
 
        
         
		•lés  roturiers,  &  contribuables  aux  tailles &  autres 
 impolitions. 
 Dansi les Pays-1xas on ne regarde  comme  a n c ien n e 
 ■niibtejfc que celle qni eft  de nom  6c  d’armes  :  là  n o - 
 ■hle f t   d<;  ra<:e  ,  lor lqu’elle "n’eft  pas  de  nom  6 c  d’armes, 
   iv’eft pas  ré{nitée  a n c ie n n e .  Foye^  la  Roque, 
 ch a p . I l il  & 5 Noblesse  nouvelle. 
 Nob 5E ARC:here ,  eft  la même  chofe que n o - 
 M #   ^ ;s  fi aneSrarc'ners,  ou  rrancs-taupins.  F o y e^ 
 xi-■iiprès No b l ess:s.  des  Franc s-Archers  ,  &  la 
 F ' de  i;a Roqu 
 les Nô'B lesse p a r ARMES, c’eft-à-dire qui vient 
 ■ du Service militaire &i des beaux faits d’armes. Foye^  
 •ce qui e f  dit  ci-devant de  la nobleffe  en général t & ci-  
 a p r è s  Noblesse  m il it a ir e . 
 -,  Noblesse  par  les  a rm o ir ie s ,  eft celle  dont  
 la  preuve  fe  tire  de la permiffion  que le fouverain a  
 donnée à un nom noble de porter des armoiries timbrées  
 , ou  de la  poffeffion  de porter de  telles armoi-  
 fies.  Anciennement  les nobles  étoient  les feuls  qui  
 ■ euffenr  droit de porter des armoiries,  comme  étant  
 la  représentation  de  leur  écu  &  des  autres  armes  
 dont ils  le fervoient pour la guerre ;  mais depuis que  
 Ton a permis  aux  roturiers  de porter  des  armoiries  
 fimplcs,  il  n’y  a plus que les armoiries  timbrées  qui  
 puiffent  former  une preuve  nobleffe,  encore  cela  
 ed-il fort équivoque, beaucoup de perfonnes  fe donnant  
 la  lcence  de  faire  timbrer  leurs  armoiries,  
 quoiqu’ils  n’en  aient pas  le droit,  Foye\ la Roque ,  
 cil.  xxvij.  &  ci-après NOBLESSE  MILITAIRE. -( A") 
 Noblfsse  a v o u é e ,  eft  celle  d’une  ancienne  
 madon  dont  un bâtard  tire  fon  origine,  auquel  on  
 permet  de jouir de cette nobleffe , en reconnoilTance  
 des  1er vices  de  (on pere  naturel.  Foye{  la Roque , 
 N oblesse dè  bannière  ,  eft une efpece particulière  
 de nobleffe  que l’on  diftingue  en  Efpagne de  
 celle  de  chaudière  ;  on  l’appelle  la première nobleffe  
 de bannière, parce  qu’elle  vient des grands  feigneurs  
 qui  fervoient  avec  la- bannière  pour  affembler leur  
 valfaux &   fujets  ;  les  autres  étoient  appelles  ricos  
 hombres,  ou  riches hommes ;  leurs richeffes ne  fer-  
 vant  pas  moins  à  les  diftinguer  que  la vertu  &  la  
 force  :  iis  étoient auffi appellés nobles de chaudière ,  
 parce  qu’ils  fe fervoient de chaudières pour nourrir  
 ceux qui  lesfuivoient  à  la guerre;  de  là  vient  que  
 dans  les royaumes de Caftille, de Léon , d’Arragon,  
 de Portugal, de Navarre,  6c autres états d’Efpagne,  
 plufieurs  grandes mailons portent  les unes  des bannières  
 ,  les autres  des chaudières  en leurs  armoiries,  
 comme  des marques  d’une ancienne  6c  illuftre  no-  
 bleffe.  La  Roque,  ch.  clxxviij. 
 Noblesse de  chaudière , voye[ ce qui en e f dit  
 çi-devant à l'article NOBLESSE DE BANNIERE. 
 Noblesse  de  .ch evaler ie ,  eft  celle qni pro-  
 vient  de  la  qualité  de  chevalier,  attribuée  à quelqu’un  
 ou  à  les ancêtres,  en lui  donnant l’accolade. 
 Cette  maniéré  de  conférer la nobleffe  eft  la première  
 qui ait été ufitée en France. Grégoire de Tours  
 rapporte  que nos rois de  la  première  race  créoient  
 des  chevaliers  -de  l’accolade ;  cependant  on  tient  
 plus communément que cette cérémonie ne commença  
 à  être  ufitée  que fous la fécondé  race,  vers  le  
 rems où les fiefs  devinrent  héréditaires.  Cet  ufage  
 fut moins commun depuis François  I.  cependant  il  
 y   en  a  encore  quelques  exemples  fous le régné  de  
 Louis  X IV .  notamment  en  1662 6c en  1676.  : 
 Au lieu de  donner  la  chevalerie  par l’accolade ,  
 •on a  établi  divers-ordres de chevalerie ,  dont  quelques 
 uns exigent des preuves dé nobleffe; mais aucun  
 *de  ces ordres ne la donne. 
 La  poffieflïon  ancienne de la qualité-de  chevalier  
 Simplement, fait une preuve de nobleffe*  Foyer C hevalerie  
 &  Ch e v a l ie r . 
 N o b l e s s e   d e s   f r a n c s ’-a r c h e r s  ,  ou  f r a n c s ^  
 t a u p i n s   , ou comme l’appelle la Roque ,  N o b l e s s 
 e   a r c h e r e   ;  c’eft-à-dire, qui  procédé de  là  qualité  
 de  francs-archers,  prife  par  quelques-uns  des  
 ancêtres  de  celui qui  le prétend  noble.  Les  francs-  
 archers  ou francs taupins étoient une  forte dé milice  
 établie  par Charles’ VII.  en 1444, compofée de gens  
 qui  étoient  exempts  de  tous  fubfides,  &   que  l’on  
 furnomma  par cette  raifon, francs-archers ou francs-  
 taupins. François I.  inftitua  des légions au lieu de ces  
 francs - archers.  Quelques  perfonnes  iffues  de  ces  
 francs-archers fe font prétendues nobles ; mais quoique  
 cette milice fut  libre,  6c  franche d’impôt,  elle  
 n’etoit  pas noble,  &   l’on  ne  regardoit plus dès-lors  
 pour  nobles  indiftin&ement  tous  ceux qui  faifoient  
 profelfion de  porter les armes.  Foyeç la Roque , ck,  
 Iv.  &  ci-aprèsj voye^ NOBLESSE  M IL IT A IR E .  "  
 N o b l e s s e   d e s   f r a n c s -f ie f s   de Normandie,   eft  
 celle qui fut accordée par Louis X I .  par une charte  
 donnée au Montil-lez-Tours  le  5  Novembre  1470,  
 par laquelle il ordonna entre autres chofes, que pour  
 les fiefs  nobles  acquis  jufqu’alors  par  des roturiers  
 en Normandie, 6c qu’ils  tenoient  à droits héréditaire, 
  propriétaire 6c foncier, &  qu’ils poffédoient noblement  
 à  gage-plege,  cour 6c  ufage  ;  ils les pour-  
 roient  tonir paifiblement fans  être  contraints de les  
 mettre hors de  leurs mains,  ni  payer  aucune  autre  
 finance  que  celle  portée par  la compofition  6c  ordonnance  
 fur  ce  faite  par le roi ,  6c qu’ils  feroient  
 tenus  &  réputés  pour nobles ;  6c dès-lors  feroient  
 annoblis,  enfemble  leur poftérité née &  à  naître en  
 loyal mariage  ,  6c que  la volonté  du roi  étoit  qu’ils  
 jouiffent  du privilège de nobleffe,  comme  les  autres  
 nobles du royaume, en  vivant  noblement,  fuivant  
 les armes,  &  fe  gouvernant  en tous  aâes ,  comme  
 les autres nobles de la province,  &  ne faifant  chofe  
 dérogeante  à nobleffe. 
 Les enfans de ceux qui payèrent ce droit de francs-  
 fiefs furent maintenus dans leur nobleffe par  des lettres  
 de  Charles  V I I I . du  12  Janvier  i4 8 6 ,6c  par  
 d’autres  du 20 Mars de  la même année. 
 Henri  11.  par une ordonnance du 26 Mars  1556,'  
 régla entre autres chofes, que ceux qui prétendroient  
 être nobles par la charte des francs-fiefs de  1470,  ne  
 pourroient  jouir  des  privilèges de  nobleffe,  s’ils  ne  
 faifoient apparoir des  chartès  particulières,  tenant  
 leurs fiefs  à  cour &  ufage ;  &  qu’eux,  ou leurs fuc-  
 ceffeurs euffent vécu noblement, fuivant  les armes,  
 fans avoir dérogé,  auquel cas  ils feroient privés  de  
 leurs privilèges, encore  qu’ils  fiffent  voir  des quittances  
 particulières de la finance  par eux  payée. 
 Il y  a eu en divers tems des recherches faites con?  
 tre ceux  qui  fe  prévaloient  fans  fondement  de  la  
 charte  générale  des francs-fiefs  :  on peut voir ce qui  
 eft dit  à  ce fujet dans la Roque,  ch. xxxij. 
 N o b l e s s e   g r a d u e l l e ,   eft  celle  qui  ne  peut  
 être pleinement acquife qu’au bout d’un certain tems,  
 ou après  deux ou  trois degrés  de perfonnes  qui ont  
 rempli  un office  propre à  donner  commencement  à  
 la  n o b leffe.  En France laplûpart des offices  des cours  
 fouveraines  ne donnent  qu’une  n o b le ffe   graduelle ;  
 c’eft-à-dire,  qu’elle  n’eft acquife à la poftérité,  que  
 quand  le pere 6c le fils ont rempli fucceffivenrent de  
 ces offices, qui eft ce que l’on d it, p â tr e   & a v o   c o n fu -  
 libllS.  Voyez c i-d e v a n t N o b l e s s e   A CTUEL LE. 
 N o b l e s s e   g r e f f é e  ,  eft quand  quelqu’un  profitant  
 de la conformité de  fon nom avec celui de quelque  
 famille noble,  cherche  à  (è enter  fur  cette  fa-,  
 mille,  c’eft-à-dire,  à fe mêler avec elle. Foye^lapréface  
 de la Roque.  ( A ) 
 N o b l e s s e   h a u t e  ,  (Hifl. de France.fû n’eft pas  
 ailé  de  définir  aujourd’hui  fi  ce  titre  dont  tant de  
 gens  fe  parent  dans notre  royaume,  confifte  dans  
 une nobleffe fx ancienne que l’origine enfoit inconnue, 
 ©u  dans  des  dignités aôuelles  qui  fuppofent,  friais  
 qui ne prouvent pas  toujours une  véritable nobleffe. 
 Le point le plus intéreflànt  n’eft pas cependant de  
 difeuter l ’objet de  la nobleffe  d’ancienneté ou  de dignité  
 , mais les premières caufes qui formèrent la nobleffe  
 6c\ a multiplièrent. 
 Il  femble  qu’on  trouvera  l’origine  de  la  nobleffe  
 dans le fervice militaire. Lespeuples du nord avoient  
 une  eftime toute particuliere pour la  valeur militaire  
 :  comme  par  leurs  conquêtes  ils  cherchoient la  
 poffeffion d’un pays meilleur que  celui  de  leur naif-  
 fance ; qu ils s elhmoient confiderables à proportion  
 du  nombre  des  combattans qu ils pouvoient mettre  
 fur  pie  ;  &  que  pour  lesdiftinguer des payfans  ou  
 roturiers,  ils appelloient nobles ceux qui avoient défendu  
 leur patrie  avec courage, Ôüquiavoientaccru  
 leur domination par lesguerres.: or pour récompenfe  
 de leurs fervices,  dans le partage  des terres  conquises* 
   ils  leur donnèrent des  francs-fiefs,  à condition  
 de continuer à  rendre à  leur patrie les mêmes fervices  
 qu’ils  lui avoient déjà rendus. 
 C’eft ainfi que  le corps de  la  nobleffe  fe  forma  en  
 Europe  6c  devint  très  - nombreux  ; mais ce même  
 corps  diminua  prodigièufement par  les  guerres  des  
 croifades  ,  Sc par l’exrin£Hon  de  plufieurs  familles :  
 ri fallut  alors de néceftité créer de nouveaux nobles.  
 Phi!ippe-le-Hardi,  imitant  l ’exemple de Philippe-le-  
 Bel fon predécefleur, qui le premier donna des lettres  
 de nobleffe en  1270  en  faveur  de  Raoul  l’orfé vre ,  
 c eft-à-dire,  l’argentier ou payeur de fa maifon, prit  
 le  pajn  d annobür plufieurs roturiers.  On  employa  
 la meme reffource en Angleterre.  Enfin  en  Allema-  
 gne-même,  fi  les  empereurs  n’euffent  pas  fait  de  
 nouveaux gentilshommes,  s’il  n’y   avoit  de  nobles  
 que  ceux qui prouveroient la pofteffion de  leurs châteaux  
 6c  de leurs fiefs  ,  ou  du  fervice militaire  de  
 leurs aïeux,  d^u tems  de  Frédéric Barberouffe,  fans  
 doute qu’on n’en trouveroit pas  beaucoup.  (D . J.) 
 N o b l e s s e   d e   h a u t   p a r a g e ,   eft  celle  q u i  le  
 tire  d’une famille illuftre & ancienne. Foye{ le roman  
 de  Garm  6c  Guillaume  Guyart.  La  Roque ;  chap.  
 y .  {A) 
 Noblesse  h ér éd it a ir e ,  eft celle qui  paffe du  
 pere aux enfans 6c autres defeendans. Lanobleffenro-  
 venant  des  grands offices étoit héréditaire  chez les  
 Komams  ,  mais elle ne  s’étendoit  pas  au - delà des  
 petits-epîans. 
 |  ,,  *  .  .  ----- -J” 
 t e , ci autres qui donnent commencement à la noble)  
 pour  les  defeendans  ;  mais  il  faut que  le  pere  1  
 I aïeul ayent rempli un  de  ces offices pour donner  
 M Ë Ê Ëm   ^ns qu’il  foit pourvu d’un offic 
 femblable ; enfin  il  y   a  des offices qui  tranfmettei  
 la  nobleffe  au premier degré.  Foyer Noblesse  a  
 premier  degré,  Noblesse  /«*/*  &  avo  Ne  
 blesse  transmissible. 
 ..WornESSE KdNORAiRE,  eft celle qui Heconfid  
 qu à  prendre  le  titre de noble  ,  &   à  être  confidé.  
 comme  vivant noblement  fans  avoir la  noUrffi ht  
 rcditaire : cen eft qu’t,ne«tt</eperfonhelle.(9ten'  
 meme que les pnviieges  des nobles ,  comme la  m  
 M  pei tonnelle  de certains  officièfS:  Voye,  la  Rt  
 B Ê Ê Ê M   Noblesse personnelu 
 Noblesse  illustre,  eft celle qui tient  le  pre  
 d’honneur,  comme (ont les prit  
 11  /  )• ’ c  e c-* encore a::- delais de ce que i’o  
 appelle &  hauu-nohufc. ^  Loyféau,tr^edes O, 
 H —  ■  B  *  S B H  Haute-noblessb 
 d e s f iW  SSEI“ MEDf  t e ,  ep Allemagne,eft cell  
 de l’empire^ 2^* ° -  de^ ' efs mouvans  direàemen  
 ves que les vill  W Ê B m ëÊ Ê m   mêmes prércigati  
 la même forme“  m a k n l1 ’ prenn*ntnay#ffi,,<re<l  
 le droit d’arfhives  ^  "  pnt pas*omme ces ville 
 Le corps de îa nobleffe immédiate  eft divîle en quâ*  
 tre provinces &  en quirize cantons ; fav.oir, la Suabe,  
 qui contient  cinq cantons ; la Franconie, qui encon*  
 ir  1  3 Pr? v*n<:e  Rhin, qui en contient trois, 
 6c IA Kace, qui  hé  fait qu’un canton. 
 Cette  nobleffe  immédiate eft la  prinçipâîe  nobleffe 
 Allemagne ,  parce que c’eft l’empereur qui  la  con-  
 tere immédiatement.  Ceux  que  les  éledeurs  anno-  
 bhffenr, ne font nobles que dans  leurs états  “ moins  
 que leur  nobleffe  ne  foit  confirmée  par  l’empereur*  
 F o ye t^la Roque ,  c.  c l x x i j .  & ç i-a p r è s 'N o B L E S S E  MÉDIATE  
 &  Noblesse  m ix t e .  (A ) 
 N o b l e s s e   im m é m o r i a l e   ,  Ou  i r r é p r o c h a *  
 b l e   ,  eft  celle dont on ne  connoît point le cpmmen*  
 cernent, &  qui remonte  jufqu’au tems de I’établiffe-  
 ment  des fiefs  ;  c’eft pourquoi  on l’appelle auffi/éo-  
 dalt  ;  on  l’appelle  auffi  irréprochable  parce  qu’elle  
 f j j   couvert  de tout  reproche ou foupçon  d’anno-  
 bhffement. Foye{ la Roque , préface. 
 Noblesse  inféodée ou féo d ale, eft celle  qui  
 tire fon origine de, Ja poffeffion ancienne de quelque  
 fief. Fjyei ci-deffus NOBLESSE  FÉODALE. 
 Noblesse  irré pr ochab le ,  eft celle dont l’o-  
 figine  eft  fi ancienne,  qu’elle  eftau-deffusile  tout  
 reproche d’annobliffement  fait par lettres ou office,  
 de  maniéré  qu’elle  eft réputée  pour nobleffe de race  
 &  d’ancienne  extrâ&iôn.  Foye^  la préface de là Ro-  
 que. 
 N o b l e s s e   d e   l a i n e   ,  eft  la  fécondé  claffe de  
 la  nobleffe.  Dans la ville de Florence on y   diftingue  
 deux  fortes  de  nobleffe  pour le gouvernement ;  fa-  
 voir la nobleffe de  foie 6c la nobleffe de  laine.  La première  
 eft plus relevée & plus qualifiée que la  fécondé. 
   Il  y   a apparence  que  ces différentes dénominations  
 viennent de la différence  des  habits.  Cette dif-  
 tinfrion de deux  fortes de nobleffe fe fait au reoard du  
 gouvernement  de  la ville.  Foye^  le  traité de  la No-  
 bluffe par de la Roque  , chap. exij.  & clxvj.  \  ,  
 N o b l e s s e   l i b e r a l e ,  eft celle que l’on a accordée  
 a  ceux qui poufiés  d’un  beau zele  ont  dépenfe  
 leur bien pour la défenfe de la patrie. Foye1 la préfau  
 de  la Roque.  •  ; 
 Noblesse  de  lettres , eft celle  qui  eft accordée  
 aux gens  de  lettres  ,   6c aux gradués &  officiers  
 de  judicature.  On  l’appelle  anfli  nobleffe  littéraire.  
 Voyez ci-après Noblesse  l it t é r a ir e . 
 Noblesse  par  le t t r e s , eft  celle qui provient  
 de lettres d’annobliffement accordées par le prince. 
 M.  d Hozier  dans l’hiftoirë  d’Amanzé ,  rapporte  
 une  charte d annobliffement du 24 Juin  1008, mais  
 cette charte eft fufpeéle. 
 D ’aiîtres  prétendent  que  les  premières  lettres  
 d’annobliffement furent données en 1095 par Philips  
 pe  I.  à Eudes le Maire,  dit Chalo S. Mars. 
 On fait encore mention de quelques autres lettres  
 de  nobleffe données par  Philippe Augufte.  • 
 Mais il eft plus  certain qu’ils  commencèrent fous  
 Philippe  III.  car  il  fe  voit un  annobliffement de c c   
 tems qu’il accorda à Raoul l’orfévre. 
 Ses iucceffeurs en accordèrent auffi quelques-uns;  
 mais ils devinrent plus ftéquens fous Philippe de Valois  
 , 6c il  en accorda dès-lors moyennant finance 8c  
 fans  finance  ;  car  la  charte de nobleffe de Guillaume  
 de Dormans en  1339 ; fait mention qu’elle  fut donnée  
 fans  finance,  &  en  13 54,  Jean de Reims paya  
 trente écus d’or  ;  un autre en  13 5 5 en  paya quatre-  
 vingt. 
 Dans  la fuite  il  y   a  eu  des annobliffemens créés  
 par éd it,  &   dont la  finance a  été  réglée  ;  mais  ils  
 ont toujours été fui vis  de  lettres particulières pouf  
 chaque perfonne qui devoit profiter  de la grâce portée  
 par l’édit. 
 Charles  IX.  créa  douze  nobles  en  1564  ;  il  en  
 çréa encore trente par édit de 1568*