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moyen d’ un grand .nombre de baies 8c de golfes
formés par la mer, aucune de leurs fermes n'en
eft éloignée de plus de vingt.li'eues : cette ficuation
facilite le tranfporc de leurs productions & la rentrée
des denrées du dehors.
L'hiver commence aii mois de novembre, &
ne celle d'être rigoureux qu’à la fin de mars :
pendant ce tems- les vent-s. du; nord ou ceux du
nord-eft faufilent continuellement ; le premier
amène la g e lé e , le fécond amène la neige;,Les
plus hautes montagnes de l ’A'cçjjfe en font couvertes
toute l’année.
Dans les parties feptentrionales de YEcojfë les
grands jours.d’été durent dix-hùit heures, 6c la
chaleur augmente par des progrès affez rapides,
& elle augmente au degré convenable pour mûrir
les fruits de la terre. ,.
L ’automne eft la faifon la moins agréable. Les
pluies continuelles & les brouillards épais occa-
lionnent des maladie^ , mais paffagères,
Les chevaux fauvages qufon trouve en grande
quantité dans les montagnes font petits , mais
forts & vigoureux : on n’a pas de peine à les
apprivoifer.
Le charbon, de terre eft ici d’une qualité bien
fupérienre à celui de. Newcaftie.; Dans les provinces
du nord on voit des forêts-depuis quinze jufqu'à
dix-huitlieiies de tou r , & l'on y trouve des fa-
pins d’ une hauteur prodigieufe& quantité d'autres
arbres pour la marine,
Le plat pays de YEccJfe refiemble à une vafte
commune, où l’on apperçoit quelques habitations
difperfées çà & là.
Trois chaînes de montagnes qui communiquent
enfemble , occupent prefque toute la partie méridionale
de YEcoJfe jufqu'à Edimbourg} elleschangent
de nom fmvanc les contrées qu’elles partagent.
Depuis Dumbarton jufqu’ à l’embouchure de la
C lyd e , dans la partie feptentrionaîe de Tîle, les
montagnes, entaffées les unes furies autres, laiffent
en tf elles des vallées profondes , 8c font toujours
couvertes de neiges 4 principalement vers les fom-
mets. Leurs, chaînes , difpofées de l ’eft à i’ oueft,
présentent un afpeét impofaqt > & plus on les con-
fidère , plus on eft frappé de leurs mafiès énormes
6c de leurs irrégularités. Leurs fommets font des
rochers de granits dépouillés de. toute terre végétale.
Un© de ces-montagnes, dans le Lochabar, eft
fort, élevée jufqu’au foinmet, doue une grande!
partie eft inabordable. On rencontre,.dans la vi--
fite de ces montagnes , des rivières, rapides dans
Certaines parties, de leur cou-rs,- 8c profondes.dans
d'autres, & fu r lesquelles font de petits lacs.
: Cotes de CÉcoJfe.
Les côtes de cette partie de la Grande-Bretagne,
commencent par la Tweed ou l’ancien Ai minus,,.
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limite étroité & géographique entre l’Angleterre
& YEcoJfe. Après ce c.ourt efpace de baffe-terre,
le cap Saint-Ebb, promontoire fort élevé, projette
dans la mer, & fa bafe eft creufée par les cavernes
les plus remarquables. Il eft hanté, dans la fai fon,
par les pingouins, les guiüemots & tous les oi-
feaux du Baff, excepté le goëland-brun. Ce cap ,
avec Firent fl , qui eft à environ trente milles de
diftance, forme l'entrée de ce magnifique bras de,
m e r , appelé le Firth de Forth-, qui s ’étend
foixante milles dans les tertres avec le canal de
Carron au Firth de Clyde il ifole entièrement
1 ancienne Caledonie. Firth , en écoffois, fignifie
une baie étroite & enfoncée bien avant dans les
terres.
Près du côté feptentrional de cetre entrée pa-
roît l'ile May , 8c près du côté méridional eft le
vafte rocher du Baff,, qui s’eJeffe comme une
tour. Cette île eft le rendez-vous d'été d’une
innombrable multi tude d’oifeaux q u i, après avoir
accompli le premier devoir de la nature, vont
chercher, avec leur j.eune famille, d’autres rivages
ou d'autres climats. C ’eft une des places peu nom-
breufes del'hémilphèrenordoù lesgoëlands-bruns
font leur nid. Leur groffeur, leur plumage blanc
comme la’ neige, leur vol doux &c léger, leur
plongeon précipité:! ur leur proie les^diftinguent
de tous les-autres oileaux habitans de l’ île , des
cormorans; & des pingouins donc le vol eft rapide:,
& des mouettes donc le vol eft lent 8c pefant.
Pièsdu Bafl, l'entrée le rétrécit, enfuite elle S’é-
iargit,,&, creufant en dedans, elle forme de chaque
coté une fupqrbe baie. Le firth redevient très-
étrcïit vers Queens-Ferryîienfuite il tourne & trace
une belle courbe ,. jufqu'à ce qu'il fe termine au»
delà d’A llo a , dans la rivière à laquelle il doit fon
nom. Les rivages font bas, en partie rocailleux,
en partie une grève agréable, mais partout d’une
beauté 8c d’une population incomparable. Edimbourg
, la capitale, s'élève avec grandeur près du
rivage, avec le-port de Leith au deffous. On voit
fon riche marché, où les marées, montent quel-'
quefôis à quinze ou feize pieds , & à dix-fept 8ô
dix-huit lorfque* l ’eau eft çhiffée de force dans
le firth par un vent violent de nord-eft. Prefque
chaque lieue du contour de cette grande baie eft
embellie de villes ou de villages, nés du commerce
8c de l’induftrie. L'élégante defeription que John-
fton nous a laiflee de la côte de Fife, eft loin d’être
exagérée.,. & .p e u t , avec autant de vérité , s'appliquer
à chaque rivage.
Le Fifeshire , borné par les firth de Forth 8c'
de- T a y , s’avance fort loin dans la mer. C'eft un
pays floriffant par fon induftrie & riche en ports
nombreux formés par la nature & par l'art
ou perfectionnés par tous les deux. Le charbon
de terre & la pierre à chaux, productions naturelles
de' ce comté, font exportés par quantités
immenfes. Si I on excepte la charbonnière
peu confidérable de Sutherland;, celles de l’At-
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gowood, à moitié chemin, entre la baîe &r Sainte
André j font les dernières de ce côté du nord de
la Grande-Bretagne/, Les côtes- de cette vafte province
font en général flanquées de rochers 8c de
précipices, mais fort peu élevées. Les baies, par^
pcuiiérement la belle'bai© de l’Argo;, font agréablement
bordées de rivages ou graveleux ou pierreux
, 'bc.y dans la plupart des differens lieux , ia
terre S’élève vers [l ’intérieur des terres. A l ’extrémité
nord ;la rivière d’Edin 8c fa petite b{aie indiquent,
par la conformance, la Tinna de d’ancien
géographe..
: ECOUCHÉ , ville du département de l’Orne,
à deux lieues oueft d’Argentan. Elle a plufieuts
fabriques parciculièrés de draps dits à‘Ecouché,
façon de Vire , de toiles , d’étamines 8c autres
étoffes de, faines :de U province : outre cela il y a
quelques ufines, telles que moulins à tan 8c ran»
peries* où l ’on prépare des cuirs 8c des peaux.
On y travaille aufli beaucoup en horlogerie.
E C Q U E N , Equam memento rébus in arduis
Jprvare mettent non fecîts ac bonis , bourg du département
de Seine & Oife. C e bourg, auquel
cette ftrophe d’Horace a donné fon nom, eft dominé
par un ancien château d’ une belle architecture
, rédigée par Bullant. La tour du château
eft environnée-de quatre portiques ornés de colonnes
corinthiennes. La terrafTe qui fert d’entrée
au château eft remarquable par la belle vue qu'elle
préfente,
ECOUIS » bourg du département de l'Eure,
arrondifîement du Grand-Andely , 8c à une lieue
deux tiers de cette ville. C e bourg faifoit partie
du Vexin-Normand. Il y a aux environs de ce
bourg plufieurs vallées d’eaux courantes, qui fe
jettent dans la vallée de la Seine, 8c dont les
bords font garnis de plufieurs îles terreftres.
É COUVES ( Forêt d ’ ) dans le département
de l'O rn e , arrondifiement d’Alençon. Elle a trois
Jieues trois quarts de longueur, fur deux lieues
trois quarts de largeur.
É CO Y E U X , bourg du département de la Charente
Inférieure, à deux lieues eft de Taillebourg,
6c à trois lieues fud de,Saint-Jean-d’Àngely, Il eft
fîtué. dans une plaine , aflez près d’un grand bois.
Il y a dans cette commune des terres propres à
faite des tuiles, des briques 8c de la faïence.
. ÉCR E TEV ILLE » vidage du département de
fa Seine-Inférieure, arrondiftement d’Y v e to t , à
deux lieues 8c demie de Cany. Le clocher de l’é-
gljfe eft une pyramide conftruite avec une pierre
blanche. Les habitans font commerce du lin qu’on
y file , 8ç aveç lequel d’ailleurs on fabrique de
belles toiles.
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É C U L L Y , village du département du Rhône,
arrondiftement de Ly©n , & à trois quarts de
Jieues dé cette ville. On a , dans les environs,
d,es carrières d’une terre couleur de paille, propre
à Jà fabrication de la faïence. Dans le jardin d’une
maifon de campagne lituée dans ce village, il y a
une fontaine pétrifiante , qui forme des colonnes
très-délicates, fou vent adeffées 8c collées enfemble,
avec des tubulaires dans toute leur longueur:
on les obferve furtout à la voûte de la ter-
rafle d’où l’eau defeend.
É CU R E Y , village du département de la Meufe,
arroodiffement d,e Mont-Médi. Il y a une tuilerie ,
où l’on emploie une excellente argile.
E CU R R A S , village du département de la Charente,
arrondilfemenr d’Angoulê.ne, à trois lieues
8c demie de la Rochefoucauld. Il y a des mines de
plomb près, de ce village 8c dans le lieu dit Monet.
ÉCURY-SUR-COOLE , village du département
de la Marne, à une lîeue un tiers fua-oueft
de Châlons. On y a établi une papeterie, dont
l’ufine eft compofée de cylindres hollandais.
EDAN ( Montagne d’ ) , dans le département
de la Haute-Garonne , canton de Bagnères de-
Luchon, & à deux lieues 8c demie de cette ville.
Cette maffe ifolee fe trouve dans un canton des
Pyrénées, où elle offre la confticution de ces
montagnes, la plus intéreffante pour ceux qui
l'étudient.
EFFIAT , village du département du Puy-de-
Dôme, canton d'Aigue-Perfe. Il y a unebuteequi
renfermé plufieurs bancs de plâtre, fous différentes
formes bien intéreflantes.
EGYPTE. La vallée de Y Egypte eft bornée par
deux chaînes de montagnes nues 8c efearpées,
formant un triangle très-aigu, dont les côtés
offrent dès finuofités. La jon&ion des montagnes
qui forment le fommet de ce triangle fè fait à
Siène. L'un des côtés fépare YEgypte de l'ancienne
péninfule , qui eft entr'elle & la Mer-
Rouge } & l'autre, à l’oueft, la fépare des grands
déferts de la Libye : tels font les confins de cette
portion intéreffante de terre que le Nil a con-
quife fur, la mer.aux dépens de la Nubie. Cette
précieuse conquête, il l’a fertilifée chaque année
au milieu de ces vaftes contrées, envahies par
les fables qu'on voie aufti s’avancer avec rapidité
dans la partie nord-eft, fur plufieurs points du
Delta. C ’eft donc, à proprement parler, une île
arrofée périodiquemert par un grand fleuve , au
milieu des mers de fables mouvans dont le voifî-
nage n eft pas moins redoutable que celui des eaux.
Ces fables font delà au niveau des rochers, &
frauchiffent journellement les digues formidables
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