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n w l * m:l!s ce<tte °pinion n’a Pas fait fomme. U autres ont prétendu que ce-changement de
couleur a pu fe farte par h force de l'imagination
“ fent,ment . qui explique un effet gé-
P‘ ™ anent par une caufe particulière
PrécédeM ^ 63 " eft PaS pI“ S fuutenable Su= le
li C e o n ' . at.tribué la noirceur des nègres à
la malédr_aron divine de la race de Chanaan, ne
peuvent etre fondés fur la diftribmion des indivieUenVnrTl
nCe qu' n*°.ccuPe eue n a produit aucun noir. que la Syrie, où
Quelle eft donc la caufe naturelle qui a pu produire
ces générations nombreufes d'hommes noirs
qui peuplent prcfque tout le continent de l'A frique?
C eft le climat > c 'eftle foleil. La nature de
J homme n a pu fe changer ainfi fans le concours
U, nü n T eS- “ “ ieS PhPfi<lue5- Le* Portugais, dont
la pofterite exifte encore aujourd'hui en Afrique
commencèrent à y fixer leur demeure vers le mi-
Jieu du quatorzième fiècle ; ils peuplèrem les côtes
« les bords des rivières depuis le Cap-Blanc iufmi?<
Ur C u T , erri 15 ü'ët01ent Point noirs alors,
mais lemblables au refte de leur nation. Ceux qui
s établirent dans les îles, r-ù ils font reliés de pères
n ms depuis trois fiècles, n'ont point changé de
couleur , ils ne font qu'un peu plus bafanés. Ceux
des cotes d Afrique, plus voifins de la zone torride
. frappés des influences du climat & par l'action
d un foleil brûlant, fe font vus, après quelques
générations, prefqu'auffi noirs que les naturels
du pays , & n'en font diftingués que par leurs
coutumes, leur langage & leur religion. Les ali
mens & les exhalaifons du fol contribuent auffi
a ce phenomene. Les négrillons nouveau-nés ref-
lemb,ent aux enfans des blancs, à l'exception
j, un n et noir qui borde l’extrémité des ongl-s &
d une petite tache de pareille couleur au bout'du
fcrotum : ces marques font un figne certain que
1 enfant deviendra noir , & tes pèrês nègres qui
foupçonnent la fidélité de leurs Æmmes n’ ont pas
befom d autres preuves. Cette tache eft grife chez
les Indiens, & d'un rouge-pâle chez les mulâtres.
Mais,.nousdira-r-on, fi le climat produit des.
phénomènes aufli etonnans, pourquoi les nègres
transportes dans d'autres pays y confervent ils leur
couleur, eux & leur poftérité, lorfqu'ils ne s’allient
point avec les blancs ? On répond qu’il n'c ft pas
vrai qti iis gardent cette même couleur noire. Il eft
certain que les enfans nés de parens noirs en Amé-
rique, par exemple, perdent infenfiblement, d'une
génération à l'attire, une partie de la couleur de
leurs pères.
;M O N
1 de fe reunir à l’AUeghany, elle reçoit dans fon
cours les rivières de Chéat & Youghiogheny,
qui affluent au fud-fud-eft. Le territoire arrofé par
cette rivière eft très-fertile : aufli les érabliffsmens
formés fur fès bords font très-rapprochés les un4
des autres. C'efl à Morgan-Town qu'elle commence
à être navigable.
-P e toutes les petires villes fituées fur la Monon-
gahela , celles où le commerce Si l'induftrie ont le
plus d 'ad ivité , font Nev-Geneva & Rodfton-.
On y coriftruit dé grands bateaux employés au
commerce du Kentucky. Les eaux de la Monon-
gahela deviennent troubles dès qu’il pleut quelques
jours dans les monts Alleghanys, où elle prend
fa fource, comme nous l'avons dit.
MONSERRAT. Cette montagne eft à neuf
lieues de Barcelonne en Efpagne; ^lle peut avoir
environ huit lieues de circuit. D'un certain côté elle
MONONGAHELA. Cette rivière de l'Amérique
feptentrionale prend fa fource en Virginie
au pied des monts Laurel, qui» font partie de la
chame des Alleghmys j enfuite fe diiigeant à
i outft , elle traverfe la Penfylyanie* avant
. — 1 , » ‘■“ i,* - u i i w i w u a y i c c i i e
renemble à un jeu de quilles. Ses pyramides font
réparées les unes des autres, & elle tft entourée,
vers fa baie , de pluiîeurs collines qui la joignent
aux Pyrénées. Elle eft compofée de pierres calcaire s
arrondies Si de differentes cduleûrs, conglütuièes
enfemble au moyen d'une terre cata ire ' jaune
mêlée d'une petite quantité de fablë ; elle t eC-
fembîe parfaitement à la brèche.d'Alep, à là différence
près que le grain des taches de la brèche
n eft pas auffi fin, & qu'elles font plus groffes.
On y trouve auffi des pierres de fable enchâlfees
dans la brèche, des quartz blancs arrondis Si
veinés de rouge,,avec des pierres de touche.
Comme le ciment qmi unir ces élémens de la
brèche s'eft détruit dans plufieurs endroits, les
eaux ont emporté les débris du ciment qui réful-
toient de cette décompofîtion, Si ont formé des
Faines qui partagent la montagne en un nombre
infini de maffes angulaires qui bordent les diffé-
rens vides.
En général, le corps de la montagne eft formé
de maffes énormes de rochers distribués par couches
d’ une épaiffeur variable, depuis un demi-
pied jufqu’à cent pieds, avec des 4ivifi >ns horizontales
& des f-.ntes verticales. La dire&ion des
Couches & leur inclinaifon font de Teft à l’oucft.
D après ces détails , il paroît que la mer a
foulé d'abord & arrondi enfuite tous les élémens de
la brèche j qu'ils ont été dépofeis par couches, &
enfuite conglutinés par la matière du ciment précipitée
en même temps par dépôts fucceffifs.
Les parties inférieures de la montagnne fe font
décompofées plus promptement Si plus abondamment
que le fommet y aufli font-elles couvertes
d une bonne terre végétale : il refte cependant
quelques bancs de pierre qui fervent
convne de degrés pour parvenir fur la haUteur.
Dans les endroits où le terrain n’eft pas cultivé,
on trouve plus de deux cents efpècës d'arbres,
d arbufks & de plantes.
A mefure que. l’on monte, on s'aperçoit que les
M ON M O N Coy
rochers font plus durs, & qu’ ils fe font moins
prêtés à la décompoficion; les plantes deviennent
lus rares en même raifon. On ne trouve dans le
aut que des rochers nus, féparés en colonnes qui
forment des pyramides dejauis cent julqu’à c=nt
cinquante pieds d'élévation.
M O N T . On appelle a in ft des maffes cohfidé-
rabïts de terres & de pierres qui font élevées au-
deffus des parti s de la furface du Globe qui les
environnent. Ces maflès offrent plufieurs fyftèmes
de fubftances, dont la difpofition, ainfi que l'arrangement
relatif, varient beaucoup; ces maffes
offrent à leur furface un grand nombre de vallées,
où les eaux courantes ont fait Si continuent à
creufer des lits profonds qui ont mis à découvert
toute l’organifation intérieure de ces maffes.
On donne ce nom à des maffes ifolées ou à des
chaînes qui fe prolongent fur une grande étendue
de terrain. C'eft ainfi que les voyageurs nous indiquant
le mont Atlas en Afrique ; le mont Caucafe ;
les monts Pyrénées, qui féparent la France de
l'Efpagne; le mont Apennin, qui traverfe toute
l'Italie par le milieu; les monts de Norwege y
le mont Liban j les monts de la Lune en Ethiopie;
les monts Krapaçks, qui féparent la Hongrie
de la Pologne ; le mont Liban, le mont Olympe,
le mont Etna , le mont Hecla, le mont d 'O r , le
mont Me^in, le mont Saint - Bernard, le mont
Saint-Gotkard, le Mont-Blanc, le Mont-Jura , &c.
Nous croyons qu'il efl important d'indiquer ici ces
maffés comme préfentanc des phénomènes très-
variés, que le peuple qui les nomme, que les
voyageurs qui en parlent, ne fe font pas donné la
P.e*n?,^'exai?1*ne,: & réduire à des claffes particulières
dillinguées par des caraétères-ibappans.
MONTAGNE. C'eft le nom qu'ont reçu les
grandes inégalités de la terre; elles font rarement
ifolées ; le plus fouvent elles femblent entaffées
les unes fur les autres; de forte que lorfqu’on eft
arrivé au fommet de l’une, on trouve une plaine
où commence le pied d'une autre montagne. 11 y
a.des montagnes qui s'étendent ï travers de vaftes
pays, & qui fouvent leur fervent de bornes en
formant des chaînes.
Leur forme générale varie beaucoup : tantôt
elles font plates au fommet & à bords abruptes,
comme les montagnes du Jura; d'autres fois elles
font parfaitement coniques ou en forme de dôme,
comme les montagnes volcaniques ; enfin, les
fommets des plus élevées font comme déchiquetés,
& piéfentent des pics nombreux.: ce font,
par exemple , les montagnes de granité ancien.
Leur nature & leur compofition font auflr très-
variables : les unes font filiceufes , les autre$<cal-
cairrs. Il y en.a de volcaniques, de fehiftenfes ,
de trapéfiennes, de porphyririques, de granitiques,
Sec.
Certaines d’entr’elles ne présentent point de
ftratification Lies plus nombreufes, au contraire,
font formées de couches ou de bancs parallèles
entr’eux, tantôt parfaitement horizontaux , d'autres
fois inclinés ou contournés.
Les unes loue formées par criftallifation, les
autres par dépôt’ : ces dernières contiennent fou*
vent des débris de corps organifés plus ou moins
anciens, & de nature, foit marine, foie d'eau
douce, Sic.
Les .groupes de montagnes ont été remarqués
& ont reçu des homme s des noms particuliers,
tels que A l p e s , Ap e n n in s , A l l e g h a n y s , A t l
a s , A t t a ï , C f v tN N b s , Ju r a , L o z è r e , C a u c
a s e , K r a p a ç k s , A ndes ou C o rdil I ere s ,
Fy r e n é e s , V o sge s , Sic. & c .
Quelques naturabftes, en réunifiant les principales
chaînes de l’Europe & de l'A lïe , en on'C
formé une feule qui commence au fond de l'E s pagne
, gagne les Pyrénées., s'étend en France par
l'Auvergne Si le Vivarais, paffepar.les Alpes en
Allemagne,, en G r è c e , en Crimée, atteint le
Caucafe,. le Taurus, l'Imaüs qui environnent la
P e r le , Cachemiie Si le Mogol au nord jufqu’au
Thib e t, d’où elle s’étend dans laTartaiie chinoife
Si arrive vis-à vis la terre d'Yéço.
Cette longue chaîne eft compofée de chaînes
plus petites, de même que c.haque chaîne eft corn--
pofée de chaînons ; Si comme ces chaînons font
prefque parallèles entr’eux dans leur entrelacement,
il s'enfuit que les chaînes font à peu près,
parallèles entr'el'es dans leur développement; ce
qui provient, dans l'un Si l’autre cas, du peu de
diveigence des embranchemens, Si fe rend particulièrement
feniïble au midi de l’Europe; en
forte que c'eft entre les chaînes de l'Elpagne que
ce parallélifme eft le plus remarquable : il fubfifte
encore entre la direction* des Pyrénées & des
Alpes, diminue promptement' dans les chaînes
conftituantes de celles-là ; & à mefüre que l’on
s'élève au nord,, les embranchemens paroi fient
devenir de plus en plus divergens, les chaînes
s'éloigner totalement du paralléiifme, & la ftruc-
ture des montagnes éprouver des changemens qui
correfpondent peut-être à ceux qu’éprouve leur
difpofition.-
La plupart jdes- fleuves qui naiffent dans ces
chaînes, font dirigés par les intervalles qui les
féparent , & que l’on doir regarder comme autant
de vallées ptimirives, puifqu’ellès font deflïnées
par des rochers'-primitifs; C ’eft même le cours des
eaux qui fupplée fouvent à ce que leur direètion
oblitérée par les dépôts poftérieurs de la mer,
par le dépériflèment aétuel des roches primordiales
j par le comblement des vallées profondes,
auroit pu préfenter d’incertain : l'Ebre marque
celle qui règne entre les Pyrénées & une chaîne
qui s’y embranche dans les Afturies; Les autres
fleuves 'de l’Efpagne .tracent de femblables vallées
, côtoient de femblables chaînes , tombent