
 
        
         
		fecret parmi ceux qui fe mêlent de confire les o tiv e s  ; 
 .&  l’on  peut dire aufii que  c’eft  en cela  que confifte  
 toute l’habileté  de ce commerce , le refte étant allez  
 /a ci le à faire.  5 
 Quand les ol'tvesfont tout-à-fait en maturité, c eft-  
 .à-dire  ,  îorfqu’elles  commencent  à  rougir,  on  en  
 tire  par  exprefiion  une  huile  excellente,  dont  il  le  
 fait  un  très-grand  négoce.  Voye^  Oliv e huile  d\  
 JPharm.  Commerce.  (Z),  ƒ. ) 
 O live  huile d' ,   ( Comm.  Pharm.  Médec.')  cette  
 ■ huile s’exprime  des olives par le moyen des preffes  ,  
 ou moulins faits  exprès. On les cueille vers les mois  
 de  Décembre  & de  Janvier  dans  leur  plus  grande  
 maturité,  c’eft-àdire,  lorfqu’elles  commencent  à  
 rougir.  Quand on les met  au moulin auffi-tôt qu’elles  
 ont été cueillies,  on en tire  cette huile fi douce, 
 &  d’une odeur fi  agréable,  qu’on appelle huile vierge  
 ,   &  dont la meilleure vient de Graffe,  d’Aramo-  
 ne,  d’Aix , de Nice, &c. Mais  comme les olives nouvellement  
 cueillies  rendent  peu  d’huile,  ceux  qui  
 cherchent  la quantité  &  non pas la bonté ,  les laif-  
 fent quelque  tems  rouir  fur le  pa vé,  & enfuite  les  
 preffent.  Cette fécondé huile  eft d’un goût &  d’une  
 odeur bien moins  agréable  :  il  s’en tire néanmoins  
 de moindre  qualité,  qui eft l’huile  commune ;  elle  
 fe  fait en jettant de l’eau  bouillante fur le marc, &   
 -le repreffant plus fortement. 
 Outre  la Provence,  le Languedoc ,  8c  la côte de  
 la riviere de Gènes ,  où fe  recueillent les meilleures  
 huiles d’olive,   employées en  France pour  la  falade  
 6c les  fritures,  il s’en fait encore quantité, mais de  
 moindre qualité, dans le royaume de Naples, dans la  
 Morée , dans quelques îles de l’Archipel, en Candie,  
 «n quelques lieux  de  la côte de Barbarie,  dans Pile  
 de Majorque, &  dans quelques provinces d’Efpagne  
 6c de Portugal.  Les huiles d’olive les plus fines 8c les  
 plus eftimées,  font celles des environs de Graffe &  
 de Nice ;  celles d’Aramont, 8c celles d’Oneitte, périt  
 bourg  des  états  du duc de Savoie,  fur les  côtes  
 de la riviere de Gènes. 
 Quant à l’ufage de l’huile d’olive ,   il eft de  la plus  
 grande  étendue,  foit  pour  la  Médecine,  foit  pour  
 la  Cuifine,  foit  pour  quantité  d’ouvrages  oh  les  
 ouvriers &  artifans  en ont befoin.  Elle eft émolliente  
 ,  anodine,  réfolutive ,  déterfive  :  elle  a  fait la  
 bafe  de  la compofition  des onguens  :  on  l’emploie  
 beaucoup dans les lavemens, 8c pour la cure des tumeurs  
 inflammatoires. 
 Mais prévient-elle les accidens funeftes delamor-  
 fure  de  la  vipere,  lorfqu’on  a  foin  d’en  oindre  la  
 partie ?  C ’eft une queftion  qui fit beaucoup de bruit  
 en Angleterre  8c  en  France  en  1736*  fur  ce que  
 l’académie desSciences de Paris &|le public  avoient  
 été informés par plufieurs lettres de Londres ,  qu’un  
 payfan  anglois  afluroit  avoir  trouvé  un  fpécifique  
 contre la morfure des viperes, dans  l’application  de  
 l’huile  d!olive  :  on  difoit même  que plufieurs expériences  
 que  ce payfan avoir faites fur lui 8c fur quelques  
 animaux, en préfence de perfonnes  éclairées,  
 confirmoient  cette  propriété de l’huile. 
 La matière  étoit trop importante, pour que l’académie  
 n’en prit pas connoiffance  ;  elle chargea donc  
 MM. Geoffroy  & Hunauld de vérifier fi on  pouvoit  
 réellement regarder l’huile d’o/ive comme un remede  
 propre  à empêcher les  effets terribles  du venin de la  
 vipere. Malheureufement leurs expériences répétées  
 fur divers animaux  avec  beaucoup de  foin,  d’attention, 
  & d’intelligence, ne juftifierent point  l’efficace  
 du  prétendu  fpécifique.  Poyt{ leur, mémoire à ce fu-  
 je t,  dans le recueil de l’académie  des  Sciences, année  
 iJ3 7 '  11 mérite  d’autant mieux  la  curiofité des  
 leéfeurs, qu’il eft accompagné de réflexions  intéref-  
 fantes ,  que leurs expériences  leur ont donné occa-  
 .fion  dé faire  fur-cette matière.  ( D .  J. ) 
 ÛLiyE  ,  Pierre d ’ ,   ( Hifi.  nat. )  nom  que  quelques  
 naturaliftes  ont donné  à  des  pierres judaïques  
 unies &  liftés,  c’eft-à-dire,  à  dés mamelons  d’our-  
 fins pétrifiés ,  qui ont  la  forme d’une  olive. 
 Ol iv e ,  (  Conchyliol.  )  autrement rouleau  ou  cylindre  
 ,  eft une  coquille  marine  uni v alve ,  nommée  
 ainfi  pour  fa  figure  ,  dent  la  bouche  eft  toûjours  
 alongée: le fommet eft quelquefois détaché du corps  
 par  un ce rcle,   ou bien eft couronné ; le  fût  eft -toujours  
 uni. 
 Le caraâere générique de Y olive, fans avoir égard  
 à fa bouche,  eft d’avoir  les deux  extrémités  à-peu-  
 près de même  largeur,  8c celle d’en-bas toûjours un  
 peu moindre  : fa tête n’eft  point féparée de fon corps  
 par une vive arrête,  comme celle  du cornet,  ou de  
 la volute ;  elle fuit le corps  en s’arrondiffant  :  il y  a  
 cependant  des  olives  qui  ont  une  couronne dentelée  
 ,  8c qui ne laiffent  pas  d’avoir  leur  tête féparéè  
 du  corps par une efpece de vive arrête, ce qui pour-  
 roit  embarraflêr :  alors  c’eft  l’extrémité  d’en-bas ,   
 qui n’eft jamais pointue  Comme celle du cornet, qui  
 en  détermine  le caraélere  générique. 
 Ce teftacé  a les deux  extrémités prefque  égales’;  
 mais  fon corps  eft renflé dans le milieu,  8c fa bouche  
 toujours alongée,  eft un peu relevée par le bas.  
 Ses belles couleurs, ainfi que  celles des cornets,  né  
 forment point d’efpeces,  mais feulement  des varié-»  
 tés dans l’efpeçe. 
 Balfour appelle  les olives  ulcombi,   de même que  
 les cornets, en les diftinguant  feulement par des épithètes  
 ; d’autres les ont appellés cylindroïdes,  à caufe  
 de leur figure cylindrique,  ou bien cylindrus capite,  
 feu mucrone in altum  édita.  Les Hollandois nomment  
 ces  fortes de coquillages brünettes. 
 Rondelet a mis les olives  dans une claffe particulière  
 , ne fachant  où les placer ;  Aldrovandus qui l’a  
 fuivi  en beaucoup  de  chofes ,  en a fait autant. 
 Dans les diverles efpeces d’olives, on compte  i° .  
 Yolive verte  8c marbrée ;  i ° .  Y olive de  couleur  d’agate  
 bariolée  par  lè  bas  ;  3°.- le cylindre  nommé  
 porphyre ; 40. Yolive  noire ;  50.  la jaune ;  6°. la foli-  
 taire ;  70.  la bariolée  &  fafciée par  le  bas ;  8°. Yo-  
 live  avec  des  caraéteres  de  lettres ;  90.  la  violette  
 venant de  Panama  ;  io°.  la  blanche,  marquéé dé  
 lignes  fauves ;  1 1°.  celle  dont  le  fommet eft  couronné  
 ;  1 z°.  la  chagrinée,  pon&uée  de  noir  avec  
 des  taches jaunes ;  13®.  la blanche,  marbrée de taches  
 brunes ;  140.  Yolive faite en zigzag, bruns  fur  
 une  couleur  jaune. 
 Ce teftacé eft prefque  le même que  le cornet, noti-  
 feulement pour  la  coquille,  mais même  pour  l’animal  
 qui y  eft logé.  La  feule forme  extérieure  de  la  
 coquille qui eft  renflée  dans le milieu ,  &  plus large  
 dans  la  partie  d’en - bas  (  ce  qui  la  rend  prefque  
 égale  à  la  fupérieure  )  lui  a  fait  donner  le  nom  
 d’olive  de  cylindre  ou  de  rouleau.  Cette  coquille  
 eft  fouvent  plus  mince,  8c  lôn ouverture  eft  auflï  
 plus  large  que  celle  du  cornet  ,   quoique  l’opercule  
 qui  doit  la  couvrir  ,   foit  plus  petit  ;  on  le  
 trouve  à  l’ordinaire  au  bout  de  la  plaque  ;'la  tête  
 eft plus détachée que celle du cornet ;  mais la clavicule  
 eft  ordinairement  plus  peiite  8c  plus  plate ,'  
 n’ayant que fix fpires,  fouvent dentelées par étages;  
 fa  plaque  eft prefque  auffi  longue que  fa  coquille;  
 quand elle veut marchér , elle lort quelquefois par  le  
 côté ;  8c  d’autres  fois elle en couvre  une partie.  La  
 robe  de l’olive peut difputer de beauté avec celle du  
 cornet ; bariolée comme  elle de taches jaunâtres fur  
 un  fond  blanc,  elle  occafionne  les  compartiment  
 les  plus agréables.  Hiß.  natur. éclaircie.  (Z>.  ƒ.) 
 O live ,  ( Diete.  ) voye^ O livier , Dicte  & Mat.  
 medicale. 
 Olives ,  en Architecture  ont de petits grains ob-  
 lôngs ,  enfilés  en maniéré  de  chapelets , qui fe  taillent  
 fur différentes moulures,  mais particulièrement  
 fur les baguettes des aftragales. 
 .  Ö L IV E   ,  en terme de Pontonnier, c’eft.un  ouvrage  
 en  bois  tourné  8c  paré  dans  le  milieu,  que  l’on  
 couvre diverfement pour faire des boutons  aux fur-  
 tous  pour  la  campagne,  ou qui fervent  d’arrêt  aux  
 crémaillées de  carroffes. On l’appelle olive, à caufe  
 de  la reffemblance qu’elle  a avec le fruit de ce nom. 
 OliVes , ( Maréchall. )  forte d’embouchure :  olives  
 à  couplet. 
 OLIVENÇ A ,  ( Géog. )  forte  &  importante vil le  
 de Portugal  dans  l ’Alentéjo.  Les  Efpagnols  la  prirent  
 en  1658,  &   la  rendirent aux Portugais  par  le  
 traité de Lisbonne,  en  1668 :  elle eft dans  une plaine  
 , proche la Guadiana ,  à  fix lieues S. d’Elvas,  16  
 E. d’Evora.  Long.  11.  12. lat, 38. 28. 
 OLIVERO ,   ( Géog. )  riviere  de  Sicile,  dans  la  
 côte feptentrionale  de la vallée de Démona ;  elle fe  
 jette dans la mer de Sicile, près de Tindaro.  (Z>. ƒ.) 
 OLIVETTES ',  f. f.  ( Jéuaillerie.  )   fauffes perles,  
 ou rafades ,  de  la  figure  d’une olive ,  dont  on  fait  
 commerce  avec  les  negres  du Sénégal  :  elles  font  
 ordinairement blanches. 
 Olivette ,  ( Danfe. )  forte  de  danfe  de  campagne, 
  qu’on  fait  en  courant  les  uns  après  les autres. 
   On ferpente  pour cela autour  de  trois  arbres,  
 ou de  trois autres points fixes  que l’on marque  exprès. 
 OLIVIER,  f. m.  olea,  ( Hiß. nat.  Botan. ) genre  
 de plante  à  fleur  monopétale,  en  forme  d’entonnoir  
 ,  &  divifée  le  plus  fouvent en  quatre  parties.  
 Il fort du calice un piftil  qui  eft attaché  comme  un  
 clou à la partie inférieure  de la fleur, &c qui devient  
 dans la fuite un fruit ovoïde, mou,  & plein  de  fu c ,  
 qui renferme  un noyau  oblong,  dans lequel il  y   a  
 une amande  de  la même  forme.  Tournefiort,  Inft.  
 rei kerb.  Voye[   P L A N T E .  (  I  ) 
 Olivier, olea, ( Jardinage. ) arbre toujours verd,  
 de moyenne grandeur , qui vient naturellement dans  
 les contrées  maritimes &  méridionales de l’Europe :  
 il s’en trouve  auffi  en  Afrique  &  dans  la partie  la  
 plus  chaude  de l’Amérique feptentrionale.  L’olivier  
 s’élève peu  en France,  mais il fait un  bel  arbre  en  
 Efpagne  &   en  Italie.  Sa  tige  eft  courte,  noueufe,  
 &   de médiocre groffeur :  il donne  beaucoup  de  remettons  
 au pié,  &  il fait une  grande  quantité  de  racines  
 qui  s’étendent  au  loin ;  fon  écorce  eft  lice ,  
 unie, &  de couleur de cendre  ;  fes feuilles font  dures  
 ,   épaiffes ,  luifantes,  d’un  verd brun en-deffus,  
 6c  blanches  en-deffous  ;  mais  plus  ou  moins  longues, 
   fuivant  les efpeces.  Elles font  entières,  fans  
 dentelures  ,  &  oppofées  fur  les  branchés  ;  l’arbre  
 donne fes fleurs aux mois de.Mai &  Juin ; elles viern  
 nent en  grappes ,  &  elles font d’une  couleur  herbacée  
 un  peu  jaunâtre.  Le  fruit qui  les remplace  eû  
 ovale,  charnu, plus ou moins gros, & alongé fuivant  
 les  efpeces :  dans l’intérieur de l’o live, fe trouve un  
 noyau très-dur &  de la  même forme,  qui eftdivifé  
 en deux loges  propres  à contenir autant  de  femen-  
 ces ; mais il ne s’y  en trouve jamais qu’une. Ge fruit  
 n’eft en maturité  que tout  à  la  fin  de l’automne.- Il  
 faut à  Yolivier un climat d’une grande température ;  
 la Provence &  le Languedoc  font les feules  provinces  
 du  royaume  où  on  puiffe  le  cultiver  avec fuc-  
 cès pour en tirer du profit.  Tout  ce qu’on peut faire  
 dans  les autres provinces, c’eft d’en avoir quelques  
 plants dans les jardins pour lajcuriofité. Sion les met  
 contre  un mur en efpalier,  dans un  terrein  leger,  
 à  une  bonne  expofition,  ils  s’y  foutiendront  pour  
 l’ordinaire,  &c  donneront  quelques'  fruits  dans  les  
 années  favorables.  Mais  dans  les  pays  où  Yolivier  
 Vient en plein air, il lui faut  une terre noire, ouLune  
 terre  ..anche mêlée de  gravier,  ou.une  terre à  froment  
 ; &  en général toutes les  bonnes terres lui font  
 propres,  pourvu qu’ellesfoient  meubles,  legeres j  
 &   chaudes. Celles au contraire qui font graffés,  ar» 
 gilleufés  &   humides,  ne  lui  font point  convenables  
 ;  ce n’eft  pas que cet  arbre ne  puiffe  y  réuffir ;  
 mais  les fruits  qu’il y  rapporte  en  grande  quantité  
 étant trop nourris  &trop crûs,  l’huile  graffe qui en  
 provient  eft  fujette  à  s ’altérer,  malgré  toutes  les  
 précautions que l’on  puiffe prendre.  Il  paroît qu’on  
 commence à etre d’accord  fur le terrein le plus convenable  
 au progrès  des  oliviers,  &  à  procurer une  
 huile qui foit  en même tems de bonne qualité  &  de  
 garde;  c’eft une  terre  mêlée  de  cailloux ;  les fruits  
 qui  y  viennent  font les mieux qualifiés. 
 On  peut multiplier  Yolivier  de  plufieurs façons :  
 .de femence, de boutures, de branche  couchée ,  de  
 .rejets  enracines  pris au pié  des vieux arbres, par la  
 greffe &   par les racines.  Mais de  toutes Ces méthodes  
 , la plus ufitée  eft de  fe fèrvir des rejettons  que  
 l’on trouve au pié des  oliviers les plus fains, les plus  
 vigoureux, &  des meilleures efpeces.  On  les éclate  
 avec  la  pioche,  &   ces  fortes]de  plants  réuflîffent  
 affez bien, quoiqu’ils foient  fouvent  fort mal enracines. 
   Il faut que les rejettons que l’on veut  planter  
 foient  d’une  écorce  unie,  v iv e ,  luifante,  &   fans  
 branches,  &   qu’ils  n’ayent  qu’un pié  &c  demi  de  
 .hauteur. La plantation s’en doit faire depuis le commencement  
 cle Novembre jufqù’à la  fin de Mars: on  
 les mettra  en  pepiniere  dans  dès  trous  à  trois  piés  
 les  uns  des  autres,  dont  le  fond  fera  garni  de  fumier  
 de vache  ou de  brebis  délayé  dans de  l’eau ;  
 &  on achèvera d’emplir  le  trou de bonne terre mêlée  
 deTùmier  bien pourri,  biembrifé, &  bien gras.  
 On  recouvrira  le  tout  de  trois  doigts •d’épaiffèur  
 d’une terre meuble,  où même  de fable’,-afin d’em-  
 pecher  que  le'terrein  ne fe !dürciffe  &  ne fe  gerfe.  
 Si ces plants  font  bien conduits  &  bien-foignës,  ils  
 feront eh état d’être tranfplantés à demeure  au bout  
 de  trois: ans.  Cette méthode eft en effefla plussCire,  
 la plus  facile ,  &  la  plus  courte. 
 Pour '’multiplier  Yolivier  dé  femence ,  on  prend  
 •des noyaux  d’olives bien mfmesy que l’on dépouille  
 de la  pulpe  qui  les  couvre ,  &   on  les  femé  àu mois  
 de Mars dans une terre meuble &£ legere à une bonne  
 expofition.  On  les  airrofe  pemdant  l’été  au-moins  
 deux fois  par  femaine .^on  les  couvre*pendant l’hiver  
 de  .paillaflons,  fous  lefquels  ils  lèvent  peu-à-  
 .peu  depuis  la  fin  du  mois  de  Novembre  jufqu’en  
 .Mars. En deux ans les jeunet; plants deviennent affez  
 forts  pour être  tranfplantés  dans la pepiniere  où ils  
 doivent’ être  greffés. 
 Si l’on veut élever cet arbre de bouture, on prend  
 fur les meilleures efpeces d!'olivier des branches fortes  
 .& vigoureufes, de  la  groffeur  au-moins  du manche  
 d’une pioche.  Le printems eft la faifon la plus convenable  
 pour cette opération, qu’il  faut faire ,  autant  
 qu’il  eû polfible,  au moment que  la  fève Commence  
 à fie mettre en mouvement. On coupera ces boutures  
 de huit à neuf pouces  de  longueur;  on  en  couvrira  
 .chaque:extrémité d’un mnftic Compofé de cire  &  de  
 poix  pour les  garantir de  la trop grande  humidité ;  
 enfuite on enduira  les  boutures de  toutes  parts  de  
 fumier de  vache, ou de  crotin  détrempé  dans  l’eau  
 pour les difpofer  à  s’unir avec  la  terre ;  puis on  les  
 mettra dans les  trous qui auront'été préparés &  que  
 l’on emplira  de terre", mêlées dé’bon fumier,  enforte  
 que le deffus de la bouture  fe trouve de  niveau avec  
 le lo i,   mais on recouvrira  lë tout de troisou quatre  
 doigts  de terre légère ÔC  fablonneufe ;  ce qui entretiendra  
 la fraîcheur, 8c n’empêcnera point  les rejets  
 que  fera la‘bouture,- dé pe'rCer’  à-travers la terre. 
 Pour faire  venir Yolivier de mafcotte,  on  couche  
 au  mois  d’Avril  les  branches  qui  font  à  portée  de  
 terre.  Sur la façon de faire  cette  opération y voyelle  
 mot Ma rco t t er. 
 A  l’égard  de  la  greffe,  on  s’en  fert  pour mettre  
 les bonnes efpeces  lur  lesJauvageons  venus  de  fe