
obftacle , la ma (Te des végétaux qui s’accumuloient f
pour lors dans le lit de !a rivière , a du produire les |
tourbes que nous y voyons maintenant, en même 1
tems que nous pouvons 'obftrver les moyens !
qu'ont pris les propriétaires des ufînes qui font fui“
cette belle rivière , pour détruire les principes de
la formation-, des tourbes qui nuiroient à ces ëta-
bliflèmens. C ’ eil aihai que les t aules de l'ancien I
état natur-1 des choies peuvent- fe retrouver & fe
comparer aux effets qui fubfiftenc encore, mais
qui .ne fe continuent pa> depuis que les hommes
ont changé cet état ancien. Au milieu de ces chan-
gemens-on trouve toujours la force de la Nature 3
lorfqu'on fait l'obferver.
ESSOYE , bourg du département de l'Aube,
atrondiffement de Bar-fur-Seine, :& à trois lieues &
demie eft>fud-eft de cette ville-, fur l'Gurcè, On
y récolte coniidérabiement de vins.
ESTABLES ( Calanque d e s ) , département du
V a r , canton d’Hrères , à ia côte d File du levant,
entre l'ilc de l’Elquilladon & le cap du Quart-des-
Rouffes.
ESTABLES DE RANDON , village du département
de la Lo zè re , arrondiffement de Mende.
On fait dans ce viliage un très-bon emploi des
laines du pays , dans la fabrication des ferges de
Mende ou cadis de la montagne , qui ont quelque
réputation.
E STAIN G, ville du département de l’Aveyron,
arrondiffement d'Efpalion , à deux lieues nord-
oueft de cette ville. On y fabrique des burats, te
outre cela il s'y trouve des tanneries considérables
, où l'on prépare des cuirs te des peaux.
E ST AIRES, ville du département du No rd ,
arrondiliement d'Hazecroubk, à trois lieues &
demie de cetre ville. Prefque tous les habitans
fabriquent des toiles & des ferviettes.
ESTAÜ BE (Gave d’ ) , rivière du département
des Hautes-PyrenécS , arrondiliement a'Argeléz.
Il prend (à iource au io.mmet desPy rénées, entre
le porc de Pina.de te le Port-Vieux, à cinq lieues
i'ad-oueft de Luz , coule au nord-^ueft, te fe rend
dans la gave de Heas, à deux heues nord-ouelt de
ia iourcè.
E S T EN O S , village du département de b Haute-
Oaronne , arrondiffement de Suint-Gaudeus, près
de la Garonne. Très-près de ce village, au déffus
du pré de Bufch, il y a une mine de plomb en
filon. On en trouve une autre -de même métal
dans h montagne du Mail-de-Cafiél, près Sa fontaine
de Porter. Enfin, ou peut obferver* aux environs
du même village, des bancs de marbre gris |
te dans les montagnes , au fud, des maffes de
granit.
KSTIALESQ, viliage du département des Baffes-
Pyrénées, arrondifiement d ’Oleron, te à une lieue
un quart de cette ville. Aux fours à chaux de ce
viiage , il y a des bancs d'une pierre blanche fuf-
ceptibie d’ une forte de poli.
ESTïGNY (F o r ê t d’ ) , département de Seine
te O ife , arrondiffement de C o rb e il, te à deux
lieu-s oiieü-nord-oueft de cette ville. Elle a de
i’eft à Fouell, mille cinq cents toifes de long^, &
du nord au !ud mille toifes de Lrge.
E STIV ADOU ( Lac de 1’ ) , département du
Puy-de-Dôme , canton de BelTe, & à une lieue
fud-oueft de cette ville. Proche une des fources de
la Croule , il a cent cinquante toifes de longueur,
fur cinquante toifes de largeur.
ESTOILER ,,village du département des Pyré-
néès orientales > arrondiffement de Prades , & à
un:? lieue un quart de cette ville. 11 y a , près de ce
village , une mine de cuivre tenant argent, fituée
derrière le col de la colline.
ESTOM ( Lac d’ ) , département des Hautes-
Pyrénées , arrondiffement & canton d’ Argeiez. Il
a , du nord au fud , cinq cents toifes de long fur
deux cent cinquante toifes de large.
ESTOM SOUBIRAN (L a c sd ’ ) , département
des Hautes-Pyrénées, arrondiffement te canton
d'Argelez. Il y en a cinq qui font dans des baflîns
voifms de la fource du gave de Lutour, & dont le
plus gran ! a deux cents toifes de long, fur cent
toifes de large.
ESTOURT-BLANQUE ( Lac d’ ) , départe- n
ment des Hautes-Pyrénées, canton de Luz. l i a ,
du nord au fud, quatre cents toifes de long te
çent cinquante toifes de. large.
E S T R E CH Y , bourg du département de Seine
& O ife, arrondiffement & canton d’Étampes, &
à une lieue un quart de cetre ville, il s'y fait un
commerce confidérable de chevaux. On trouve
près-dece bourg, desr.oohes.de grés d'une étendue
confidérable.
ESTRÉES SAINT-DENIS , village du département
de i'Oiféi, arrondiffement de Compiègne
| & à trois lieues oueft de cette ville. Il .y a , dans
j cette commune, uns mine d'or dont l'exploitation
I n'a pas été fui vis. Le principal commerce confifte
| en blé , e,n chevaux , en toiles & cordes de fil,
j donc il y a plufieurs fabriques fort bien cou-
1 dai-ccs.
; E-STUËF-FÔND-BAS, village du département
du Haut-Rhin , arrondiliement de Ré fort & a deux
lit ues dé cette ville. Il y a, près de ce village, une
mine de cuivre tenant argent, te une mine de
plomb.
ESVANS, village dans le département du Jura ,
canton de Dampierre. Il y a une fabrique de carrés
de montre.
E T A IN , ville du département de la Meufe,
arrondiliement de Verdun. Étain eil' fituée dans
une plaine un peu marécageufe. Elle a des filatures:
de coton & dé laine, des fabriques de drap, de
molleton j une forge- où l’on travaille le, fer de
différentes fortes. Ses environs font fertiles en
grains, froment, feigle-, avoine, o rg e , très-
eftimés, navette & fruits. C ’eft la réfidence d’un
fous-infpecteur des forêts.
ÉTALIÈRES ( Lac d’ ). Ce lac efl curieux en
ce que fes eaux fe perdent par des canaux fouter-
rains, dans lelquels on a conlfruit trots moulins à
blé, à cent pieds au deffous du baiïin de ce lac.
L'eau du iac tombe fucceffivement dans cinq ré-
fèrvoirs, d'où elle fort pour mettre ' en mouve- |
me fit les roues des moulins; elle fe perd ensuite i
dans -es fentes des rochers, & va former la rivière 1
de Reufe.
Le lac ÜEtalïeres efl contenu dans une combe J
qui efl très-propre à contenir les eaux du lac, j
comme toutes les combes obflruées. Son badin eft !
une combe. C'eft encore une forte de baflin qu'il j
faut comprendre dans les différons baflins des lacs :
tous les lacs du Jura foht air.fi places , à ce qu'il
paroït. ( Voye£ C ombes. ) Ce font des efpèces de
vallons fermés, qui font la fuite des affaiffemens
des couches dans une certaine étendue, où l’eau
fouterraine a d’abord fait des enlévemens , &
ira® enfuite obftrnée par des dépôts abondans.
ETAMPES , ville du département de Seine & ;
O ife , --chef-fieu d’arrondilïèmenc & de canton ,
fur la Juine, dans un pays fertile, à trois lieues
fud-eft .ie-Dourdan. 11 y a une manufacture de
draperie, une autre de couvertures, un moulin à
foulon,- un moulin à chamois , un autre à tan , deux
tanneries en cuirs forts & en veau , une megiffe-
r ie , une chamoiferie & feize moulins a farine.
On y F: i c anffi le commerce de blé , dont fon territoire
abonde , & en laines qui font voiturées j
dans la V e r re , près du village de Frutel, dans- un
. vallon qu’on appeloit le Vatton-da D u c . Laqu in-
tiié d’ eau qui le décharge dans ce vallon a fait
donner à ce village le-nom qu’il porte.
E T A N G S , amas d’eaux dormantes-, contenues
dans un baiiin naturel par une digue , ou artifi-
cidle ou, naturelle., Qudques-'uns des- étangs ver-
fent parles digues dont nous venons de parler,
un trop-plein plus ou moins confidérable, fuivanc
1 abondance des eaux qui y affinent : on y nourrie,
J du poiffon ; aulfi les Latins, qui-en faifoiciit 11 fâge,
| nonamoient- ils ces étangs des pifeines. Uti des
j étangs lès plus confidérablès de la France e-ft cel-u-t
de Viliers dans le Berry ; il a environ lix lieues de.
circuit. On voit dans la Chine quantité d’ étangs-
faits & ménagés avec beaucoup’ d'indu (trie poutre
cueillir l’eau des pluies, & les fournir , pendant
la féchereffe de l’é té , aux habitans des campagnes'
j qui font trop éloignés des rivières , ou donc le
j fol n eft pas propre à donner de l’eau par le moyen
j des puits.
| On connoît, fous le nom d'étangs, des efpèces
I de lacs qui font le long des bords de ia mer & à
l’ eiruîouchurè des rivières. O11 en diffinguede deux
fortes; les uns ne renferment que des eaux douces,
parce qu’ ils font totalement abreuvés par les rivières
aux fabriques d’Orléans &r de Beauvais.
- Aax environs-de cette ville on voit des maffes
coiifiderables de grès, qui fervent de baie à des
couches calcaires.
ÉTANCHE ( F ) , village du département des
Vb(ges , arrondidement &_ canton de Nenfcha -
teaqC à.une lieue de cette ville. Ce village t il fîrué | .
fur la rive gauche d’une petite rivière qui fe jette J
qui s’y déchargent; les autres font laies ,
parce qu’ ils reçoivent les eaux de la mer ; aiuii fe
ferc-on de cette eau pour en former des marais-
fai ans, où l’on fait criSlaVlifer le fel marin : tels
font les étangs de Maguejone en Languedo • , &
celui de-Martigues , entre Marfeiiie tx. le Rhône,
î (' M A G U E L O N H 3 M A R T i G Ù,E S. )
Il y a plufieurs fortes d'étangs :
Les uns font des amas d’ eaux retenues dans une
ou deux vallées ,'te particulièrement à leur origine
, par une chauffée artifi. ieile. L’ emplacement
des étangs eft déterminé par l’eau que les fources
ou les ruuîeaux peuvent y ver fer pour leur entretien.
Dans la nouvelle terre il faut qu ces étangs
foienr effeélivementau deffôus du niveau des Sources;
dans l’ancienne ils peuvent être placés à toutes
les -hauteurs.
Il y en a d’autres qui font furie bord de la mer,
& qui font proprement des lacs digues par des
efpèces de dunes.
Ii y en a qui fe trouvent placés le long du cours
;d.e certaines rivières, te qui fervent au mouvement
■ de différentes ufînes, comme celles devforges ds
fer , des papeteries;, tec.
Les étangs artificiels font fujets-à fe remplir par
b quece, les eaux qui les alimentent entraînant
beaucoup d~ labiés te de terres qui fe üftribuent
régulièrement le îongd: s bords f ipérieui s ; 3c ces .
additions , à mefure qu'elles fe forment à un niveau
au défi us des eaux moyennes , fe garniffenc
de 'plantes & de rofeaux , qui font une nouvelle
reffource qu’a ia Nature pour confolider ces ater-
tiffemens.