
 
        
         
		aux parties,  foit  enfin  que  la mauvaise  couleur de  
 ces humeurs  femanifefteà la peau. 
 La méthode  curative  démande  de  corriger,  d’évacuer, 
  de difliper,  d’adoucir  la malignité.  Il  faut  
 encore arrêter par  lesantifeptiques, autant qu’il  eft  
 polîible,  le  progrès  de  la  corruption des humeurs. 
 NOIRCIR,  v.  aft.  6c  neut.  (Gratnm.)  noircir,  
 (  ncut.)  c’eft prendre de foi-même une couleur noire. 
   Noircir,  (aft.)  c’efi: enduire de cette couleur un  
 objet. 
 Noircir *  (Marine.)  c’efi enduire les vergues &   
 let  mâts  d’une mixtion faite de  noir de fumée 6c de  
 goudron , ou d’huile &de noir de  fumée.  On noircit  
 les mâts prèsdes foutereaux 6c de  l’étambray, 6c les  
 vergues par-tout. 
 Noircir, (Arquebufer, Coutelier, Serrurier, Four-  
 bifeur,  &  autres  ouvriers  en fer.')  c ’efi  après  avoir  
 donné à la lime 6c au marteau,  à des pièces d’ouvrages  
 la  forme  convenable,  les  faire  chauffer  bien  
 chaudes, 6c  les  froter  avec  de  la  corne  de  boeuf,  
 afin de les garantir de  la  rouille. 
 NOIRCISSEUR, f. m.  (Teinture.') les NoireiJ/iurs  
 font les  ouvriers qui  font  l’achevement des noirs.  A  
 Rouen ils entrent dans  la  communauté  des  Teinturiers. 
 Noire  Mer  ,  partie  de  la  Méditerranée  ,  qui  
 forme au fond  de cette  derniere  comme  une efpece  
 de grand  golfe.  Voye{ Méditerranée.  Quelques  
 anciens,  &  entr’autresDiodore  de Sicile, ont écrit  
 que le pont-Euxin ou la mer Noire,  n’étoit autrefois  
 que  comme  une  grande  riviere  ou un  grand lac qui  
 n’avoit aucune communication  avec la mer de Grèce  
 ;  mais  que ce grand lac s’étant augmenté confidé-  
 rabiement  avec le tems par  les eaux des  fleuves qui  
 y  arrivent, il s’étoit enfin ouvert un paflage, d’abord  
 du côté des îles Cyanées , 6c enfuite du côté de l’Hel-  
 lefpont.  C ’eft fur ce témoignage des  anciens que M.  
 de  Tournefort dit dans fon voyage du Levant,  que la  
 mer Noire recevant  les eaux  d’une grande  partie  de  
 l’Europe &  de I’Afie , après avoir augmenté confidé-  
 rablement,  s’ouvrit un chemin bar le Bofphore,  &  
 enfuite  forjna la Méditerranée, ou l’augmenta ficon-  
 fidérablemenf,  que d’un  lae^qu’elle  étoit autrefois ,  
 elle devint une grande mer, qui s'ouvrit enfuite elle-  
 même  un  chemin par  le détroit de Gibraltar,  6c que  
 c’eft probablement dans ce  tems que l’île Atlantide,  
 dont parle Platon,  a été fubmergée.  Foye{ Atlantide. 
 Cette  opinion  ne peut fe  foutenir,  dès  qu’on eft  
 .afluré que  c’eft  l’Océan qui  coule dans  la Méditerranée  
 ,  &   non  pas la  Méditerranée  dans  l’Océan;  
 d’ailleurs M. Tournefort n’a  pas  combiné deux faits  
 effentiels  ,  6c  qu’il  rapporte  cependant tous deux :  
 le premier,  c’efi: que la mer Noire  reçoit neuf ou dix  
 fleuves, dont il  n’y   en a  pas  un qui  ne  lui  fourniffe  
 plus  d’eau que  le  Bolphore n’en  laiffe  fortir  ;  le fécond  
 ,  c’eft  que  la mer Méditerranée  ne  reçoit  pas  
 plus d’eau  par les fleuves ,  que la mer Noire ,*  cependant  
 elle  eft fept ou huit  fois  plus grande, &  ce que  
 le Bofphore lui fournit, ne fait pas la dixième  partie  
 de ce qui  tombe dans la mer Noire ;  comment veut-il  
 que  cette derniere partie de  ce  qui  tombe  dans une  
 petite  mer,  ait  formé  non feulement  une  grande  
 mer  ,  mais  encore ait  fi  fort  augmenté  la  quantité  
 des eaux, qu’elles aient renverfe les terres à l’endroit  
 du  détroit,  pour  aller  enfuite  lubmerger  une  île  
 plus grande que  l'Europe !  La mer Méditerranée tire  
 au contraire au mpins dix fois plus d’eau de l’Océan,  
 qu elle  n en tire de  la mer Noire ,  parce que  le  Bofphore  
 n a  que  8oo pas  de largeur  dans  l’endroit le  
 plus  étroit ;  au lieu que le détroit de Gibraltar en  a  
 plus ne  5000  dans  l’endroit  le  plus  ferré ,  6c qu’en  
 fuppofant  les vîteffes égales dans l’un 6c dans l’autre  
 détroit, celui de Gibraltar a bien plus de profondeur. 
 Hijl.  nat, gin.  & part. tom. I. Voyt{ Mer , Fleuve \  
 C ourant , &c. 
 Noire ,  riviere,  ( Glog.)  il  y   a  dans l’Amérique  
 feptentrionale  ,  dans  la nouvelle France,  trois  
 rivières nommées rivières Noires :  l’une  fe rend  dans  
 le  fleuve  faint-Laurent,   l’autre  fe  jette  clans le lac  
 des  Illinois, & la  troifieme  feperd dans le fleuve du  
 Mifliflipi par les 43 e1 de lat.feptent. 
 NoiRE,  pierre ,  (Hijl. nat.) nigrica, Ou  nigritis,  
 creta nigra, pnigites, pierre noire, tendre,  luifante ,   
 grafle  au  toucher,  quelquefois  très-âcre , &   d’un  
 goût  vitriolique& aftringent. Les ouvriers, qui l’appellent  
 quelquefois  crayon  noir,  s’en  fervent  pour  
 tracer des lignes. La meilleure efpece dont on fe fer-  
 ve  en France,  vient  de Normandie. On  fait le  plus  
 de  cas de celle qui n’eft point entremêlée de pyrites,  
 &  qui ne  fe  vitriolife pas ;  c ’eft-à-dire, à  la furface  
 de laquelle il ne fe  forme point une efpece demoifif-  
 fure ;  ce  qui annonce qu’elle renferme  des  particules  
 pyriteufes qui fe font décompofées; 
 On  trouve  deux  carrières de  cette pierre noire en  
 Weftphalie ,  dans  l’évéché  d’OfnabrucJc  près  d’Ef-  
 fen  ;  elle eft  feuilletée  comme  de  l’ardoife.  On en  
 tranfporte  une  très-grande  quantité  en Hollande  :  
 on prétend que les Hollandois s’en fervent pour contrefaire  
 l’encre de  la  Chine.  Il  paffe  près  de  ces  
 carrières une riviere dont quelquefois  les eaux font  
 entièrement noires.  Foye^ Bruckmam, epijlol. itincr.  
 etnturia  lll.ep ijl, i j .  ( — ) 
 Noire , 1.  f.  eft une note de Mufique  qui  fe  fait  
 ainfi ,"T"ou  J  &  qui  vaut  deux  croches  ,   ou  la  
 moitié  d’une blanche. 
 Dans nos anciennes mufiques on fe fervoit de plu-  
 fieurs fortes de noires ; noires à queue,  noire quarrée,  
 noire  en  iozange.  Ces deux dernieres  efpeces  font  
 demeurées dans lé plein chant ; mais dans la Mufique  
 on ne fe fert plus que de la noire à queue. FoyefW A-  
 LEUR  DES  NOTES.  ( S  ) 
 Noirs , f.  m. pl.  ( Comm. )  eft le nom  d’une nation  
 d’Afrique qu’on  nomme ainfi à caufe de  la couleur  
 de  leur peau  qui  eft noire.  Fyyeç  la  raifon  de  
 cette  couleur fous M article Negre ,  oii nous  avons  
 aufli traité  du commerce  que les Européens font de  
 ces noirs, tant dans le  continent,  que dans quelques  
 îles de  l’Amérique.  ( G ) 
 NOIRMOUTIER,  ( Glog. ) île de  l’Océan occidental  
 fur  la  côte de  France,  aux  extrémités  du  
 Poitou &  de  la Bretagne  ,  vers l’embouchure  de  la  
 Loire.  Cette  île  s’appelloit  autrefois Her ou  Herio.  
 S.  Philibert  s’étant retiré dans cet  endroit, y  fonda  
 vers  l’an  674 ,  un monaftere  qui  fut  nommé  Her-  
 mçnuiers,  & depuis Noirmoutier,  ou par corruption ,   
 ou à  caufe de  l’habit noir des moines bénédi&ins qui  
 l’occupoient.  Mais  depuis  long-tems  il  n’y  a  plus  
 de moines  noirs  dans le  prieuré  de  S. Philibert :  ce  
 font  aujourd’hui des moines de Cîteaux. 
 Cette île  a  environ  trois  lieues  de  long, fept de  
 tour,  6c  une petite  ville qui prend  le nom  de l’île ,   
 & qui  peut  contenir deux mille  habitans.  Long.  i5.  
 24. lat. 46 .5 6.  (D .   J .) 
 NOISETTIER,  f.  m. (Hijl. nat. Botan.)corylus  
 genre  de  plante à  fleur en chaton, compoféedeplu-  
 fieurs petites feuilles attachées à un axe en forme d’é-  
 cailles ,,  fous lefquelles il y  a beaucoup de  fommets.  
 Les embryons naiffent fur le même arbre, mais fépa-  
 rés  des  fleurs  :  ils  deviennent dans la fuite une  co»  
 que  arrondie &   offeufe ;  cette coque eft recouverte  
 d’une  enveloppe  calleufe  &  frangée  ,  6c  renferme  
 une amande.  Tournefort, Injlitut.  rei her bar.  Foyeç  
 Plante.  ( I  ) 
 Noisettier , corylus,  petit arbre que l’on cultive  
 à  caulè de fon fruit.  C ’eft  l’efpece  franche  du  
 coudrier qui vient dans les  bois, 6c dont le noijeuier 
 tie d'i&re q«e Par f°»  Ê'uit >  *iui  eiî   pïuÿ  gft» &  
 ïuciîïtur goût :  ainfi pour la  defeription  &   les  faits  
 généraux >  v «  C o ud rier.  , 
 II y  a plufieurs efpeces de noifettiers ;  
 i° .  Le noifetùer franc ;  les  noifettes qu’il  produit  
 font longues &  plus groftes que les noifettes des bois. 
 2°.  Le noifettier franc à fruit rouge & oblong. 
 3  Le noijeuier franc à fruit rouge & oblong, recouvert  
 d'une pellicule blanche. 
 Ces trois efpeces de  noifettes font celles qui réuf-  
 fiffent  le  mieux  dans  le  climat  feptentrional  du  
 royaume. 
 40.  Le  noifetier à  gros fruit  rohd,   c’eft  l’aveline ,  
 qui ne mûrir bien que dans les pays  chauds. 
 Le  noijeuier à grapes ,  c’eft une variété qui n’a  
 d’autre mérite  que  la Angularité  d’avoir un pédicule  
 plus  long q u i,  au lieu de  réunir les noifettes en un  
 feul point,  comme  on les  voit  ordinairement,  les  
 raffemble en manière degrape alongée, 
 6°.  Le  noifettier d'Efpagne ,   c’eft  une  efpece d’aveline  
 fort  greffe 61  anguleufe,  mais qui  n’eft  pas  
 d’un goût fi délicat que  nos noifettes franches, 
 7 0. Et le  iioifejtier du Levant ; cet arbriffeaune devient  
 pas à beaucoup près fi haut que les autres noifettiers  
 ;  à  peine  s’éieve-t-il  à  cinq  ou  fix pies  :  fa  
 feuille eft moins large, plus alongée, 6ç extrêmement  
 ridée  ,  6c  fa noifette eft la plus groffe de toutes ; mais  j  
 ce n’eft  pas  la meilleure. C e  noifettier eft très-rare. 
 On pourroit multiplier les différentes fortes de noifettiers  
 en feuiant leurs noifettes,  qui produifent ordi*-  
 nairement la même efpece ;  mais  cette méthode  eft  
 trop longue  :  les jeunes plants  ne  donnent  du fruit  
 qu’au  bout de fept ,ans.  Ou  pourroit  aufli  les  faire  
 venir de  boutures 6c de branches  couchées  :  autre  
 pratique  minutieufe ,  dont  on doit  d’autant moins  !  
 fe fer-vir,  qu’il y  a un moyen plus fimple, plus court  
 6c plus aifé. Tous les noifettiers pouffent du pié quantité  
 de rejettons  qui fpm nuifibles 6c  fort  à  charge  ;  
 parce  qu’on  doit  les  fupprimer  tous  les  ans,  iàns  :  
 quoiils feroient dépérir les maîtreffes  tiges , &  aîte-  ,  
 Bueroient le  fruit.  On  fe  fert  de  ces rejettons pour  
 multiplier  l’efpece,  &  on les  détache  avec le plus  
 de racines  qu’il eft polîible.  Jls reprennent aifément  
 à la  tranfplantation, 6c donnent du fruit  au bout de  
 trois ou quatre  ans.  Tous les noifettiers font très-ro-  
 buftes  ;  ils  s’accommodent  de  toutes  les .expofi-  
 tions ;  ils viennent d ans tous les terreins : cependant  
 ils fe plaifent mieux dans les  terres maigres,  fablon-  
 neufes 6c humides , à l’expofition du  nord, dans des  
 lieux  frais  6c  à  l’ombre. Mais  il ne  faut pas qu’ils  j  
 foient dominés  ,  ou trop  ferrés  par  d’autres  arbres.  
 Enfin  on met  .ces  arbres  dans  les  places inutiles 6c  
 dans les coins perdus des jardins fruitiers 6c des vergers. 
   L’automne eft  le meilleur tems  pour  la tranfplantation  
 des noifettiers,   parce qu’ils entrent ;en fe-  j  
 v e dès la fin du mois de Janvier. Cependant on peut  j  
 encore les tranfplanter de bonne heure au printems.  |  
 Ces  arbres ne font pas  fufceptibles d’une  forme régulière  
 ; il n’eft même guère poflibie de les réduire à  j  
 une feule tige ;  6c  quand on  en  viendroit à bout  à  j  
 force  de  retrancher les  rejettons  qu’ils pouffent du  j  
 pie  ,   l’arbre  dépériroit  bientôt  par  la  quantité  de  
 fruit  qu’il  porte :  on eft  donc  obligé  de  laiffer  fur  
 chaque  pié  trois  ou quatre  principales tiges, qu’on  .  
 renouvelle  dans Jeurdépériffement,  par  de jeunes  !  
 rejettons qu’on laiffe monter.  Pour la qualité &  les  
 propriétés du fruit  voyeç  Noisette. 
 NOISETTE,  ( Diete.  ) voyej^ Aveline. 
 N OIX , f. f. forte de fruit qui a une écale fortdure;  ;  
 dans laquelle eft .enfermée une amande plus  tendre, 
 6c mangeable. V ?j/^Gland , Amande ,  &c.  : 
 Il  y  a diverfes fortes de noix ; fa v o ir , des  noifet-  !  
 tes, des avelines, des châtaignes, des noix de noye r,  
 &c. FoyetAvE/LiNES, 
 NOIX , ( Diete & Matière rnéd. )  voyè\_NOYER. 
 N o ix   d’acajou ,  (Botan. exoi. )  fruit,  ou plu*  
 tôt noyau  taillé en rein  ,  de  la  groffeur d’un  oeuf ^  
 couvert d’une écorce grife ou brune ,   épaiffe  d’en*  
 viron une  ligne ,  compofée  de deux membranes  6t  
 d’une  fubftance  entre  deux  ,  qui eft comme  un di-  
 pipé, fongueux  ,  contenant dans  fes  cellules un fue  
 mielleux , rouflatre, âcre, mordicant, brûlant. L’amande  
 qui  eft  fous l’écorce  eft  blanche  douce, &  
 revêtue d’une petite peau jaune ,  qu’il faut ôter. 
 L’arbre  qui  porte la  noix acajou  vient  en Amérique  
 ,   au  Bréfil  6c  aux  Indes  orientales.  Il  s’élevé  
 plus ou moins  haut,  félon la différence du climat 6c  
 du terroir  ;  car dans ie Bréfil, il égale la hauteur des  
 hêtres >  6c  eft beaucoup moins grand dans le Mala*  
 b a r&  dans les îles d’Amérique.  Le pere Plumier en  
 donne la defeription luivante. 
 C ’eft  un  arbre qui  eft  prefque de la grandeur  dé  
 notre pommier ,  fort  branchu,  garni  de beaucoup  
 de feuilles ,  couvert  d’une écorce ridée 6c  cendrée;  
 Ses  feuilles font arrondies,  longues  d’environ cinq  
 pouces, larges de trois,  attachées à une queue  cPur-  
 te ,  liftes , fermes comme du parchemin ; d’un verd  
 gai  en-deffus  6c  enr-deftous,  ayant une  côte 6c  des  
 nervures  parallèles. 
 Au fommet des rameaux nàiffent plufieurs pédicules  
 chargés  de  petites fleurs difpofées en maniéré dé  
 parafol,  dont  lé  calice  eft  découpé en  cinq  quar*  
 tiers  droits  ,  poinrus,   en  partie  rougeâtres,  6c  en  
 partie  verdâtres  , rabatus en * dehors ,  &  plus longs  
 que le  caliçe  ;  il  porte  dix  étamines  déliées  , de  la  
 Longueur  des  pétales,  garnies  de  petits  fommets  ;  
 elles entourent le piftil dont l’embryon  eft  arrondi z  
 le ftile eft grêle , recourbé,  de  la  longueur des  pé-,  
 taies, &   le ftigmate qui le termine  eft pointu. 
 Le fruit eft charnu, pyriforme, de la groffeur d’uri  
 oe u f ,  couvert d’une écorce mince  , liffe, luifante ,   
 tantôt pourpre,tantôt jaune,&  tantôt colorée de l’une  
 &  l’autre  couleur.  Sa  fubftance  intérieure  eft blanche  
 ,  pleine d’un fuc doux, mais un  peu  acerbe. Ce  
 fruit tient à un pédicule long .d’un pouce ,   6c porte à  
 fon fommet un noyau en forme d’un rein, long d’environ  
 un  pouce  6c d emi,  liffe  en  dehors  6c d’un  
 verd  obfcur  6c  cendré.  L ’écorce  de  ce  noyau  eft  
 épaiffe  ,  &  comme  à  deux  lames  ,  entre lefquelles  
 eft un diploé contenant un fuc ou une huile très-cauf-  
 tique,  d’un jaune foncé. L’amande que renferme ce  
 noyau  eft  blanche ,  couverte  d’une  peau  mince  &   
 blanchâtre.  Elle  a  un  goût qui approche beaucoup  
 de  celui de la piftache.  Ce  fruit a une  odeur forte  ;  
 6c  il  eft  tellement  acerbe,  que  s’il  n’étoit  adouci  
 par l’abondance  du  fue qui en fort  quand on le mâche., 
   à peine pourroit-on  le manger. 
 L’arbre acajou, répand par occafion, ou même naturellement  
 , beaucoup de  gomme rouffâtre ,  tranf-  
 parente,  folide  ,  qui  fe  fond  dans  l’eau  comme  la  
 gomme.arabique.  On exprime des fruits un fuc qui »  
 par  la  fermentation ,  devient  vineux,  6c  capable  
 d’enivrer. On en fait du  vinaigre  ,   6c on en  tire un  
 efprit lardent fort  vif.  Les  Indiens aiment beaucoup  
 les amandes  ,  6c  expriment  des  écorces  une  huile  
 qu’ils emploient  pour teindre  le linge, d’une couleur  
 noirâtre  prefque ineffaçable,  {D .J .) 
 N o ix  d’areque , Vareque eft une  efpece de palmier  
 qui croît dans, les Indes orientales ,  &   qui s’élève  
 beaucoup.  Ce t arbre porte des fruits ovales 6c  
 gros comme des noix. L ’écorce de ces fruits devient  
 jaune  &  molle en mûriffant,  6c couvre un noyau de  
 la grofleur d’une aveline,  gris  au-dehors 6cmarbré  
 blanc. &  de  ronge  au-dedans  comme  une mufoade.  
 C e   noyau  n’eft pas régulièrement,ovale,  il eft ap-  
 plati 6c un peu concave à rendtoitquirépondau pédicule  
 du  fruit.  Ce  fruit, lorfqu’il  n’eft pas  encore  
 mûr,  enivre ceux qui en mangent.; il dev ienr  aftrin