que le biceps, & s’ infere au-dedans delà jambe
trois doigts au-deffous de l’article.
7. Le demi-nerveux a la même origine que le
dernier, & la même infertion . il eft fort nerveux
, charnu, long & rond.
8. Le grêlevient de la partie inférieure de l ’os
pubis. Il eft large & délié à fon origine, & a la
même infertion que les deux précédens.
Ges quatre mufcles , favoir, le biceps , le
demi-membraneux, le demi-nerveux & le grêle
fléchiffent la jambe, & tous quatre ne fon t, en
quelque forte , qu’une feule mafle.
9. Portion du triceps. Voyei planche I. 13»
10. Le vafte interne. Voyez planche 1. 17.
1 1 . Les jumeaux: l’un fe nomme interne &
l’autre externe. Us viennent des deux têtes inférieures
de l’os de la çuiffe, & vont avec le
plantaire & le folaire, compoler un même tendon
appellé la corde d’Achille. Leur office eft d’étendre
le pied. Us doivent leur nom à leur forme
qui eft à-peu-près femblable dans tous les deux:
cependant le jumeau interne defcend un peu plus
bas que l’autre.
ia . Le folaire. Vo yez planche I. 27.
13. Le long fléchiffeur du pouce.
14. Le court peronier.
15. Le péronier. Ces deux mufcles viennent le
premier du milieu , 8c le fécond du haut de l’os
appellé péroné duquel ils tirent leur nom. Us
vont s’ inférer fous le pied , dç leur office^ eftâ de
l’étendre avec les jumeaux.
16. Ligament qui retient les tendons de l’ex-
tenfeur des orteils*
NERPRUN*
N
NI hERPRVK ou N oirprun, (fubft. rnafc. )
Arbriffeau dontles baies ou fruits fourniffent des
couleurs à la peinture. Voyez Làque verte, &
Verd de vejjîe. C’eft un arbufte de ce genre,
qu’on nomme petit Nerprun purgatif, qui fournit
la graine d’Avignon.
s’y étoit attaché. I l retombe dans le cabinet, ott
l ’enleve, 8c on le dépofe dans des barriques ou
des caiffes. Au refte , le hoir de fumée eft pernicieux
dans la peinture à l ’huile, 8c ne peut fe
rompre avec aucune autre couleur dans quelque
genre de peinture que ce foit.
NOIRS. Les peintres font ufage de différentes
efyeces de noirs que nous allons détailler.
Noir de fumée , fubftance d’ un beau noir, produite
par des réfines brûlées. Toutes fubftances
réfineufes , telle que la réfine des pins , des fa-
pins, la térébenthine, la p o ix , les bitumes,
étant brûlées, fe réduifent en une matière char-
boneufe, fort déliée, que l’on nomme noir de
fumée. Mais comme ces fubftances réfineufes
peuvent s’employer à d’autres ufages,on ne fe
le r t , pour faire le noir, que dé ce qui eft refté T
■ dans le fond des chaudières où l’ on a fait bouiL ' ;
li r la réfine pour en faire de la poix ou du goudron.
Pour cet effet, on allume des morceaux de
-ce réfîdu qui eft très-inflammable , &on le laifle
brûler dans une marmite placée au milieu d’un
cabinet bien fermé , 8c tendu de toiles ou de
■ j>eaux de moutons. A mefure que la fubftance „
réfineufe brûle, il en part une matière femblable
à de la fuie , qui s’attache à la roileou auxpeaux
dont la pièce eft tendue. Lorfqu’on croie que le
cabinet eftfuffifammer.t rempli de cettematiere,
©n l’enleve & on la met dans des barriques.
En Allemagne, où il fe trouve de vaftes forêts
de pins 8c de fapins , on fait le noir de fumée
«n grand, & l’on conftruit des fourneaux uniquement
deftinés à cet ufage. Ces fourneaux
font des cabinets quartés qui ferment très-exactement.
A leur partie fupérîeure eft une ouverture
fur laquelle on place une toile tendue de
maniéré à former un cône : à ce cabinet, communique
une forte de voûte horizontale, ou de
tuyau de cheminée, au bout duquel eft une ef-
pece de four. A l’ouverture de ce four, on place
les matières réfineùfes, ou le bois chargé de ré-^
fine, que l’on veut brûler pour faire le noir. La
fubftance noire qui s’en échappe, paffe par lç
tuyau de cheminée , & va fe rendre dans le cabinet
quarré. Comme cette matière eftlégere , il
s’ en attache une grande quantité à l’ intérieur du
cône de toile qui eft au-deflus de ce même cabir
net. Lorfqu’on croit qu’il s’y en eft fuffifammem
amaffé,on frappe avec des baguettes fur le cône I
lie toile pour faire tomber lenoj.r de fumée qui |
Qeuup-Aas. Tome IL
Noir de charbon ; le charbon des bois les plus
communs, tels que le chêne, l’ormeau, le charme
, le peuplier , la vigne & autres , fourniffenc.
des noirs très-iblides pour la peinture à l’ huile ,
en détrempe 8c au paftel. Le bois doit avoir été
brûlé à feu nud, 8c non dans un creufet couvert.
U faut éteindre ces charbons dans l’eau pendanc
qu’ ils font bien embrâfés.
Noir d’ ivoire. U fe fait avec de l’ivoire brulé
& caîcinéà feu c lo s , &,enfuite bien porphyrifé.
On renferme le morceau d’ ivoire dans un creufet
ou dans un pot bien lutté avec de la terre à
potier, 8c on le met dans le four à potier pendanc
le temps que cuifent leurs poteries. Pour être
bien cuit, & devenir bien noir , il ne faut pas
qu’ il y refte moins de temps que ces poterie»
elles-mêmes. Il faut furtout bien prendre garde
qu’il n’y ait aucun jour au creufet ou au vafe ;
car au lieu de devenir noir, l’ ivoire blanchiroit
8c fe confumeroir. Ce noir fert à l’huile, à la détrempe,
en miniature & au pafteL.
Noir <Vos. U fe fait avec des os de mouton pat?
le même procédé que le noir d'ivoire. Il fe léchçr
difficilement, 8c eft excellent à la détrempe,
Noi" de pêches. II fe fait de la même manier©
que les deux noirs précédens, avec des noyaux
de pêches. Il faut auffile bien porphyrifer. Mêlé
avec le blanc, il donne une teinte bleuâtre fore
agréable»
Nojr de terre. C’eft une efpece de charbon qui
fe trouve dans la terre, & dont les peintres à
frgfque font ufage après l’avoir bien broyé.
Noir d'Allemagne. Il Ce fait avec de la lie de
vin brûlée, lavée enfuite dans de l ’eau , puis
broyée dans des moulins faits exprès, avec de l’ivoire
, des os & des noyaux de pêcheauffi brûlés.
C’eft de ce noir que fe fervent les imprimeurs en
taille-douce : on le fait entrer auffi dans la com-
pofition des paftels. Il vient ordinairement de
Francfort, de Mayence, de Strasbourg, ou erç