
perpendiculairement ; ce modèle eft éclairé par \
un lampadaire placé devant 8c au-deflus de lu i ,
dont le volume de lumière eft fuffifant à tous
ceux qui deflinent. Tout le côté'du modèle qui
n’eft point éclairé Te nomme côté de reflet ,* ceux
qui commencent ne doivent point choifir cette
p la ce , parce qu’ elle fuppofe de l’art & de l’ expérience
•, mais iorfque l’on eft un peu avancé,
ori en tire un très - grand profit. Ces fortes de
figures doivent Are deflinées de fort peu de
crayon ; c’ eft-à dire , que les ombres doivent
être tendres, les reflets -bien ménagés Se Contenus
par des touches frappées à propos Sur le premier
plan, à droite, eft un élève qui modèle? d’après
l ’antique. On peut regarder cette étude comme
une manière de defliner propre aux Sculpteurs -,
elle s’exécute à la main & à l’ébauchoir fur de
Ta terre molle.
B a s de la Planche.
Fig, 1. t , 2 , 3 , 4 , Plan de la fa lle ou école
pour defliner d’après nature.
A , la table fur laquelle fe pofe le modèle.
b , bacquet plein d’eau pçur recevoir les égou-
tures delà lampe fufpendue au-deflus.
& c. bancs ou gradins fur lef-
quels fe placent les deftinateurs.
C G C , banc dit des fculpteurs f c’eft celui
qu’ ils occupent pour modeler d'après nature,
mais, à leur défaut, les deftinateurs
s’ en emparent.
d d d d y marche-pieds des bancs.
t e , intervalle d’ un banc à un autre.
à , banc pour ceux qui deflinent dans le reflet.
g g g g , partages.
À, poêle. .
i i , croifées que l’on bouche pendant le temps
où l’on defline d’après nature au jour , afin
de ne recevoir qu’ une feule & même lumière
de la croifée k y dont l’ouverture a
huit pieds.
I l l , portes.
m , yeftibulel
n , cabinet.
à o y falle propre â d’autres exercices,
a. Profil des bancs.
A , la table.
a-y fon pied ou foçlefur lequel elle peut tourner
en tous fens ,j afin de pouvoir, Iorfque
le modèle eft pofé, l’éclairer le plus avantagea
fement.
c Cy les bancs.
C , banc des fcuîpteurs. ■ . ,
d d d d , marchepieds des bancs.
P L A N C H E , I I ,
Fig 1. Porte-crayon.
a 3 le crayon.
2. Crayon.
3. Eftompe , ç’ eft un morceau de chamois roulé
fort ferré, lié avec du f i l , & taillé en
pointe émouflee vers lès extrémités. On s’en
fert pour fondre & unir enfemble tous les
coups de crayons dont on a préparé les maf-
fes d’ombres & les demi-teintes d’ une figure,
en frottant légèrement, comme avec
un pinceau, une des extrémités fur toutes
les hachures, & on rehauffe les plus fortes
ombres par des coups de crayons hardis &
des touches franches *, cette manière de
defliner eft expéditive & imite très - bien la
douceur de la chair.
4. Plume à defliner.
5. Canif à tailler le crayon.
o. Compas. On doit oblerver de ne point s’en
fervirpour defliner des têtes ou des figures,
mais feulement pour s’affurer des lignes
perpendiculaires ou parallèles qui fe rencontrent
dans les fujets où il entre de l'architecture.
Cette interdi&ion de l’ ufage du
compas n’eft que pour les éléves qui doivent
tendre à acquérir la juftefle du coup-
d’oeil, indépendamment de tous les inftru-
mens : mais d’ailleurs l’ufage du compas,
des quarreaux , des à-plombs, & c . eft p e r mis
aux artiftes dans les occafions où ils ne
doivent négliger aucun moyen de parvenir
à la plus parfaite précifion.
Les figures fuivantes font néceflairés pour def<
finer au lavis.
7. Pinceau.
8. Pinceaux entés en a, fur un morceau de
bois ou d’ ivoire.
9. Pot à l’eau.
-10. Pain d’encre de la Chine.
11. Coquille pour délayer l’ encre, le b iftre,
ou les couleurs quiiemployent au lavis.
12. Réglé pour tracer les objets dont les furfaces
font des lignes droites. '
13. Chevalet ou porte-original. ( Voye\ l’article
Chevalet. )
a. le pied.
b b , la tige percée de trous dans fa partie fii-
périeure.
c c y les bras.
dy vis qui fixe les bras à la hauteur la plus
commode dans les trous de la t ige.
e , ficelle pour fufpendre le deflin.
f f y fiches qui attachent le deflin àla ficelle.
14. Selle à l’ ufage de ceux qui deflinent d’après
la bofle.
1. Plateau mobile fur lui-même, fur lequel
on place le modèle.
2. Chapiteau de la le lle , percé, au milieu,
d’ un trou dans lequel paffe la tige du
plateau.
3. Tige qui fait tourner le plateau ftir lui-»
mêmëi elle eft percée de trous dans fa
partie inférieure,. ^
4. Cheville qui fert à élever la tige & îe
plateau , en la fixant dans des trous dif-
. férens.
5. Tablette percée pour recevoir la tige ,
& qui fert de point d’appui à la cheville.
15. Porte-feuille fur lequel on defline, en
le pofant fur les genoux, comme on voit
dans la v ignette, Planche I.
16, a b c d y chaflis de réduftion 5 ce chaflis eft
un parallelograme reétangle divifé à volonté
en un nombre de carreaux égaux,
formés par des fils ou des foies très-fin es ,
qui font attachés aux points de divilion
- marques fur les quatre tringles ou cotés
ab y b d y d c , c a. On fe fert de cet inf-
miment pour réduire un deflin ou un tableau
fur lequel ©n ne veut point traeôr
de lignes.
i j . i lm n . Djeflin réduit dans une grandeur
donnée op ç /*,* pour le faire , on divile
cette grandeur par des lignes au crayon,
en autant de carreaux que le deflin efgh
en occupe , étant pofé fous le chaflis,
fig, 16. alors on trace exaélement dans
chacun de ces carreaux , correfpondans
à ceux de l’original, les mêmes parties
qui font comprifes fous ceux du chaflis.
Cette manière de réduire fe nomme gra-
ticuler.
P L A N C H E I I I .
JPefcription & ufage du Pantographe , nommé
communément Singe , considérablement
changé f ? perfeâioiiné par Canivet, Ingénieur
du Roi & de MAP. de VAcadémie
royale des Sciences pour les inftrumens
de Mathématiques.
C et inftrument eft compofé de quatre réglé»
de bois d’ébène ou de cormier : il y en a deux
grandes & deux petites. Les deux grandes À B ,
A C font jointes enfemble à l’une de leurs extrémités
par une tige qui les traverfe , portant un
écrou par-defliis avec lequel on leur donne plus
ou moins de liberté : le bas de cette tige eft
coudé , & porte une roulette <2 , que l’on voit
fig* 1 » cîu* pofe fur la tablé & fe prête à tous les
mouvemens. Les deux autres réglés L M , M N
font attachées vers le milieu de chacune des
grandes , & elles font jointes enfemble par l’autre
bout ; enforte que ces quatre réglés forment
toujours un parallelograme , en quelque façon
que l’on faffe mouvoir l’ inftrument.
Les deux grandes réglés , & une des petites,
portent chacune une boîte qui fe place & s’arrête
à tel endroit que l’on veut defdites réglés ,
par le moyen d’ une vis placée au-deflbtis. Ces
boîtes font chacune petcées d’ un trou cylindrique
fu r ie côté, dans lequel fe placent a lternativement
trois chofes; favoir, une pointe â
calquer y fig. 7 •> un canon, fig. 8 , dans Lequel
fe loge un porte-crayon qui le haufle ou fe baifCe
de lui-même j fuivant l’ inégalité du plan fur lequel
on travaille , & enfin , un fupport, fig. 5 >
qui fe ville dans la table , & dont le haut eft en
cylindre pour entrer dans une des boîtes -, c’eft
ce fupport qui fert de point fixe , & autour duquel
l’ inftruinent tourne quand on defline. Il y
a deux roulettes ambulantes qui fervent à fou-
tenir les rég lé s, & à en faciliter le mouvement.
Sur les réglés, font des divifion s marquées
par des chiffres, qui indiquent les endroits où il
faut placer le bifeau des bottes, fuivant la séduction
que l’on fe propofe.
Cet inftrument eft très-utile pour copier
promptement, avec facilité & exactitude, toutes
fortes de deflîns , foit figures, ornemens,
plans, cartes géographiques, 8c autres chofes
femblables , pour réduire du grand au petit, 011
du petit au grand.
Pour s’en fe rv ir , on attache le finge lut?
une tab le , par le moyen de fon fupport qui fe
viffé dans la table. Si l’on l'ouhaité copier un
deflin , enforte que la copie fo it de même grandeur
que l’original, on fera entrer le fupport
dans la boîte D , dont on fera convenir le biiéait
fur la ligne marquée | près de M. Le crayon fera
mis à la boîte E , dont le bilêau fera placé fur
la ligne marquée B de fa réglé ; la boîte F avec
la pointe à calquer fera mile fur la ligne marquée
C de la réglé. En mettant un papier î>Ianc
fous le crayon, & l’original fous la boîte F ,
fi on promene la pointe fur tous les principaux
traits de cet original , fans qu’ elle le
touche, pour éviter de la gâter, le crayon formera
la même chofe , & de même grandeur fur
le papier qui fera pofé deflous. Si l’on vouloit
que le deflin que l’on fe propofe de copier, fût
réduit à la moitié-, fans changer la pofition des
boîtes , on placera le fupport à la boîte E , & le
crayon à la boîte D ; & en faifant comme c i-
deflus, la copie fera de moitié plus petite qu©
l’original.
Si on veut que la copie foit ? , 4 , 5 , 6 , 7 8z S
foisplus petite que l'or iginal, c’ eft-a-dire, que
la copie foit à l’original comme 1 a 5 , à 4 , à
. f , &e. jufqu’à 8 , on mettra là boîte F avec f a .
pointe fur la ligne marquée C de fa réglé , &
l’on fera convenir la boîce E & fon fupport fur
la ligne de la diminution que. l’on fe propofe.
Si l’on veut, par exemple, que la copie foit des
deux tiers plus petite que l’original, ou, ce qui:
eft la même chofe, fi.l’original ayant 12 pouces
de haut, on veut que la copie en ait 4 , on fera
convenir la boîte È avec fon fupport, fur la ligne
marquée 3 du côté de B , & la boîte D avec fon
crayon fur la ligne marquée 3 du côté de M ;
N n n ij