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 -pié  de  circonférence,  lorfqu’ il  fe  trouve  clans  un  
 4jon  terrein :  mais il  ne  s’élève  ordinairement  dans  
 ■ les  bois  qu’à  lept  ou  huit  pies.  Il  fait  une  tige  
 ■ droite  6c  une  tête  allez  régulière.  Son  écorce  eft  
 lilTe j unie  6c  marquetée  de  points  cendrés  fur  un  
 fond  brun. Sa  feuille  eft compofée de  cinq &  quelquefois  
 de  fept  follioles  oblongues,  aflez grandes,  
 -&  attachées à une nervure commune. Cette feuille  
 eft d’un  vercl  brun  en-deflus & -cendrée  en-deflous.  
 •Ses  fleurs  paroiflent  à  la  fin  d’Avril ;  elles  font  
 blanches, aflez  apparentes  6c  attachées  par  grappes  
 à  des  pédicules  longs, menus  6c  pendans.  Les  
 fruits  qui  fuccedent,  font  des  efpeces  de  vefiies  
 verdâtres, allez grandes, divilées en deux loges qui  
 ■ contiennent  chacune  deux  ou  trois  noyaux  de  la  
 gro fleur d’un pois.  Les enfans les  caflént aufli  aifé-  
 ■ ment  qu’une  noifette, pour avoir  l’amande  qui  eft  
 douce  à  manger,  mais  qui  fait  foulever  le  coeur.  
 La fubftance  de cette amande eft d’une  couleur verdâtre  
 qui  reffemble à  celle  de  la  piftache ; c’eft  apparemment  
 ce  qui  a  fait  donner  à  cet  arbrifleau  le  
 corn  de  piflachier fauvage.  On  l ’appelle  aufli  ne{  
 coupé,  parce  que  le  noyau  qui  renferme  la  fe-  
 ■ mence, reffemble  à un bout de  nez  que l’on  auroit  
 coupé. On le nomme  aufli bois faint Edme dans  plu-  
 fieurs  endroits  de  la  Bourgogne,  parce  qu’on  raconte  
 que  ce  faint  avoit  un  bâton  du  bois de  cet  
 arbrifleau, qu’il piqua  en  terre  &   qui  y   fit  racine.  
 Le  ns[  coupé  croît  dans  les  bois, dans  les  haies,  
 clans  les  lieux  frais, incultes  6c  ombragés ; cependant  
 il  n’eft  pas  commun.  Il  eft  très-robufte; il  fe  
 multiplie  aifément, 6c il  réuflit par-tout,  fi ce  n’eft  
 lorfqu’il  eft  dans  un  terrein  léger;  il  fouffre  beaucoup  
 dans  les grandes  chaleurs &  les fécherefles. 
 Cet  arbrifleau  pouffe  quantité  de  rejettons  du  
 pié  qui  peuvent  fervir  à  le  multiplier.  On  y   parvient  
 aufli, foit  en  couchant  les  branches  au prin-  
 tems,  on  en  femant  les  noyaux  peu  après  leur  
 maturité  qui  arrive  au  mois  de  Septembre.  Car  fi  
 l ’on  difléroit  de  les  femer  jufqu’au  printems,  la  
 plupart  ne  leveroient  que  l’année  fuivante.  Par  
 i ’une  ou  l’autre  méthode,  on  aura  au  bout  d’un  
 an  des  plans  fuffifamment  enracinés  pour  être mis  
 en  pépinière.  Les  branches  couchées  donneront  
 tout-de-fuite  des fleurs ;  mais  les jeunes  plants  v enus  
 de  femence, ne  fleuriront  qu’au  bout  de  trois  
 ou  quatre  ans  :  il  ne  faut  pour  la  culture  de  cet  
 arbrifleau  aucun  foin  particulier. 
 On  fait  ulage  du m^ coupé dans  les  jardins  pour  
 l ’agrément. On  peut  le mettre  dans  les maflifs  des  
 bolquets  :  on  peut  l’employer  en  arbre  de  ligne  
 pour  les  allées,  oîi  il  va  de  pair  &  figure  fort  
 bien  avec  le  citife  des  Alpes,  l’arbre  de  Judée,  
 l ’arbre  de  Sainte-Lucie, la  rofe  de  Gueldres,&c. 
 Son  bois, quoique  blanc,  eft  dur,  folide, compacte  
 &  de durée.  Il peut être de quelqu’utilité iorf-  
 qu’il  a  acquis  un peu  de  grofleur ;  car il eft  frêle,  
 quand  il  eft  trop  jeune.  11  y   a  encore  une  autre  
 efpece  de  cet  arbrifleau. 
 Le  ne[ coupé de  Virginie. Quoique  cet  arbrifleau  
 vienne  d’un climat  aflez  chaud, il eft tout aufli ro-  
 bufte  que  l’efpece  commune;  mais  il  ne  s’élève  
 qu’à  neuf ou  dix  piés  dans  les  meilleurs  terreins.  
 Sa feuille n’eft compofée  que  de  trois follioles  plus  
 petites  6c  d’un  verd  plus  clair  que  celle  de  l’efpece  
 précédente.  Sa  fleur  eft  aufli  plus  petite  6c  
 moins  apparente ;  les  veflïes  qui  fuccedent  font  
 divifées  en  trois  loges  :  elles  renferment  chacune  
 un  noyaau  plus  petit dont  l’amande  eft  aufli  d’un  
 verd  de  piftaches.  Le  feuillage  de  cet  arbrifleau  
 fait tout fon agrément. Article deM. D a u b l n t q n , 
 fub délégué. 
 Ne z ,  (Critique facrée.')  Il eft défendu par le Lévi-  
 tique,  de  recevoir  pqur  le  fervice  de  l’autel, un 
 homme  qui  eut  le  ne[  trop  petit,  trop  grand  ou  
 retroufle  : fi parvo,  vel grandi, vel torto fùerit nafo,  
 Levit. X X L  xviij.  Les Hébreux mettoient communément  
 la  colere  dans  le ne{: afeendit furnus de  na-  
 ribus  ejus,  II.  Reg.  xxij.  g .  Ce  mot  fe  prenoit  
 aufli  pour  la  fierté  6c  grandeur  d’ame  :  nafus  iuus  
 Jicut turris Libani,  eft-il dit de l’époufe, Cant. vij. 4 *  
 votre ne[  ne  releve  pas  moins  la  beauté  de  votre  
 vifage, que cette tour embellit le mont Liban. Cette  
 tour  étoit la fierté  qui rendoit  le  coeur de  i’époufe  
 inacceflible à  tout  autre qu’à  fon  époux. Mettre un  
 cercle au ne[ ,  c’eft réprimer la fierté des  orgueilleux.  
 Nunquampofuit circulum in nanbus ejus, Job. xl.  21.  
 Enfin,  cette  phrafe,  donec  extat per  nares  veflras,   
 Num. xx j. 20. marque  le  dégoût des  viandes qu’au-  
 roient  les  Ilraélites murmurateurs.  (D .  7.) 
 O11 lit aufli dans lediél. delà bible que les Hébreux  
 regardoient le ne{comme  le  fiege de  la  colere: afeen-  
 ditfumusde naribns ejus, eft-il dit au fécond  livre  des  
 Rois ,  c.  xxij.  verf  c).  en  parlant  de  la  colere  de  
 Dieu  : &   dans le Pfeaume  xvij.  verf. 9.  afeendit fu-  
 rnus in  ira ejus; l’hébreu  porte  in nafo  ejus.  Les anciens  
 auteurs  grecs  6c  latins  parlent  à-peu-près  de  
 même.  Ainft  Perfe, 
 Difce :fed ira  cadat  nafo,  rugofaqtte fanna. 
 &  Plaute, 
 Famés  &  mora  bilem  in  nafo  conciunt<, 
 Les  Romains  regardoient  les  gens  dont  le  neç  
 étoit  aquilin  ou  crochu,  comme  enclins  à  la  raillerie. 
   Nafo fufpendit  adunco,  dit  Horace, en  parlant  
 d’un  fatyrique. 
 Les femmes d’Orient, en plufieurs endroits, mettent  
 des  cercles  d’or  à  une  de  leurs  narines.  Salomon  
 fait  allufion  à  cette  coutume,  lorfqu’il  dit :  
 Circulus aureus in naribus fuis mulier puldira  & fatua,  
 une femme  belle,  mais  infenfée, eft comme  un anneau  
 au  groin  d’un  pourceau.  Proverb.xj.  22. On  
 mettoit  aufli  des  anneaux  aux  nafeaux  des  boeufs  
 6c  des  chameaux  pour  les  conduire.  Ainfi  dans le  
 quatrième  livre des Rois,  c. xix. verf. 28.Dieu menace  
 Sennacherib de lui mettre un cercle  aux  narines  
 & un  mords  dans  la bouche, 6c  de  le  faire  retourner  
 par  le  chemin par  lequel  il  eft  venu.  Cal-  
 met, Did.  de  la  Bible.  ( G) 
 N e Z.  (Métallurg.')  On  appelle  ne{  dans les  fonderies  
 où  l’on  traite  les  mines  des  métaux,  une  
 efpece  de  tuyau  ou  de  conduit  qui  fe  forme  dans  
 la  mine  fondue  depuis  la  tuyere,  6c  qui  de-là  va  
 en  s’élargiflant  vers  la  partie  intérieure  du  four-'  
 neau.  Ce ne? ou  conduit ne doit  point  trop  s’alon-  
 ger.  Les Fondeurs ont  très-grande  attention  à  cette  
 circonftance,  6c  jugent  par  le  n e fi  leur  fonte  
 réuflira  ou  non.  Voye^  Schlutter, traité de  la fonte  
 des  mines.  (—) 
 Ne z ,  le  nez  du  navire.  (Marine  )  C ’eft  la  
 première  partie  du  navire  qui  finit  en  pointe.  On  
 dit  la  même  chofe  d’un  bateau. 
 Vaiffeau  qui  eft  trop  fur le ne^,  c’eft  quand  par  
 fa conftru&ion il paroît  que  l’avant eft un peu  trop  
 chargé  : on y  remédie  en  faifant pencher le mât de  
 milaine  un  peu  plus  en  arriéré. 
 N e z   d ’u n   b a t e a u   ,  (Charpent.)  c’eft  la  première  
 partie  du  bateau,qui  finit  en  pointe,  &  où  
 eft  la  levée  fur  laquelle  fe  met  le  batelier,  lorfqu’il  
 fe  fert  des  avirons.  (D .  7.) 
 Nez de potence , terme  d'Horlogerie. Voye{ Potence. 
   (T ) 
 Nez.  (Maréchal.)  Le bout  du  nc{  du  cheval  eft,  
 pour  ainfi  dire,  fa  levre  fupérieure.  Porter  le nez  
 au vtnt,  ou porter au  vent,   fe  dit  d’un  cheval  qui  
 leve  le  en  l’air  au-lieu  de  fe  ramener. 
 Nez  fin ; (Pennerie.')  fe  dit  d’un  chien  qui a le  
 fçntiment  bon, 
 Net 
 N  H A 
 Hc{  dur y  fe  dit  d’un  chien  qui  entre  mal-aifé-  
 ment  dans  la  voie. 
 M l   haut,  ou  chien  de  haut  ne^,  c’eft  lorfqu’un  
 chien  va  requérir  fur  le  haut  du  jour. 
 On remarque que  plufieurs  animaux, comme  les  
 chiens,  les  lievres, les renards,  ont plus  de  lames  
 ofl'eulès  que  les  hommes  qui  en  ont  le  moins  de  
 tous.  C ’eft  ce  qui  fait  croire  que  c’eft  pour  cela  
 qu’ils ont aufli meilleur odorat, à caufe que la membrane  
 qui  couvre  toutes  les  enfraéhiofités  des  narines  
 ayant  beaucoup  d’étendue dans  un  petit  ef-  
 pace,  elle  reçoit  en  plus  de  parties  les  impreflions  
 des  particules  écoulées  des  corps  odorans. 
 N  G 
 NGO K IAO ,  (Hift.  des drog.  de  la Chine.)  colle  
 faite  avec  la  peau  d’âne  noir.  Voici  comme  elle  
 fè  prépare, fuivant  la  relation  du  pere  Parennim,  
 je fui te. 
 On  prend  la  peau d’un âne noir, tué tout récemment; 
  on la  fait  tremper quelques  jours  confécutifs  
 dans  de  l’eau  tirée  d’un  puits  de  la  province  de  
 Changtong;  après  cela  on  la  retire  de  cette  eau  
 pour  la  racler,  &  la  nettoyer  en-dedans  &  en-  
 dehors ;  on  la  coupe  enfuite  en  petits  morceaux,  
 6c  on  la  fait bouillir à petit feu  dans de l’eau de ce  
 même  puits,  iufqu’à  ce  que  ces  morceaux  foient  
 réduits  en  colle  qu’on  pâlie  toute  chaude  par  une  
 toile, pour  en  rejetter  les  parties  les  plus  groflie-  
 res  qui  n’ont  pu  être  fondues.  Enfin  on  en  dilfipe  
 l ’humidité,  &  chacun  lui  donne  la  forme  qui  lui  
 plaît.  Les  Chinois  la  jettent  en  moule,  6c  y  impriment  
 des  caraûeres  de  toutes  fortes  de  figures. 
   (D .  J .j  & 
 NGOMBOS,  (Hifl.  mod.  Superfiition.)  prêtres  
 ■ impo fleurs: des  peuples  idolâtres  du  royaume  de  
 Congo  en  Ainque.  On  nous  les  dépeint  comme  
 fies  fripons  avides  qui  ont  une  infinité  de moyens  
 pour  tirer  des  libéralités  des  peuples  fuperftitieux  
 6c  crédules. Toutes  les  calamités publiques 6c  particulières  
 tournent  à  leur  profit ;  parce  qu’ils  per-  
 fuadent  aux  peuples  que  ce  font  des  effets  de  la  
 colere  des  dieux,  que  l’on  ne  peut  appaifer  que  
 par  des  facrifiees,  6c  fur-tout  par  des  préfens  à  
 leurs miniftres. Comme ils  prétendent être  forciers  
 &   devins, on s’adreffe à  eux  pour  connoître  l’ave-  i  
 nir  &  les  chofes  cachées.  Mais  nne  fource  intarif-  
 fable de richeffes pour les Ngombos,  c’eft qu’ils  per-  
 fuadent aux  negres  qu’aucun d’eux ne  meurt  d’une  
 moit  naturelle,  6c  quelle  eft  due  à quelqu’empoi-  i  
 fon ne ment ou maléfice  dont ils veulent  bien décou-  :  
 vrir les auteurs, moyennant une rétribution ; &  toujours  
 ils  font  tomber  la  vengeance  fur  ceux  qui  I  
 leur ont déplu, quéiqu’innocens qu’ils puiffent être.  
 Sur  la  déclararion  du  prêtre,  on  faifit le prétendu  
 coupable  à  qui  l’on  fait  boire  un  breuvage  préparé  
 par  le  ngombo ,   6c  dans  lequel  il  a  eu  foin  
 de  meler un  poifon  très-vif, qui empêche  les  inno-  
 cens de pou voir fe juftifier, en fe tirant de l’épreuve.  
 Les ngombos  ont  au-deffous d’eux  des prêtres  ordinaires  
 appelles  gangas  qui  ne  font  que  des  fripons  
 fubalternes. 
 N H 
 txot.')  plante  farmenteufe  
 d Amérique ; fa tige eft ligneufe, genouillée, velue,  
 ïameufe,  en  partie  ferpentant à terre,  6c  en  partie  
 S elevant  comme  le pourpier.  Sa feuille eft grande,  
 verte, quelquefois légèrement dentelée fur les bords,  
 d autrefois découpée profondément. Ses  fleurs naif-  
 lent  aux lommités  de fes branches en forme de bou-  
 °ny, elleMont.rondes,  groflès  comme  de  petites 
 N  H A  12.9 
 cerifes,  fans  feuilles,  approchantes  de  celles  de  
 la  camomille.  Sa  femence  eft  taillée  en  ombilic,   
 de  ferme  o vale,  de  couleur  grife, rougeâtre  Iiii-  
 fantes.  Ses  racines  jettent  de  tous  côtés  plufieurs  
 nlamens  blancs,  tendres.  Cette  plante  croît  dans  
 .  les bois, dans les forêts, dans les jardins. Ses feuilles  
 :  machees ont un  goût piquant ôc acrimonieux, comme  
 la moutarde &   le  crefiôn ;  on les mange  en fa-  
 lade  dans  leur primeur.  (£>./.) 
 NH ANDIROBE, nhandirobay f. f. (Hift. nat. Bot.)  
 genre  de  plante  à  fleur monopétale,  en  forme  de  
 rofette, &  profondément  découpée. Les  unes  font  
 ftériles  &   les  autres  fertiles;  celles-ci  font  placées  
 lur  un  embryon  qui  devient  dans la  fuite  un  fruit  
 en  forme  de  boîte  charniu  qui  eft  revêtu  d’une  
 écorce  dure  &   qui  contient  des  femences  appla-  
 ties  &   arrondies.  Plumier,  nova plant,  amer,  gen  
 Voye^  Plante.  ( / )   *  6 
 Le nhandiroba eft une plante farmenteüfe d’Amérique. 
  Le  P.  Plumier  dit  qu’elle  grimpe  aflez haut  
 fur les arbres  qui lui  font  voifins ; fes  farmens  font  
 fouples,  garnis de feuilles  plus ou moins  arrondies  
 de  la  largeur de  la main, raillées en  coeur, &  d’un  
 verd-pâle.  Ces  farmens  font  terminés  par  un  bouquet  
 de petites fleurs jaunâtres &   ftériles. Les fleurs  
 fertiles  ou  qui  donnent  du  fruit,  fortent  des  aif-  
 felles  des  feuilles,  d’autres  fortent  des  branches ;  
 ces feuilles  font à trois poinres pour l’ordinaire, 6c  
 femblables  à  celles  du  lierre, mais  beaucoup  plus  
 grandes. Le fruit qui fuccede à la fleur, eft plus gros  
 qu’une  orange, charnu 6c rempli intérieurement de  
 plufieurs femences plates, arrondies, très-ameres 6c  
 huileufes ;  chaque  femence  eft  renfermée  dans  un  
 noyau plat, folide, brun, recouvert d’une fubftance  
 charnue,  fpongieufe  6c jaunâtre.  Cette femence au  
 Brefil fert à faire de l'huile, mais  aux  îles  de l’Amérique  
 elle  y   eft  regardée  comme  le  contrepoifon  
 du  venin  des  ferpens. 
 M. Linnæus  nomme  ce genre de  plante fevillaa ,   
 &  le caraftérife  ainfi.  Il produit  des  fleurs mâles 6c  
 femelles diftinûes ;  l’enveloppe de  la fleur mâle eft  
 faite  en  cloche  compofée d’une  feule  feuille ; il eft  
 arrondi  dans  le  fond  &   découpé  fur  les  bords  en  
 cinq fegtnens. La fleur eft aufli monopétale, arrondie  
 ,  légèrement  découpée  fur  les  bords  en  cinq  
 parties, avec un  nombril  orné d’une double étoile.  
 Les  étamines  font  trois  filamens.  La  fleur  femelle  
 de  fon  calice  ne  différé  de  la  fleur  mâle  que dans  
 l’étoile  qui  eft  compofée  de  cinq  feuilles  faites  en  
 coeur.  Le  fruit  eft  une  très-groffe  baie,  charnue,  
 d une  figure  o vale, obtufe, entourée du calice,  6c  
 couverte  d’une  écorce  dure.  Les  femences  font  
 d’une  forme orbiculaire  applatie.  (D .  7.) 
 NHAMDIU,  f. m.  (Injïclol.)  efpece  d’araignée  
 du Brefil. Son corps  eft de  la longueur d’un  pouce,  
 garni  fur  le  dos  d’une  forme  de  bouclier  triangulaire  
 ,  brillant,  orné  dans  les  côtés  de  fix  cônes  
 pointus, blancs, feir.és de  taches rouges; fa bouche  
 eft  armée  de  deux  petites  dents  recourbées ;  la  
 partie  antérieure  de  fon  corps  eft  foutenue  par  
 huit  jambes, longues  d'environ  deux  pouces, jaunes, 
  ou  rouges-brunes ; 6c fa  partie poftérieure qui  
 eft  la  plus grande, reluit comme de l ’argent. Cette  
 efpece  d’araignée file  une  toile  comme  les  autres9  
 mais  elle  eft  venimeufe.  (D .  7.) 
 NHANDUAPOA,  ( Ornithol.) nom  d’un  oifeau  
 du Brefil, plus connu fous fon nom hollandois feur-  
 VOgel.  Voyer  SCURVOGEL. 
 NHANDUGUACU, (Ornith. )  oifeau  du Brefil,   
 de  la  claffe des  autruches,  mais  d’une  plus  petite  
 efpece  que l’autruche  d’Afrique.  Son  corps eft fort  
 gros; fon  col  eft long  &  fort; fes jambes  font hautes  
 6c  épaiffes;  fes  aîles  extrêmement  courtes,  ne  
 lui  fervent  que  pour  la  côurfe ;  fpn pennage  eft