f)o N E M
phcltes,& pour difliper la douleur d’H ypfipile, inf-
tituerent les jeux nérnéens.
Elien d it , que ces jeux furent à la vérité inftitués
par les fept chefs envoyés pour affiéger Thèbes,
mais que ce fut en faveur de Phronax.
Panfanias en attribue l’inftitution à Adrafte, & le
rétabliffement à fes defeendans.
Enfin, Hercule, après la yiôoire furie liondeNë-
n é e , augmenta ces jeux, & les conlacrà à Jupiter
Néméen , dans la lj. olympiade.
L’ouverture des jeux nérnéens fe faifoit par un fa-
crifice, que l’on offroit à Jupiter ; on lui nommoit
un prêtre , & on propofoit des récompenfes pour
ceux qui feroient vainqueurs dans ces jeux.
On les célèbroit tous les trois ans , dans le mois
appellé par les Corinthiens, panernos, 6c par les
Athéniens boedromion.
Les argiens en étoient les juges, & étoient vêtus
de noir pour marquer l’origine des jeux. Comme ils
avoient été inftitués par des guerriers, on n’y admet
toit d’abord que des gens de guerre, & les jeux
n’étoient que des combats équeftres ou gymniques.
Dans la fuite, on y admit indifféremment toutes fortes
de gens , & toutes fortes d’exercices gymnafti-
ques.;
Les vainqueurs furent couronnés d’olivier jufqu’au
tems de la guerre des Grecs contre les Medes : un
échec qu’ils reçurent dans cette guerre, leur fit changer
l’olivier en ache , plante funèbre ; d’autres
croyent cependant que la couronne étoit originairement
d’ache à caufe de la mort d’Opheltes , autrement
appellé Archemore : on fuppofoit que cette plante
a voit reçu le fang qui couloit de la bleffure que le
ferpent lui avoit faite.
NÉMENTURI, ou NÉMÊTURI, ( Géogr. anc. )
peuples des Alpes ; Pline, Hv. I I I . ch. x x . les met au
nombre de ceux qu’Augufte fubjugua,&*n’en dit rien
de plus.
NÉMÉONIQUE , f . m. {Littéral. greq.) vi/jnoviy.oç9
vainqueur dans les jeux néméens ; leur prix étoit une
limple couronne d’ache ; mais Pindare a immortalifé
leurs noms dans fon III. liv. des Néméoniques ; ce
mot eft compofé de vtp.ta , Némée , & viam victoire.
W Ê m , . .
NEMESÉES , f. f. pl. (Antiq. greq. & rom.') fêtes
en l’honneur de Néméfis: elles étoient funèbres,
parce qu’on croyoit que Néméfis prenoit aufii
fous fa protection les morts, & qu’elle vengeoit les
injures qu’on faifoit à leurs tombeaux.
NÉMÈSES, f. f. pl. ( Mythol. ) divinités adorées
chez les Payens, & qui avoient un temple fur le
mont Pagus. Il faut dire les Némefes, puifqu’on en
reconnoiffoit plus d’une : on doit les mettre au nombre
des Euménides ; car elles en portent le caractère.
Filles de la Nuit & de l’Océan , elles étoient
prépofées pour examiner les aétions des hommes,
pour punir les méchans , & récompenfèr les bons ;
6c afin qu’ il ne leur manquât rien de l’équipage des
furies, les habitans de Smyrne qui les honoroient
d ’un culte particulier, les repréfentoient avec des
ailes , fi nous en croyons Paufanias. (D . J.)
NÉMÉSIS , f. f. (Mythol.) fille de Jupiter & de la
Néceflité , ou plutôt, félon Héfiode, de l’Océan &
de la Nuit, étoit prépofée pour venger les crimes 1
que la juftice humaine laiffe impunis , l’arrogance , I
la préfomption, l’oubli de foi-même dans la profpé-
rité , l’ingratitude, &c.
Ses attributs font dignes de remarque : elle avoit
une roue pour fymbole , des ailes, une couronne ,
tenoit la lance d’une main, 6c de l’autre une bouteille.
Elle étoit montée fur un ce rf, & fon nom fi-
gnifioit la fatalité.
Les viciflitudes de la fortune, dit le chancelierBa-
çon, 6c les deffeins fecrets de la providence., font
NE M
représentés par l’Océan & la Nuit. Néméfis a des av
les, ainfi qu’une roue ; car la fortune.cpurt le monde
, arrive, & difparoît d’un jour à l’autre. On ne
peut prévoir fes faveurs, ni détourner fes difgra-
ces ; fia couronne eft fur la tête du peuple , quand il
triomphe de l’abaiffementdes grands. Sa lance frappe
& renverfe ceux qu’elle veut châtier. La bouteille
qu’elle tient de l’autre main , eft le miroir
qu’elle préfente fans ceffe aux yeux de ceux qu’elle
ménage. Eh ! quel eft l’homme à qui la mort, les
maladies, les trahifons, 6c mille accidens ne retracent
à l’efprit d’affreufes images ; comme fi les mortels
ne’ pouvoient être admis à la table des.dieux ,
que pour leur fervir de jouets ? Quand on raffemble
tous les chagrins domeftiques qui traverferent la
profpérite d’Augufte, il faut bien adorer le pouvoir
d’une divinité qui frappe fur les rois , comme fur
des vi&imes ordinaires. Le cerf que monte Néméfis,
eft le fymbole d’une longue vie : la jeuneffe qui
meurt avant le tems, échappe feule aux révolutions
du fort ; mais le vieillard ne finit point fa carrière
fans avoir effuyé quelque revers.
Platon nous dit, que cette déeffe , miniftre de la
vengeance divine, a une infpe&ion fpéciale fur les
offenfes faites aux peres par leurs enfans. G ’eft parla
que Platon avertit les hommes , qu’ils, n’ont point
dans leurs fanéfuaires domeftiques de divinités plus
refpe&ables , qu’un pere ou une mere accablés fous
le poids des années. Je crois pour moi que le trouble
d’une confcience agitée par l’horreur de ces crimes
, & par les remords qui la fuivent, a donné en
partie la naiffance à cette divinité du paganifme.
Elle fut nommée Adrafée, à caufe d’Adrafte , qui
le premier lui dédia un temple ; 6c Rhamnufie, parce
qu’elle étoit adorée à Rhamulë, bourg de l’Attique,
où elle avoit une ftatue de la main d’Agoracrite,
difciple de Phidias. Quand les Romains partaient
pour la guerre , ils avoient coutume d’offrir un fa-
crifice à cette déeffe ; mais alors Nlméfs étoit prife.
pour la Fortune , qui doit accompagner 6c favorifer
les armes pour leur procurer du fuccès. (D . J.)
NEMESTRINUS , {Mythol.) divinité qui préfi-
doit aux forêts ; mais comme Arnobe eft le feul des
anciens qui parle de ce dieu, il pourroit bien en être
le pere.
NEMETES, {Géog. anc.) peuples du diocefe de
Spire, puifque leur ville capitale eft Noviomagus, félon
Ptolomée,& que cette Noviomagus répond à Spire
, fuivant les itinéraires romains. Il paroît par les
commentaires de Cé far, que ces peuples, de même
que les Vaugions 6c Triboques, étoient naturels
Germains d’au-delà du Rhin, 6c qu’ils s’étalent habitués
dans cette partie de la Gaule belgique , un
peu auparavant l’entrée de Céfar dan» les Gaules.
NÉMÉTOBRIGA, (CVo g. anc.) ville des Tiburs
dans l'Efpagne tarragonoife , félon Ptolomée , l. II.
ch. vj. Quelques favanspenfent que c’eft aujourd’hui
Val-de-Ntbro.
NEMETOCENNA , ou NEMETOCERNA ,
{Géog. anc.) Sanfon prétend avoir prouvé par Cé-
fiar, que cette ville eft dans le Belgium ; que c’eft la
même que les itinéraires romains appellent Nerneta-
cum , 6c qu’ils placent entre Teruana, Samarobriva ,
6c Bagacum, entre Térouenne , Amiens, 6c Bavay,
ce qui ne peut répondre qu’à Arras.
NÉMISCO, {Géog.) grande riviere de l’Amérique
feprentrionale ; elle fe jette dans, le fond de la
baie d’Hudfon , après un cours d ’environ 60 lieues
à-travers des montagnes.
NÉMORALES, f. f. pl. {Mythol.) fêtes qui fe cé~
lebroient dans la forêt d’Aricie, en l’honneur de Diane
, déeffe des bois.
NÉMOSSUS, ( Géogr. anc. ) ancienne ville des
N E N
Gaules fur la L oire, & la capitale des Arvtrni, Àu-
veroniacs , félon Strabon, liv. IV . p• 'S 1' Lucain ,
Pharfale, liv. I. vtrf. 41g. parleaufîi de cette v ille :
on croit communément que c’eft Y Augiifo-Ncmetum
de Proloméë, liv. I I . ch. vij.
NEMOURS, {Géog.) ville de l’île de France dans
le Gatinois, avec titre de duché. Elle eft fur le
Loin® , à 4 lieues de Fontainebleau, 18 de Paris.
L 0 n g .2 o .2 o .la t.4 8 .1S . ■■ \
S o n n o m l a t in e f t Ntmus : o n l a n o m m a a n c i e n n e m
e n t Nemàx & Nemoux , & d e c e d e r n i e r m o t o n a
f a i t l e n o m m o d e r n e Nemours. L e n o m d e Ntmus lu i
a v o i t é t é d o n n é , p a r c e q u ’ e l l e é t o i t f i t u é e d a n s l a
f o r ê t d e B i è v r e o u d e F o n t a i n e b l e a u : a u j o u r d ’ h u i
q u e l ’o n a c o u p é u n e p a r t i e d e c e t t e f o r ê t , Nemours
f e t r o u v e e n t r e l a m ê m e f o r ê t , & c e l l e d e M o n t a r -
g i s . E l l e e f t e n t r e d e u x c o l l i n e s , d a n s 1 e n d r o i t o u
é t o i t l a v i l l e d e Grex d u t em s d e C é f a r . E l l e a c o m m
e n c é p a r u n c h â t e a u , q u ’ o n a p p e l l o i t Ntmus ; 6 c
e l l e f e f o rm a p e u - à - p e u , q u a n d l a t e r r e e u t e t e é r i g
é e e n d u c h é . U y a d a n s c e t t e p e t i t e v i l l e u n b a i l l
i a g e r o y a l é t a b l i p a r F r a n ç o i s I . e n 1 5 1 4 . I l e f t r é g i
p a r l a c o u t u m e d e L a r r i s , r é d i g é e e n 1 5 3 1 .
Nemours a eu autrefois fes feigneurs particuliers,
qui fe nommoient fimplement chevaliers ; & ce fut
d’eux que le roi Philippe le Hardi, fils de S. Louis ,
l’acquit vers l’an 1272. Louis XII. donna Nemours a
Gafton de Foix , & l’érigea en duché-pairie, l’an
1507, la première éreéfion que Charles VI. en avoit
faite ayant été fupprimée. Ènfin L ouisXIV. donna
ce duché à fon frere Philippe ; 6c dedà vient qu’il
eft poffëdé aujourd’hui par M.le duc d Orléans.^
F r a n ç o i s H é d e l i n , c o n n u f o u s l e n o m d 'abbé d'Au-
hignac y é t o i t d e Nemours. A p r e s a v o i r e x e r c e q u e l q
u e t em s l a p r o f e f l i o n d ’ a v o c a t , i l e m b r a f f a 1 é t a t
e c c l é f i a f t i q u e , 6 c s ’ é t a n t a t t a c h é a u c a r d i n a l d e R i c
h e l i e u , i l p r i t p a r t i c o n t r e C o r n e i l l e , 6c d e v i n t
p r é c e p t e u r d u n e v e u d u C a r d i n a l . I l g a g n a l e s b o n n
e s g r â c e s d e f o n é m i n e n c e & d e i o n é l e v e . Son Te-
rence juflifié e f t t o m b é d a n s l ’o u b l i . S a pratique du
théâtre e f t e n c o r e l u e ; m a i s , d i t M . d e V o l t a i r e , i l
p r o u v a p a r f a t r a g é d i e d e Zénobie, q u e l e s c o n n o i f -
f ia n c e s n e d o n n e n t p a s l e s t a l e r i s . I l m o u r u t à Nemours,
e n 1 6 7 6 , à 72-ans- (D . J.)
N E N , {H‘ft. mod.) c ’ e f t a i n f i q u ’o n n o m m e d a n s
l e r o y a u m e d e S i a m d e je u n e s ? e n f a n s , q u e l e u r s p a -
r e n s c o n f a c r e n t a u f e r v i c e d e s t a l a p o in s o u p r ê t r e s ,
& q u i d e m e u r e n t a u p r è s d ’ e u x d a n s l e u r s c o u v e n s ,
& v i e i l l i f l e n t d a n s c e t é t a t . I l s o n t des^ é c o l e s o ù i l s
v o n t p r e n d r e l e s l e ç o n s d e s m o in e s l e u r s m a î t r e s ;
i l s r e ç o i v e n t l e s a u m ô n e s p o u r e u x , p a r c e q u ’ i l n e
l e u r e f t p a s p e rm i s d e t o u c h e r d e l ’ a r g e n t . E n f i n , l e s
nens a r r a c h e n t le s m a u v a i f e s h e r b e s d u j a r d i n d u c o u v
e n t , c e q u e l e s t a l a p o in s n e p o u r r o i e n t f a i r e e u x -
m ê m e s f a n s p é c h e r .
• N E N I E S , f . f . ( H i / l . a n c . ) c h a n t s l u g u b r e s q u ’o n
a v o i t a c c o u t u m é d e f a i r e a u x f u n é r a i l l e s , a i n f i n o m m
é s d e l a d é e f i e N c e n ia , q u i p r é f i d o i t à c e s f o r t e s
d e l a m e n t a t i o n s . O n c r o i t q u e c e s c h a n t s é t o i e n t l e s
l o u a n g e s d e l a p e r f o n n e q u i v e n o i t d e m o u r i r , m i l e s
e n v e r s & c h a n t é e s d ’ u n f o n t r i f t e , a v e c u n a c c o m p
a g n e m e n t d e f lû t e s , p a r d e s f e m m e s g a g é e s à c e t
e f f e t , & q u e l ’ o n a p p e l l o i t p r c e fic a . I l f a l l o i t q u ’ e l l e s
e u f f e n t u n p r o t o c o l e & d e s l i e u x c o m m u n s a p p l i c a b
l e s , f u i v a n t l ’ â g e , l e f e x e , l a c o n d i t i o n d e s p e r -
f o n n e s ; & c o m m e t o u t c e l a f e r é d u i f o i t l e p lu s f o u -
v e n t à d e s p u é r i l i t é s & d e s b a g a t e l l e s , o n e m p l o i e
c e m o t e n l a t in p o u r f ig n i f i e r d e s n ia i j t r ie s . C e u x q u i
o n t a t t r i b u é F o r i g in e d e s n é n ie s à S im o n i d e s , o n t
p r i s c e m o t d a n s u n f e n s t r o p é t e n d u , &£ l ’ o n t c o n f
o n d u a v e c l ’é lég ie , g en r e n o b le , J è r ie u x & d é l i c a t ,
d o n t o n a t t r i b u e l ’ i n v e n t i o n à c e p o è t e . O v i d e f a i t
v e n i r l e m o t d e n é n ie s d u g r e c v û t c r o v f ie r n ie r ^ a r c z ^ u e
c e s c h a n t s é t o i e n t l e s d e r n i e r s q u ’o n f a i f o i t e n l ’h o n -
Tome X I .
NEN 91
neur du mort. Mais Acron prétend que ce mot nænia
fut inventé pour exprimer, parla profodie longue
& traînante, le fon trille & dolent, foit des chan-
teules , foit des flûtes qui fervoient non-feulement
à accompagner les voix , mais encore à marquer les
tems ou les pleureufes publiques dévoient fe frapper
la poitrine en cadence.
Ce mot vient du grec v»vut, fur quoi Scaliger ob-
ferve qu’il devroit s’écrire en latin nenia & non ncenia.
Guichard remarque qu’on entendoir autrefois
par ncenia une efpece de chant dont les nourrices fe
fervoient pour bercer & pour endormir les enfans ;
& il conjeâure que ce mot pourroit venir de l'hébreu
nin, enfant.
La déefie Ncenia , qui préfidoit aux funérailles
ctoit particulièrement honorée à celles des vieillards.
On ne commençoit à l’invoquer que lOrfque le malade
entroit à l’agonie. Elle avoit un petit temple
hors des murs de Rome.
NÉNUPHAR , nympheea , f. m. {Hifl. nat. Bot. )
genre de plante à fleurs en rofe, compofée de plu-
tieurs petales difpofés en rond. Le piftil fort du calice
6c devient dans la fuite un fruit rond ou conique,
qui eft divifé en plufieurs loges , & qui renferme
des femences le plus fouvent oblongues. Tour-
nefort, infl. rei herb. Voye{ PLANTE. { I )
Nous ne connoiffons en Europe que deux efpeces
de ce genre de plante aquatique, le nénuphar à fleur
blanche, 6c le nénuphar à fleur jaune.
Le nénuphar fleur blanche, nympheea ttlba major9
I. R. H. 260 y a la racine vivace y longue , groffe
comme le bras , garnie de noeuds de couleur brune
en dehors, blanche en-dedans , charnue, fongueufe,
empreinte de beaucoup de fuc vifqueux , attachée
au fond de l ’eau dans la terre par plufieurs fibres ;
elle pouffe des feuilles grandes , larges , la plûpart
orbiculaires, échancrées en coeur ou en fer à cheval,
épaiffes, charnues , nageant fur la furface de l’eau,
veineufes, d’un verd blanchâtre fur le dos, d’un verd
brun en deffous, ayant chacun deux petites oreilles
obtufes , d’un goût herbeux affez fade: ces feuilles
font foutenues par des queues longues,groffes comme
le doigt d’un enfant, cylindriques, rougeâtres,
tendres , fucculentes , fongueufes.
Ses fleurs font grandes, groffes , larges quand
elles font épanouies, à plufieurs pétales difpofés en
rofe, belles, blanches comme celles du lis, prefque
fans odeur ; elles font renfermées dans un calice ordinairement
à cinq pétales blanchâtres , rangés en
rofe 6c à fleurons : leur milieu eft occupé par des
étamines nombreufes qui partent de la jointure circulaire
6c extérieure de l’ovaire & du placenta.
Lorfque la fleur eft paffée, il paroît un fruit fphé-
rique reffemblant à une tête de pavot, partagé dans
fa longueur en plufieurs loges remplies de femences
oblongues, noirâtres, luilantes, un peu plus grandes
que du millet.
Cette plante eft toute d’ufage en Médecine ; il paroît
qu’elle eft d’une nature nitreufe, parégorique ,
apéritive 6c raffraîchiffante. On ne la cultive point
dans les jardins ; elle croît naturellement dans les
marais , dans les eaux croupiffantes , ou dans les
ruiffeaux qui coulent lentement, 6c dans les grandes
pièces d ’eau ; elle fleurit enMai 6c en Juin , quelquefois
jufqu’en automne. Ray penfe que le nénuphar
du Bréfil à fleur blanche, décrit par Margrave, ne
fait pas une efpece différente du nôtre.
Le nénuphar à fleur jaune, nympheea lutta major ,
I. R. H .2G 1 , ne différé prefque du blanc que par
la fleur , qui eft jaune & plus petite.
Quant aux nympheea étrangers, des favanseclaireS
dans la Botanique , 6c la connoiffance des monu-
mens antiques , ont découvert que la plante qu’on
voit fur quelques médailles d’Egypte , n’eft autre
M ij