic à la même latitude
dans un pays fec , bas & découvert.
D ailleurs , on doit confidérer que le vent d’eft
qui fouffle conftamment, n’arrive au Bréül, à la
terre des Amazones ëc à la Guiane , qu’aprèsavoir
traverfé l’Océan atlantique; fur lequel il prend de
la fraîcheur qu il porte enfuite fur toutes les terres
orientales de l'Amérique équinoxiale.
Le même vent, après avoir traverfé les terres
bafles de 1 Amérique , rencontre une contrée très-
elevee, une chaîne de montagnes couvertes de
neiges^ qui le refroidiffent & lui enlèvent toute la
aci. niJi.e i.ul rn e poarutero aitu accuqnuei fceheanle turra vaeur sPanért ocue,s terres;
On remarque cependant que la différence dans
les températures de ces divers pays tft allez forte
pour fe rendre fenhble fur la couleur des habitans
j car ceux qui font plus expofés à la chaleur
ont des habitans plus jaunes, Sc ceux qui occupent
les vallées entre h s montagnes , & qui font à
couvert durent chaud, font moins bafaiiés que
les autres.; i otites ces. circonftances concourent
donc à rendre ks climats de.la zone torride , en
tArmiquérei.q Iule n ^’ebfet apuacso uétpo nmnoainnts qcuh’aound.sn q’yu etr doàunvse l’pAa^s
tdreosu hvoém dmaness ln’aoniicsi enni mCêomntei:n bernutn.s , comme on en
La dernière radon qui fait qu'il y a peu de
variétés dans 1 cfpece humaine en Amérique y
c eft 1.uniformité dans Sa manière de vivre ; car
on les a tous trouvés oui fauvages ou nouvellement.
civiiiles Chcq.ue. famdl: faifoit une nation
toujours femblable à elL-même & prefque fem-
blable aux autres, par ce.que le climat Ôc la nour-
riture etoient toujours à peu près fembjabies ;
ns n’avbienr donc aucun moyen de dégénérer
!. qnui edllee sf eil sp peurffelecntito ns’naellri erf.aute de races avec ief-
I Qunot-à leur première origine, nous.en avons
parlé ailleurs à l’articJe Amérique. Les non?
| vehes découvert; s faites: par les Huilés.-.& p r le
(i capitaine Cook ne 'aiffent aucun-d- ute lur la p- f-
. fibiliré. du. paffageen Amérique par les Tanta res •
; orientaux & par les aimes races voifînes du détroit:
il én r fnhe que leslpremi-.rs- hommes qui
font venus dans le nouveau ('ontinent, ont a bord©
fur les côtes.fîtuées au nord-i-ueft de; la Californie.;
que: le froid de. ces terres le.s • força à
gagner les parties lesphis méridiomales,, & q .’iis
fe fixèrent d’abord ; au: Mexique. & au Pérou,,
d.où. ils. fe'font enfuite. répandus dans toutts
ïés parties de l’Amérique feptentrionale & méridionale;
car le Mexique & le Pérou peuvent être
regardés comme les terres les plus anciennement
peuplées , puifqu’eilcs font fos feules eu Ton ait
trouvé des hommes réunis en fociété.
On peut aufli préfumer, avec une très-grande
yraïfémblancè, que lès habifans du iVord de l’Anié-
îique, au détroit de Davis & aux côtes L pceii;
tnona:;es de la terre de' Labrador, font venus du
Çroënland , qui n’efi réparé de ces pays que parla
largeur du détroit, laquelle Teft pas çonfidérable;
car ces fauvages du détroit de Davis & ceux du
Groenland le .reffenïbient parfaitement. ( Voycj
tes anicUs ) Et quant à la manière dont le Groenland
a ete lui même peuplé , dn peut croire, avec
tout autant de vraiièmb'lance, que les Lapons y
âliront pafle du Cap-Nord ; & d’ailleurs l lfl .nie
a pu fervir d’entrepôt pour toutes ces migrations.
D’ailleurs, les Danois eux-mêmes,qui ont été dans
Es premiers tems des navigateurs hardis , & qui
ont formé des colonies dans le Groenland 3 peuvent
avoir tranfporré des hommes blancs à cheveux
blonds , qu’on trouve aufli au détroit de
dDeasv eisn,v ilreofqnus.eis fe feront confervés dans les ttrres
Autant il y a d’uniformité dans la couleur &
dans la forme des habitans naturels de l’Amérique
, autant'on trouve de variété dans les peuples
de l’Afrique fur ces différens points. Cette
partie du Monde eit très-anciennement & affez
abondamment peuplée. Le climat y eft brûlant ;
dans certaines parties feulement, & beaucoup plus
tempéré dans d’autres. Les moeurs des peuples
font aufli fort différences, comme on a pu le voir
par les deferiptions que nous en avons données.
Toutes ces caufes ont donc concouru à produire
en Afrique., dans Tefpèce humaine , une variété
plus grande que partout ailleurs. Nous avons fait
voit d abord que la chaleur n’étant pas très-forte
en Barbarie & dans 1 étendue des terres voifines
de la mer Méditerranée , les homm :s y fonc.un
peu bafanés. Toute cette terre de la Barbarie eft
rafraîchie d’un côté par l’air-de la mer Méditerranée,
& dé l’autre par les neiges du mont Atias;
elle eft d’ailleurs fituéedans la zone tempérée, en
deçà du tropique.; aufli tous les peuples qui fe
trouvent depuis hEgypte jufqu’aux îles Canaries,
fur cette ligne, font feulement un peu plus ou un
peu moins bafanés. Au-delà- du tropique & de
l’autre tôre 'du mont Atlas la chaleur devient
beaucoup, plus grande, & les hommes font très-
bruns; mais ils ne font-oas encore noirs. Enfuite,
au dix-feptième ou dix-huirième degré de latitude
nord, on trouve le Sénégal & la Nubie , dont les
habitans font entièrement noirs; aufli la chaleur
y eft elle exceflive. On fait qu’au Sénégal elle eft i
iï grande,, que la liqueur du thermomètre monte
j-uiqu’au. tTenté^huitième degré, tandis qu’au Pérou*
quoique ikué tous la zone torride > «lie eft
prefque conftamment au même degré, & ne s’élève
guère au de-ifus de vingt cioq.
De meme la chaleur eft très-forte en Nubie :
les déferts fa b Ion n eux qui font entre la1 Haute-
Egypte & la Nubie échauffent l’air au point que
lè vent du nord, pour les-Nubiens j doit être un
vent brûlant. D’un autre côté, lé vent cl’tft; qui
règne le plus; ordinairemént emie lès tropiques
n arrive en Nubie qu’après-avoir parcouru 'les
terres de l’Arabie, fur lefquelles il prend une
chaleur que la Mer-Rouge ne p-.ur guère tempérer.
On ne doit donc pas être étonné d y trouver
des hommes tout-à-foit noirs : cependant ils doivent
l’être encore plus au Sénégal; car le vent
d’eft ne peut y arriver qu’après avoir parcouru
toutes les terres de LAfriqUe dans leur plus rrande
1 tlaenrgaebuler.; ce qui doit le rendre d’une chaleur infôu-
D’un autre côté, fi Ton pr-nd toute la partie
de l’Afiique comprilé entre b s tropiqu es , & où
le vent d’eft foafflè plus conftamment qu’aucun
autre, on concevra facilement que routes le« côtes
occidentales <ie' c e Continent doivent éprouver
& éprouvent effectivement une chaleur bien plus
grande que les côtes ori. ntales, parce que L vrnt
d eft arrive fur les côtes ori-iuales avec la fraîcheur
qu’il a prife en parcouranc une vafte mer ;
au lieu qu’il prend une ardeur brûlante en tra-
verfant les terres de l’Afrique avant d’arriver aux
côtes occidentales ; aufli les côtes du Sénégal,
de Sierra-Leona, de Guinée, en un mot toutes'
les terres occidentales de l’Afrique, fi tuées fous
la-zôné to-r-riue, font des contréesles plus chaudes de la Terre ; & l’on voit en même rems pourquoi
les cotes orientales n’éprouvent pas, à beaucoup
près , une chaleur aufli çonfidérable; On peut citer
les Noirs;de Mozambique, de Monbhza, Sec. pour
preuve de cette différence dans la chaleur.
C’eft pour cette raifon qu’on trouve les vrais
Nègres , c’eft-à-dire; les plus noirs de tous les
Noirs, dans les tèrres occidentales dLT Afrique, &
qu’au contra-ireiesCaffres, c’eft à-dire , les Noirs
moins noirs font le long des côtés occi ientalès
du même Cohtinént. La différence marquée qui fe
trouve entre ces deux nuances de Noirs vient
de celle de la «. haleur dont nous avons indiqué
les circonftances & les degrés. n
Au-delà du tropique du Capricorne, du côté
du fini, la chaleur eft confidérâblement diminuée ;
aufli les hommes de cette contrée fon t naturcHe-
ment moins noirs. Ces effets comparés prouvent
clairement que le climat eft la principale caufè
des-variétés qu’on remarque en Aftique dans cvs
différentes contrées. On peut citer les Hottentots
pdaorn lta l at ecmoupléefuart unroei rdeu n cel ipmeuatt .avoir étéaffoiblieque
Si nous examens tous lès autres peuples qui
font fous la zone torride en Afie, noos nous coh-
firmefons encore plus dans certe opinion. Le^ ln-
bit-àns des Maldives, -de Cei'làn, de la picfqu’’i,e
Mz