
 
        
         
		bien de  l’art pour  arracher aux^autres le  pardon de  
 la fupériorite qu’on a fur eux. 
 On  fe  pardonne  fi  fouvent  à  foi-même,  qu’on  
 devroit bien pardonner quelquefois aux autres. 
 Des hommes qui ont fait un fot ouvrage,  que des  
 imbecilles  éditeurs  ont  achevé  de  gâter,  n’ont  jamais  
 pû nous pardonner d’en avoir projetté un meilleur. 
   Il n’y  a forte  de perlécutions que  ces  ennemis  
 de  tout bien ne  nous  ait  fui citées.  Nous avons  vu  
 notre honneur,  notre fortune,'  notre liberté  notre  
 vie  compromises  dans  l’efpace'  de  quelques  mois.  
 Nous  aurions  obtenu  d’eux  le pardon  d’un  crime,  
 nous n’en avons pû obtenir celui d’une bonne attion. 
 Ils  ont trouve  la  plupart  de  ceux que  nous  n’avons  
 pas  jugés dignes de coopérer à  notre entrepri-  
 fe ,  tout  diipofésa  épotifer leur haine & leu r  jalou-  
 fie. 
 Nous  n’avons  point  imaginé  de  vengeance  plus  
 cruelle  de  tout  le mal qu’ils  nous ont fait,  que d’achever  
 le bien que nous avions commencé. 
 Voilà l’unique efpece de reiTentiment qui fût diene  
 de nous.  ..  ■ 
 Tous  les  jours  ils  s’aviliiTent  par quelques  nouveaux  
 forfaits ; je vois l’opprobre s’avancer fur eux. 
 Le tems ne pardonne point à  la méchanceté.  Tôt  
 ou tard,  il en  fait juftice. 
 PARE A V IRER,  (Marine.)c’e{\. un  commandement  
 que  le  capitaine fait  à l’équipage,  8c qu’il  répété  
 deux  fois  à  haute  v o ix ,  quand  on  eft  prêt  à  
 charger  de bord,  afin que  chacun fe  prépare à faire  
 comme il faut la manoeuvre de revirement. 
 Pare  à  carguer.  Parer un  banc  ,  parer un danger ;  
 c’eft  éviter un  banc:  on  dit nous  fîmes le  nord-eft  
 pendant quatre horloges pour parer le banc. 
 Séparer.  C’eft  agir  pour fe  tenir prêt  &   en  état.  
 Nous apperçumes  deux  navires  au  vent à nous,  qui  
 avoient  le  cap fur nous,  ce qui fît que nous virâmes  
 pour nous parer. 
 PARÉ ,  adj.  ( Gramm.) voyeç Parer ,  v. 
 Pa r e ,  adj.  ( Jurifprud. )   du latin paratus,   fe  dit  
 de  ce qui eft prêt à  recevoir fon  exécution  comme  
 un titre pare,  c’eft-a-dire  exécutoire.  Voyer T itre 
 PARÉ.  ÇA )  -  1 
 Paré , (Marine.')  c’eft-à-dire prêt  à faire quelque  
 chofé , ou à être manoeuvré, ou à fe battre. 
 PARÉAS ,  PERRÉAS  ou PARIAS,  ( Hifi. mod. )  
 on défigne  fous  ce nom parmi les  habitans  idolâtres  
 de  l’Indoftan, une  claffe d’hommes féparée  de toutes  
 les  autres, qui  eft l’objet  de leur horreur &  de  leur  
 mépris.  Il  ne  leur eft point permis  de vivre avec les  
 autres ; ils  habitent  à  l’extrémité  des  villes  ou  à  la  
 campagne, où ils ont des puits pour leur ufage où les  
 autres  Indiens ne  voudroient jamais  aller  puifer  de  
 l ’eau.  Les Parias ne peuvent  pas  même  paffer  dans  I  
 les villes par les rues  ou  demeurent  les Bramines.  Il  
 letir  eft  défendu d’entrer dans  les temples  ou pago-  *  
 des', qu’ils fouilleroient de leur préfence,  Ils gagnent  
 leur vie  à  enfemencer les  terres  des autres,  à bâtir  
 pour eux des maifons de terre,  8c en  fe  livrant  aux  
 travaux  les plus vils.  Ils  fe  nourrilfent des  vaches  
 des chevaux 8c des autres animaux qui font morts na-  ?  
 turellement, ce qui eft la principale fource de l’aver-  
 fion que l’on a pour eux. Quelque abjects que foient  
 les P arias,  ils prétendent  la  fupériorité  fur  d’autres  
 hommes que l’on  nomme Scriperes,  avec  qui  ils ne  
 veulent point manger, 8c qui font obligés de fe lever  
 devant eux lorfqu’ils  paffent, fous peine  d’être maltraites. 
   Ces  derniers font appelles Halalchours à Surate  
 ,  nom  fi  odieux que l’on ne peut faire une  plus  
 grande  infulte à  un banian que de le lui donner.  Ce  
 mot fignifîe  un  glouton,  ou  un  homme  qui  mange  
 tout  ce  qu’il trouve. 
 Pare as ,  f. m.  ( Hif.nat.  Ophyolog. )  nom  d’un  J  
 ferpént  qu’on trouve en Syrie.  Il eft tantôt de  couleur  
 d’airain ,  tantôt  de  couleur  noirâtre.  La mor-  
 fure  n’en  eft pas mortelle ,  &; elle  eft feulement fui-  
 vie d’inflammation. 
 PARÉATIS ,  f. m.  ( Jurifprud. )  eft  un  terme pu-  
 r^ment  latin, qui  fignifîe obéijje{ ;  ce terme  étoit de  
 ftyle  dans  les  mandemens  ou  commiffions que l’on  
 obfervoit  en  chancellerie  ,  pour  pouvoir mettre  à  
 exécution un  jugemerit  hors  du  territoire ou reflort  
 du juge, dont ce  jugement  étoit  émané  depuis  l’ordonnancé  
 de  1539, qui a enjoint de rédiger en fran-  
 ǰis  tous  les  aétes publics  ;  on  a  confervé  dans  le  
 ftyle françois le terme depariatis,  pour défigner ces  
 fortes de mandemens ou commiffions. 
 Il y  a dzs pariatis du grand fceau, c’eft-à-dire donnes  
 en  la  grande  chancellerie  8c  fcellés  du  grand  
 fceau  ,  &   d’autres  pariatis  ,  qu’on  appelle du petit  
 fceau, qui fe donnent dans  les petites chancelleries. 
 Tous arrêts  peuvent être  exécutés dans  l’étendue  
 du royaume  en vertu  d’un pariatis du'grand  fceau,  
 fans  qu il  foit  befoin  de  demander  aucune  permif-  
 fion  aux cours  de  parlement,  baillifs,  fénéchaux 8c  
 autres juges dans le reflort defquels.on les veut faire  
 executer. 
 Il eft  néamoins  permis  aux  parties 8c exécuteurs  
 des arrêts de  mettre ces arrêts  à exécution  hors l’étendue  
 des parlemens &  cours  où ils ont été rendus  
 de prendre  un pariatis du petit fceau , c’eft-à-dire en  
 la  chancellerie du parlement où ils doivent être exécutes  
 ,  8c  les  gardes-fceaux des petites chancelleries  
 font tenus  de  les  fceller,  à  peine  d’interdiétion fans  
 entrer en connoifîance de caufe. 
 La  forme  d’un pariatis  eft  telle  :  « Louis par  la  
 » grâce  de D ieu ,  &c.  au premier  notre  huiffier  ou  
 » fergent fur ce  requis :  te mandons  à la requête  de  
 » N. mettre à dûe  8c entière  exécution en tout notre  
 » royaume  ,  pays  ,  terres  8c  feigneuries  de  notre  
 » obeiflance l’arrêt rendu en notre cour de. .  ; ,;le.. .1. 
 » jour  de . . . .   ci attaché fous  le  contrefcel  de notre  
 » chancellerie  contre  tel  y   nommé  ,  8c  faire  pour  
 » raifon  de  ce  tous  exploits 8c aôes néceflaires ,  de  
 » ce  faire  te  donnons  pouvoir fans demander  autre  
 »  permiffion, nonobftant  clameur  de  haro,  charte  
 »  normande , prife  à  partie  ,  8c  autres  lettres  à  ce  
 » contraires ;  car tel eft notre plaifir » , &c. 
 Les parties peuvent au lieu de pariatis prendre une  
 permiffion  du  juge  des  lieux  au-bas  d’une  requête.  
 Voye{Yordonnance de  1 G6y, tit. X X V I I . art. vj. 
 On  appelle  pariatis  rogatoire une  Commiffion  du  
 grand fceau, que  l’on prend pour mettre à exécution  
 un  jugement  hors  de  l’étendue  du  royaume  :  par  
 cette  commiffion,  le  roi  prie  tous rois,  princes  8c  
 potentats  de permettre  que  le'jugement  émané  de  
 France  foit  mis à  exécution dans leur fouveraineté  
 comme il feroit s’il en étoit par eux requis ; 8c fur ce  
 pariatis,  le prince auquel on  s’adreffe  en  donne un  
 pour permettre  d’exécuter le jugement  dans  fa  fou-  
 veraineté. 
 Ces  fortes  de  pariatis  rogatoires  ne  font  pas en  
 ufage entre toutes  fortes de  princes, mais feulement  
 entre  ceux  qui  font particulièrement  alliés ,  8c qui  
 fe donnent de part 8c d’autre toutes  les facilités  pof-  
 fibles pour mettre  à  exécution  dans  une  fouveraineté  
 un  jugement  rendu dans l’autre , fans  que  l’on  
 foit obligé de faire juger de  nouveau ;  c’eft ainfi que  
 l’qn, en  ufe entre  la  France 8c la  principauté  fouve-  
 raine  de  Dombes ,  les jugemens émanés de  chaque  
 fouveraineté  s’exécutent  dans  l’autre  fur  un  fimple  
 pariatis, qui s’accorde  par  le fotiverain  fur le pariatis  
 ôx± commiffion rogatoire  donnée par  l’autre  foiîr  
 verain.  (A  ) 
 PAREAU, PAREAUX, P ARRES, fini. (Mzrwze.)  - 
 c’eft une forte de  grande barque des Indes , qui a le  
 devant 8c le derrière  fait de la même  façon.  On met 
 Hidiflefemment le gouvernail  dans, l’un 8c  dans l’autre  
 , quand il faut  changer de bord. 
 L esparres font des  vaifleaux  dont on :fe  fert yers  
 Ceilon,  qui ont beaticoup de rapport aux  cagues, de  
 Hollande.  Ce  font  des  bâtimens  de  charge-qui  ne  
 perdent point  de  vûe les  côtes ,,  on s’en fert principalement  
 dans la Tutocofie,  aux côtes  dé Malabar ,  
 où les habitans  qui vivent  de  l’induftrie  qu’ils '©ht  à  
 pêcher les  perles, s’appellentparnaes, à .caufe qu’ils  
 vont à cette pêche avec  cette forte dé bâtiment.  Les  
 corfaires de Malabar  fe  fervent  auffi  d’un  bâtiment  
 à  rames,  qu’ils  nomment parc  ou pareau  /  ce petit  
 bien  être le même. ( Z ) 
 Pareau , eft,parmi lesCiriers, une efpece de chaudière  
 profonde 8c étroite,  affez femblable à-une fontaine  
 , fur-tout  par fon couvercle.  Il y   en a qui font  
 évafées par le h aut,  8c fans  couvercle.  Ils fervent à  
 faire fondre  la vieille  cire. 
 Pa reaux , f. m. pi. (Pecheriei)- ce mot  fignifie  en  
 terme de Pêcheurs de gros cailloux ronds ,  pefans 8c  
 percés par le  milieu ,  qu’ils  attachent  le  long  de la  
 coulure d’en-bas du filet,  qu’ils appellent unzfeine:,  
 ■ afin de la parer quand ils  l’ont  jetté à l’eau  ,  c’eft-à-  
 dire  pour  en arrêter le  bas  au  fond ,  tandis  qUe  le  
 haut flotte à caufe  des lieges qui le foutiennent. Dicl.  
 de Trévoux. 
 PARECBASE, f. f. (Rhitor.) vapêK/W/ç, ce  terme  
 lignifie  Y exagération  d’un  crime, ,8c non pas une  di-  
 greffion au fujet de la queftion qu’on traite ; du-moins  
 c ’eft l’idée de Voffius. 
 %  PARECHESE  , f. m.  ( Rhitor. )  Trxpcixiiçiç,- répétition  
 trop fréquente  d’une même ïyllabe ;  par exemple  
 , perire me malis malim modis.  • 
 PARECHIA  ,  (Giog. anc.) ville  ou bourg  de l’Archipel  
 ,  le principal de l’île de Paros,  fur la côte occidentale  
 vis-à-vis  de  l’île  d’Antiparos.  Parechia eft  
 bâtie fur les  ruines  de  l’ancienne 8c fameufe  Paros.  
 Long.  43 .,1,g - latit. 3 y. 3 . 
 PAR ED RE ,  ( H f .   d 'Athènes-.)  ’Tmpllpoi,  les pa-  
 redres étoient  des gens  confommés  dans  les  affaires,.  
 Quand l’archonte,  ro i,  ou  le  polémaque  n’étoient  
 pas , attendu leur jeuneffe,  auffi verfés dans la con-  
 noiffance  des  lois  8c  des  coutumes  de  leur  pays  
 qu*on  pouvoit  le  defirer,  chacun  d’eux  ehoififfoit  
 deux perfonnes  d’âge,  de  favoir  8c. de  réputation ,  
 pour fiéger  avec  eux fur le banc 8c les  diriger  dans  
 leurs  jugemens.  Ces  paredres  ou  afleffeurs  étoient  
 obligés de fubir  les mêmes  épreuves  que  les  autres  
 magiftrats ,  foit  pour préfider aux affemblées publiques  
 ,  foit pour être admis dans le fénat.  Il falloit en  
 conféquence, après l’expiration de leur charge, qu’ils  
 rendiflènt  compte  de  leur  conduite  dans  le  pofte  
 qu’on leur avoit confié. Vjyeç Potter. Archoeol. grac.  
 u l.p .y y .   CD.  J .) 
 PARÉE,  f.  f.  ( Gramtil. &  jurifpfud. )  voÿe^  PARCOURS. 
   On  dit  en  prenant  le mot parée  d?avec un  
 fens  fort  différent  une  exécution parie ;  alors parie  
 pris adje&ivement fignifîe que  l’exécution  peut  fer-  
 vir  à  contraindre  une  perfonne  fur  le  champ  ,  &   
 qu’elle  aura  fon eftet,  nonobftant  oppofitiori  quelconque. 
 Pa r é e ,  ( Boucherie.)   la  piece parie  du boeuf eft  
 celle qui  fe  leve à la tête de la furlonge. 
 Parées , f. f. partie du fourneau à- couler les gùeu-  
 fes.  Voyei à l'article FORGES , GROSSES FORGES. 
 PARÉGORIQUES, adj.  ( Médecine. )  les parégoriques  
 ,  les épiceraftiques &  les anodins  lignifient  le  
 même  ;  ce  font  des  médicamens  qui  foulagent  la  
 douleur, la  caufe de la maladie : 8c la maladie même  
 -reftant la même,  ils produifent cet effet  de trois maniérés  
 ;  i°  par une  faculté  laxative  qui relâche  les  
 pores de la peau 8c les ouvre , par ce moyen la douleur  
 n’en  eft pas fi grande, parce que  la peau en eft  
 moins tendue. ;  20 par une  chaleur  douce 8c tèmpé-  ; 
 Tome  X I , 
 tee-,  qui  réfpiR une. portion;de;la,matiere  qui.caii-i  
 foit une  tenfion dans la partië •>'3° par l’aiçlç, defeette  
 chaleur qui réveillela partie \ la rechauffe 8c la remet  
 ■ à; fon premier | t| |  çl’equilibr-ev, ; !  '■ 
 L e s ,parégoriques  s’ordonpent  en linimens ,-  en (9*  
 mentations.  Voyei Fomentation. 
 _  On  les  emploie  fur-tout  dans les  hémorrhoides^  
 dans l’inflammation  de  ces  pärt-ies,  051  le?  difeuflifs  
 Ô^ Ies repereuffifs n’pnt  pas, lieu 3. on  emploie de lait  
 tiede , l’eau de guimauve coupée.avecy le lait , 6-c. 
 On  emploie(des icataplafmes^dans des  inflamma-î-  
 tions. ‘ Voye^ Cataplas mes;.  . : 
 On met au tang  des parégoriques  l’application-des  
 poulets ,  des poumons,  de mouton tout^chaud,  lès  
 chiens|vivans  ouverts  ,  l’application; de  la  flanelle  
 trempée dans les fomentations.de  lait tiede 8c chaude  
 Voye[ Anodin , D ouleur. 
 PAREIL,  adj. {Gramm.)  terme  de  comparaifon*  
 qui excite 1 idee de fimilitude : il fe  dit des. perfonnes  
 8c des  chofes  3 .il n’a pas. ion pareil’, ces deux  étoffes  
 font pareilles. 
 ,  PAREIRA-BRAVA, (Hiß. nat. Bot.) racine médicinale  
 dti Bréfil ;  c’eft la càapeba de  Pifôn,  butua±  
 pvero  brutua  Zanoni  ,  butua  lußtanica  de  Geoflroi ;  
 convolvulus  brafilianus, flor.e  oclopetalo  ,  monacoceus  
 de  R a y ,  hiß. II.  133;/, 8cc. 
 Ç eft une racine ligneufe, dure , tortuèufe, brune  
 au-dehors, rude, toute fillonnée dans fa longueur &   
 dans fa  circonférence ,  comme  la racine  du thymé-  
 lea, d up jaune obfcur intérieurement,comme entrelacée  
 de plufieurs fibres  ligneufes ; de marûere  qu’étant  
 coupée  tranfverfalement  ,  elle repréferite  plu-  
 fieurs  cercles  concentriques ,  coupés  dé  :beâucbïtp  
 de  rayons  qui  vont  du  centre  à  la  circonférence ;  
 elle  eft  fans  odeur  ,  un  peu  arriéré  ,  d’une  faveur  
 douce,  à-peu-près  femblable ‘à- celle  de  la  regliffe.  
 de la grofleur  du doigt 8c  quelquefois  du  bras  d’un  
 enfant. 
 Les Portugais nous apportent  cette racine du Bré-  
 f il,  &,ils.dilënt  que cette  jjlante  eft  une  efpece de  
 vigne  fauvage.  Ils  la  vantent  comme  ftomachique>  
 cordiale ,  alexipharmaque  ,  8c  même  comme  une  
 panacée ; mais elle a  de grandes vertus diurétiques ,  
 8c elle  convient  dans  plufieurs  cas  de  coliques néphrétiques, 
   8c de  fuppreffion  d’urine  ;  quand-ces  
 maladies viennent d’une lymphe muqueufe  ,  qui engage  
 les couloirs  des. reins  ,  ou'même d’un amas  de  
 grains de fable ,  unis  en une  mafle par.une vifeofité  
 qui fe durcit avec  le  tems 8c forme  le  calcul,  alors  
 la  racine  pareira-brava ,  en  atténuant  8c diffolvant  
 cette mueofité ,  ouvre un  chemin  libre aux urines,  
 fépare  les  grains  de fable  8c les  fait  fortir  avec  lès  
 urines.  Comme  cette  racine a la vertu de  difloudre  
 laferofité vifqiteufe &  tenace ,  on  ne fauroit douter  
 qu’elle  ne  .convienne  dans  les  autres  maladies  qui  
 naiffent du même vice de férofité, par exemple dans  
 l’afthme  humoral caufé par une  pituite gluante. 
 La  maniéré  de  s’en  fervir  .eft  de  la  couper  par  
 petits  morceaux,  d’en faire  bouillir deux  ou  trois  
 drachmes dans deux ou  trois chopines d’eau,  qu’on  
 réduit à une  ;  on  en fait  prendre  au malade attaqué  
 de difficulté d’urine un verre de demi-heure en demi»  
 heure dans un bain chaud, après des préparations de  
 clyfteres  8c quelquefois de faignées ; on  ajoute  à  fa  
 decoâion une petite quantité  de fyrop  des  cinq racines  
 apéritives  ;  cette  décoftion eft encore  excellente  
 dans  les  coliques  hépatiques,  qui  procèdent  
 d’une  obftruftion  à  l’orifice  de  la  véficule  du  fiel ;  
 on  en prend un verre de deux en deux heures ;  enfin  
 on ordonne utilement  la. même  racine,  mêlée avec  
 le baume de copahu dans  la gonorrhée  après  les autres  
 remedes convenables. 
 Sa dofe.eft jufqu’à demi-drachme en fubftance, &   
 demi-once en infufion 3  il  n’en  faut  pas  donner Une  
 P  D D d d d  ij