qu’un petit ou deux, rarement davantage à-Ia-fôis;
comme les repas de ces oifeaux ne font pas toujours
aflïirés, la nature leur a donné la faculté de l’abfti-
nence. ( D . J. )
O i s e a u d e B a n a n a , cet oifeau eft de la grandeur
de l’étourneau ; il a le bec long, épais & pointu
, la piece fupérieure eft d’un brun cendre , &
l’inférieure bleue; la tête, le cou, une partie du dos,
les ailes & la queue font entièrement noires, à 1 exception
de quelques taches blanches qui fe trouvent
fur les petites plumes des ailes ; tout le relie du corps
eft d’un beau jaune luifant. On trouve cet oifeau a
la Jamaïque ; il eft carnacier, & il fait la guerre aux
autres oifeaux, comme 1 étourneau. H if. nat. des
oifeaux, par Derham, t. II. Voye^ O i s e a u , ( f )
Oiseau couronné du Méxique , cet oifeau
eft de la groffeur de la grive ; il a fur la tête une
huppe formée de plumes vertes qu il dreffe à fon
gré ; le bec eft épais , court comme celui du gros
bec & de couleur de chair ; l’iris des yeux eft de
la même couleur, & entouré d’un cercle rouge ; il
y a près des coins de la bouche une tache noire qui
s’étend au- deflus des yeux , & une bande blanche
au-deffus de la tache noire ; la tête , le cou , le
dos , la poitrine, la partie fupérieure du ventre font
verds : la partie inférieure du ventre & des cuiffes
eft d’un brun obfcur : les quatre premières grandes
plumes des ailes font d’un beau rouge, les autres
ont une couleur pourprée ; la queue eft de cette
même couleur, celles des petites plumes des ailes
& des grandes plumes des épaules eft pourprée &
mêlée de verd : les jambes & les pies ont une couleur
bleuâtre. Hifi. nat. des oifeaux , par Derham,
t. II. Voye^ Oise a u . ( / )
O i s e a u d e P a r a d i s , manucodiata , avis para-
difota , PL. I l.fig • 4. oifeau qui paroît plus gros qu’il
ne l’eft en effet, parce que les côtés du corps font
garnis d’une grande quantité de très-longues plumes
, dont toutes les barbes font féparées les unes
des autres ; il a environ un pié de longueur depuis
la pointe du bec jufqu’à l’extrémité de la queue,
& dix pouces jufqu’au bout des ongles. La longueur
du bec eft d’un pouce & demi depuis la pointe juf-
qu’aux coins de la bouche, & celle de la queue eft
de 6 pouces 4 lignes. Quand les ailes font pliées ,
elles s’étendent prefque aufli loin que la queue ; la
t ê te , la gorge & le cou font couverts de plumes
très-courtes , fort épaiffes & roides. Le deflus de la
tête & la partie fupérieure du cou ont une belle
couleur d’or pâle. La racine du bec eft entourée
d’un noir velouté & changeant qui paroît à certains
afpe&s, d’un verd femblable à celui de la tête des
canards* Les plumes de la gorge & des joues ont la
même couleur. La partie inférieure du cou eft d’un
verd doré luifant. Le dos , le croupion , le bas-
ventre , les plumes qui recouvrent en-deflus & en-
deffous la racine de la queue , les ailes & la queue
font d’une couleur de maron clair. La poitrine a la
même couleur, mais beaucoup plus foncée , & le
deflus du ventre eft d’une couleur moins claire que
celle du bas-ventre , & moins foncée que celle de
la poitrine. Les plus longues plumes des côtés du
corps ont jufqu’à un pié 6 pouces 8 lignes de longueur
, les fupérieures font en partie d’une couleur
de maron pourpré & en partie blanchâtre , les autres
font d’un blanc jaunâtre , quelques-unes des
plus courtes ont une belle couleur d’or , il fort
du croupion au-deffus de l’origine de la queue ,
deux plumes longues d’environ deux piés neuf pouces
, qui n’ont de barbes qu’à leur origine fur la
longueur de 4 pouces , & à leur extrémité fur la
longueur de 3 pouces & demi ; ces dernieres barbes
ont une couleur noire & changeante , comme celle
du deflus de la tête ; les barbes qui font à la racine,
ont une couleur de maron claire ; le tuyau a une
couleur noirâtre qui devient de plus en plus foncée,
à mefure quelle eft plus près de l’extrémité. La tête
& les yeux font petits. Le bec a une couleur verdâtre.
Les piés font gros & ont une couleur brune,
ainfi que les ongles qui font longs. On trouve cet
oifeau aux Moluques. Ornithologie de M. Briflon ,
tome I I . Voye^ OiSEAU.
M. Briflon donne encore la defeription d’ une autre
efpece d’oifeau de paradis , dont Willughby &
plufieurs autres auteurs ont parlé fous le nom de rtx
avium paradifearum. Cet oifeau eft beaucoup plus
petit que le précédent, il n’a que 4 pouces 9 lignes
de longueur depuis la pointe du bec jufqu’à l’extrémité
de la queue, & 5 pouces & demi jufqu’au bout
des ongles. Les ailes étant pliées, s’étendent déplus
d’un pouce au-delà du bout de la queue. Les deux
plumes qui fortent du croupion au-deflus de la racine
de la queue n’ont que 6 pouces de longueur ,
leur extrémité eft tournée en fpirale du côté intérieur.
Cet oifeau différé encore du précédent par
les couleurs, il a la tête, la gorge, le cou , le dos ,
le croupion , les petites plumes des ailes & celles
qui recouvrent l’origine de la queue de couleur de
maron pourprée & très-brillante ; cette couleur eft
foncée à la partie inférieure du cou & claire fur la
tête, les plumes de la poitrine, du ventre, des jambes
& celles qui font fous la queue ont une couleur
blanchâtre. La poitrine eft traverfée par un trait
large d’environ cinq lignes, & d’un beau verd doré
pareil à la couleur du cou du canard. Les grandes
plumes des ailes font rouffes, & la queue eft brune.
Ornithologie de M. Briflon, t. II. Voye.1 OiSEAU. ( i )
OiSEAU. d e ROCHE , charadr.ios JLve hiaticula ,
oifeau qui eft un peu plus gros que l’alouette commune
; le bec a une couleur jaune dorée depuis fa
racine jufqu’à la moitié de fa longueur, & le refte
eft noir ; il a prefque un pouce de longueur, fa racine
eft entourée d’une petite bande noire qui s’étend
depuis les coins de la bouche jufqu’aux oreilles
en paffant fur les yeux & qui traverfe le milieu de
la tête ; cette bande entoure une autre petite bande
qui s’étend depuis l’angle intérieur de l’un des yeux
jufqu’au même angle de l’autre oeil. Le derrière de
la tête eft .cendré , & le menton a une couleur
blanche. Le cou eft entouré de deux fortes de colliers
, dont le fupérieur eft blanc & l’inférieur noir.'
Le dos & les petites plumes des ailes ont une couleur
cendrée. La poitrine & le ventre font blancs ,
chaque aile eft noire & traverfée par une longue
ligne blanche. Les piés ont une couleur jaune-pâle,
& les ongles font noirs. Cet oifeau n’a point de doigt
de derrière ; il fe trouve en Europe & en Amérique.
Ra ii, Synop. meth. avium. Voye^ OiSEAU. ( / )
O i s e a u d e S. M a r t i n , voye{ Je a n - l e -b l a n c .
O i s e a u m o q u e u r , voye^ M o q u e u r .
O i s e a u M O U C H E , nellifuga , mellivora avis mi-
nima , c’eft le plus petit de tous les oifeaux , il eft
de la groffeur du petit bout du doigt ; il a les grandes
plumes des ailes & de la queue noires ; tout le
refte du corps eft d’un brun mêlé d’un rouge vermeil
* le bec eft noir , droit, très-mince & un peu
long. Les mâles ont fur la tête une petite huppe d’un
verd clair mêlé d’une couleur d’or. Selon le P. du
Tertre ce caraâere fert à faire diftinguer les mâles
d’avec les femelles. Dès que le foleil paroît, on voit
ces petits oifeaux voltiger autour des fleurs fans fe
pofer , ils infinuent leur bec jufqu’au fond de la fleur,
dont ils fuccent les parties intérieures avec leur petite
langue qui eft compofée de deux filets , ils ne
prennent pas d’autre nourriture. Ces oifeaux font
leur nid fur les orangers, les citronniers, les grenadiers
& même dans les cafés des habitans avec du
coton, de la mouffe bien fine , de petits morceaux
d’écorce de gommier ; c’eft le mâle feuî qui apporte
tout ce qui doit entrer dans la compofition du nid,
la femelle le conftruit ; le milieu du nid eft de coton,
& l’extérieur eft garni de mouffe & d’écorce de
gommier. U n’excede pas la groffeur de la moitié
d’un oeuf de pigeon. La femelle pond deux oeufs
gros comme de petits pois ; le mâle & la femelle
les couvent alternativement pendant l’efpace de
10 ou 12 jours. Hifi. gin. des Antilles , par le P. du
T e r t re , t. I I .
Il y a plufieurs efpeces d’oifeaux mouches, qui different
plus par la couleur que par la groffeur ; on
diftinguera aifément ces oifeaux de tous les autres
par leur petiteffe, qui égale celle de nos plus gros
bourdons. Voye[ Oiseau. ( / )
Oiseau pourpré , Voye^ Poule sultane.
Oiseau royal , PI. lX .fig . 2. oifeau auquel on a
donné ce nom, parce qu’il a fur le derrière de la tete
une huppe compofée de plumes très-fines , qui forment
une forte de couronne ; il a environ 3 pies 8
pouces de longueur depuis la pointe du bec jufqu’au
bout des doigts, & 5 piés & demi d’envergure ; le
cou a 15 pouces de longueur, celle de la queue n’eft
que de cinq ; il y a 3 pouces de diftance depuis la
pointe du bec jufqu’à l’oeil. Les plumes du corps
font d’un gris fort brun tirant fur le verd. Toutes
les plumes des ailes ont une couleur blanche , excepté
les grandes plumes extérieures, dont les unes
font rouffâtres & les autres d’un gris brun. Le cou
eft couvert de plumes très-longues , fort étroites,
très-pointues, & fi effilées qu’elles reffemblent à des
crins , comme dans la demoifelle de Numidie , les
plus longues ont jufqu’à 7 pouces. Le deflus de la
tête eft garni de plumes très-noires, très-fines, très-
courtes & très-ferrées, qui reffemblent parfaitement
à du velours noir. Cette couleur noire s’étend derrière
les joues jufques fous le c o u , les côtés de la
tête font dégarnis de plumes, & couverts feulement
d’une peau blanche légèrement teinte de rouge. Les
brins ou les petites plumes qui forment la couronne,
font applatis & contournés en forme de vis , les
brins ont chacun une houppe de petits filets noirs à
leur extrémité , & font garnis dans toute leur longueur
& fur ies côtés, d’autres filets qui font blancs
à la racine, & noirs par le bout ; les plus longs brins
ont jufqu’à trois pouces & demi de longueur. L ’oifeau
royal a , comme la poule, au-deffous de la gorge
deux peaux d’une belle couleur rouge, qui femblent
former une efpece de fac ; la furface de ces peaux
eft inégale, on y diftingue en quelques endroits de
petits grains. Le bec eft d’un gris brun & fort pointu
, il a 2 piés de longueur. L’iris des yeux eft blanche.
Les jambes font dégarnies de plumes prefque
jufqu’au ventre, la partie fupérieure eft couverte
d’écailles héxagones, & l’inférieure d’écailles en table
; celles des doigts ont la même forme que ces
dernieres. Il n’y a que trois doigts qui portent fur la
terre, celui de derrière eft élevé au-deffus des autres
comme un ergot. Les ongles font courts & pointus.
Cet oifeau a vécu quelque tems à la ménagerie
de Verfailles, il avoit été apporté des grandes Indes.
Mémoire pour ftrvir à P hifi. nat. des animaux, par
M. Perrault, tomeIII.part. I I I .p . 201 &fuiv. Voye£
Oiseau, (ƒ )
Oiseau du T ropique , voyeç Paille-en-cul.
Oiseau , ( Fauconnerie. ) la Fauconnerie a fon
langage particulier pour les oifeaux , dont nous allons
indiquer les principaux termes.
On appelle en Fauconnerie oifeaux de proie , ou
abfolument, oifeaux, les gros Oifeaux qui vivent de
grip , de rapt & de rapine, qu’on dreffe & qu’on ap-
privoife.
Oifeaux niais , ceux qui font pris au nid.
Oifeau hranchier, c e l u i q u i n ’ a e n c o r e q u e l a f o r c e
d e v o l e r d e b r a n c h e e n b r a n c h e .
Oifeau fort celui qui n’a point eiieoré mué. Il ne
fe dit que des oifeaux de paffage, & non du niais &
du branchier.
Oifeau hagard, c e l u i q u i a é t é à f o i , q u i e f t p l u s
f a r o u c h e .
Oifeau d e b o n n e o u d e m a u v a i f e affaire * c e l u i q u i
e f t d o c i l e o u f a r o u c h e .
O n a p p e l l e parement de Voifeau l a m a i l l e q u i l u i
c o u v r e l e d e v a n t d u c o l ; manteau efoifeau, l e p l u m
a g e d e s é p a u l e s , d u d o s & d u d e f lu s d e s a i l e s ;
ferres d’oifeau, c e f o n t l e u r s g r i f f e s ; mains d’oifeau ,
f o n t l e u r s p i é s ; l a couronne d e 1 oifeau, c ’ e f t l e d u v
e t q u i c o u r o n n e , q u i j o i n t l e b e c à l a t ê t e ; train
de lyoifeau , f o n d e r r i è r e o u f o n v o l , &c.
O n n o m m e oifeau de poing, c e l u i q u i é t a n t r é c l a m
é , f o n d f u r l e p o in g f a n s e n t r e m i f e d e l e u r r e ,
c o m m e l ’ a u t o u r , l ’ é p e r v i e r .
Oifeau de leurre, c e l u i q u i f o n d f u r l e l e u r r e , q u a n d
o n l e lu i j e t t e , & d e - l à l u r l e p o i n g . O n e n c o m p t e
o r d in a i r e m e n t d i x , l e g r a n d f a u c o n , l e g e r f a u t , l e
f a c r e , l e l a n i e r , l ’ a i g l e , l e f a g a r o t , l ’ é m é r i l l o n , l e
h o b e r e a u , l e f a u c o n b â t a r d & l e f a c r e b â t a r d .
Oifeau de montée e f t c e l u i q u i s ’ é l è v e f o r t h a u t ,
c o m m e l e m i l a n , l e h é r o n , &c.
I l y a d e s oifeaux p o u r l a h a u t e & p o u r l a b a f f e
v o l e r i e , c o m m e oifeau pillard, c e l u i q u i p i l l e & q u i
d é t r o u f f e u n a u t r e ; oifeau chariard , q u i d é r o b e f a
p e r d r i x ; oifeau bas & t e n u p a r l e b e c , c ’ e f t - à - d i r e
e n f a im .
Voifeau bâtard eft un faucon hé d’un tiercelet de
faucon & du lanier , ou un facre né du facre & du
lanier.
O n a p p e l l e oifeaux vilains , poltrons & trepiers ,
c e u x q u i n e f u i v e n t l e g i b i e r q u e p o u r l a c u i f in e ,
q u ’o n n e p e u t a f f a i r e r n i d r e f f e r , c o m m e l e s m i l a n s
& l e s c o r b e a u x q u i n e c o m b a t t e n t q u e l e s p o u l e t s ,
l e f q u e l s n ’o n t n i v o l n i d é f e n f e .
Oifeau dépiteux, q u i n e v e u t p a s r e v e n i r q u a n d i l
a p e r d u f a p r o i e .
Oifeau attrempé, c e l u i q u i n ’ e f t n i g r a s , n i m a i -
g r e .
Oifeau âpre à la ptoie, e f t c e l u i q u i e f t b i e n a rm é
d e b e c & d ’o n g l e s ; oifeau fort à délivre, q u i n ’ a p o i n t
d e c o r f a g e , q u i e f t p r e f q u e f a n s c h a i r , c o m m e l é
h é r o n .
O n n o m m e oifeau alongè, c e l u i d o n t l e s p e n n e s
f o n t b i e n e n t i è r e s , q u i o n t t o u t e l a lo n g u e u r q u ’e l l e s
d o i v e n t a v o i r ; oifeau trop en corps , c e l u i q u i e f t
t r o p g r a s .
L e s oifeaux de leurres d o i v e n t a v o i r l e s m a h u t e s
h a u t e s , l e s r e i n s l a r g e s , b i e n c r o i f é s , b a s a f l i s *
c o u r t j o i n t é s , l e s m a in s l o n g u e s .
O n d i t a u f l i , u n oifeaa de bonne aire , u n oifeau de
grand travail & de bon guet, u n oifeau de bonne com*
pagnie , u n oifeau pantois ou afhme, u n oifeau égalé,
quinteux, écartabU, rebuté , u n oifeau d'échappe , u n
oifeau bon chaperonier. O n d i t e n c o r e apoltronir un
oifeau , /’âbécher, Vabattre , Pabaiffer^ L'entraver, Pejlimer,
& c . m a i s i l n e s ’ a g i t p a s i c i d ’e x p l i q u e r t o u s
c e s t e rm e s . ( D. J . )
Oiseau de poing, (Fauconnerie.) c ’eft unoifeau
de proie qui, étant réclamé, revient fur le poing du
fauconnier fans leurre. (JD. /•)
Oiseau monstrueux, ([Hifi.nat.) c ’ e f t l e n o m
f o u s l e q u e l X im e n è s , n a t u r a l i f t e e f p a g n o l , d é f i g n e
u n o i f e a u d e l a n o u v e l l e E f p a g n e ; i l e f t , f é l o n l u i ,
d e l a g r o f f e u r d u p lu s g r o s c o q - d ’ in d e , d o n t i l a l a
f o rm e . S e s p lu m e s f o n t b l a n c h e s & t a c h é e s d e n o i r .
I l a l e b e c d ’u n é p e r v i e r , m a i s p lu s a i g u ; i l v i t d e
p o i f f o n , & v a a u f l i f u r t e r r e . C e q u ’ i l y a d e p l u s
f i n g u l i e r , & q u i p a r o î t r e n d r e l e r é c i t d e X im e n è s
f a b u l e u x , c ’ e f t q u ’ i l a l e p i é g a u c h e d ’ u n e o i e ; i l lu i