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fê te , qui prend fon nom du vin cra’on y offrent, &
que les Grecs appeUoient oites. (G J ■ H
(ENOÉ (Géog. anc.) nom commun a pluiieurs
lieux de la G rece ; i° . c’eft le nom de deux bourgs
de FAttique, l’un dans la tribu Aiantide , 1 autre
dans la tribu Hippothoontide , près de Marathon.
2°. (Enoé étoit une ville de l’Elide au Péloponnele;
•so. (Enoé étoit une ville de l’île d’ Icaria ; 4 °- une
ville de la Laconie au Péloponnéfe,à l’occident d h-
pidaure; s°. lieu maritime d’Afie dansla Cappado-
ce • 6°. lieu des Corinthiens fur le promontoire d ü -
lénia ; 7°. ville & fontaine d’Acadie, au Péloponne-
fe ■ 8°. île de l’Archipel , l’une des Sporades dont
Pline fait mention , B* IV. ch. x ij. On la nomma
enfuite Sicinus. (D . J . ) . ,
OENOENDA, (Géog.anc.) ancienne ville de la
L y c ie , dont parle Tite-Live , liv. X X X V I I I . chap.
xxxvij. Elle devint épifcopale dans la fuite des tems. ( D.J. ) I . . . I . OENOMANTIE , f. f. ( Divination. ) uv*p*rru* ,
c’ eft-à-dire divination par le vin ; elle fe faifoit dans
l’ antiquité par des conje&ures tirées de la couleur,
& autres accidens du vindeftiné aux libations. Pot-
ter, Archapl. groec. t. I. p. 3 '9 • ,
OENONE, (Géog. anc.) île de la mer Egee. Laque
fils de Jupiter, & grand-pere d’Achille , régna
dans llle d'(Enone, qu’enfuite du nom de fa mere ,
il appella Egine, & s’acquit une réputation d’intégrité
, qui lui valut l’honneur de juger aux enfers
fes pâles Européens, & d’avoir fa place entre Mi-
nos & Rhadamanthe ; c’ eft un triumvirat poétique,
bien différent de celui d’O&ave , d’Antoine & de
Lépide. . . .
(ENOPIE , ( Géog. anc. ) l’ancienne (Eaopie ,
auiovird’h u i4 n£a, étoit une île de là Grece près
d’Athenes, avec une ville de même nom. La pelle
ayant dévaftë § § pays , il fut repeuplé, par lesMyr-
midons. Les habitans de cette île ont été eitimes
grands athlètes & bons marins. Il s y trouve aujourd’hui
une fi grande quantité de perdrix rouges ,
que le peuple eft obligé chaque année de s’affembler
au printems pour cafter les oeufs de peur que les perdreaux
quicn naîtroient ne mangeaflent lesffemailles.
On voit encore quelques veftiges de deux temples
à-Ocnopic renommés dans l’antiquité ; l’un étoit dédié
à Vénus', l’autre à Jupiter.
(ENOPTE, f. f. (Hift. anc.) c’étoit chez les Athéniens
une efpece de cenfeur qui veilloit à reprimer
toutes les débauches illicites qui pouvoient fe glif-
fer dans les feftins ; & il déféroit les coupables à
l’aréopage. Ce mot fignifie proprement infpecleurfur
les vins.' * : - -
OENOTRIDES, (Géog.anc.) il y avoit deux îles
de ce nom dont Pline parle, hv. I II. ch.vij. mais
qu’il n’eft pas aifé de retrouver aujourd’hui. Le P.
Hardouin croit que c’ eft Ponza & Ifchia.
OENOTRIE , (Géog. anc.) OEnotria , nom donne
à la partie de l’Italie habitée par les Arcadiens, fous
la conduite d’OEnotrius. Ce prince , dit Paufanias ,
fit voile en Italie , y régna , & donna fon nom à
cette contrée : ce fut, ajoute-t i l , la première colonie
grecque qui alla habiter une terre étrangère j
& c’eft là la peuplade de barbares la plus ancienne.
Virgifen’ignoroit pas cette tradition, quand il a parlé
de ritalié. '
EJl locus Hefperiam Graii cognomine dicunt,
Terra an tiqua potens armis, atqut ubere glebce
OEnotrii coluere viri..
Æneid. /. I.
( D . J , )
OENOTRIENS, les (Géog. anc.) Otnotri ; anciens
peuples d’Italie, dont Denys d’Halicarnafîe, liv. I.
èh. ïij. vous indiquera complettement l’origine &
d S O
les dîvèts établiffemens. Ils étoient une colonie
d’Arcadiens , qui traverferent la mer Ionienne fouS
la conduite d’CEnotrius fils de Lyeaon, & vinrent
s’établir en Italie. . .
(ENUS , (Géog. anc.) nom latin de l’Inn , rivieré
d’Allemagne ; de-là vient Inftadt, qui fe nomme en
latin (Enopolis. Le mot OEnus eft diverfement écrit
par les anciens: lavoir, tantôt OEnus , tantôt He-
nus, & même Hinus dans Paul le diacre.
(ENUSÆ , (Géog. anc.) Pline , liv. IV. ch. xij.
nomme aufli trois îles qu’il place vis-à-vis de Mef-
fenés. Paufanias, liv. IV. ch. xxxiv. n’en fait qu’une
feule , qui fe nomme aujourd’hui Carpcra.
(E PA T A , f. m. (Botan. exot.) grand arbre des
Indes qui croît au bord de la mer , furtout aux environs
de Cochin. Son fruit reflemble beaucoup à
l’anacarde. Cet arbre eft nommé arbor indica >fruclu
conoi.de, corùce pulyinato , nucleum unicum nullo offi-
culo claudente. H. M. part. 4. liv. V ,
(ES, (Mythol.fyricnne.) nom d’un dieu des anciens
Chaldéens ou Babyloniens ; c’eft félon Seldeti
& Voflius le même que Oannès. Voye^ O a n n è s .
( d . j . ) ■ . HMH
(ESEL, ( Géog. ) en latin OJîlia ; île de la mer
Baltique fur la côte de Livonie , près du golfe de
Riga. Elle appartient à la Ruflie. Long. 3 9 . 40 •
40—J f ' . lat.67. 48'.38—38"' . ,y
OESOPHAGE, f. m. (Anat.) c’eft un canal en
1 partie mufculeux & en partie membraneux, fitué
derrière la trachée-artere, & devant les vertebres
du dos, depuis environ le milieu du cou jufqu’au
bas de la poitrine , oïi il pafle par l’ouverture particulière
du petit mufcle. ou mufcle inférieur du
diaphragme,dans le bas-ventre, & fe termine à l’o-,
rifice fupérieur de l’eftomac. _ ^
11 eft compofé de plufieurs tuniques à-peu-pres
comme l’eftomac, dont il eft la communication. La
première n’eft formée dans la poitrine que par la du-
plicature de la portion poftérïeure du médiaftin.
Elle manque au-deflus de la poitrine & dans le cou>
où Yoefophage n’a pour tunique commune que la
continuation du tiffu cellulaire des parties voifines.
I | M ,
La fécondé tunique eft mufculeufe, compolee de
différentes couches de fibres charnues. Les plus externes
font pour la plupart longitudinales , & elles
ne font pas toutes continuées d’un bout à l’autre.
Les couches fuivantes font obliquement tranfverfa-
les, celles d’après font plus tranl'verfales, & les internes
biaifent à contre i'ens. Elles fe croifent toutes
en plufieurs endroits/très-irrégulierement, fans être
fpirales ni annulaires.
La troifieme tunique eft appellee nerveüfe , &
reflemble à celle de l’eftomac & des inteftins. Elle
eft différemment pliffée en long , étant beaucoup
plus ample que la mufculeufe , & eft environné«
d’un tiffu filamenteux blanchâtre, mollet & fin,
comme une efpece de coton. Si 1 on met le tiffu co-
toneux tremper dans de l’ eau, il fe gonfle & devient
épais. . .
La quatrième tunique, ou la plus interne, a quelque
reflemblance avec celle des inteftins , excepte
qu’elle a des mamelons tres-petits ÔC très-courts, au
lieu de velouté. Elle eft aufli pliffée en long comme
la troifieme ; de forte qu’un oejophage coupé en
travers repréfente un tuyau dans un autre. Cétte
tunîqüe fuinte tciùjburs une tytaphe'vifqueufe par
les pôrofités. , ‘
Vcefophage dès fon origine fe porte peu-à-peu vers
le côté gauche, & va naturellement le long des extrémités
gauches des cartilages de. la trachee-arleI(
ESOPHAGE, MALADIE de l’ (Médecine.) le canal
membraneux, enduit intérieurement d’une mur
<E S O
feofitè qui lé rend gliffant, fe nomfnê àfophàgi; H prend /comme on fa it , fon origine dans le gofier »
& va fe terminer dans l’eftomac , où il fait pafler
tout ce qu’on doit avaler ou rejetter. Quoique ce
canal foit également fort & mufculaire -, cependant
il eft fujet à plufieurs maladies.
Son défaut d’humidité produit le defîechement, &
rend la déglutition plus'difficile ; on y remédie par le
fréquent ufage des mucilagineux & des humeétans.
Son acrimonie qui vient moins des alimens qu’on a
pris que de la mucofité elle-même devenue trop
ac re, & qui eft quelquefois la caufe du hoquet, s’adoucit
par les émolliens balfamiques; Il faut chafler
dehors cette mucofité , & en changer la nature par
le fecours des déterfifs. Les aphthes qui ont coutume
d’affe&er Vcefophage, trouveront la guérifondans
l’application des remedes appropriés à cette mala-
die.S
i la corrofion, le frottement * ou l’excoriation
vient à enlever la furpeau de cette partie , il en résulte
une déglutition difficile & douloureufe : fi elle
eft produite par des corps âpres-qu’on a a valé, elle
fe guérira par la boiflbn des adouciflans &de s mucilagineux
; mais fi elle doit fa naiflance à une mucofité
acrimonieufe, il faut recourir en même tems
aux antifeeptiques. L’ulcere qui fur vient à Vcefophage
demande l’ufage des balfamiques, joint à l’abllinence
de tous les alimens d’une déglutition pénible. (D . J.)
OEsophage , corps étrangers dans lyoefophage y maladie
de Chirurgie. L’introduûion des corps étrangers
dans le conduit des alimens , occafionne des
accidens plus ou moins preffans, fuivant la nature
& la figure de ces corps. On ne peut pas réduire
cette matière à des principes dont le feul développement
püifle fournir une théorie capable de nous
conduire dans la pratique ; c’eft à l’expérience à
nous inftruire exactement fur ces cas. Le premier
volume des mémoires de l'académie royale de Chirurgie,
contient une Colle&ion très-étendue de faits relatifs
à ce fujet. M. Hevin les a rangés fous quatre çlafles:
dans la première , on voit les cas où ,on peut enfoncer
les corps étrangers dans l’eftomac fans danger :
dans la fécondé çlaffe font compris les corps qu’il
faut retirer : on examine dans la troifieme les cir-
conftances où l’on eft obligé d’enfoncer les corps
qu’il faudrôit retirer : & enfin dans la quatrième ,
on expofe les cas où les corps étrangers ne peuvent
être retirés, ni enfoncés, ni rejettés par les voies
naturelles.
Nous renvoyons à cet ouvrage le détail de tous
ces faits, qui tiendroient trop de place dans ce Dictionnaire
, & qui perdroient par abréviation leur
principal mérite, qui eft d’inftruire fidellement &
complettement. Nous nousfommes contenté de faire
graver quelques inftrumens nouveaux , qu’on peut
employer pour retirer les corps étrangers arrêtés
dans Vcefophage.
Pour éviter les inconvéniens de la pointe du crochet
dont quelques praticiens fp font fervi ,M. Petit
en a imaginé un qui eft formé d ’une tige ou ftilet
d’argent flexible , ou de deux fils d’argent tournés
l’un fur l’aütre en fpirale ; l’extrémité eft recourbée
& forme un petit anneau propre à engager le corps
étranger. Vbye[ la fig. 3 . PL. V.
Le même auteur a encore inventé dans les mêmes
Vues un infiniment dont le fuccès eft beaucoup plus
fû r , à caufe de la multiplicité d’anneaux dont il eft
fourni, lefquels peuvent les Uns ou les autres fe pré-
fenter du.côté du corps étranger&■ l’engager.- ,Çet
infiniment eft formé d’une tige d’argent flexible ou
de baleine, à l’extrémité de laquelle font attachés
jplufieurs petits anneaux , de maniéré qu’ils peuvent
fe mouvoir librement en différ.ens fens, & le préfen-
ter de toiis côtes à lafurface des parois de Vcefophage,
Yoye{Pl. V. fig. z ,
(Ë S 0
On peut aufli fe fer v if d’unè cahiixè flexible ar*
mée d’une éponge. Voye^ P i. V. fig. première , & fâ
defcYiption au moï CANULEi
Le balai de l’eflomac, gravé PL X X V I I I . fg . i*
& décrit au mot Balai , eft aufli fort propre à re-
polifler des corps étrangers arrêtés dahS Vcefophage -,
à les retirer , s’il eft poflible , & à changer aii-moins
leur mauvaife détermination en une meilleure.
Nous avons parlé des corps étrangers arrêtés dans
Vcefophage au mot Bronchotomie,qu’il eft à-propos
de confulter pour cornpletter cet article.
Les inftrumens que nous venons de décrire font
bien préférables à la tige de porreau, dont fe fervent
les gens qui ne font pas de l’art, avec plus d’envie
d’être utiles que de difeernement ; car le porreau
peut fe cafler dans Vcefophage, & augmenter les ac-
eidens. Il n’y a rien de mieux qu’une bougie longue
& grofle comme le bout du petit doigt : on peut au
défaut d’inftrumens s’en fefvir utilement après l’avoir
trempé dans de l’huile d’amandes douces,
maniée un peu pour la rendre fouple & flexible.
On peut & l’on doit dans quelques circonftances
faire une opération pour tirer les corps étrangers
engagés dans Vcefophage : on lui a dohné le nom
d’afophagotomie. Voyez cet article.
Plaies de l'oefophage, voyez au mot P l a ie . ( Y )
OESOPHAGOTOMIE , terme de Chirurgie, opération
qu’on fait à l’oefophage pour tirer les corps!
étrangers qui y font arrêtés, qui ne peuvent être ni
retirés ni enfoncés, & dont le féjour dans cette partie
lèroit une caufe d’accidens funeftes; Voye£ dans
l’article précédent les fecours qu’on peut donner
contre les corps étrangers de l’oefophage ; Si Varticlè
B r o n c h o t o m ie , où l’on voit que la ponftion dé
la trachée artere ayant rétabli la refpiration-, très-
gênée par>un corps étranger dans l’oeiophage , on a
pu enfoncer ce corps étranger dans l’eftomac par des
moyens ordinaires, ce qui a difpenfé de Ycejopkago-
tomie.. -
M. Guattani , chirurgien de l’hôpital général dé
Rome , & premier chirurgien de fa fainteté en fur-
vivance, a communiqué en 1747 à l’académie royale
de Chirurgie , dont il eft aflbcié, une dijfertation imprimée
dans le troifieme tome de fes mémoires, dans
laquelle il établit la pofîibilité de Pincifion de Poefo-
phagé, d’après plufieurs difleéiions anatomiques ,
& plufieurs expériences fur des animaux vivans. Il
fait obferver que Pincifion doit toujours fe faire à
gauche, parce que Poefophage, fuivant la remarque
de M. Winflow, n’eft point couché fur le milieu des
vertebres , mais eft fitué à la gauche- de la trachée-*
artere. ( Y ) v
OESOPHAGIEN, èn Anatomie, un des mùfcles du
pharinx, décrit par M. Albinus fous le nom de conp
tricleur du pharinx. On donne ordinairement ce nom
au petit plan de fibres demi-circulaires qüi fé remarque
au-deflbus des cricopharingiens , & qui s’attà-*
che de même qu’eux aux parties latérales externes
du cartilage.ericoïdei
OESTRE , voyei Huître.
(g S T R Y M N I S , p R Ô M O J r f ô R î U M , ( G é o g r*
anc. ) F.eftus Avienus parle d’un promontoired’tirt
golfe & d’îles qu’il nomme OEJlrymnideS. Il dit que
le promontoire a le fommet de roche ; que le gôlfé
commence à ce promofitoife , & que les îles font riches
en plomb & en étain. Cedêrnier trait reffemblé
bien à l’idée que les anciens ont eu des îles CaflîteriJ
dès : en cë cas le golfe peut être le golfe de France*
( D . J . )
OESYPE , f. m. ( Commerce'. ) c^eft cette efpece dé
graifle ou axonge que l’on nomme plus communé*
ment fuint \ qui eft adhérente à la laine de moutons
& de brebis, fur-tout à celle d’entre les cuifles & dé
defîous la gorge*