
 
        
         
		Ce  mot eS formé du grec <w,  àuf-, &  à ip a rnU ,«S-  
 vination.  Suidas  attribue à Orphee l’Origine  I h   
 •numùi  avec laquelle il ne faut pas confondre la pratique  
 des  prêtres  d’ IfiS  ,  qui  fe  purifioient avec  des  
 ceufs.  Voyez Expiation & Hiaques. 
 OQSGOPIE ,  f . f .  ( Divinat. )  uoMo-nria.  ,  efpece  
 •de  divination en  ufage chez  les  anciens,  &: dont le  
 préfage  fe tiroit par des oeufs.  Voye{ Potier Archceol. 
 grac.liv.ILch.xiv.pag.3t9. 
 OOSTBOURG,  {Géog.)  petite ville  ces  Pays-  
 bas, dans la Flandre hollandoife, capitale d un bailliage  
 de  même  nom  ,  à  une  lieue  de  1 Eclule.  Le  
 prince Maurice s’en rendit maître  en  1604, &  en ht  
 i-afer les fortifications.  Long. 20. S9.  lat. W  | 
 OOSTERGO  ,  (  Gèog.  )  partie  orientale  de la  
 Frife.  Elle contient onze  préfectures &  deux villes ,  
 favoir  Leuwarden &   Docku-m. 
 Le  orand  nombre  de  mots  termines  en  gawe ;  
 souwe°  °a  go  ,  gey , g°y » nous fait voir que  les anciens  
 ont donné ces terminaifons à des plaines où il y   
 avoit  de  l’herbe  abondamment  pour  les pâturages.  
 L'Oo/tergo  fut premièrement  envahi  par  Godefroy  
 le Boffu * enfuite cette proie paflaàThierri V.  comte  
 de Hollande.  Frédéric I. partagea le canton entre  le  
 comte &  l’évêque ;  mais  fans entrer  dans le detail,  
 jl  fuffit  de  remarquer  que  YOoJlergo  a  été  nommé  
 Pa^us ,  quand  c’étoit un fimple  pays dont les  peuples  
 a voient  la liberté  ;  Comiiaius,  lorfqu’il y  avoit  
 des  comtes  particuliers, &  Decanattis ,  Doyenné  ,  
 par rapport au gouvernement de l’évêque d’Utrecht. 
 OOSTERWYK ,  ( Géog. )  ce  n’eft  qu’un  bourg  
 des Pays-bas dans le  Brabant hollandois ;   mais  c’eft  
 un bourg confidérable ,  dont  la  jurifdiaion eft fort  
 étendue ,  tk  qui jouit  du  même  droit que  les grandes  
 villes.  Il eft fitué au confluent de deux petites rivières  
 ,  à  2  lieues  de  Bois-le-Duc.  Longit. 2.2. 46'.  
 lat.  6 1 .4 b .  (D .  J.') 
 O  P 
 OPACITÉ ,  f. f.  ( Phyfiq.  )  terme dont les Philo-  
 fophes fe  fervent pour exprimer la qualité qui  rend  
 un  corps  opaque  ,  c’eft - à-dire  impénétrable  aux 
 rayons de lumière.  ^oyeîLÙMiERE.  (  ■ 
 Le mot opacité eft oppofé à Diaphan e it e .  Voyez  
 1et mot. 
 Qui  peut caufer Vopacité  des  corps  ?  cette quei-  
 tion eft embarraflante.  On a de  la peine à comprendre  
 comment un corps aufli dur que  le diamant,  eft  
 tout  ouvert  à  la  lumière.  Mais  on comprend bien  
 moins comment  un  bois aufli poreux qu eft le liege,  
 n’eft pas mille fois plus tranfparent que le cryftal. On  
 n’ eft pas moins embarraffe a rendre  raifon pourquoi,  
 l’eau  &  l’huile ,  qui font tranfparcntes l ’une &: l’autre  
 prifes  à  part,  perdent  leur transparence  quand  
 on les bat enfemble  :  pourquoi  le  vin de  Champagne  
 , qui  eft  brillant  comme  le  diamant,  perd fon  
 éclat quand  les bulles d’air s’y  dilatent, &  s’y  amaf-  
 fent en moufle: pourquoi le papier eft opaque quand  
 il n’a  dans fes pores que  de l’air  ,  qui  eft naturellement  
 fi tranfparent ; &  pourquoi le même papier de-  
 vient tranfparent quand on en bouche les pores avec  
 de  l’eau  ou  avec  de  l’huile.  Prefque  tous les hommes,& 
  bien des philofophes, comme le peuple » font  
 dans  le préjugé  qu’un corps  opaque  eft  ténébreux.,  
 parce  qu’il  n’admet point la lumière dans fes pores ,  
 &   que  cette lumière  paroîtroit  fi  elle  y   pafîbit  de  
 part  en  part :  c’eft  une  erreur.  Si  l’on  excepte  les  
 premiers  élémens  dont les  corps  font compotes , il  
 n’y  a peut-être point  de corps  dans la nature  qui ne  
 foit  acceflible  &   pénétrable  à  la  hunier,e.  Elle,tra-  
 verfe l’eau &  les autres  liqueurs Amples :  elle pénétré  
 les petites  lames d’or ,  d’argent 6c de  cuivre.dé-  
 fùnies, &  devenues allez minces pour être  en  équilibre  
 avec les liquides  corrofifs où on les met en dif-  
 folution.  Les  corps qui  nous paroiflent les plus Amples  
 ,  comme  le  fable  &   le  f e l,  font  tranfparens.  
 Les corps même quelque  peu  compotes ,  admettent  
 aifément  la lumière,  à proportion de l’uniformité 6c  
 du  repos  de  leurs  parties.  Le  v erre,  ie  cryftal,  &   
 fur-tout  le diamant,  ne font guere compotes que de  
 beaux  fables 6c de quelques fels  plus ou moins fins ;  
 aufli n’apportent-ils pas beaucoup d’obftacles au paf-  
 fage  de  la  lumière.  Il  n’en eft  pas  de même  d’une  
 éponge ,  d’une  àrdoife,  d’un  morceau  de  marbre.  
 Tous ces corps, que nous  appelions opaques,  places  
 entre  le  foleil &  nos yeux ,  reçoivent  à  la vérité la  
 lumière  comme des cribles ;  mais  ils  la  déroutent  ,  
 ils  l’émouflent,  &  l’empêchent  d’arriver  fenfible-  
 ment jufqu’à l’oeil. C ’eft ce qui va etre explique dans  
 la fuite de cet article. 
 L'opacité  d’un corps v ien t ,  félon les Cartéftens  ,   
 de ce que  les pores de ce corps  ne font pas droits  j  
 ou  directement  fitués  les  uns  au bout  des  autres,  
 ou plutôt  de ce  qu’ils  ne  font pas  perméables  par-,  
 tout. 
 Mais  cette opinion n’eft pas exempte de  difficultés. 
   En effet,  quoiqu’on doive  accorder  que  pour  
 qu’un corps  foit  tranfparent,  il  faut  que  fes  pores  
 foient droits,  ou au moins perméables dans toute fa  
 lonoiienr ;   cependant  comment peut-il fe  faire que  
 non-feulement les  verres &  les  diamans,  mais  encore  
 l’eau ,  dont  les  parties  font fi faciles  à  mettre  
 en  mouvement  ,  ayent  toujours  toits  leurs  porefi  
 droits 6c perméables en tout féns ,  tandis que le papier  
 6c  les  feuilles d’or  font  impénétrables à la  lumière  
 ,  &   par  conféquent,  félon  les  Cartéftens  ,   
 doivent manquer de pores droits ?  Il faut donc  chercher  
 une  autrë'Aaufe  de Y opacité. 
 Tous les corps  ont  beaucoup plus de pores &   de  
 vuides qu’il  n’eft néceflaire pour  qu’une  infinité  de  
 rayons puiflent  les  traverfer  en  ligne  droite  ,  fans  
 rencontrer aucune de leurs parties lolides.  En effet y  
 l’eau eft dix-neuf fois plus legere, e’eft-à-dire, plus  
 rare que  l’or ;  6c cependant l’cfr lui-même  eft fi rare  
 que  lés  émanations  magnétiques  le  traverfent  fans  
 aucune  difficulté j 6c  que  le mercure  pénétré  aife-  
 ment fes pores, que l’eau même les pénétré par com-  
 preflion : donc il s’enfuit que l’or a plus de pores que  
 de parties folides ; 6c à plus forte raifon l’eau.  Voyez  
 Pores. 
 Ainli  la  caufe de  Y opacité  d’un  corps  ne  paroît  
 point venir de ce qu’il manque d’un nombre fuffifant  
 de  pores  droits ;  mais  elle  vient  , .  félon les philofophes  
 newtoniens  ,  ou  de  la  denfite  inégalé  des  
 parties ,  ou  de  la  grandeur  des pores , qui font  ou  
 vuides ou remplis  d’une matière  différente de  celle  
 du  corps ;  ce qui  fait que les rayons de lumière font  
 arrêtés  dans  leur paflage  par  une  quantité  innombrable  
 de  réflexions 6c  de  réfractions  ç -jufqu’à  ce  
 que  tombant  enfin fur quelque partie  folide , ils s’éteignent  
 6c s’àbforbent.  Voyez R é fr a c t io n . 
 C ’eft  pour  cela  ,  félon:ces  philofophes ,  que  1©  
 liege  ,   le papier,  le bois, &c. font opaques, & que  
 les verres 6c les diamans font tranfparens  :  car dans  
 les  confins ou endroits où fe joignent les parties fem-  
 blabl es endenfité , comme font  celles  de  l’eau,  du  
 verre  ,  des diamans, il n’y  a ni  réflexion i ni réfraction., 
   à  caufe  de  l’aClion égale en tout fens  ;  mais  
 quand les parties font  inégales en  denfité  ,  non-feu-  
 ;  lement entr’elles  ,  mais  encore  par  rapport à l’air ,  
 ;  Ou au  vuîde qui eft dans leurs pores, 1 attraêbon n e-  
 tant  pas  la même  en  tout  fens  ,  les  rayons doivent  
 fouffrir  dans  ces  pores  des  réflexions & des  réfrac-  
 ,  tions  confidérables  :  ainfi ils  ne  peuvent  traverfet  
 les  corps  étant  continuellement  détournés  de  leur  
 i  chemin  ,  6c obligés à  la  fin de  s’éteindre. 
 Si donc un corps  n’eft  compofé, comme l ’èauou 
 te diamant,   que  de  parties toujours uniformes  ,  la  
 portion de lumière qui y  eft admife, roule uniformément  
 dans  l’épaifleur de  ce  corps.  Mêmes  parties  
 par-tout  :  même  arrangement de  pores.  Ce  pli fera  
 le même  jufqu’à l’autre  extrémité , d’où la lumière  
 pourra  fortir  fenfiblement.  Mais fi le corps où la lumière  
 entre  eft compofé  de  parties  fort  diflembla-  
 bles,  comme de lames de fable ,  de limon , d’huile,  
 de feu  ,  de  fel  6c  d’a i r ,  les  ballons  6c les lames de  
 ces  élémens étant  de différentes denfité  &  de  différentes  
 Situations  ,  la lumière s’y   réfléchit & s ’y   plie  
 fort  diverfement.  Elle  fe détourne  de  la  perpendiculaire  
 en  entrant dans une parcelle d’air  :  elle  s’approche  
 vers, la perpendiculaire  en  entrant dans une  
 lame de fel. Les différentes obliquités des furfaces où  
 elle  entre  de  moment en  moment,  font  une nouvelle  
 fource  de  tortuofité  &  d’affbibliflement.  Il  
 fuffit même qu’un corps foit percé d’une grande quantité  
 de trous en tout fens, pour ceffer d’être tranfparent. 
   Les pierreries perdent  leur tranfparence  à  un  
 grand feu qui  les crible,  parce que la lumière y  fouf-  
 fre trop de réflexions  &  de détours  fur  tant de nouvelles  
 furfaces  toutes différemment  inclinées, d’où  
 il arrive qu’elle ne peut pafler uniformément  au travers  
 ,  &  parvenir à l’oeil du fpe&ateur. 
 La multiplicité des lames élémentaires qui compo-  
 fent les corps,  eft la fécondé caufe de  l’opacité f  par  
 la diverfité des plis qu’elle fait naître dans la lumière.  
 Toutes  ces lames prifes féparément font tranfparen*  
 tes : mais mélangées, elles courbent fi différemment  
 la  lumière ,  qu’elles  en  éteignent  la direftion  &   le  
 fenîiment. C ’eft ce  qui arrive à l’huile &  à l’eau battues  
 enfemble.  C ’eft  ce  qu’on  voit dans  le  vin de  
 Champagne :  lorfqu’on  le  tire  de  la  c a v e ,  &  que  
 l’air  froid ou comprimé qu’il renferme  vient à fentir  
 la chaleur  &  la  communication de  l’air extérieur  ,  
 il fe  dilate  ,  &   foutient  la  liqueur  fur  fes  ballons  
 élargis,  en forte que  la lumière fe  pliant fans cefle,  
 &  tout différemment dans  les  lames de vin  &  dans  
 les bulles d’air, elle  ne  peut  plus  fe  faire  apperce-  
 voir au-travers de la  liqueur. C ’eft tout enfemble la  
 diverfité desinclinaifons des furfaces, &  la diverfité  
 des réfraâions qui caufent Y opacité dans le papier fec  
 &  dans le  verre  pilé.  Il  réfulte  de  tous  ces  exemples  
 , qu’il n’y   a point de corps qui ne foit naturellement  
 tranfparent, &   il  ne celle de  le paroître qu’au  
 moment que la lumière s’y  déroute &  s’y   altéré,  ou  
 dans l’irrégularité  des pores  ,  ou  dans la variété  des  
 parties,  &  fur-tout des fluides qui la  plient tout'différemment. 
  Ctt article ejl de M. F o r m e y  ,  qui l’a tiré  
 en partie  du Spectacle de la nature, tome IV. 
 L ’interruption  &   la  difeontinuité des parties  eft  
 donc, félon M. Newton ,  la caufe AeYopacité : c’eft  
 pour ce la ,  félon  lu i, qu’un  corps commence  à  devenir  
 tranfparent, lorfqu’on remplit fes pores d’une  
 matière  ou  pareille  à  celle  de  lés parties,   ou  au  
 moins  d’une  denfité  égale.  Ainfi le papier devient  
 un  peu  tranfparent  lorfqu’il  eft  imbibé  d’eau  ou  
 d’huile,  la pierre appellée  oculus mundi, lorfqu’elle  
 eft  trempée  dans  l’eau  ,  &c.  Il  en  eft de même  de  
 plufieurs  autres  corps  lorfqu’on  les  trempe dans des  
 fluides  qui  peuvent pénétrer  intimement  leurs  plus  
 petits  pores. 
 Au  contraire  les  corps les plus  tranfparens  peuvent  
 être  rendus opaques  en vuidant  leurs  pores  ,  
 ou  en divifant ou féparant les parties qui les compo-  
 fent. Ainfi le papier &  Y oculus mundi deviennent opaques  
 en les laiflant fécher; la corne, en la grattant ;  
 le verre ,  en  le  pulvérifànt ,   ou  en  y   laiflant  des  
 pailles  ;  l’eau-même ,  quand  on  y  excite  des  bouteilles  
 ou de l ’écume. 
 A  la vérité  ,  pour  rendre  les  corps  opaques  &   
 colorés, il faut que les interftices de leurs parties ne  
 foient pas moindres que d ’une certaine grandeur donriee  
 ;  car les corps les plus opaques deviennent tranf*  
 parens,  lorfque  leurs parties  lbnt confidérablement  
 diminuées ,  comme il arrive aux métaux  diflous par  
 les acides.  Voye^ C ouleurs  & Chambers. 
 OPALE ,  f. f.  (Hifl. nat. Min Y)  opalus ,  lapis  tic»  
 mentarius, Pæderos'Plinii,  ajlroites •  pierre précieufé  
 ou agate, d une  couleur laiteufe,qui change  de couleur  
 , &  préfente  des  couleurs  très-vives,  très-variées  
 ,  &   aflez  femblables  à  celles  de  la  nacre  de  
 perle,  fuivant qu’on change fa pofition ; elle eft du»  
 re ,   fait  feu lorfqu’on la frappe avec l’acier ;  la lime  
 n’a point de  prife fur elle. 
 Vallerius  diftingue  quatre  efpeces  <Yopales ;  fa*  
 v o ir ,  i ° .   Y opale  laiteufe q u i,  fuivant  les  diffère nS  
 afpeâs  fous  lefquelles  on  la  regarde ,  préfente  des  
 couleurs bleues,  rouges, jaunes, vertes, tandis que  
 le fond de la pierre eft de la couleur du lait  affaibli  
 par  beaucoup  d’eau.  20.  L'opale  noirâtre  dans  laquelle  
 on  croit  remarquer  comme des  paillettes  de  
 talc  jaune.  30.  L’opale jaunâtre,  elle  ne  joue point  
 fi bien que les précédentes. 30. L'ail de chat,  Voyez  
 cet article.  M.  Bruckmann  ajoute  <j°. Yopale  bleuâtre  
 ,  qui eft, dit-on ,  très-rare, &  qui préfente les différentes  
 couleurs  de  l?arc-en-ciel,  c’eft  pourquoi il  
 croit que c’eft la pierre d'iris  des  anciens. 
 Quelques  auteurs  regardent  le  girafol,  comme  
 une efpece d’opale ; mais il  y  a quelques différences.  
 Voyez G ira sol. 
 L’opale fe trouve quelquefois jointe a vec de l’agat 
 e , &  M.  Bruckmann dit avoir  vu  un morceau d’agate  
 trouvé dans  le duché de  Deux-ponts,  dans lequel  
 on voyoit des bandes  ou  couches  d’o n yx,   de ■  
 calcédoine &  d’opale. 
 Cette  pierre précieufe  fe  trouve  dans  les Indes  
 orientales, en Egypte ,  en Arabie ,  en Hongrie , en  
 Bohème, &   en Allemagne :  on la trouve ordinairement  
 par morceaux  détachés,  enveloppée  dans des ■  
 pierres  d’une autre  nature ;  elle  eft depuis  la grandeur  
 de  la  tête  d’une  épingle,  jufqu’à  celle  d’une  
 noix,  ce  qui  eft pourtant très-rare.  On  les monte  
 ordinairement en bague  ,  après les avoir fait  arrondir  
 ou tailler  en  facettes, &   avoir  mis une  feuille  
 deflbus.  Une  opale fans  défaut  eft  une chofe  très-  
 rare ;  les Indiens eftiment  cette pierre autant que le  
 diamant. 
 L’art fait  contrefaire  les opales ,  &  peu  de  gens  
 ignorent  que  feu M.  de  Lironcourt,  à  fon  retour  
 d’Egypte  ,  où il  avoit réfidé en qualité de conful de  
 France,  a  rapporté  d’Alexandrie  une  opale  d’une  
 grandeur  étonnante,  q ui,  après  avoir  trompé  les  
 jouailliers du Levant,  qui  font pourtant très-clair-  
 voyans, s’eft trouvée à la  fin  n’être qu’un  morceau  
 de verre, imitant parfaitement Yopale.  (“ -) 
 O pale  , à  la monnoie ,•  allufion que  les  fondeurs  
 font du monnoyage  à  la  pierre précieufe qui porte  
 ce nom. Lorfque l’or eft en fufion, ou plutôt en bain,  
 qu’il  rend  toutes fortes de  couleurs,  ainfi que Yopa-  
 le ,  les ouvriers difent,  Yor ejt en opale,   il  faut le retirer. 
 OPALER,  v.  aâ . &  neut. en terme de Rafineur de  
 fucre^ n’eft autre  chofe que  l’aâion  dè remuer avec  
 le  couteau  dans  les  formes  le fucre,  quelque  tems  
 après qu’on l’y   a  verfé , quand il a acquis un certain  
 degré de  chaleur que l’expérience feule indique. On  
 opale pour mêler &   confondre le grain  avec le firoj»  
 dont il ne  cherche qu’à  fe  féparer. 
 OPALES  ou OPALIES, opalia ,  f.  f. plur.  (H ifi  
 anc.')  fête que l’on célebroit à Rome en l’honneur d©  
 la déefle Ops. 
 Varron dit que cette  fête fe  célebroit  trois  jours  
 après  l’expiration  des  fatufnales.  Selon Macrobe,  
 on  la  célebroit le  19  Décembre, qui  étoit  un  des  
 jours  des  faturnales  :  il  ajoute  ,   que l’on  célebroit  
 ces deux fêtes dans le même mois,  à caufe que  Sa^