mir & fcntont une efpece irétrang'.omsnt à,la ß o v -
s e ■ enfuiteiè malade eft agité;,il vomit aveceffort;
puis il tombe dans un fommeil, qui eft iu ra de v p .
lentes convulfions, 8c qui terminent enfin fa vie,
En ouvrant les cadavres de ceux qui font morts em-
poifonnés par l’arfonic % on leur trouve l’ellomac
fphacélé ôé pautérile, , ,
Il faudra faire avaler du lait chaud au malade,
l’arfenic le caille, & on le rend en cailleaux ; à ce
flâne on reconnoîtra que le malade a été empçifon-
ne par de l’arfenic. Pour y remédier, s’il en eft encore
teins, il faudra faire vomir le malade en lui
donnant un peu de tartre émétique avec de 1 huile,
du beurre fondu , ou telle mattere grafte que 1 on
aura fous fa main, ou-même R H pour ne point
perdre de tems ; enfuite on lui donnera des emul-
fions pour varier & pour prévenir le dégoftt que
Caufent les matières graffes : il eft très-important de
ne pas laiffer dormir le malade qui y eft fort enclin.
Lorfqu’on a employé le lait, il faut- fur la fin de 1 a-
Sion du poifon faire donner des lavemens pour faire
fortir des inteftins le lait qui s ’y fera caillé. Lorfque
tous les aeeidens auront, difparu, on donnera au malade
des caïmans & des inftifions legeres de plantes
cordiales. Telle eft, fuivant M. Rouelle, la maniéré
detraiter ceux qui ont pris de Parfenic.
C ’eft à cette ûibftançe dangereufe qu’eft dûe la
phthifie , & ces exonérations des poumons qui font
périr à la fleur de l'âge les ouvriers qui travaillent
aux mines, fur-tout en Saxe oh elles font très-arfé-
nicales. Parmi eux un homme de trente- cinq ou quarante
ans eft déjà dans la décrépitude ; ce qui doit
être fur-tout attribué aux mines qu’ils détachent
avec le cifean & 'le maillet, 8c qu'ils refpirent perpétuellement
par le nez 8c par la bouche ; il paraît
que fi dans ces mines on faifoit plus cPufage de la
poudre à canon pour détacher le minerai, les jours
de ces malheureux ouvriers ne feroient point fi indignement
prodigués. ( — )
ORPIN, f- m. anacampftms, ( Hiß. nat. Bot.)
genre de plante qui.reflemble à la joulparde par la
fleur 8c par le fruit ; niais Varpin pouffe des tiges dès
qu’il eft germé, au lieu que les feuilles de la jou-
harde font raflemblées en globules qui reffemblent',
à des yeux de boeuf. Tournefort, laß. n i herb. Voyti
Plante.
Il y a treize efpecés. de ce genre de plante, dont
la plus commune eft nommee par les Botaniftes ana-
campferos,]. R- H. 184, Cette plante a la racine
formée: dé tubercules charnus & blancs ; fes tiges
font droites, cylindriques, folides, partagées enra-
meaux , hautes d’une ou de deux palmes, revêtues
de beaucoup, de feuilles droites , chgrpues, épaif-
f e s , fucculentes, plpf longues que celles du pourpier,
de couleur d’un verd-pâle, fouvent mêlées
d’un peu de rouge, le plus fouvent crénelées à leur
IjOtd, quoiqu’elles forent quelquefois entières.
Ses fleurs naiïfent aux fommets des tiges en gros
bouquets, difpofées en maniéré de parafol ; elles
font en rofe à cinq pétales, de couleur rougeâtre,
& affez fouvent blanchâtre, garnies, de p.ufieurs
étamines. Du calice de la fleur il s’élève un piftil
qui fe change en im fruit compote coniiqe de cinq
capfules, en maniéré de gaines, ramaflécs en une
tête remplie de graines très-menues.
Uorpin reffemble à la joubarde par. fa fleur, fon
fruit, & fes feuilles, qui font épaiffes & fucculentes.
On l’en diftingue cependant, parce qu’aufli-tôt
qu’elle pouffe, elle monte en t ig e , aü lieu que les
feuilles de la joubarde fe ramaffent en des globules
qui reffemblent à des yeux de boeuf.
Uorpin croît dans les lieux ombrageux & humides
, fur-tout le long des haies. Ou fait ufage de fes
racines & de fes feuilles. ( I )
O R P I N , ( Mat. M U . ) reprife, grafette , Joubarbe
des vignes , cette plante n’eft employée qu’ex-
térieurement ; elle eft comptée parmi les vulnéraires
caïmans ÔL rafraîchiffans. Etant pilee, réduite en
cataplafme , & appliquée fur les tumeurs & fur les
hémorrhoides très-douloureufes, elle pafle pour calmer
efficacement les douleurs. On recommande
aufli dans le même cas les racines cuites & réduites
avec du beurre frais à la confiftencc d’onguent.
On garde dans quelques boutiques une eau diftil»
lée de cette plante ; cette eau eft de la claffe des
parfaitement inutiles. Voyt{ Eau d is t il l é e .
Uorpin entre dans l’eau vulnéraire, & en eft un
ingrédient fort inutile. (£ )
Orpin-rose , ( Mat. méd. ) on n’emploie^ que
la racine de cette plante qui a l’odeur & le goût de
ro fe , & qui eft céphalique & aftringente. On l’emploie
quelquefois dans les décodions aftringentes ;
on la pile oc on la fait bouillir avec l’eau rofe ou
de verveine, & on l’applique fur le front pour guérir
les maux de tête qui viennent de coups de foleil.
Geoffroi, Mat. méd. ; f
Suppofé que ce dernier remede ipoffede véritablement
quelque vertu, il feroit beaucoup meilleur
fans doute, fi au lieu de la décoûion dont on parle,
on n’employoit que la macération ou l’infufion ; car
il n’eft pas bien de foumettre à l’ébullition une racine
aromatique & une eau aromatique. Voye.i D éc
o c t io n , Infusion , & O d or an t 9 principe. ( b)
OR RUS, ( Botan. ) nom donné par plufieurs anciens
au pin cultivé, parce qu’il eft rempli de fève.
Le premier auteur qui a nommé cet arbre orrus, eft
Théophràfte; & en cela il n’a pas feulement été
imité par les autres g rec s , mais aufli par les Latins.
( D . J.')
ORSE, ( Marine. ) c’eft un terme de levant, pour
dire bas bord y ou la gauche.
Orfe, terme de commandement parmi les Levantins
, pour dire au la f 9 quand on a befoin de ferrer
& de tenir le vent.
Orfer, c’eft aller contre le v ent, aller à vent contraire
par le moyen des rames. Ces termes pe font
en ufage que parmi les navigateurs provençaux.
(<2 )
ORSEILLE, f. f. ( Teint. ) Yôrfeille eft une pâte
molle, d’un rouge foncé, qui étant Amplement délayée
dans l’eau chaude, fournit un grand nombre
de nuances : il y en a de deux fortes ; l’une fe fabrique
en Auvergne ; elle eft la moins belle, & fe
nomme orfeille de terre ou d’Auvergne ; l’autre qui
eft la plus belle, fe tire des îles Canaries, ou de
celles du cap-Verd ; on la nomme orfeille d'herbe.
Elle eft préférable à celle d’Auvergne en ce qu’elle
donne tant fur la laine que fur la foie, une couleur
beaucoup plus belle & plus v iv e , réfifte mieux aux
épreuves du débouilli, contient plus de matière colorante
, & foifonne davantage.
U orfeille d’Auvergne, qu’on nomme aufli perelle9
fe fait avec une efpece de lichen ou moufle très-
commune fur les rochers de cette province ; celle
des Canaries eft le lichen groecus polypoïdes, tincîo-
rius , faxatilis, ou le fucus verrucofus tinclorius de J.
Bauhin. L’une & l’autre de ces plantes fe préparent
avec la chaux & l’urine fermentée, avec lefquelles
on les mêle après les avoir pulvérifées : ce mélange
prend au bout de quelque tems, par la fermentation
, une couleur rouge foncée, & pour lors elle
eft en état de fervir à la teinture. D ’autres lichens
ou moufles, peuvent être employés aufli avec fuc-
cès à faire de l 'orfeille, & M. Hellot enfeigne les
moyens de reconnoître facilement ceux qui font
propres à cet ufage. r . ^
L’une & l’autre orfeille s’employent en les délayant
dans de l’eau tiede ; on augmente enfuite la chaleur
jufqu’à ce qïie le bain foit prêt à bouillir, & on y
plonge l ’étoffe, fans autre préparation que d’y tenir
plus iông-tems celle à laquelle on veut donner
une nuance plus foncée. La couleur naturelle de
Yôrfeille eft un beau gris-de lin tirant fur le violet ;
mais en donnant précédemment à l’étoffe une couleur
bleue plus on moins foncée , on en tire la couleur
de penfée, d ’amaranthe, de violet, & de quelques
autres femblables. Ces couleurs font belles,
mais elles n’ont aucune folidité ; on tenteroit même
inutilement de les affurer, en préparant l’étoffe dans
le bouillon de tartre Ôc d’alun. Il eft vrai qu’on peut
tirer de \'orfeille une couleur prefqu’aufîi folide que
celles du bon teint, en l’employant comme on fait
la cochenille, avec la diffolution d’étain parl’efprit
de nitre régalifé; mais cette couleur ne fera plus
celle de Yo f i l l e ; au lieu du gris-de-lin, on aura une
couleur femblable à la demi-écarlate ; la chaux d ’étain,
blanche par elle-même, s’eft mêlée avec la
matière colorante, & en a éclairci la nuance.
L'orfeille des Canaries Amplement délayée dans
l ’eau, & appliquée à froid fur le marbre blanc, lui
communique une belle couleur bleue plus ou moins
foncée, en la laiffant plus ou moins de tems fur le
marbre, & en y en remettant à mefure qu’elle fe
féche ; la couleur devient très-belle en moins de 14
heures, & pénétré très avant.
Si l ’on fe fert de Yôrfeille d’herbe ou des Canaries
préparée è l’ordinaire, ç’eft-à-dire avec la chaux
& l’urine, ou quelques autres ingrédiens femblables,
la couleur fera plutôt violette que bleue ; mais pour
ayoir un, vrai bleu, il faut qu’elle foit préparée avec
du jus de citron, & il n’y a point à craindre que cet
acide endommage le marbre , parce qu’il eft entièrement
émoufle & abforbé , lorfqu’il a été travaillé
a v e c Yôrfeille affez long-tems pour la faire venir en
couleur.
Pour employer cette couleur, il faut que le marbre
foit entièrement froid ; on la met avec le pinceau
; mais comme elle s’étend beaucoup, on ne
la peut employer qu’à faire de grandes veines qui
ne font pas bien exactement terminées, à-moins
qu’elles ne touchent immédiatement des parties colorées
avec le fang de dragon ou la gomme gutte ;
auquel cas elle s’arrête. On la contient aufli avec
la cire, foit colorée, fi l’on veut les veines colorées;
foit blanches, fi l’on veut que les veines demeurent
blanches ; ce qui fe peut exécuter avec affez
de préeifion.
Si cette couleur a l’inconvénient de s’étendre plus
qu’on ne v eu t , elle a deux avantages très-çonfidé-
rables ; le premier eft qu’elle eft d ’une grande beauté
, & même au-deffus de tout ce qui fe peut rencontrer
naturellement dans le marbre; Rautre eft
qiRon peut la paffer fur les veines de rouge, de
brnn, & de jaune, fans qu’elle les endommage, &
qu’ainfi elle eft extrêmement facile à employer. Il
femble qu’on pourroit foupçonner cette couleur de
n’être pas des plus folides, parce que le tournefol
& Yôrfeille changent fprt v ite , & pâliffent à l’air ;
cependant M. du Fay a vu des niorceaux de marbre
teints de la forte depuis plus de deux ans, fans qu’ils
ayent fouffert aucune altération fenfible ; au lieu que
le fafran, le roucou, & quelques autres matières,
perdoient en peu de jours une grande partie de leur
Couleur ; d’où l’on peut conclure, que fi cette teinture
n’eft pas aufli folide que le rouge & le jaune ç
elle ne laiffera pas de conferver fort long-tems fa
beauté & fon éclat.
M. du Fay fait encore une obfervation, c’eft que
cette couleur qui pénétré extraordinairement le
marbre , & quelquefois de plus d’un pouce, le rend
un peu plus tendre & plus friable qu’il n’étoit auparavant,
lorfqu’on fe fert de la leffive de chaux &
d’urine. Cet inconvénient ne mérite aucune atten-
tion, lorfqu’on n,e veut faire que des taches ou quelques
veines bleues ; mais fi l’on vouloit teindre
toute une table de cette couleur, & la rendre extrêmement
fonçée, en y remettant plufieurs couches,
il feroit à craindre qu’on ne la rendît par-là
plus facile à rompre en la chargeant ; car il femble
a 1 experien.ee que le oiarbre extrêmement pénétré
de cette teinture, fe çaffe plus facilement qu’aupa-
ravant : mais cela ne peut arriver dans des pièces
folides, comme des cheminées, ou lorfqu’on ne
voudra pas les teindre entièrement de cette couleur
, ou lorfqu’on n’employera que Yôrfeille Amplement
diflôute avec l’eau commune. ( ZL J. )
ORSOY , ( Géog. ) petite ville d’Allemagne a«
pays de C le v e s , fur le Rhin, au-deffus de Rhin-
berg , à diftance prefque égale de Wefel & de
Duisbourg, & a u nord du comté de Meure. Le prince
d Orange la prit en 1634 ; Philippe de France la
reprit en 1672, £c enfin démolit les fortifications.
Elle appartient au roi de Pruffe. Long. 24. 18. lae.
S i. 28.
ORSSA, ( Géog. ) ville de Pologne, dans le grand
duché de Lithuanie , au palatinat de "Witesplc, fur
un ruiffeau, proche le Niéper. Long. 40. 8. lat.
S 4 . 3 8 . { D . J . )
Q R T , terme de Douane ; pefer ort, fignifie pefçr
les marchandifes avec les emballages. Le tarif de
1664, & l’ordonnance des cinq groflès fermes de
1684, portent que toutes marchandifes qui payent
les droits aux poids, à la referve de celles d’or &c
d’argent, & des épiceries, feront pefées avec leur
emballage..
ORTA-JAMI, {Hifl. mod.') c’eft une molquée pu
un oratoire dans le quartier des janiflaires à Conf-
tantinople., où ils vont faire leurs prières; c’eft aufli
dans cet endroit qu’ils complotent pour fe révolter,
& faire de cgs féditions fouvent fi funeftes aux ful-
tans. Voye{ Çantemir, JLiJl. ottomane.
ORTEZ , ( Géog.') petite ville de F rance en Béarn,
fur le Gave de Pau, à 7 lieues au-deffous de Pau ,
au penchant d’une colline : l’illuftre Jeanne d’Albrer,
reine de N avarre, fonda dans cette v ille , en faveur
des proteftans, une univerfité qui a fubfifté jufqu’au
régné de Louis X I V . Longi 16. Sa . lat. 43. 3 0 . HH!
O R T E I L S , f, m. ( Anat. ) eft le nom que l’on
donne aux doigts du pié.. Voye^ Pié .
Les orteils de chaque pié lopt compofés de quatorze
os ; le gros orteil en ayant deux, & les autres
chacun trois. Ces qs reffemblent à ceux des doigts
delà main,finon qu’ils font plus courts. Foye{ D o ig t .
Les orteils, de même que les doigts de la main,
ont douze os fefamoïdes. Voye^ Sesamoïdes. La
goûte attaque principalement le gros orteil, Voyt{
Goutte. (Z)
ORTHIENNE ou QRTHIA , ( Mytkol. ) furnom
de Diane , qui avoit un temple à Lacédémone. Il
eft vraiffemblable qu’elle ept ce furnom, à caufe de
fa févérité ; car les Grecs appellqient îpQjèv, tout ce
qui eft dur , fâcheux & difficile ; on fait que les en-
fans deLacédémone fe fouettpient quelquefois cruellement
fans fe plaindre, devant l’autel de cette déef-
fe , mais on y faifoit aufli des danfes ; car Plutarque
rapporte queThéfée devintamoureux d’Helene
en la voyant danfer avec les autres fiUe§tde Sparte
devant l ’autel de Diane Orfhia, & que ce fut
après cette danfç qu’elle fut enlevée pqur la pre-
miere fois. Cette belle créature l’empprtpit encore
fur toutes fes compagnes par fes grâces fupérieures,
dans les exercices du corps,. (D ./ . )
OR THOCERATITE, f ,f , (Hi(t. nat.) pom donné
parles naturaliftesà une coquille, dont l’analogue
vivant nous eft inconnu^ ou quine fe trouve que