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D E L A
PRATI QUE DES BEAUX ARTS (*),
A
'AB RE U V" ERy (v. aéb ) C ’eft mettre fur une
toile ou fur un panneau qu’on veut imprimer,
une couche de c o l le , ou une première couche
de couleur détrempée dans de l’eau mêlée de
c o lle y La toile ou le panneau encore nud
s'abreuve de cette prem^r.e couche, s’en pénètre,
s’ en imprègne , la reçoit dans tous' fes pores, &
n’admettra plus rien intérieurement des autres
couches dont elle fera couverte.-
AH O U A I . ( fubft. mafc, ) C’eft un arbre
laiteux qui croît dans l’ île de Ceylan , & dont
les feuilles reffemblent à celles du laurier-rofe
des Indes. Ses fleurs font jaunes. Sa graine
employée en ftil de g ra in, e ft , dit M. Watin ,
de la plus grande beauté en peinture. Elle ne
le cède point à l’orpin , fe fôutienr beaucoup
mieux , & n’en a pas les inconyéniens.
A I G U I L L E . ( lu b il. fém.- ) On trouve
quelquefois ce nom donné aux pointes des
graveurs à l’ eau-forte, parce qu’ ils avoient autrefois
côutume de les faire avec de greffes aiguilles,
Us préfèrent maintenant de les faire avec
de vieux burins , & ils trouvent à cette préférence
plufieurs avantages.
On donne atifll le nom d’aiguilles à plufieurs
îiRenfiles des peintres en émail. Us doivent en
avoir au moins deux } l’ une eft pointue par un
bout, un peu plate, faite en dard, & grofle
par le milieu comme une moyenne plume à
écrire ; l’autre1 bout eft en forme de fbatule,
large de cinq à fix lignes , fur l’épaifleur d’ un
quart_de ligne:
(* ) Pour éviter tout reproche de plagiat, le Réda&eux
du Difiioiniaire des Beaux Arts déclare qu’il a le plus
iouvent borné fon^travail, pour cette fécondé partie, à
choifir les articles, & quelquefois à les abréger, où à y
ajouter quelques détails 8c quelques éclaixciflèmçns qui-
lui ont. paru néceflaires-.j
L’autre aiguille doit être pointue par les deux
bouts, dont l’un reflemble à celui d’ une aigiuUe
à coudre , & l’autre eft un peu applati vers la
pointe. Le bout pointu fert à étendre les teintes
fur l’ouvrage, l’autre à les prendre & à les
porter à leur place, quand il en faut une
certaine quantité.
Les mêmes peintres fe fervent aufîi d’ une
aiguille de buis. C’eft un petit morceau de buis
bien fe c , qui doit être très-pointu par un bout;
. & , par l ’autre, un peu moufle & arrondi.
Le -premier fert à nettoyer les parties de l’ou--
vrage qui peuvent fe trouver boueufes & mal
unies ; le fécond à effacer les défauts. (Ancienne
Encyclopédie. )
A M A I G R I R ,'fe dit en fcuîpturé, ou plutôt!
.dans l ’art de modeler,, du changement qu’éprouve
un modèle de plâtre ou d’argille dont •
en fe séchant, les parties fe reflerrent, -.’affaiflenr,
diminuent de longueur ou de groffeur. On die
qu’elles s ^ am ai griffent,
A M A S S E T T E j ( fubft, fém. ) Pe tite piècë
de bois, de corne , d’ ivoire , & c . dont les
peintres fe -fervent après avoir brbyé leurs
couleurs, pour les raflembler fur la pierre.
AMBOÛTIR ou EMBOUTIR , (v. â ô .) C ’e ff
donner de la convexité à une pièce de métal
qui. étoit plate. On àmboutit les plaques der
métal deftinéès à être‘ peintes en émail.
A M O U R . On dit qu’un fond préparé pouf
la peinture à la détrempe, a de Ÿamour, quand
il eft propre à recevoir aifément la peinture
c’ e ft -à -d ire , quand il a été rendu é g a l l i f f e
& coulanty
A H A T O M I E- C fubft- fém; ) Cefté feienstf