
 
        
         
		•colonie  ou  ville  municipale  qui  eût  ce  privilège :  
 ces  citoyens  de droit ne  jôuiffoient pas de  certains  
 privilèges qui n’étoiènt propres qu’aux vrais & parfaits  
 citoyens. 
 Il y  avoit eufin  des citoyens honoraires, c’étoient  
 ceux  dés  villes libres  qui  reftoient  volontairement  
 adjointes à  l’état de Rome  quant  à la  fouveraineté ,  
 mais  non  quant  aux  droits  de  cité,  ayant  voulu  
 avoir  leur  c ité ,  leurs lois, &  leurs  officiers  à part;  
 les privilèges  de  ceux-ci  avoient encore moins  d’étendue  
 que  ceux  des  citoyens de droit. 
 Ceux  qui  n’étoient  point  citoyens  de  fait ni  de  
 droit, ni même  honoraires,  étoient appelles  etrangers, 
   ils  avoient  un  juge  particulier  pour  eux  ap-  
 peilé proetor pèregnnus. 
 En France, tous ceux qui font nés  dans  le royaume  
 6c  sujets  du roi  font  naturels François  ou régni-  
 coles  ;  ceux  qui  font  nés  hors  le  royaume,  fujets  
 d’un  prince  étranger, 6c chez  une nation  à  laquelle  
 le  roi  n’a  point'  accordé  le  privilège  dé  jouir  en  
 France  des  mêmes  privilèges  que  les  regnicoles,  
 font  réputésaubains’ ou  étrangers,  quoiqu’ils  demeurent  
 dans  le royaume, &  ne  peuvent effacer  ce  
 vice  de  perégrinité  qu’en  obtenant  des  lettres  de  
 naturalité. 
 Anciennement ces  lettres fe nommoient lettres  de  
 lourgeoijie  ,  commé'  s’il  fuffifôit  d’être  bourgeois  
 d’ une  ville pour  être réputé comme  les naturels du  
 pays.  11 y  a  au  trélor  des  chartes  un  grand nombre  
 de ces  le» très de bourgeoise, qui  ne font autre chofe  
 que  des  lettres  de naturalité accordées  à  des  étrangers  
 du  tems  de Charles  VI. on fe  faifoit encore  recevoir  
 bourgeois cl,u roi pour participer aux  privilège  
 des'regnicoles. ‘ 
 Dans  la luire  ces lettres  ont été appelles lettres de  
 naturalité. 
 II  n’appartient  qu’au  roi  feul de  naturaliser  les  
 étrangers;  aucun  feigneur,  juge,  ni  cour  Souveraine  
 ii’a  ce droit. 
 Néanmoins  la  naturalifation  fe  fait  fans  lettres  
 pour  les habitans  deTournay,  Suivant  les  lettres-  
 patentes  de François I. & Henri II. de  1521  6c  1551  
 une Simple  déclaration  de naturalité  Suffit, elle  s’accorde  
 quelquefois par les juges royaux. Foye%_ l'injl.  
 au Droit  belgique , pag. 34. 
 Il  y   a  des  lettres  de  naturalité  accordées  à  des  
 nations  entières  qui  font  alliées  de  la  France,  de  
 maniéré que  ceux  de ces pays qui viennent s’établir  
 en France y  jouiffent de tous  les  privilèges  des  ré-  
 gnicoles  fans  avoir befoin d’obtenir  des lettres particulières  
 pour  eux. 
 Les lettres  de naturalité  s’accordent  en la grande  
 chancellerie,  elles  doivent  être  regiftrées  en  la  
 chambre  du domaine & en la  chambre des comptes.  
 Voye^ Bacquet,  du  droit d'aubaine ,   &   A ub AIN,   
 Étranger ,  Lettres  de  n aturalité ,  Naturalisation. 
   (y/) 
 NATURE, 1.  f.  ( PhiloJ,!)  eff un terme dont on fait  
 différens  ufages. Il  y  a  dans Ariftote un chapitre entier  
 fur  les différens  fens que les Grecsdonnoientau  
 mot çitrii, nature ; &  parmi  les  Latins,  les  différens  
 fens font en fi grand nombre, qu’un auteur en compte  
 jufqu’à 14 ou  15. M. Boyle, dans un traité exprès  
 qu’il  a  fait fur les fens vulgairement attribués au mot  
 nature ,  en  compte huit principaux. 
 Nature  lignifie quelquefois le fyftème du monde ,  
 la machine  de l’univers ,  ou  l’affemblage de  toutes  
 les chofes créées.  Foye^ Système. 
 C ’eft  dans ce  fens que  nous  difons  Üauteur de  la  
 nature, que nous appelions le foleil Y oeil de la nature,  
 à  caufe  qu’il  éclaire  l ’uni vers ,  &   le pere  de  la nature  
 , parce qu’il rend la  terre fertile en l’échauffant :  
 de meme nous  difons  du phénix ou  de  la  chimere ,  
 qu’il n’y  en a point dans la nature. 
 M.  Boyle  veut  qu’au  lieu  d’employer le mot  de  
 nature  en  ce  fens, on  fe  ferve , pour éviter l’ambiguité  
 ou l’abus qu’on peut faire de  ce terme , du mot  
 de monde  ou  d’univers. 
 Nature  s’applique  dans  un  fens  moins  étendu  à  
 chacune des différentes choies créées ou non  créées,  
 fpirituelles 6c  corporelles.  Foye^ Etr e . 
 C ’eft  dans  ce  fens  que  nous  difons '  là  nature  
 humaine  ,  entendant  par-là  généralement  tous  les  
 hommes, qui ont une ame  fpirituelle &   raifônnable.  
 Nous  difons  auffi nature  des  anges  ,  nature,  divine;  
 C ’eft dans ce même fensque lesThéologiens difent na-  
 tura naturans , &  natura naturata ; ils appellent Dieu  
 nattera  naturans ,  comme  ayant  donné  l’être &  la  
 nature  à  toutes chofes  ,  pouf le'diftingùer  des  créatures  
 , qu’ils appellent natura naturata, parce qu’elleé  
 ont reçu leur  nature déS "mains d’un  autre. 
 Nature, dans un fens  encore  plus limité , fe dit dé  
 l’effence  d’unè chofe ,  Ou  de ce que les philosophes  
 de l’école appellent fa quiddité, c’eft-à-dire l’attribut  
 qui  fait  qu’une  chofè  eft  telle  ou  telle.  Foye^ Essence. 
 C ’eft dans ce fens que les Cartéfiens difent que  là  
 nature  de  l’ame  eft de  pénfer, &  que  la nature de  la  
 matière  conlifte  dans  l’étendue.  Foye\ Ame,  Matière  
 , Étendue. M. Boyle veut qu’bri fe ferve dii  
 mot ejfençe au lieu de  nature.  Foye£ Essence. 
 Nature eft plus  particulièrement  en ufage pouf lignifier  
 l’ordre & le  cours naturel des  chofes , la fuite  
 des caufes  fécondés,  ou les  lois du mouvement que  
 Dieu  a établies.  Foye[ Causes &  Mouvement. 
 C ’eft  dans  ce  fens  qu’on  dit  que les  Phyficiens  
 étudient  la  nature. 
 Saint Thomas  définit  la  nature une  forte d’art  divin  
 communiqué aux  êtres  créés , pour  les porter à  
 la  fin à  laquelle ils font deftinés. La nature prife dans  
 ce  fens  n’eft  autre  chofe  que  l’enchaînement  des  
 caufes &  des effets, ou l’ordre que Dieu a établi danà  
 toutes les parties  du monde  créé. 
 C ’eft  auffi dans ce fens  qu’on dit que  les miracles  
 font au-deffusdu pouvoir de la nature^ que l ’art force  
 ou  furpaffe  la  nature  par  le  moyen  des machines ,  
 lorfqu’il produit  par ce moyen  des  effets quifurpaf-  
 fent  ceux que  nous  voyons dans le  cours  ordinaire  
 des  chofes;  Foye^ Art, Miracle. 
 Nature  fe dit auffi de  la réunion des  puiffancésou  
 facultés d’un corps,  fur-tout d’un  corps vivant. 
 C ’eft dans ce fens  que  les Médecins difent que  là  
 nature eft forte ,  foible ou  ufée, ou  que dans certain  
 nés maladies  la  nature abandonnée  à  elle-même  en  
 opéré la guérifon. 
 Nature fe prend encore en un fens moins étendu *  
 pour  lignifier l’a&ion  de  la providence , le  principe  
 de toutes chofes, c’eft-à-dire cette puiffance ou être  
 fpirituel qui agit & opéré fur tous les corps pour leu#  
 donner  certaines  propriétés ou y   produire certains  
 effets.  Foye^  Providence. 
 La nature prife dans ce  fens, qui eft celui que M.  
 Boyle  adopte  par préférence , n’eft autre  chofe que  
 Dieu même  ,  agiffant  fuivant  certaines lois  qu’il  a  
 établies.  Foye[  Dieu. 
 Ce  qui paroît  s’accorder  affez avec l’opinion  où  
 étoient plufieurs anciens, que  la nature étoitle dieu  
 de 1 univers, le tottuv qui prélidoit à  tout 6c gouver-  
 noit tout, quoique d’autres regardaffent cet être prétendu  
 comme  imaginaire, n’entendant  autre  chofe  
 par  le mot de  nature que  les qualités  ou  vertus que  
 Dieu  a données à fes créatures, &  que  les Poètes 6c  
 les Orateurs  perfonnifient. 
 Le P. Mallebranche prétend que  tout ce qu’on dit  
 dans  les  écoles  lur  la  nature,  eft  capable  de  nous  
 conduire  à  l’idolâtrie  ,  attendu  que  par  ces  mots  
 les  anciens  payens  enteodoient  quelque  chofe  qui  
 fans  être Dieu  agiffoit  continuellement dans  l’univers. 
 vers  Ainfi  l’idole  nature  devoir  être  félon  eux  lin  
 brinêipé aâuel qui  étoit en concurrence  avec Dieu j,  
 la  epu'fe  fécondé &   immédiate  de  tous  les  etrangemens  
 qui arrivent.à là  .matière.  Ce. :qui  paroît rentrer  
 dans le  feptiment de ceux qui admettorent  l anima  
 mandi  ,  regardant la nature  comme  un  fubftitut  
 de  la  divinité  ,  «m« Caufe  collatérale.,  une  efpece  
 d’être moyen entre Dieu  8c  les  créatures. 
 Ariftote définit la nature ,prmàpium  & caufa motus  
 &  tins inqua ejl primo, peefe. & non per accident ; 
 définition fi ohfcure, que malgré toutes les. glofes de 
 fes commentateurs, aucun d’eux n’a pu parvenir à la  
 rendre intelligible.'  .  . . .   m . 
 Ce principe ', que les  Pénpatéticiens  appelèrent  
 nature , agiffoit, félon eux, néccffairemènt, & étoit  
 par conféquent deftitué de connoiffance ou de liberté.  
 FATALITÉ.  . 
 l e s  Stoïciens  çoncevoient  auffi la  nature  comme  
 Un  certain efprit ou verra  répandue  dans l’univers ,  
 qui donnoit à  chaque chofefon mouvement ; de forte  
 que’ tout  étoit forcé par l’ordre invariable d’une nature  
 aveugle &  par une néceffité inévitable. 
 Quand qn  parte de  l’action de  la nature ,  on n’entend  
 plus  autre chofe que  l’aSion  des corps  les  uns  
 fur les autres, conforme aux lois du mouvement établies  
 par le Créateur. 
 *  C ’eft en  cela que  conlifte  tout le, fens de  ce m o t ,  
 qui n’eft  qu’une  façon  abrégée  d’exprimer  l’aftion  
 des corps, &  qu’on exprimeroit peut-être mieux par  
 le mot  âe mée/ianifme  des corps. 
 • Il  y   en  a  ,  félon  l’oblèrvation de M.  Boyle  ,  qui  
 n’entendent  par le mot de nature que la  loi que  chaque  
 chofe  a  reçue  du Créateur  , 6c fuivant laquelle  
 elle  agit dans toutes  les  occafions  ; mais ce  fens attaché  
 au mot  nature  ,  eft  impropre &   figuré. 
 Le même auteur propofe une définition du mot de  
 nature  plus  jufte &  plus  exafte , félon  lui, que  toutes  
 les autres  , 6c en vertu de laquelle on peut  entendre  
 facilement  tous  les  axiomes  &   expreffions  qui  
 ont  rapport  à  ce mot.  Pour  cela  il  diftingue  entre  
 nature particulière &  nature generale. 
 Il  définit  la  nature générale  l’affemblage des corps  
 qui  conftituent  l’état  prélent  du monde,  confidéré  
 comme un  principe par la vertu  duquel  ils  agiffent  
 &  reçoivent Faction lelon les lois du mouvement établies  
 par  l’auteur  de  toutes chofes. 
 La  nature particulière  d’un être  fubordonneou individuel  
 ,   n’eft  que  la  nature  générale  appliquée  à  
 quelque portion diftinfte de l’univers : c’eft un affem-  
 blage des propriétés méchaniques (comme grandeur,  
 figure, ordre, fituation  Si,mouvement local)  convenables  
 &  fuffifantes pour  conftituer  l’efpece &  la  
 dénomination d’une chofe  ou d’un corps particulier,  
 le concours de tous les  êtres étant confidéré comme  
 le principe  du mouvement, du repos ,  &c. 
 Nature ,  lois de la,  font des axiomes ou réglés  
 générales de  mouvement  6c de repos  qu’obfervent  
 les corps  naturels  dans  l’aPion  qu’ils  exercent  les  
 uns fur les autres , & dans tous les  changemens qui  
 arrivent  à leur état naturel. 
 Quoique les lois de la nature foient proprement les  
 mêmes que celles du mouvement, on y  a cependant  
 mis quelques différences. En effet, on trouve des auteurs  
 qui donnent le nom  de lois du mouvement aux  
 lois  particulières  du mouvement,  &   qui  appellent  
 lois de  la nature les  lois plus générales &   plus étendues  
 ,  qui  font  comme  les  axiomes  d’où  les  autres  
 font déduites. 
 D e   ces dernieres lois M. Newton $n établit trois. 
 i° . Chaque corps perfevere de  lui-même dans fon  
 état de  repos ou de mouvement reâiligne uniforme,  
 à moins qu’il  ne foit forcé de le changer par i’a&ion  
 de quelque  caufe étrangère. 
 Ainfi  les proje&iles  perféverent dans leur mouve-  
 Torne X I . 
 ment jufqu’à  ce  qu’il foit  éteint par là  réfiftancc  de  
 l’air &   par  la gravité ; de même une toupie dont les  
 parties font continuellement détournées de leur mour  
 vement  re&iligne  par  leur  adhérence mutuelle,  ne  
 eeffe de  tourner autour d ’elle-même qu’à  caufe de la  
 réfiftance de l’air 8c du  frottement du plan  fur lequel  
 elle  fe meut.  De même  encore  les  maffes  énormes  
 des planètes &   des cometes qui  fe meuvent dans urt  
 milieu non  refiftant, confervent long-tems leur mouvement  
 fans ’altération.  Foye^ Force d’inertie ,  
 Résistance &. Milieu. 
 z°. Le changement qui arrive dans le mouvement  
 eft  toujours  proportionnel à la force qui  le produit,  
 6c fe fait dans la direction fuivant laquelle cette force  
 aë it; 
 Si  une  certaine  force  produit un  certain mouvement  
 ,  une  force  double  produira  un  mouvement  
 dou ble ,  une  force  triple  un mouvement  triple,  
 foit que  ce mouvement  foit imprimé  tout  à-la-lois ,  
 ou fucceffivement 8c  par  degrés ; 6c comme la direct  
 tion de  ce mouvement doit toujours être celle  de  la  
 force  motrice  ,  il  s’enfuit  que  fi  avant  l’aélion  de  
 cette force  le Corps avoit  un mouvement, il faut  y   
 ajouter  le nouveau mouvement  s’il le fait  du même  
 côté ,  ou l’en  retrancher  s’il  le  fait vers  le côté op-  
 pofé , ou l’y ajouter obliquement s’il  lui eft  oblique,  
 8c  chercher  le  mouvement  compofé  de  ces  deux  
 mouveniens, eu égard à ladireâion de chacun. Foye^  
 Composition  du  mouvement. 
 3P. La  réaflion  eft  toujours  contraire 8c  égale  à  
 l’aftion,  c’eft-à-dire que  les  avions  de  deux  corps  
 l’un  fur l’autre font mutuellement égales &  de directions  
 contraires. 
 Tout  corps qui en preffe ou en tire un  autre ,  en  
 eft  réciproquement  preffé  ou  tiré.  Si  je  preffe  une  
 pierre  avec  ifnon  doigt  ,  mon  doigt  eft. également  
 preffé par la pierre. Si un cheval tire un poids  par le  
 moyen d’une  corde,  le cheval  eft  auffi  tiré  vers  le  
 poids ; car la corde étant également tendue partout,  
 &   faifant  un  effort égal des deux côtés pour fe relâ-?  
 cher,  tire  également le cheval  vers la pierre, 6c  la  
 pierre  vers  le cheval, &  empêchera.l’un d’avancer,  
 autant  qu’elle  fait avancer l’autre* 
 De même fi un corps qui  en  choque  un  autre  en  
 change le mouvement, il doit recevoir par le moyen  
 de  l’autre  corps un changement égal dans fon mouvement, 
   à caufe de  l’égalité de  preffion. 
 Dans  toutes ces a&ions des corps les changemens  
 font égaux de part 6c d’autre, non pas dans la vîteffe,  
 mais  dans  le mouvement,  tant  que  les  corps  font  
 fuppofés  libres de  tout empêchement.  A l’égard des  
 changemens  dans la  vîteffe, ils doivent être en rai-  
 fon  inverfe des maffes, lorfque les changemens dans  
 les mouvemens font égaux. Foyc^ Action 6* Réaction. 
 Cette même  loi  a  auffi lieu  dans  les  attrapions*  
 Foyt^ Attraction.  Chambers.  (O ) 
 Nature  de  baleine,  voye{ Blanc  de  baleine. 
 Nature , ( Mythol. )  chez les Poètes la nature eft  
 tantôt  mere,  tantôt  fille,  &   tantôt  compagne  de  
 Jupiter.  La nature étoit défignée par les fy mboles de  
 la Diane d’Ephefe. 
 Nature ,/<*,( Poéjte. ) La  nature  en Poéfie  eft ,  
 i° .  tout ce qui elt aPuellement exiftant dans  l’univers  
 ; 2°.  c’eft tout  ce qui  a  exifté avant  nous,  6c  
 que  nous pouvons connoître par Phiftoire des  tems,  
 des  lieux &  des  hommes ; 30. c’eft tout ce qui peut  
 exifter, mais qui peut-être n’a jamais exifté ni  n’exif-  
 tera jamais. Nous comprenons dans l’Hiftoire la fable  
 &  toutes les inventions poétiques, auxquelles on accorde  
 une exiftencede fuppofition qui vaut pour les  
 Arts autant que la réalité hiftorique. Ainfi il y  a trois  
 mondes  où  le  génie  poétique  peut  aller  choifir 6c  
 F.