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de cuîvre deux parties dp l’émail çi-deffus in>-
dicjuér
Autre. Grains de roçaille , éçaille de fer ou de
cendre, de l’antimoine : parties égales.
Autre..‘Une livre d’émail , trois quarterons!
décailles de cuivres & un quarteron dîéçailles
de f e r , ou deux onces d’antimoine,.Broyez les
matières pendant trois jours fur une plaque de
f e r , en les humectant avec de l’éau plaire. II.
. fau t, pour que la couleur foit parfaite, qu’ elle
prenne fur la plaque un oeil jaunâtre,tk. qu’elle
S’épaifliffe affez pour s’y attacher. Relevez alors
. la coippofition »faites-la fécher, & paffez^la par
un tamis très-fin. Enfuite délaye z-la avec ded’eau
gommée, & por.tez-la fur le verre enla couchant
plus ou moins épaiffe , fuivant que vous la voulez
plus ou moins noire.
-Voir plus beau. Deux parties de cen dres de
C uivre tic u n e p artie d’émail : broy*ez à l’efprif
’ de vin.
Aloir fupérieur. Une once de verre blanc, fix
gros d’écailles de fe r , une demi-once d’antimoine,
un gros de manganefe. jBroyéz avec de
fort vinaigre. JLe reftç pomme à la première
çompofition.
Brun. Une once de verre blanc ou d’émail,
une demi-onçe de magnéfie,. Broyez’ pendant
trois jours en humeétant d’abord ayèc du vinaigre
^ enfuite avec de l’efprit de vin pu avec de
l ’eau claire. Faites féçher : le relie comme pour
le noir,
Rouge. Dembonce de bon crayon rouge, une
once d’émail bien broyé & pulvériie. Joignez-y
un peu d’écailles dé cuivre , afin que le mélange
fie fe confume pas fi facilement au feu. Brpyez
bien le tout. Effayez fur un petit morceau de
verre. Si la couleur fe (Jiflipoit au feu , ajoutez-y
fin peu d’écailles de cuivre.
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duifez-en poudre impalpable. Le refte comme
pour le noir.
i) Couleur de chair. Une demi-once de minium,
dÇ l’émail que nous avons indiqué lbus
le nom de rouge fonce , en parlant des couleurs
propres à teindre le verre en maffe-, une once^de
yerre de fonte , ou de rocaille, Broyez le tout
avec de l ’elprit de vin fur un marbre très-dur.
Faites fécher, & c. comme pour le noir. Cette
couleur demande, au fourneau derecuiflon, une
çalcination très-modérée jil eft bon de la mettre
dans le milieu de la poêle à recuire.
Bleu. Bleu de montagne, 8c grains de rocaille
en parties égales. Broyez, faites fécher, réduifez
en poudre impalpable comme ci-deffus.
Bleu d ’émail. On peut le fubftituer à celui der
montagne. En yoiçi la préparation. Quatre livres
de la fritte dont on fait l’émail qui fert de bafe
aux couleurs, quatre onces de fafre , quarante'
nUir grains décès ujlum ; on diminue la quantité
du faire, en proportion que l’on veut la teinte
plus foible. Letoutbien pulvérifé , doit être mis
aq fourneau de verrerie, dans un vafe bien ver-»
nifle en blanc. Quand le mélange eft en fufion ,
çn le verfe dans de l’ eau claire pour le bien pu-
rifief, on le m^t fondre de nouveau, & on l’é*
tçint encore dans l ’eau par dgux à trois fois.
Verd. Rocaille v e r te , deux parties ; limaille
de laiton , une partie ; minium , deux parties.
Broyez le tout fur une plaque de cuivre avec do
l’eau claire j faites fccher , pulvérife®, & c .
Juune. Faites diffoudre de l’argent en lames
dans de l’ eau forte. Quand il fera diffous, jette®
dans l’eau forte des lames de cuivre i l’eau forte
lâchera l’argent qui tombera au fond. Décante®
l’eau forte qui entraînera avec elle la diffolution
de cuivre ■ mêlez l’argent à trois parties d’argillo
bien calcinée ; broyez, ticc.
Autrfi. Une partie de couperofe, une partie de
grains de rocaille, un quart 4e crayon rouge.
Mêlez en broyant..
Autre. Une partie de crayon rouge fort dur
deux parties 4’émaiJ 3 un quart de partie de rocaille.
La pretniere çompofition doit être broyée a.yep
du vinaigre , les aptres à'vgc de i’eap claire. Le
refte comme pour Je noir*
Rouge fupérieiir,. Egales parties de fafran de
mars , de verre d’antimoine , pu de r#ocail!e jau-
Jt§£ Ajoutez un peu de vieillé monnoie calcinée
ayeç le ftpffiç. Broyez, çes matières, & les rér \
Autre. Prenez de l’argent çn lances *, faites-lç
fondre dans un creufet ; lorfqu’il fera en fufion,
jette®-y peu-à-peu affez dç fouffre pour le rendre
friable. Broyez-le fur une écaille de mer jufqu’â
ce qu'il foit réduit en poudre fine. Ajoutez enfui te
une quantité de poudre d’antimoine égaleà celle
de l ’argent ; broyez & mêlez bien ces deux ma»-
tieres. Faites rougir au feu de l’ochre jaune,
.elle deviendra d’un rouge brgn. Eteignez-la
dans de burine ; mêle®-en deux parties avec une
d’argept & une 4’antimoinç j brpyez , faites lécher
, 8çç.
Jaune pour ui\ verre dur & raboteux. Partie
d’ochre calcinée : partie d’argent çaiçiné aveç
Je lopfire, Broyez, & c ,
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Autre, Faites , avec de la v ie ille monnoie
d'argent, une limaille crèsrfine : mettez-la.dans^
un creufet & faites la rougir. Alors jettez par
deffus g ros cônïme deux ou trois pois de fouffre/,.
femuez avec une baguette de fer : le fouffre
Confumera l’alliage, & l’argent fe changera en
une poudre grife. Mêlez deux ou trois fois autant
d’ochre Calcinée,'& broyez le tout au moins
pendant feize heures. Faites f é c n ë r & c . Oè
f i une, dit Kunckel, prend bien fur le verre
de Bohême tic de Venife J mais il faut auparavant
frotter Ja table de verre avec un morceau de
drap trempé dans de l’eau claire tic de la poudre
dé verre.
■ Pour unir le verre raboteux furlêquëlle jaune
prendroit mal , on peut employer la çompofition
fuivante. Prenez deux parties d’écailles de fe r ,,
une partie d’écailles de cuivré, tic trois d’émail.
Broyez le tout furie marbre , ou fur une plaque
de cuivre ou de fer. Détrempez cette poudre 3
qui doit être très fine , dans de l’éau cla ire,'tic
frottez-en lé verre avec un morceau d’étoffe.
Jaune clair. Mettez dans un creufet des lames
de laiton fort minces : répandez fur ces lames du
fouffre tic de l'antimoine broyés. Mettez un autre
lit de lames,, puis un autre de poudre f tic ainfi
de-fuite. Faites calciner le tout, jùfqu’à ce que
l ’argent s’éteigne de lui-même. Jettez ce mélange
tout rouge dans de l’eau froide , il deviendra
friable. Joignez à cette calcination fix parties
d’oe.hre jaune , calcinée 8c éteinte dans le vinaigré
: broyez le tout, fur la pierre pendant feize ,
heures : faites fécher, & c . On peut varier la
teinte de cqtte couleur, en changeant la dofe de
l ’ochre.
Violet. Ajoutez aux recettes pour le bleu , un
peu de magnéfie. La dofe doit varier fuivant la
teinte que l’on defire.
Pourpre. Demi-once de minium, once d’émail
pourpre , égale quantité de verre de fonte
ou de rocaille ; broyez , féchez , pulvérifez,
comme à la couleur de chair.
Voici la çompofition de l’émail pourpre dont
on vient de parler. Sur quatre livres de fritte d’émail
, prenez deux onces de magnéfie : mettez
ce mélange dans un pot ve/niffé affez grand pour
que le mélange ne déborde pas en fe gonflant.^
Faites fondre le tout à un fourneau de verrerie.
Eteignez le mélange fondu dans de l’eau bien
claire. Répétez trois fois la même opération, A
laquatriéme fois examinez fi la couleur eft telle
que vous la defirez : fi elle eft trop pâle, ajoutez
un peu de magnéfie.
Maniéré de coucher les couleurs fu r lès tables I
de verr/dll faut délayer les couleurs ayec plus A :
ou moins d’eau, dans laquelle on a fait diffoudre I
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du borax, On ufe la furface raboteufe du verre
de,la manier;e que nous avons indiquée & on
y couche les couleurs. Pour les premières couches',
on doit emplbyer «ne broffe de foie de
: porc, & enfuite une broffe de cheveux bien flexibles,,
dans la forme des larges pinceaux des doreurs.
Les couleurs fe couchent plus ou moins
épaiffes , fuivant la, teinte que.l’on veut produire.
Il faut remuer continuellement la couleur
dans le vafe qui la contient, car elle tombe au
fond par fon poids.
Recuijfon des tables de verte enduites dé dois-
leur: Il eft important que le verre qu’on fe pro-
pofe de colorer foit tout d’une même fabrique5
car il y a des verres plus durs , plus tendres, plus
blancs , plus jaunâtres, & c . les couleurs fur des
Verres plus ou moins blancs, préndroient dçs
; reintes différentes;'Sur dés verres de dureté'différente
, il faudroit que les coulei/rs fuffent mi-'
* fes dans des degrésdifférens deftifibilité, ce qüi
apporterait àufli un changement aux teintes*
Cette attention eft furtout de la plüs grande importance
pour le jaune, qui eft la plus"tendre
de routes les couleurs, tic la plus aifée à fe pàr-
fondre. . : :
Nous fuppofons que les tables deWeffe font
; enduites des couleurs qu’on veut.leur fâirepren-
drê , & bien féches. IJ faut que la poêle dans
laquelle.on doit les parfondre, foit proportionnée
à la capaciré du four dans lequel elle doit
être placée» Si-le.four ou fourneau contient depuis
le foyer jufqu’à la calotte, un pied dix
pouces de hauteiir dans oeuvre, autant de lar-
:geür , & deux pieds & demi de longueur, (car
-ici la formé oblongue eft touj;ours préférable au ’
quarré parfait ) , la poêle , qui doit toujours laif-
tferun efpace de trois pouces entre chacun de Tes
côtés & chacun des. parois du fourneau ,& fix
pouces entre elle tic le foyer , & autant entre
elle tic la calotte., d oit, dans toutes fes dimensions,
être proportionnée en conféqùence. Cette
proportion eft abfolûment nécéfTaire pour que la
flamme puiffe enyelopper la poêle de toutes
parts. Cette poêle eft ordinairement de terre à
creufets , non verniffée; il feroit peut-être encore
mieux, comme le veut K u n ck e l, qu’ elle
fût de tôle ou de lames de fer.
Avant de placer dans la poêle les pièces de
verre, on fait rougir dans un creufet de la chaux
vive ; on la laiffe refrbidir , on la paffe à travers
un tamis bien ferré ,& l ’on met au fond d elà
poêle deux couches de morceaux de verre, inutile;
On répand par deffus une couche de cette
‘chîiux tamilëe , de l’épaiffeur d’un d o ig t, & on
égalife cette couche avec une barbe de plume.
On place pat; deffus une ou deux tables de verre
coloré; on lés couvre d’une nouvelle couche de
chaux, & ainfi fucceffivement, en obferyant
toujours que la derniere couche foit de chaux.