tion du lucre au bain-marie fans cuite. H | SlEOP.
ô n choifit pour le préparer les « r i t e rouges fem.-
doublesque l’on cultive expresàPans,quiontbeau-
coup phis d’odeur que tous les autres , & qui don-
nenï une belle couleur au fitop ; car lapame colorante
de ces fleurs eft foluble par 1 eau. On ne prend
exactement que les pétales. On peut, fi 1 on veut ,
augmenter le parfum de ce firopeny faffant înfuler
pendant la préparation deux ou trois clous de gero-
fle entiers fur huit ou dix livres de firop. L odeur de,
ces aillas eft fi exaûement analogue^ celle du ge-
rofle, qu’on pourroit employer des clous de gerofle
feuls à la place des aillas, fans queperfonne put re-
connoître cette fubfiuution par le tond du parfum.
Aufli eft-ce avec le gerofle qu’on préparé le ratahat,
connu fous le nom ie ra ta fia tt a i l la , qu on colore
avec la cochenille, avec les fleurs de pavot rouge ,
les rares de Provins,%c. On prépareauffiavecl ad-
Ut une eau diftillée, une conferve & un vinaigre.
Tous ces remedes, & fur-tout le premier, font re-
cardés comme céphaliques, cordiaux Ôc alexiphar-
la q u e s . Ils font fpéçialement recommandes dansles.
fievres malignes & peftilentielles pris intérieure-^
ment. Le vinaigre qui I? prépare en faffant infuler
les pétales de ces fleurs dans du fort vinaigre pendant
une quinzaine de jours , eft aufli célébré B H B 9
utile en, tems de pefte, fi on le flaire habituelle-
OE i l l e t d ’ In d e , tagetts, genre de plante à fleur
radiée, dont le difqne eft couipofe de plufieurs fleurons
découpés de différentes façons., félon les d.iver-
Tes efpeces ; la couronne de cette fleur eft formée de
demi-fleurons placés fur des embryons,& foutenus
par un càtice qui eft d’une feule feuille & alonge en
forme de tuyau. Les embryons deviennent dans la
fuite des femences anguleul e s , qui ont une lorte de
tête formée de petites feuilles. Ces femences font attachées
à un placenta. Il y a quelques efpeces de ce
genre, dont les fleurs font compofees de demi-tleu-
Ions fiftuleux. Tournefort, inji. ta hcrh. Vo y ^
PI'oeillet de mer, ( Hifi. nat.) petit madrépore
qui a une forte de pédicule, & qui eft evafe par 1 extrémité
fupérieure , & épanoui, pour ainfi dire,
comme un oeillet. C’eft pourquoi on 1 a appelle oeillet
de mer. Voyez MADREPORE. ( / )
OE i l l e t d’é t a i , ( Marine. ) c’eft une grande
boucle qu’on fait au bout de l’étai vers le haut. C eit
par-dedans cette boucle que paffe le meme etai apres
avoir fait le tour du mât.
OEillets de la tournevire, ce font des boucles que
l’on fait à chacun des bouts de la tournevire, pour
les joindre l’un à l’autre avec un quarantemer. ( Z )
OE i l l e t , terme de Tailleur & de Couturière ; petit
trou entouré de foie , de fil, de cordonnet, qu’on
fait à divers ouvrages de foie, de laine , ou de toile.
CD. J .)
OE i l l e t s , ( Emaill. ) ce font de petits trous ou
bouillons qui fe forment fur l’émail en fe parfondant.
OEILLETON, f. m. ( Botan.) Les Botamftes, les
Fleuriftes ôc les Jardiniers, s’accordent à donner ce
nom à des bourgeons qui font à côté des racines de
plufieurs plantes, fleurs ou légumes, comme des
artichauts par exemple : on détache les oeilletons pour
multiplier ces plantes, parce qu’ils font , pour ainii
dire, autant de petits oeufs, qui renferment une
plante femblable à la mere d’ou on les a tires.
^ ^ OE a L E T O N N E R , v . a f t . ( Jardinage. ) f e d it
d ’ u n e o p é ra tio n q u e l ’o n fa i t à p lu fie u r s f le u r s , p a r t
ic u liè r em e n t à l’oe i lle t ô c à l’o r e i l le d ’o u r s : o n ch e r c
h e au p ié d e s p lan tes d e s r e je t to n s , a p p e llé s oeilletons,
q u e l ’o n d é ta c h e a v e c la m a in , ô c q u e l ’ o n r e p
la n te dan s d e s p o ts . V OE i l l e t o n ,
Onfefert encore de Ce terme en, parlant des artichauts
, aux pies defquels on ôte des oeillétdns pour
les multiplier, roÿép A r t ic h a u t -
OELAND, ( Ging.) île confidcrablede la mer Bal-
tique , fur la côte de Suede , le long de la provmce
deSmaland. Borckholm en eft la capitale. Long. 3 4»
4 S .b d j fa n .-- i f .tH - .. .
( U lignifie l’iU du Foin. Elle a un peu plus de
quinze,lieues füédoifes de longueur, mais elle ett
fort étroite ; fa côte occidentale n’a que la capitale,
niais l’orientale eft fort peuplée. (Z>. L .) ,
OElàND , MARBRE d’ , ( Hifi. nat. ) marmor alan-
dicum rubrum; pierre très-dure , qui prend un beau,
poli d’un rouge matte, très-pefante, & d un tifiu
fort compaâe. Sou nom lui vient de 1 de d <Eland ,
dans la mer Baltique , vis-à-vis de la ville de Calmar,
oh il y en a des couches immenfes. Cette pierre
eft très-belle & très-eftimée ; on en fait des tables ,
des chambranles de cheminées, Src. Elle renferme
une grande quantité de coquilles, appelles; or/Aocaatitcs
ou tuyau chambrl, dont l’inteneur eft ordinairement
rempli d’une/ubftance fpatique. Foyti.
d’Acofta, nalur. hifi. ofjfojfils.. ( —_)
OENANTHE, anantht, f. m. {Hifi. nat.Botan. )
g e n r e d e p la n te à f le u r e n r o f e , e n fo rm e d e p a r a lo l ,
c om p o fé e d e p lu fie u r s p é ta le s in é g a u x , e n fo rm e d e
c oe u r , d ifp o fé s e n r o n d & fo u te n u s p a r u n c a l ic e q u i
d e v ie n t d an s la fu ite u n f r u i t c om p o fé d e d e u x ie -
m e n c e s o b lo n g u e s q u i fo n t r e le v é e s e n h o f f e , i t r ie e s
d ’ un c ô t é & a p p la t ie s de l’ a u t r e . C e s f em e n c e s o n t
'p lu f ie u r s p o in te s , c e l le du m i lie u e ft la p lu s f o r t e .
T o u r n e f o r t , i r f i . f d J i c t b i H c y t t P l a n t e , f l )
A joutons ici fes caraôeres, fuivant le fyfteme de
Ray. Sa racine eft un gros navet, long, charnu,
. qui ala figure d’un fufeau : les pétales de la fleur font
I inégaux St faits en forme de coeur. Le fommet de
l’ovaire eft couronné par le placenta qui pouffe de
longs tuyaux , St qui eft environne par le bas de la
levre füpérieure dé l’ovaire ; 1 ovaire fe déploie en
cinq petits lobes, lefquelsfomiennentles petalesde
la fleur en forme de calice. Ces lobes s attachent aux
femences qui ont atteint leur maturité, comme les
épines, 8r les tuyaux eux-mêmes fe durciflent en
des fubftances de même forme,
T o u r n e f o r t c om p te d ix e fp e c e s d anantht ; n o u s
p a r le ro n s d e s d e u x .p r in c ip a le s , c e l le q u i e f t a fe u i l le
s d’ a c h e , St c e l le q u i e ft à fe u i l le s d e c e r fe u i l.
L'anantht à feuilles d’ache ou de perfil, anantht
apii folio, eft une plante dont les racines font des
navétâ noirs en-dèhors, blancs en-dedans., fulpen-
dus par des fibres longues, comme par autant de h-
laméns qui s’étendent plus au large, ou fur les cotes ,
qu’ils ne pénètrent avant dans la terre. Ils font d un
goût doux Se affez agréable, approchant un peu de
celui du panais ; fes racines pouffent plufieurs tiges
à la hauteur d’environ deux pies, bleuâtres, angu-
leufes cannelées , rameufes. Ses feuilles jouent
beaucoup : elles font premierement larges .répandues
à terré , St femblables à celles du perfil des jardins
, du goût duquel elles approchent, fi ce n elt
qu’elles ont un peu plus d’afiriaion I d’un verd presque
luifant ; enfuite elles, prennent la figure de celles
de la queue de pourceau. Ses fleur* font difpolees
en ombelles aux fommités des branches,,petites ,
compofées chacune de cinq pétales rangées en fleurs
de lis . de couleur blanche tirant fur le purpurin.
Lorfque les fleurs font paffées , il leur fiiccede des
femences jointes deux à deux, oblongues, cannelees
fur le dos, garnies à leurs extrémités d en-haut de
plufieurs pointes. Cette plante croît aux lieux mare-
caeeux ; on la cultive aufli dans les jardins des curieux;
elle fleurit l’été en Juin, Juillet & Août. Sa
racine paffe en Médecine pour déterfive, apentive
ôc diurétique.
Il faut biènfe garder de confondre Voendtith's dont
nous venons de parler , avec l’efpece vénéneufe qui
eft à feuilles dé Cerfeuil ou de ciguë , oenanthe choe-
rophylli foliis y C. B. P. 162,. I. R. H. 313. oenanthe
cicutoefacie , fucto virofo , croceo, Lobelii lcon. oenan-
the cicutoe facie, Lobelii, Raii hift. I. 441. oehatitlie
fucco i'irôfô-, I. B. 193. & Wepfer : décrivônS celte
plante.
Elle a beaucoup de rapport avec là ciguë : ejle
s’élève à la hauteur d’environ trois pies : il lort de la
racine plufieurs tiges affez éparfes, rondes, rameufes
, portant des feuilles qui feffemblent à celles du
cerfeuil, de couleur verte-brune , d’un goût âcre ,
remplies d’iin fuc qui eft au commencement laiteux,
mais qui jaunit ertluite & devient ulcérant : fes fleurs
font difpofées en ombelles, & compofées de plufieurs
pétales rangés en rofé ou en fleur-de-lis ; elles
laiffent, après qu’elles font tombées, un petit fruit
contenant deux femences oblongues & cannelées:
fes racines font des navets blancs , attachés immédiatement
à leur tête , fans qu’aucune fibre les luf-
pende,ôc remplis defüc. Cette plante ne croît guere
qu’en Angleterre, en Irlande & en Hollande, le
long des ruiffeaux ôc des autres lieux aquatiques.
Ce végétable eft un poilbn mortel pour ceux qui
ont eù le malheur d’en avoir mangé ; il jette dans des
convulfions dont la mort eft la prompte fuite. On en
lit des exemples dans les obfervations de Vander-
V ie l. On en cite en Angleterre d’autres preuves ;
mais on n’a rien en ce genre de plus exaû & de plus
certain que le fait fuivant rapporté dans les Traductions
philofophiques.
Neufprifonniers françois , dans la dernieré guerre
de 1744, eurent la liberté de fe promener à Pem-
broke Ôc aux environs : trois d’entr’eux ayant trouve
dans la campagne une grande quantité de cette plante
fata le, qu’ils prirent pour du céleri fauvage, la
cueillirent avec les racines, la lavèrent, Ôc en mangèrent
fur le champ en petite quantité avec du pain
Ôc du beurre. Ils entroient à-peine dans la v ille , que
l ’un d’eu x , fans avoir reffenti de mal de tête ni
d’eftomac , fut tout-d’un-côup attaqué de violentes
convulfions ; on le faigna vainement, car il mourut
peu de tems après. Ses deux compagnons ignorant la
mort de leur camarade & le danger qu’ils çouroient,
donnèrent le refte des mêmes racines qu’ils avoiënt
apportées, à huit autresprifonniers qui en mangèrent
tous plus ou moins à dîner; cependant les deux car-
marades du mort tombèrent au fortîr de la table en
convulfions , Ôc l’un d’eux en mourut : le fecondré-
chappà apres avoir été faigné ÔC avoir pris un vomitif
avec grande peine, par la difficulté qu’on eut
de lui ouvrir la bouche pour lui faire avaler le re-
mede ; les autres huit fe rétablirent aufli par la
prompte faignée ôc les vomitifs qu’on employa. Il
eft bon de remarquer qu’aucun d’eux n’eût ces iymp-
tomes comateux ôc ces ftupeurs qu’éprouvent ceux ;
.qui ont mangé de la ciguë.
La racine de Yoenanihe vëheneufe eft fort connue
dans le pays de Galles-fous le nom de racine à cinq
doigts, the five-fingered root y où le petit peuple l’applique
extérieurement en cataplaimedans le panaris.
Les françois dont nous ayons parlé ne mangçrënf qûé
la racine, & ne touchèrent ni aux feuilles, ni à la tige.
l.I eft extrêmement important, ôc fur-toin en Angleterre
, que cette dangereuse plante foif bien con-
nu è, parce qu’elle croit en abondance fur tpusles
bords delà,Tamife ; c’eft ce qui a engagé M. Wat-
fon à la bien faire graver dans les Tranjqclioïisphïlo-
fophiquçs y 72°. 481. conjointement avec la ciguë
aquatique de Wepfer, pour qu’on les "connût tontes
deux ôc qu’on ne les confondît point ÿ., comme il eft
arrive à de très-habiles botaniftes. W epfcr lui-méme
s y eft mépris dans fon Traité de la'cîgue, en nous di-
Tome X I ,
fant que Lôbel a décrit la ciguë aquatique fous le
nomdoe/iunthe. Hoffman qui généralement eft afle2
exatt, n établit point la différence de ces deux plan*
tes en traitant des poifons des végétaux. Huit jeunes
gens en Irlande ont été empoifonnes par Yoenamhe .
en la prenant pour la racine du panais aquarique ■
deux autres en font morts, en la prenant pour du perfil
de Macedome. r v
Les racines de Voenanthe , ainfi que celle de fa ciguë
aquatique de W epfcr, le reffemblentence qu elles
n’ont point d’odeur ni de laveur dclagréable &C
qu’elies.cauient également des convulfions ôc une
prompte mort, ii l’on n’y remédie fur le champ. Il
leinbie donc que la méthode curative doit être la
meme , (avoir, de vuider promptement l’eftomac
ôc les inteftins, ôc enfuite de donner au malade une
grande quantité de fluides huileux. Il eft certain que
quand l’eftomac a été délivré decepoifon, iesfymp-
tomes diminuent lenfiblement, ôc le malade a le bonheur
de fe rétablir ; la plus grande difficulté eft de
lui faire avaler quoi que ce lo ir , les mâchoires fe
ferrant fortement l ’une contre l’autre par la violence
desfpafmés.
L ’oenantke abonde dans la province de Cumberland,
ou le peuple 1 appelle la langue morte, thedead-
tongiUy ôc 1 emploie cuite en bouillie pour les galles
du dos de leurs chevaux. Les botaniftes d’Allemagne
ne la connoiffent point dans leur pays ; ÔC le lavant
Haller n en fait aucune mention dans fon catalogue
des plantes delaSuifc. Il faut conclure de-Ià qu’on ne
la trouve guere qu en Angleterre , en Hollande, ÔC,
à ce qu on prétend, dans quelques endroits de la
France ( D . J. )
OEn an th e , voyez C ul-b lan c.
OEMÉ1DE , ( Amiq. greq. ) nom d’upe des douze
tribus des Athéniens ; ede avoit pris ce nom d’OE-
néus j.roi de Caly donie, ÔC pere de Üéjanire qu’Her-
culeépoufa. ( T). J. J
jj OENELÆUM, f. f. f Pkarmac.) mixtion compofée
de gros vin ÔC d’huile rofat. Dans les fraâures
avec plaie, où l’os n’eft pas découvert, les Chirurgiens
imbibent A'cenelceurti leurs çoippielles,? afin de
tenir les os appliques, adoucir la douleur, empêr
chef 1 inflammation : ae plus, ils ont foin dfarrofer
tous les jours leurs bandes de cette mixtipn ; ils eij
baffinem aufli quelquefois la partie malai e ; ce mot
qu on a fianciie eft çolnpofê vin, ÔC t\dtoy
huïte. (D . J.) d j 9
OENIADE, ( Géogr. anç: ) en latin OEniadoe, ancienne
ville de Grèce dans J’Aearnanie, à i’embou-
chürede l’Achelbiis, & aux cOhfins de l 'Etolie. Strar
bon en marque la fnuation dans fon livre. Il en eft
aufli parlé dans Diodore de Sicifle , dans Polybe ,
dans Tucydîde, 1. 1. Ôc dansTite-Live, l. X X X p I Î I ,
ch. xj. Il y a de l’apparence que cette ville tira fon
nom d’OEnoé, pere de Déjanire. Elle fut enfuite
nommé BrjJîchè. ÇD. J.~\
OENI-PQNS, (Gèog. û/îc.yç’étoit un pont fut une
riviere qui couloit entre la Rhétie Ôc le Norique. Il
s agit d’un pont fur l’inn; de-là les, uns oni conclu
que VOEni Pons des anciens étoit Inipruck. Cluvier
penfe au contraire, que ce pont étoit un paffâge fur
la route qui va de Munich à Salt'bourg. Velzer met
le pont de Tlrm à OEtîngen en Bavière ; ce qu’il y
a de fu r , c’eft que ce pont étoit un paflage gardé
par une garnifon romaine & qu’il ne faut pas le
chercher à Infpfuck* qui eft moderne.
OENISTERIES , oenijleria,4ëtes que célebroient à
Athènes les jeunes gens prêts à entrer dans l’adolef-
cence, avant que de fe faire couper pour là première
fois la barbe ÔC les cheveux; Ils apportoient
au temple d’Hereule une certaine mefure de v in , en
faifoient des libations , ôc en offroient à boire aux
àfliftaifs. HefycHius & ‘Pôlïux forit mention de cette
E e e ij