
Rivalz ( Antoine ) 2.98.
Robufti ( Jacques) dit leTifttoret > 3I#
Roelas, ( Paul de las ) 60.
Roepel ( Conrad ) 313.
Rokes ( Henri ) 191.
Rômanelli ( François ) 173»
Romboutz ( Théodore') 122.
R on ca li, dit Pomérancio ,-74.
Roos ( les ) 2,08
Rofa ( Salvateur ) 166.
Rofalba Carriera, 303.
Roflelli ( Mathieu ) 90.
Rottenhamer ( Jean ) 81.
Roux ( Maître ) 2.2.
Rubens ( Paul ) 89.
Rugendas ( Georges-Philippe ) 290.
Ruifch ( Raphaël ) 286.
Ruyfdaal ( Jacques ) 216.
Ryckaert ( David ) 168.
'Su
Sacchi ( André )-i23-
Salviari ( François ) 28.
Salviati ( Jofeph Porta, dit ) 46.
Sandrart ( Joachim ) 136.
Santerre ( Jean-Baptifle ) 259.
Sanzio (Raphaël ) 9.
Sart ( Corneille du ) 288.
Sarto ( André del ) 13. '
Savery ( Roland ) 88.
S’chalkën ( Godefroy ) 241.
Scaramuccia ( Louis ) 171.
Schiavone ( André) 35.
Schidone ( Barthélémi ) 76.
Schurmanr>.( Anne-Marie ) 141.
Schwartz ( Chriftian ) 61.
S6bafUen .de V e n i fé , dit Frà BafHano del
Piombo. 12.
Seghers ( le s ) 110.
Servandoni ( Jean-Jérôme ) 336.
Sirani ( Georges-André & Elifabeth J 14^
Slingelandt ( Pierre, van ) 229.
Sneyders ( François ) 92.
Sole ( Jofeph del ) 263.
Solimene ( François ) 269.
Spranger ( Barthélémi ) 54.
•Stéen ( Jean ) 220.
Stéenvick ( Henri ) 5:9.
Stella ( Jacques ) 120.
Stradan ( Jéan ) 47.
Subleyras ( Pierre ) 338.
.Sueur ( Euflache le ) 174.
Swaneyelt ( Herman ) 184.
T .
Tempefte ( Antoine ) 53*
Teniers ( les ) 148.
Terburg ( Gérard ) 142.
Terweflen ( les ) 25
Tefla ( Pietro ) 154.
Thulden ( Théodore van ) 140.
Tibaldi ( Pellegrino ) 36,
Tîepolo ( Jean-Baptifle ) 331.
Tîntoret ( Jacques Robufti, dit le ) 31.
Tintoretta ( Marie ) 73,
Titien ( Tiziano V e c e lli, die le Titien )
Tocqué ( Louis ) 335.
Tornhill ( Jacques ) 310.
Torrentius ( Jean ) 107.
Tour ( de la ) 349.
Tourriières ( Robert ) 309.
Trémolliere ( Pierre-Charles ) 345.
Troofl ( Corneille ) 337.
Troy ( les de ) 315.
Turchi ( Alexandre, dit Véronefe) 124»
y.
Vaenius ( Otto ) 67.
Valentin ( le ) 127,
Valkenbufg ( Thierry ) 306. ,
Van-Dyck, voye\ Dyck.
Vanloo ( les ) 347.
Vanni ( François ) 80.
V an u c c i, dit le Pérugin , 1.
Vargas ( Louis de ) 40.
Varotari ( Dario ) 48.
Vafari ( Georges ) 29.-
Uden ( Lucas van ) 117.
Udine ( Jean da ) 19.
V ece lli ou le Titien, 7*
Veen ( Oélave van Véen, Voye-{ Vaenius , 5
Vélafquez (Don D ie g o ) 116.
Velden ( les Vanden ) 212. .
Verbruggen ( Gafpard-Picrre ) 296.
Vérendael, 275.
Verheyden (François-Pierre ) 271.
Verkolie ( les ) 250.
Vernet ( Jofeph ) 350.
Véronefe'( Paul Caliari, dit Paul Véronefe )
t Véronefe ) 124.
Vcrfchüring ( Henri ) 204.
Viani ( Dominique-Marie )- 298.
V in c i'( léonard de ) z .
Vivien ( Jofeph ) 270. *
Volterre ( Daniel Ricciarelli, dit Daniel de
Volterre ) 27.
Vos ( Martin de ) 44.
Vouet ( Simon ) 99.
Vuez ( Alnould de ) 238,
W.
Waterloo ( Antoine) 178«
Watteau ( Antoine ) 320.
P E I P E 1
'1 4 7 Wéenînx ( les ) 189.
Z.
Werf ( les Vander ) 274,
Wildens ( Jean ) 95.
Wit ( Jean de ) 334.
Wouwermans ( les ) 186.
Zampieri ( Dominique)dit le Dominiquin,97.
Zanotti ( Jean-Pierre ) 30J.
Zucchcro ( Taddée ) 41,
V u e s fu r la marche des Pe i n t r e s m o d e r n e s vers la perfection & la
dégénératioîi de Part.
Ce fut vers le quatorzième fiecle de notre
ère que la peinture reprit naiffance en Europe :
lès efprits alors plongés dans une profonde
ignorance, écoient encore loin du moment où
une faine philofophie viendroit les éclairer.
C’eft elle feule qui peut déterminer la perfection
des objets dont s'occupe l’efprit humain
: auffi les peintres, incapables d’aucune
vue philofophique , fe bornerent-ils à faire des
ouvrages qui , pour plaire à leurs barbares
contemporains, n’avôient befoin d’aucune beauté
, d’aucune perfeélion. En Italie, où s’opéra
d’abord le renouvellement de l’a r t , ils furent
occupes à peindre des murs d’églifes , de
chapelles, de cimetières, & à y repréfenter
les myfteres de la pafüon & d’autres fujers
femblabies ; ainfi dès les premiers in flans de
la peinture renaiffante, fes travaux furent bien
plus dirigés vers l ’abondance que vers la perfeélion
, vers le nombre des figures que vers
leur beauté; & l’art, chez les modernes, a
toujours confervé quelque chofe de ce vice
qu’ il avoit contraélé dans Ion berceau. Il n’efl
pas même encore néceflaire de nos jours, comme
chez les Grecs, que l’artifte cherche à fa-
tisfaire le goût des hommes inftruits 8c des
phîlofophes ; il lui fuffit de plaire aux yeux
des gens riches & d’une multitude ignorante.
Entraînés par le torrent, ceux mêmes qui de-
vroient fe connoître à l’art, ceux mêmes qui
le pratiquent , ont adopté les jugemens irréfléchis
de la multitude. Les artifles, au lieu
de fe propofer d’atteindre à la perfeélion de
1 art, au lieu de s’appliquer au choix & à la
beauté , ne fondent leurs fucçès que fur la
facilité de l’opération & l’abondance des objets
: ils s’en tiennent aux parties q u i;peuvent
être plus aifément appréciées par les amateurs;
ils fe font laifles d’abord égarer par ceux qui
les employoient, ont enfuite formé le goût
des çonnaifleurs , & le grand objet de l’ art
eft re fié , en quelque forte, inconnu,
Cependant la peinture ne demeura pas dans
I état d’imperfeélion où la laiffèrent ceux qui
les premiers là cultivèrent entre les modernes.
II étoit naturel que les peintres cherchaffent
les moyens de fe furpaffer les uns les autres,
en joignant un peu de théorie à la pratique
barbare qu’ils avoient adoptée. La preînière partie
qu’ils trouvèrent, ou plutôt qu’ ils parvinrent
à renouveller d’après les anciens , fut la
perfpeétive : elle rendit l ’art capable d’exprimer
le raccourci , 8c de donner plus
d’effet &plus de-vérité à fes ouvrages.
Dominique Ghirlandaios , .Florentin , fut le
premier qui améliora le fly le de fa compofi-
tion en grouppant fes figures , 8c q u i, en distinguant
par une dégradation raifonnée les
plans qu’elles occupent, fut donner de la profondeur
à fes tableaux : mais il refta loin de
la hardieîTe que fes lucceffeurs ont montrée
dans la compofition.
Vers la fin du quinzième fiècle, on vit fleurir
à la fois quelques artifles d’ un talent fu-
périeur, tels que Léonard de V in c i, Michel-
Ange , le Giorgion, le Titien , Barthélémi
de S. Marc, 8c Raphaël ; Léonard de Vinci
fut l’ invenreùr d’un grand nombre de détails
dans l ’art ; Michel-Ange, par l’étude des antiques
8c la connoiflance de l’ anatomie , ag-
grandit la partie du defîlri dans lès formes ;
le Giorgion améliora l’art en général, & donna
plus de brillant au coloris que fes prédéeef-
feurs; le T itien , par une imitation plus foi-
gnée de la nature, mit plus de perfeélion 8r.
plus de vérité dans les tons; Barthélémi de \
Saint-Marc étudia particulièrement la partie
des draperies , Retrouva, en même tems que le
clair-obfcur , la bonne manière de draper fes
figures , & de faire fentir le nud que couvre
l’étoffe ; Raphaël, doué d’ un talent fupérieur,
commença par bien étudier tous fês prédécef-
! feurs & fes contemporains, 8c unit lui feul
toutes les grandes parties qu’ ils poffodoient
fëparément ; il fut en faire un heureux emploi
fuivant la vérité de la nature & fuivant
les convenances, 8c fe forma un fly le plus
parfait 8c plus univerfel qu’aucun des peintres
qui l’avoient précédé, qu’aucun de ceux
qui l’ont fuivi. Mais s’ il excella dans routes
les parties de l’art , il fut furtout fupérieur
dans celles de l ’ invencîcn & de la compofition
, & il eft vraifemblable que les Grecs
eux-mêmes auroient été frappés d’admiration
; s’ ils avoient pu voir au Vatican fes chefs-
d’oeuvre, où tant d’abondance fe trouvé joint
■ à tant de perfeélion , tant de f in i, tant do
. pureté, tant de facilité.