fl
•cilles ou autres dernieres difpofitions olographes ,
voudront faire des voeux folemneis de religion.,
ils feront tenus de reconnoître ces attes pardevant
notaires avant que de faire leurs voeux , finon que
les teftamens -, codicilles, ou autres difpofitions
demeureront nuis & de nul effet.
Quant à l’âge auquel les novices peuvent faire
profeflion , l’ordonnance d’Orléans l’a voit fixe à
•25 ans pour les mâles, 6c 20 ans pour les filles ;
•mais fuivant l’ordonnance de Blois /qui eft conforme
en ce point au concile de Trente, il lufiit pour les
■ uns 6c les autres d’avoir 16 ans accomplis.
L’examen despoftulantes » avant la prîfe d’habit
avant leur profefiion, appartient à l’eveque diocésain.
Voyt7 les Mémoires du clergé , les Loix eccléfiafti-
■ ques, la J urifprudence can. de de Lacombe , & aux
mots Dot , Moines, Monastères , Religion,
V oeux. (A )
N O V IC IA T , f. m. ( Turifprud. ) eft le tems de
probation, c’eft-à-dire, le tems pendant lequel on
éprouve la vocation & les qualités de la perfonne
qui eft entrée en religion, avant de 1 admettre a
faire profeflion. Voye{ ci-devant Novice.-( ^ )
NOVIGRAD ou N OVEGRADI, ( Géog. ) petite
ville de Dalmatie fur la rive méridionale du lac de
même nom, près du golfe de V en ife, à 8 lieues
N O. de Tara , 7 O. de Nona. Long. 3 4 . 20. lut.
44.30. (z>. / . ) , • ; '
Novigrad, lac d e , ( Géog.) petit lac delà
Dalmatie -, qui tire fon nom de la ville de Novigrad,
bâtie fur l’un de fes bords ; il fe décharge par un
long canal dans le golfe de Moreiacca.
Novigrad, (Géog.') petite ville fortifiée de la
haute Hongrie , chef-lieu du comté de même nom ,
fur une montagne au levant, 6c près du Danube, à
6 lieues N. E. de Grau, 14 N. O. de Bude. Long.
3 G. 4 6 . lat. 4 j . 60.
NOVIODUN UM, (Géog. une.) Il y a plufieurs
Noviodunum en diverfes parties de l’Europe, & l’on
en compte jufqu’à quatre dans la Gaule ; Noviodunum
OEduorum, Nevers; Noviodunum Biturigum,
Neuvi fur Baranjon ; Noviodunum Diablentum ,
Nogent le Rotrou ; 6c Noviodunum Suejfonum , que
Sanfon 6c M. l’abbé Lebeuf croient être_Soiflons.
Pour ce qui eft de Noviodunum fans addition, ce
nom peut s’accommoder à diverfes autres places
que Noyon. D e même il y a dix ou douze Novio-
magtis en diverfes parties de la Gaule feulement ;
plufieurs MediolanUm Lugdunum, &c.. ces noms
étant communs à différentes places.
NOVIOREGUM , ( Géog. anc. ) ville d’Aquitaine.
L’itinéraire d’Antonin la met lur la route de
Bourdeaux à Autin , à 12 milles de Tomnum, 6c à
15 de Mediolanum Santonum , entre ces deux villes.
NO V IT 1 1 , dans C ancienne milice des Romains ,
c’étoient les premiers 6c nouveaux foldats qu’on appelait
ainfi pour les diftinguer des vétérans. Voye1
V é t é r an s .
Dans les anciens ordres de chevalerie il y avoit
des novices ou clercs des armes, qui faifoient une
forte d’apprentiffage avant d’être admis au rangée
chevaliers. Voye^ CHEVALIER.
N O V I T O j ( Géog. ) petite riviere d’Italie au
royaume de Naples. Elle a fa fource dans l’Apennin,
coule dans la Calabre ultérieure , & va fe jet-
ïe r dans la mer Ionienne. Elle s’appelloit anciennement
Butrotus.
NOVIUS , (Géog. anc.) fleuve de l’île d’Albion ,
félon Ptolomée , liv. ch. iij. qui place fon embouchure
entre celle du fleuve Dera & le: golfe Ituna.
"Cambden croit que c’eft aujourd’hui le Nyd.
NOULETS , f. m. pi. ( Archit. ) ce font les petits
chevrons qui forment les chevalets 6c les noues ou
angles rentrans, par lefquels une lucarne fe joint au
comble, 6c qui froment la fourchette.
N O VO G O R O D , DUCHÉ d e , ( Géogr. ) duché
des états de l’empire Ruflien. On le nomme Novo-
gorod-welïki, c’eft-à-dire le grand Novogorod, 6c la
ville de Novogorod-weliki, qui en eft la capitale , lui
donne fon nom. Ce duché eft borné au nord par le
lac d’Onéga 6c de Cargapol ; à l’eft par les duchés
de Belozero 6c de Twere ; aufud par la province de
R z e v a , & à l’oueft par l’Ingrie. Il y a dans ce pays
plufieurs grands lacs & rivières. ( D. J. )
Novogorod, ( Géogr. ) ou Novogrod , & communément
weliki Novogorod, c’eft à-dire le grand
Novogorod , ville de l’empire Ruflien , capitale du
duché du même nom , avec un archevêché & un
château où l’archevêque 6c le vaivode font leurré*
fidence. Elle eft avantageufement fituée pour le
commerce, fur le bord de la ri viere de Wolchowa,
qui fort de la partie fepientrionale du lac d’Ilmen,
6c qui eft très-poiffonneufe. Comme cette riviere
eft navigable depuis fa fource , & que le pays abonde
en b lé , lin -, chanvre , cire 6c cuir de Ruflie , il
fe failoit autrefois dans cette ville un grand trafic de
toutes ces marchandifes. Jean Bazilowitz grand duc
de Mofcovie > y commit des cruautés inouies en
1 k6o , fur la feule défiance qu’il eut de la fidélité dè.
fes habitans. Cette ville eft fituée à 50 lieues S. E.
de Narva , 48 N. E. de Pleskow, 90 N. O. de Mof-
kow. Long. St. 16. lat. fuivant Oléarius , 68. 23.
Novogrod - Serpskoi , (Géog.) ou Novoferpf-
koi, ville de l’empire Ruflien, capitale de la province
de même nom, dans le duché de Severie fur le D u -
bica , à 50 lieues N. Es de Kiovie. Long. 61. 46,
lat. 5%. 80.
N O V O G R O D E C K , ( Géog. ) palatirtat de la
Ruflie lithuanienne , au midi de celui de Troki. Il
a 60 lieues du levant au cohchant, 6c 30 du midi
au nord. On le partage en quatre territoires ; fa voir,
Novogrodeck, Slonim , "Wolkovits 6c Nefwis.
N OVO G ROD E CK , ( Géog. ) ville de la Ruflie
lithuanienne , capitale du palatinat de même nom ,
a.u milieu d’une vafte plaine , à 6 lieues à la gauche
du Niémen. Le confeil fouverain de la Lithuanie
s’affemble alternativement dans cefte ville , & dans
celle de Minski. ( D. J . )
N O U R R I , participe du verbe nourrir. Voye^■
Nourrir, Nourrice, Nourriture, Nutrition.
Nourri , fe dit e/z peinture d’un tableau bien empâté,
c’eft-à-dire, lorfqu’il y a beaucoup de couleurs.
Voye^ Empasté. Les tableaux bien nourris de couleurs
changent moins promptement que les autres. •
Nourri , en termes de Blafon , fe dit non-feulement
des fleurs de lis dont la pointe d’en-bas ne
paroît point, comme aux armories de Vignacourt ;
mais encore du pié des plantes qui ne montrent point
de racine. Vignancourt en Picardie, d’argent à trois
fleurs de lis au pié nourri de gueules.
NOURRICE, f. f. ( Médec. ) femme qui donne à
teter à un enfant, 6c qui a foin de l’élever dans fes
premières années.
Les conditions néceflaires à une bonne nourrice fe
tirent ordinairement de fon âge , du tems qu’elle eft
accouchée , de la conftitution de fon corps, particulièrement
de fes mamelles , de la nature .de fon
la it , & enfin de fes moeurs.
L’âge le plus convenable d’une nourrice eft depuis
vingt à vingt-cinq ans jufqu’à trente-cinq à quarante.
Pour le tems dans lequel elle eft accouchée , on
doit préférer un lait nouveau de quinze ou vingt
jours à celui de trois ou de quatre mois. La bonne
conftitution de fon corps eft une ehofe des plus ef-
fentielles. Il faut néceffairement qu’elle foit faine,
d’une fanté ferme 6c d’un bon tempéramment ; ni
trop graffe , ni trop maigre. Ses mamelles doivent
être entières , fans cicatrices , médiocrement fermes
6c charnues , aflèz amples pour contenir une
fuffifante quantité de la it , fans être néanmoins grof-
fes avec excès. Les bouts des mamelles ne doivent
point être trop gros , durs , calleux, enfoncés ; il
faut au contraire qu’ils foient un peu élevés , de
groffeur 6c fermeté médiocre , bien percés de plufieurs
trous afin que l’enfant n’ait point trop de peine
en lesfuçant 6c les preffant avec fa bouche. Son lait
ne doit être ni trop aqueux , ni-trop épais , s’épanchant
doucement à proportion qu’on incline la main,
laiffant la place d’où il s’écoule un peu teinte. Il doit
être très-blanc de couleur , de faveur douce 6c fu-
crée, fans aucun goût étrange à celui du lait. Enfin,
outre les moeurs requifes dans la nourrice , il faut
qu’elle foit vigilante, fage, prudente, douce, joyeu-
l e , gaie, fobre , 6c modérée dans fon penchant à
l’amour.
La nourrice qui aura toutes ou la plus grande partie
des conditions dont nous venons de parler, fera
très-capable de donner une excellente nourriture à
l’enfant qui lui fera confié. Il eft fur-tout important
qu’elle foit exempte de toutes triftes maladies qui peuvent
fe communiquer à l’enfant. On ne voitque trop
d’exemples de la communication de ces maladies de
la nourrice à l’enfant. On a vu des villages entiers
infeélésdu virus vénérien que quelques nourrices malades
avoient communiqué en donnant à d’autres
femmes leurs enfans à alaiter;
Si les meres nourriffoient leurs enfans , il y a apparence
qu’ils en feroient plus forts & plus vigoureux
: le lait de leur mere doit leur convenir mieux
que le lait d’une autre femme ; car le foetiis fe nourrit
dans la matrice d’une liqueur laiteufe , qui eft fort
femblableau lait qui fe forme dans les mamelles :
l ’enfant eft. donc déjà, pour ainfi dire , accoutumé
au lait de fa mere -, au lieu que le lait d’une autre
nourrice eft une nourriture nouvelle pour lu i , & qui
eft quelquefois affez différente de la première pour
qu’il ne puiffe pas s’y accoutumer ; car on voit des
enfans qui ne peuvent s’accommoder du lait de certaines
femmes , ils maigrifl'ent, ils deviennent lan-
guiflfans & malades : dès qu’on s ’en apperçoit , il
faut prendre une autre nourrice. Si l’on n’a pas cette
attention, ils périffent en fort peu de tems.
Indépendamment du rapport ordinaire du tempérament
de l’enfant à celui de la mere, celle-ci eft
bien plus propre à prendre un tendre foin de fon enfant
, qu’une femme empruntée qui n’eft animée que
par la récompenfe d’un loyer mercenaire , fouvent
fort modique. Concluons que la mere d’un enfant,
quoique moins bonne nourrice, eft encore préférable
à une étrangère. Plutarque & Aulu-Gelle ont autrefois
prouvé qu’il étoit fort rare qu’une mere ne
pût pas nourrir fon fruit. Je ne dirai point avec les
peres de l’Eglife, que toute mere qui refufe d’alaiter
fon enfant, eft une marâtre barbare ; mais je crois
qu’en fe laiffant entraîner aux exemples de lu x e ,
elle prend le parti le moins avantageux au bien de
fon enfant. Ert-ce donc que les dames romaines,
difoit Jules-Céfar à fon retour des Gaules, n’ont plus
d’enfans à nourrir, ni à porter entre leurs bras ; je
n’y vois que des chiens & des finges ? Cette raillerie
prouve affez que l’abandon de fes enfans à des nourrices
étrangères , ne doit fon origine qu’à la corruption
des moeurs.
En Turquie, après la mort d’un pere de famille ,
on leve trois pour cent de tous les biens du défunt ;
on fait fept lots du refte , dont il y en a deux pour
la veu ve , trois pour les enfans mâles, & deux pour
les filles ; mais fi la veuve a alaité fes enfans ellé-
meme , elle tire'encore le tiers des cinq lots. Voilà
une loi très-bonne à adopter dans nos pays policés.
N o u r r ic ie r , adj. ( Anat. ) dans V(économie
animale, épithete d’un lue qui ne contient aucun fe 1
fix e , & qui n’eft compofé que de terre & d’huile
tenace , dont la ténacité dépend de l’eau qu’elle
contient, & dont une partie fe diflipe peu-à-peu ,
& ne fe répare point*
C ’eft dans ce defféchement que confifte la caduc
ité , parce que les vaiffeaux devenant plus reffer-
rés, plus durs & plus roides, ne font plus agiles ni
fi propres à former les humeurs qui nourriifent le
corps, & qui lui donnent la force, ni à fatisfaire aux
fonctions néceflaires à la fanté 6c à la vie.
Les fucs albumineux, les gélatineux ,les bilieux
& l’humeur aqueufe , que les anciens connoiffoienc
fous le nom de fan g, de bile, de mélancholit, de pituite
, ont été appellés par eux humeurs nourricières,
parce qu’elles entretiennent la plénitude des vaiffeaux
, & qu’elles réparent continuellement la perte
de celles qui dégenerent en humeurs excrémenteu-
fes , & qui font continuellement chafféesdu corps,
& aufli parce qu’ils croyoïent qu’elles fervoient après
avoir paffé par différens degrés de perfeélion ou de
co£bion,à nourrir les parties folides : mais la nourriture
ou la réparation de la fubftance de ces parties
eft fi peu confidérable & a fi peu de rapport avec la
quantité d’humeurs qui fe forme continuellement
qu’il eft très-facile d’appercevoir que toutes ces humeurs
degénerent prefqu’entierementenexcrémens.
Voye^ M. Quelnay, Ejf.phyf. (L)
NOURRIR, ( Jardinage. ) cet arbre, ce bois eft
nourri par une bonne terre. Ces paliffades font bien
nourries. Voye^ NUTRITION.
Nourrir les sons , en Mujique, c’eft les fou-
tenir exaftement durant toute leur valeur, au lieu de
les laiffer éteindre comme on fait fouvent : c’eft faire
tout le contraire de ce qu’on fait en les détachant.
yoyt{ D étaché.
NOURRISSANT, (Chimie & Diete.) ou nutritif,
Corps nourrijjant, matière ou lubftance nutritive , ou
alimenteufe , nourriture.
La matière nutritive, ou l’aliment proprement dit,
eft tout corps qui étant mangé par les animaux, eft
altéré chezeux » de maniéré qu’étant uni & affimiléà
leur fubftance , le corps animal prend de l’accroiffe-
ment & eft réparé.
Tous les corps naturels que les animaux peuvent
avaler ne font point propres à les nourrir. Cela eft
prouvé par une oblervation fuivie, & par le choix
confiant de certaines fubftances particulières qu’un
inftinâ: sûr & fidelefuggere aux animaux. Lès minéraux
font généralement 6c principalement exclus de
la claffe des corps nourriffans. Tout ce que les animaux
mangent n’eft pas aufli entièrement alimen-
teux ; car dans leur pâture la plus communé fe trouve
une portion confiderable de matière effentielle-
ment alimenteufe, comme nous le prouverons plus
bas : &toute cette maffe de matière mangée, ingefio-
rum, ne fe change pas même en chyle, qui eft la forme
la plus grofliere & la plus éloignée fous laquelle
la matière nutritive fe réduit pour paffer par des élaborations
ultérieures dans l’étàt immédiatement propre
à s’aflimiler à la fubftance animalêjd’où l’on voit
combien font inexactes- 6c fuperficielles certaines
théories de la digeftion, qui ne roulent que fur la di-
vifion,l’atténuation, le ramollifleme;nt, le paîtriffe-
ment ,fubaclio, de toute la matière mangée , côn-
fidérée indiftinftement in concreto; comme fi le chyle
n’étoit autre chofe qu’une poudre ou une bouilliede
toute cette maffe étendue dans un liquide,& non pas
un véritable extrait qui n’a befoin , aprèsune mafti-
cation convenable , que d’une application pailiblé
des liqueursdigeftivesd’un vaiffeau & d’un degré de
chaleur convenables. Voye^digefl. oeconom. anim.
Un examenfimple, facile, mais exa& desphéno