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Orpin jaune ou rougt.
Orpin, fix onces.
C i r e , deux onces»
Vernis blanc, le moins gras, trois onces &
demie.
^ Les deux orpin s , furtout le jaune, font perfides
a 1 huile. Non-feulement ilrnoirciffent, mais
ils altèrent les couleurs^ qui les environnent.
Quand les peintres en font ufage , ils y ajoutent
des vernis pour les rendre plus folides. Comme
ils feroient enveloppés néceffairement-de vernis,
dans la peinture à la c ire , il eft vraifemblable
qu’ ils y feroient moins dangereux •, aufii a-t-on
cru remarquer que , dans cette peinture, ils ne
s’àltéroient pas facilement à Pair ’ mais'c’eft un
fait dont on ne pourrait fe bien aflurer qu’en
multipliant les expériences. Ceux qui voudraient
reffufciter la peinture à la c ire , feroient bien
de fè défier de- ces couleurs. Elles pourroient
perdre dèLeurs mauvaifès qualités , & en- conf
é r e r encore trop..
Eaqut*.
Laque très fin e q u a tre onces»
Cire , cinq onces. Ç
Vernis moins doré 9 neuf onces & demie.
C ’èft encore une des couleurs pour lefquelles
il eft difficile de bien déterminer la quantité de
sire qu’elles ex igent, parce qu’elles font tou-
vent différemment faSfîfiées. La dofe qu’ on a déterminée
eff proportionnée à la laque la mieux
compolee & la.pl us fine.
Carmin*
En le fuppofant parfait & fans mélange, on le
«ompofera comme la laque.
yermillom
Vermillon, ffx onces.
C ire , deux onces.
Vernis moins doré, trois onces & demi©.
Rouge-brun d*Angleterre».
Rouge-brun, fix onces.
C ire , quatre onces & demie.
Vernis le plus doré, huit onces»-
Terre (PItaUe;
Terre- d’Italie',” cinq onces;
Ci»e j cinq onces..
E N C
Vernis le plus doré r neuf once?*
Outremer,
Outremer, une once.
C ir e , fix gros.
Vernis blanc, le moins gras, dix a onze gros*.
Cette couleur fe manie plus facilement à 1?
| cire qu’à l’huile.
Bleu de Truffe.
Bleu de Pruffe le plus beau, deux onces 8c
demie.
Gire , cinq onces.. .
Vernis blanc , le moins gras , neuf onces*.
Cendre bleue.
Cendre bleue, quatre onces.
Cire , deux onces & demie.
Vernis blanc hie moins gras , quatre onces 8t
, demie..
Email‘ bleu
Email bleu , fix onces.
C ir e , trois onces.
Vernis blanc, le m o in s 'g ra s c in q onces &
demie.
Cette couleur noircit à Iftiuile:, mais elle n’a
pas le même defaut à la cire. On peut en faire
ufage pour glacer, parce qu’elle couvre peu. E lle
eft très-propre à couvrir des deffous peints ea
bleu de Pruffe. -
Biftre.-
Biftre, quatre onces
■ C ire, cinq onces;
Vernis le plus doré 9 neuf onces & demie;
Cette couleur , dont on ne fait ufage qu’ètr
détrempe & au lavis , réuffit très-bien à la cire
& jointe au vernis le plus doré , elle monte
prefque au ton du ftil-de grain d’Angleterre, &
a plu < de folidué. II faut être averti que les marchands
de couleur ont coutume d’ajouter de là-
gomme au biftre , après l’avoir broyé à i’eau , &
qu’ il ne doit pas être gommé dans la peinture à
la cire. Mêlé avec les ochres*, les carnvns la
laque, le rouge-brun , le jaune de Naples ,
produit dé très-beaux tons.
Terre de Colognei
Terre de C olo gn e , quatre once?^
C iré , cinq onces.
Vernis le plus doré, neuf onces 8c demie.
Cette couleur a le défaut de pouffer dans la
peinture a l'huile ; elle le perd dans la peinture
à la cire.
Terre E ombre*
Elle doit être préparée comme la terre de Co-
T°Sne> parce qu’elle a les mêmes principes & les
-mêmes qualités.
Laque verte.
Laque verte , quatre onces.
Cire , quatre onces 8e demie.
Vernis blanc, le moins gras, huit onces.
Noir de Bêche,
Noir de pêche , trois onces.
Cire , quatre onces & demie.
Vernis blanc fe c , huit onces.
Noir f f Ivoire.
Noir d’ iv o ire , quatre onces. .
C ire , quatre .onces & demie.
Vernis blanc fec , huit onces«.
Noir de fumée•
Noir de fumée, une once«
C ire, huit onces.
Vernis blanc fe c , quinze onces.'
I l refte quelques couleurs, telles que le verd
de g r is , le minium, la terre v erte, &c. que l ’on
n’a point mifes en expérience. Ceux qui vou- ■
droient en faire ufage , pourroient, .d’après les
proportions .qui viennent d’être données, eft>
mer quelle qualité & quelle quantité de vernis,
& quelle portion de cire il faudroit faire entrer
dans leur composition. D’ailleurs, quoique les
auteurs .ayent fait des expériences répétées, 8e
qu’ils fe foient. affurés qu’avec les proportions
qu ils ont réglées, les couleurs feroient très-
lolides , & réfifterotent au temps au moins aufii
bien que dans la peinture à l’ huile, ils ontdé-
C U>ils n’affit™oient pas qu’on ne pût enpore :
feçlifier les combinaifons qu’ils ont établies!
Manière de préparer les couleurs. Cette préparation
peut fe faire par le même moyen qui a
éteindiqué pour la première manière de peindre
a lencaujlique , on obfervant les proportions
établies pour la peinture en cire. On prendra
^es couleurs ainfi préparées, on les niettradans
des pots de verre mince, avec le vernis c[ia
leur convient ; on placera les verres dans la
machine qui fera à-peu-près la même que pour
1 encaujlique : on fera fondre le mélange , & on
le remuera continuellement, jtifqu’à ce qu’ il
foit refroidi, avec une fpatule ou un couteau
d’ivorra , pour que la couleur ne fe précipite pas»
Enfuiteil faudra boucher le vafe avec du liè g e ,
pour éviter l'évaporation du vernis.
Mais le comte de Caylus, perftiadé que la
peine de faire chauffer l’ eau chaque fois que
l’on met.de nouvelles couleurs fur la pierre , eft
capable de rebuter, indique une autre manière
a laquelle i l ne doute pas qu’on ne donne la préférence
; elle confifte à fondre la cire dans les
vernis , 8e à y ajouter la couleur.
On met la cire & le vèrnis dans un bocal de
verre mince ; on fait fondre la cire dans la machine
deftinée à cet ufage, & dont on va donner
la conftruélion ; quand elle eft fondue , on
remue le mêhnge pour allier étroitement la cire
avec le vernis ; on ajoute la couleur bien broyée
a fec, on retire le bocal,, on 'remue le mélange
jufqu’à ce qu’il foit refroidi, & on leconferve
bien bouché.
-Machine à préparer les couleurs. La machine
à préparer les couleurs à la cire , ne différé de la
machine à godets indiquée pour Vencaujlique^
qü’en ce que la première devant contenir des
pots de verre 'inégaux .en diamètre & en hauteur,
doit avoir des loges proportionnées à ces
verres.
Au refte, le Lorrain , homme à talent, &
peintre de l ’Académie royale de Paris , qui a
travaillé en grand dans ce genre avec fuc.cès*
négligeoit l’appareil d’une machine particulière.
Il faifo.it préparer fes couleurs dans de grands
pots de terre verniffée, que Pon mectoitdansun.
chaudron plein d’eau bouillante.
Tl ne faut préparer qu’une touleur à la fois, de
peur que le vernis ne ^évapore fur le feu , tandis
qu’on fera occupé à en remuer une autre jufqu’â
ce qu’elle foit refroidie.
Injlrumens pour la peinture en cire. Des pinceaux
& des broffes o dinaiie,, une palette de
bois, un bouteau d’ ivoire pour préparer les teintes,
un pineelier contenant de l’effence de térébenthine,
jk)ur hume&er les couleurs & laver
les pinceaux ; tels fent les inftrumens néceffaires
pour cette forte de peinture.
On feroit cependant bien, au lieu d’ une palette
de b ois , d'en avoir une d’é c a ille , parce
que celle de bois peut abforber une portion du
vernis , & nuire à la fluidité des couleurs.
On recommande un couteau d’ivoire , au-lieit
d’un couteau à palette à lame de fer, parce que
le fer peut altérer certaines couleurs & en déeom-
pofer 4’autres,
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