tjt* . i'N ü r
fensciiaiitias dans fe-pays des îteorites, qu’il S i
mit aiioment par cette entreprise. Les Neorites, dit
■ Diodorede Sicile , B . X M L i f . reffomblent
en sérierai- aux autres peuples des Indes ; mais ils le
diftingueflt dieux par une circonflanee tres pamcu-
lieïe Tous les parens d’ un mort raccompagnent
nus & armés de lances ; & après avoir fait porter
Ton corps dais un bois , ils le dépouillent eux-me-
mes do tons tes vêtement | & te laiffent en proie aux
anitearïX deda forêt. Ils brûlent enfmte tout ce qui
le cotiVrott en l’honneur des génies du heu & terminent
toute la cérémonie par un grand teftm qu ils
donnent <i leurs amis. ( B . J. ) .
NÉ0 T ÉR A , f. f i (Littéral:) c.efl-a-dire la nouvelle
iiéfîe Dès que Marc-Antoine maître de l’Afie ,
vint en Egypte au feiu de la molleffe oublier fa
gloire entre les bras dé Cléopâtre , on 1 appella le
nouveau Baeehus ; alors cette reine ne cherchant qu à
liîi plaiïe^cdïitl’habitfacré d’Iûs, ât fut fiirnommee
■ M S i WËM une de fes médailles, fait foi de ce
-titre t a e a r d o n t fes fttjets l ’honorerent-.
NÉPENTHÈSi» f. m. ( Botan. moderne. ) genre
de plante dont voici- les catafieres , félon Lmnoeusv
Le caliee-particulier de te fleur eil partage en quatre
-quartiers arrondis B il n’y appoint de pétales , & à
peine-quelqUés étamines : mais il y a quatre hoffetîés
attachées au ftyle près du fornmet. Le piftd- a un
eerme extrêmement délié ; le Itile eft pointu &- de
la longueur du calice ; le ftygma- eft obtus ; le fruit
eft une capfule oblongue , en forme de colonne
tronquée •; il eft compol'é de quatre valvules & de
quatre logés t-les graines-font nombreufes, pointues ,
& plus courtes: que leurs caplules. ( B . J .)
NÉPENTHÈS , ( Littérature. ) nia-uflnt, ce terme
grec fteriifié un remede contre la trijleffc , de ■ , rtégà-
tion. Sc de rnveot, H H o p tio n . C ’étoit je ne fai
quoi d’ ètéèéllehtë Verrtï, dont Homere., Od if.hv,
jpr. v. MÉtfi dit qu’Helèce fitufage pour charmer la
méianchOlie de Télémaque. Ce prince- inquiet de
n’avoir point de nouvelles de for. pere , vint trouver
Neftor, qui ne put lui apprendre ce qu’il étoit devenu.
De-li continuant ion voyage , il fe rendit
chez Ménélas où il vit Hélène, 5c loupa avec elle :
cependant il etoit fort trifïe ; & comme cette prin-
ceffe en eût pitié, elle ufa d’unçharme pour diffiper
fon chagrin. Elle mêla dans le vin qu'on devoit ier-
vir à table , une drogue qui féchoit les larmes, cal-
moit la colete , & diffipoit tous les déplaifirs dès le
moment qu’on enavoit goûté.Elletenoit cette excellente
drogue de Polydamna, fèmtne de Théonis rot
d’Egypte! Tous fes hôtes bûrent de ce breuvage, Sc
en épxoU-vefeilfles merveilleux effets.^
Pline & Thêophrafle parlent du néperukhs, comme
d’une plante d’Egypte, dontle prince des poètes
grecs a feulement exagéré les vertus. Diodore dit
que dé fon 'trais,' c’éfl-à-dire:du teins d’Augufle,
les femmes de Thèbesen Egypte , fe vantoient d’avoir
feitlés la recette d’Hélène ; & il ajoute qu’elles
l’employoient avec fuçcès : mais Plutarque , Athé»
née & Philoftrate, prétendent que le nêj/enthis d’Ho-
mere n’étoit autre chofe que les charmes de la con-
verfation d’Hélène. Plufieurs fa vans modernes ont
à leur tour choifi le népenthes de l’Odyffée, pour le fu-
jet de leurs conje&ures & de leurs hypothèfes ^ &
l’on ne fauroit croire jufqu’oii leur imagination s’eft
égarée pour découvrir le fecret de la belle lacéde-
monienne. Mais ce reproche ne doit pas tomber fur
la differtation de Pierre Petit , intitulée Homeri ne-
pentes, & imprimée à Utrecnt en 1689 in-8°. On y
découvrira beaucoup d’efprit & de fcience , fi on fe
donne la peine de la lire. ( D. J. ) -
NEPER , Baguettes ou Bâtons de , ojfa Ne-
peri, ( Arithmét. ) font un inftrument par le moyen
Annuel on oeut faire promptement & avec facilité
ïâ multiplication &, la divifion des grands nombres ï
on l ’a appellé ainfî-du nom de fon inventeur Neper,
qui l’eft auffi des logarithmes. VoyeçLogarithmes.
Conflruclion de cet injlrument. On prend dix petits
bâtons, ou petites lames, oblonguesfaites avec du
bois, ou du métal, ou dé la,corne, ou du carton, ou
quelqu’àutre matière femblable : on les divife chacune
en neuf petits quarrés ,- & chacun de ces petits
quarrés en deux triangles par fa diagonale. P/, alg.
fig. hj. Dans ces petits quarrés on écrit les nombres
de la table de multiplication, autrement appellé abaque
o\\ table dePythaÿorejde maniéré que lqs unités
de ces nombres foient dans le triangle le plus à la
droite de chaque quarté, & les dixaines dans l’autre.
Ufagt des baguettes de Neper pour la multiplication.
Pour multiplier un nombre donné par un autre, dif-
pofez les bâtons entr’eux , de telle maniéré'que les
chiffres d’en haut-repréfentent le multiplicande ; en-
fuite joignez-y à gauche le bâton ou la baguette des
unités-: dans ce bâton vous 'Chercherez le chiffre le
plus à la droite du multiplicateur , & vous écrirez
de fuite les nombres qui y répondent horifontale-
ment * dans les quarrés des autres lames , en ajoutant
toujours - enie mble les différens nombres qui fe
trouveront dans le même rhombe. Vous ferez la même
opération fur les autres chiffres du multiplicateur
; enfuite vous mettrez tous les produits les uns
fous les autres , comme dans la multiplication ordinaire
; enfin véus lés ajouterez enfemble pour avoir
le produit total. Exemple ,
Suppofons que iesmultiplicande foit 5978 , & le
multiplicateur 937 ;-on prendra le nombre 56, qui
( figure 12. PI. alg. ) lé trouve au-deflous du dernier
chiffre 8 du multiplicande, & vis-à-vis du dernier
chiffre 7 du multiplicateur, on écrira 6 ; on ajoutera
5 a v e c 9 qui fé trouve dans le même rhombe à
côté ; la femme eft 14 : on écrira 4 , &c on retiendra
1 , qu’on ajoutera avec 3 & 4 qui fe trouvent
au rhombe fuivant ; on aura 8, qu’on écrira : enfuite
on ajoutera 5 & 6 , qui fe trouvent dans le rhombe
fuivant, & qui font 11 ; on é crirai , & on retiendra
1 , qui ajouté avec le 3 du triangle fuivant, fait 4 ,
qu’on écrira. On aura ainfi4i846pour le produit du
multiplicande par 7 : on trouvera de même les produits
du multiplicande par les autres chiffres du multiplicateur
, & la fomme de ces produits, difpofés
comme il convient, fera le produit cherché. (£ )
Cette opération n’a pas beloin d’être démontrée :
li on y fait la plus légère attention, on verra qu’elle
n’eft autre chofe que la multiplication ordinaire >
dont la pratique eft un peu facilitée , parce qu’on
eft difpenfé de favoir par coeur la table de multiplication,
& de fe fervir des chiffres qu’on-retient à
chaque nombre que l’on écrit ; en un mot, la multiplication
eft ici réduite à des' additions. (O)
Ufage des bâtons de Neper pour la divijîon. Dif-
pofezles petits bâtons l’un auprès de l’autre, de maniéré
que les chiffres d’en - haut repréfentent le di-
vifeur : ajoutez-y à gauche le bâton des unités ; en-
fuite defeendez au-deffous du divifeuf , jufqu’à ce
que vous trouviez une branche horifontale dont les
chiffres ajoutés enfemble , comme on a fait dans la
multiplication, puiffent donner la partie du dividende
dans laquelle on doit chercher d’abord combien
le divifeur eft contenu, ou puiffent donner a u -,
moins le nombre qui en foit le plus proche, quoique
plus petits ; retranchez ce nombre de la partie du
dividende que vous avez pris, & écrivez au quotient
le nombre qui eft à gauche dans la branche
horifontale ; continuez enfuite à déterminer de la
même maniéré les antres chiffres du quotient, & le
problème fera refolu. Exemple,
Suppofons qu’on veuille divifer 5601386 par
N E P
^978 : on fait qu’il faut d’abord favoir combien de
fois 5978 eft contenu dans 56013. Defeendez ( fig.
12. alg, ) au-deffous du divifeur jufqu’à ce que vous
foyez arrivé à la derniere tranche horifontale, dont
les nombres étant ajoutés comme dans la multiplication,
de rhombe en rhombe, donnent 53801,qui
eft le plus grand nombre au-deffous de yôo 13 ; écrivez
9 au quotient, & retranchez 53801 de 56013 ,
le reue fera n 11 : defeendez 8 , & opérez fur le nombre
i n 18, comme vous avez fait fur 56013 , vous
trouverez dans la troifieme tranche horifontale le
nombre 17934 , qui eft le plus grand au-deffous de
a n 18 ; écrivez 3 au quotient, & opérez fur le fécond
refte , cojume vous avez fait fur le premier ,
vous trouverez encore le chiffre 7 , que vous écrirez
âu quotient, qui par conféquent fera 937 fans refte.
Chambers. ( E )
• On trouve dans l’hiftoire de l’académie de 1738,
une méthode préfentée par M. Rauflain , pour faire
les multiplications divifionspar de nouvelles baguettes
différentes de celles de Neper. Nous y renvoyons
le leâeur,en ajoutant que toutes ces opérations
font plus curieufes dans la théorie, qu’utiles &
commodes dans la pratique : il eft bien plus court de
favoir par coeur la table de multiplication ou table
de Pythagore , que d’avoir recours , pour chaque
multiplication qu’on veut faire, à des baguettes qu’on
n’a pas toujours fous la main, & dont l’arrangement
demande d’ailleurs un peu de têms & d’attention.
( O )
NEPETA, ( Géogr. anc. ) ville d’Italie dans la
Tofcane, dontTite-Live & Piolomée parlent ; c’eft
aujourd’hui la v ille de Népi, entre Rome & Viterbe.
Voye{ Népi.
NÉPHALIES, f. f. pl.(^/2riÿ.grc^.)folemnités des
Grecs nommées la fête des gensfobres; ce que marque
le mot même qui lignifie fobriété. Les Athéniens cé-
lebroient cette fête en offrant une fimple boiffon
d’hydromel au Soleil , à la Lune , à l’Aurore & à
Venus:ils bmloient à cette occafion fur leurs autels
toutes fortes de bois, excepté celui de la vigne & du
figuier. ( D . J, )’
NÉPHÉLION, f. m. ( Chirurg. ) petite tache blanche
fur les' yeux produite par la cicatrice d’un ulcéré.
Cette cicatrice incommode la vue lorfqu’elle fe
trouve fur la cornée tranfparente vis-à-vis la prunelle.
Nos anciens l’appelloient nuage. Voye{ Nu-
b e cu l a . On donne auffi le nom de niphilion à ces
efpeces de petits nuages qui nagent au milieu de l’urine
, & aux petites taches blanches fur la furface des
ongles qui reffemblent à des petits nuages. ( Y )
NÉPHÉLÎS, ( Gèog.anc. ) ville de Cilicie bâtie
fur le promontoire Néphélida, qui,félonTite-Live,
étoit célébré par une ancienne alliance des Athéniens.
NÉPHÉRIS, ( Géog. anc. ) ville de l’Afrique propre
, bâtie fur un rocher, à 120 ftades de Carthage.
Scipion la prit après 22 jours de fiege.
NEPHES-OGLI , ( terme de Relation. ) ce nom lignifie
parmi les Turcs , Fils du Saint-Efprit, & on
le donne à certaines gens qui naiffent d’une mere
vierge. Il y a des filles turques qui, dit-on , lé tiennent
dans certains lieux à l’écart, oii elles ne voient
aucun homme ; elles ne vont aux mofquées que rarement
, & lorfqu’elles s’y rendent, elles y demeurent
depuis neuf heures du foir jufqu’à minuit, & y
joignent à leurs prières tant de contorfions de corps ,
& tant de cris , qu’elles épuifent leurs forces , ôc
qu’il leur arrive fouvent de tomber par terre évanouies.
Si elles deviennent grofl'es depuis ce tems-
là , elles difenr qu’elles le font par la grâce du Saint-
Efprit , & les enfans dont elles accouchent font appelles
nephes - ogli. On les confidere comme devant
lin jour avoir le don des miracles. ( D, J. )
Tome X I .
par quelques auteurs aux marbres qui contiennentdes
coquilles ; dés madrépores & d’autres corps marins»
NÉPHRÉTIQUE, fi f. ( Med. ) dans le lèns le plus
étendu que l’on donne ici à k néphrétique, elle lén ifie
ici toutes fortes de douleurs des lombes, dans lén-
droit oh font placés lès reins. Les âufe-urs ne décident
point unanimement fi l’on doit appelier néphré-
tique vraie, celle qui vient du calcul ou de l’inflammation
des reins. Les antres- efpeces font nommées
faujfes néphrétiques.
Non-feulement les reins & les uretères douions
reux, mais encore les-lombes, la moëile épiniere >
le mefentere , l’eftomae, k raté, le foie , la véficu-
le du fiel , les inteftins , la- matrice & les vertébrés
des lombes attaqués de douleur, fe rapportent foü-
Ventà ce titre.
De-là naît grand nombre de maladies générales
qui peuvent attaquer une partie en particulier ôc
produire la néphrétique : ces maladies ont leurs caraco
teres propres , à la faveur defquels-on doit les distinguer
avec foin les unes des autres.
Ainfi dans la fievre , le feorbut, le catharre , ld
rhumatifme, la goutte, la-cacochymie, les fpafmes,
les maladies éréfipélàteufes, la- pafiîon hyftérique,
l’affeâion hypocondriaque $ la^mélancholie, l’acrimonie
du fuc nerveux , la fupprefiion d’un ulcéré,
fi la matière vient à fe porter aux reins ou aux lombes
, & qu’il.fe faffe une métaftafe dans ces parties *
il réfulte dès néphrétiques de différentes efpeces»
Quelquefoisil en arrive auffi par fympathic dans
la cardialgie , la colique , la cacochylie , la confti-
pation, la dyffenterie, les hémorrboïdes , l’hernie -
les fleurs-blanches. La néphrétique attaque encore les
femmes grofl’es , celles qui font en mal d’enfant, les
nouvelles accouchées , celles qui avortent, celles
qui ont leurs réglés» De plus cette maladie furvient
à la fuppreffion des mois & à leur flux immodéré à
la îympanite, à la douleur des lombes; on doit alors
la traiter fuivant le titre général de la fympathie.
Mais à proprement parier , la- néphrétique doit fit
naiffanee à l’inflammation des reins qui contiennent
le calcul, à l’acrimonie de leurmucofifé & à celle
de l’urine qui eft devenue plus cônfidérable. II n’eft:
pas poffible de rapporter tous les accidefis qui peuvent
fuivne la néphrétique, parce que les parties
qu’elle attaque & les caufes qui la produifent varient
à l’infini. Quand donc on aura découvert la caufe
de la néphrétique , on fe conduira conléquemmenÉ
pour tâcher de la guérir. (D . J.)
Néphrétiques, fe dit enmatierémédicinale,
de remedes indiqués dans les maladies des reins , dé
la veffie ; ce font des diurétiques doux , adoucif-
fans , tels que le nitre , la guimauve, la graine dé
lin , l’alkekenge , &c. Voye{ Diurétique & Néphrétique
»
Néphrétique, bois. Voye^ Bois néphréti*
que.
Néphrétique pierre, (Hiß. not. Mineral.) U-
pis nephreùcus, les Naturaliftes ne font point d’accord
lur la pierre à laquelle ils donnent le nom dé
néphrétique. Wallerius dit dans fa Minéralogie , que
c’eft une pierre gypfeùfe , verte, & demi-tranfpa*
rente. D ?autres ont donné ce nom à une efpece dé
jafpe verd ; d’autres à une agate verdâtre ; d’autrés à
la malachite ; d’autres enfin ont donné ce nom par
excellence à la pierre appellée jade. Voyez cei ani-
cle. Ce nom lui vient du préjugé oïl l’on a été qué
cette pierre portée fur les reins , étoit propre à cal*
mer les douleurs que l’on fentoit dans cetré partie.
Ceux qui auront afl'ez de foi pour recourir à ce re-
mede, ne rifqueront rien de prendre pour cela cellé
de toutes ces pierres qui leur conviendra le niieüx $
elles paroiffent toutes également incapables de dort