lanterne, fur l’axe de laquelle eft la manivelle, en- 1
grenne dans une roue B de 96 dents : cette roue en
conduit une autre C , Sc porte aufli un volant 1 ,2 ,3 ,
qui a 3 6 dents : l’axe de cette derniere roue porte
line noix de cuivre G , qui a trois levées , qui venant
fucceflivement à paffer , comme les levées de moulins
à pilons , fur le rouleau qui eft à l’extrémtié de
la fourchette du manche C D E du marteau , font
baiffer cette partie , Sc par conféquent lever le marteau
E , mobile au point D , qui en retombant lorf-
que les levées de la noix G laiffent échaper lé rouleau
, bat le papier pofé fur le marbre F , fur lequel
on prômene le papier pour faire tomber le marteau
fur les différens points de la furface , ce qui le rend
beaucoup plus uni qu’aucune autre préparation. Lè
marteau a 6 pouces en quarré à fa bafe, 8c 7 pouces
• de haut : le marbre en a 20, & 18 de haut : il eft en-»
caftré dans un billot de bois où on peut le caler, pour
que lafurface foit parallèle à celle du marteau : elle eft
elevée au-deffus du rez de chauffée d’environ 3 piés.
Il ne refte plus pour finir cet article , déjà fort éten*
du, qu’à donner le tarif qui fixe la largeùr, la hauteur
Sc le poids des différentes fortes de papier qu’on
fabrique dans le royaume.
T A R I F d e s g r a n d eu r s & d e s p o i d s d e s d iffe r e n te s f o r t e s d e Papiers q u i f e fa b r iq u e n t d a n s
le R o y a u m e , f i x é p a r a r r êt d u c o n f e i l d 'é ta t d u 1 8 S ep tem b r e 1 7 4 1 .
Le poids fixé pour les rames eft le même pour les différentes qualités d’une même
forte, foit fin, moyen, bulle, vanant, ou gros bon, à la livre de feize onces poids
de marc.
D é n o m in a tio n des
P a p ie r s , f i -
L a rg e u r . H a u te u r .
M o in d r e p o id s
d e la ram e .
P lu s g r a n d p o id s d e
l a ram e .
Poucet, lignes. Pouces, lignes. -Livres. Livres.
Grand-aigle , 36 6 1 24 9 126 131 Sc au-deffus.
Grand-foleil, 36 24 10 IO5 112 120
Au foleil, 29 6 20 4 80 86 & au-deffus.
Grande fleur-de-lis, 3 1 22 66 70 7 4 '
Grand-colombier,
o u Impérial, 3 1 9 I 21 3 84 85 & au-deflus.
A l’éléphant, 3° 14 80 88 & air-deflus.
Chapelet, 30 21 6 I 60 66 & au-deffus.
Petit chapelet, 29 20 3 55 • 60 & au-deffus.
Grand-atlas, 27 6 24 6 6 5 70 & au-deffus.
Petit-atlas, 16 4 22 9 60 65 Sc au-deffus.
Grand - jélus , o u
Super-royal, 2 6 19 e 48 53 Sc au-deffus.
Grand-royal étranger, *5 18 A l 50 & au-deffus.
Petite fleur-de-lis , 24 l9 33 36 Sc au-deffus.
Grand-lombard, 24 6 20 32 06 40
Grand-royal,, 22 8 *7 10 3 2 8c au-deffus. ]
Royal, 1.22 . 16 28 30 & au-deffus.
Petit- roval|&j£% 20 16 20; 22 8c au-deffus.
Grand-raifin, 22 8 *7 »5 29 8c au-deffus.
Lombard, 21 4 18 22 24 8c au*deffus.
Lombard ordinaire , j
o u Grand carré, 20 6 1 6 6 . 20 11 8c au-deffus.
Cavalier, 19 6 16 2 *5 16 & au-deffus.
Petit cavalier, 17 6 15 2 M 15 Sc au-deffus.
Double-cloche , 21 6 14 6 l6 18 St au-deffus.
Grande-licorne à la
cloche, J9 12 1 11 12 8c au-deffus.
A la cloche, 14 6 10 9 8 9 Sc au-deffus.
Carré , o u Grandcompte,
o u Carré
au raifin ; Sabre,
o u Sabre au lion. 20 15 6 .l6 18 Sc au-deffus.
Carré très-mince, 20 15 6 13 Sc au-deffous.
A l’écu , o u Moyen
compte ; Compte,
o u Pomponne, J9 14 2 M 10 8c au-deffus.
A l’écu très-mince, l9 14 2 11 Sc au-deflous.
Coutelas, 19 14 2 l6 17 Sc au-deffus.
Grand-meffel, *9 15 l4 15 Sc au-deffus.
Second-meffel, 17 6 H 1 1 12 Sc au-deffus.
A l’étoile, o u à l’éperon,
o u Longuet.
00
o\
13 10 *3 14 & au-deffus.
Grand-cornet, 17 9» 13 6 10 12 *4
Grand - cornet trèsmince,
17 9 13 6 8 8c au-deffous.
A la main, 20. 7 13 6 12 13 8t au-deffus.
Couronne, on Grifon. 17 1 *3 10 12 Sc au-deffus.
Coiuonne,o«Grifon
très-mince, 17 1 I3 7 Sc au-deffcus.
D é n o m in a tio n
D é n o m in a t io n d e s
L a r g eu r. M o in d r e p o id s P lu s g r a n d p o id s de
P a p ie r s . d e l a ram e . la ram e .
Poucet. lignes.' Pouces. lignes. Livret. Livres.
Champy, o u Baftard, 16 1H l3 . 2 11 12 Sc au-deffus;
1 elhere grand format, 17 4 2 IO 12 8c au-deffus.
Cadran, 15 3 12 8 10 11 & au-deffus;
La telliere , 16 12 3 1 1 T 12 j 8c au-deffus;
Pantalon ,
16 6 IO 11 Sc au-deffus;
Petit-raifin, o u Bâton
royal, o u petit-cornet
à la grande forte,
16 12 8 9 & au-deffus;’
Les trois O , o u trois
ronds , o u Gènes, 16 11 6 s i 9 Sc au^deffus;
Petit nom de Jéfus,
Aux armes d’Amfter-
15 1 11 7 7 ï 8c au-deffus;
dam , P r o p a t r i d 9
ou L ib e r ta s . M 6 12 1 11 12 Sc au-deffus;
Cartier gra nd format,
Dauphiné , l6 l 3 6 12 14 Sc au-deffus.’
Cartier grand format. l6 12 6 12 13 & au-deffus;
Cartier,
1 11 6 10 11 Sc au-deffus.
Pot, o u Cartier ordi-
naire, 14 6 1 1 6 9 io 8c au-deffus;
Pigeonne, o u Romaine,
15 2 10 4 8 i 10 8c au-deffus;
Efpagnol, - 14 6 11 6 8 9 Sc au-deffus;
Le Lis,
14 1 11 6 8 9 Sc au-deffus;
Petit à la main , o u
Main-fleurie , J 3 8 10 8 7£ 8 8c au-deffus.
Petit-Jéfus, !3 3 9 6 5£ 6 Sc au-deffus;
Toutes les différentes fortes de papiers, dont la
hauteur eft moindre que neuf pouces Sc demi,. n’ont
point de largeur ni de hauteur, ni de poids fixés par
les réglemens ; il en eft de même des papiers dénommés
tra ffe ou tre ffe , ou m a in -b r u n e , le papier
brouillard ou à la demoifelle, les papiers gris 8c de
couleur , la ferpente, qui feront des largeur , hauteur
8c poids qu’ils feront demandés. ( A r t i c l e d e M .
G o u s s i e r .
Papeterie, fe dit aufli du commerce du papier;
dans ce fens on dit, un tel marchand ne fait que la.
p a p e te r ie : la p a p e te r ie eft un fort bon commerce.
Papetier colleur de feuilles, {P a p e te r ie .')
c’eft un artifan qui fait Sc fabrique des cartes Sc cartons
de toutes fortes, en collant plufieurs feuilles de
papier les unes fur les autres.
On l’appelle aufli p a p e tie r t r a v a illa n t e n * c u v e s , à-
peu-près de la maniéré qu’on fait pour la fabrique du
papier; il fe fert enfuite de ces chiffons bien confom-
més 8c réduits en une efpece de bouillie affez épaiffe
pour en dreffer des cartons de toute grandeur 8c
épaifféur, fuivant les ouvrages auxquels ils font def-
tinés. Il y a à Paris une communauté de maîtres de
ce métier.
PAPHIENNE, adj. ( M y th o l. ) épithete donnée à
Vénus, à caufe de la ville dé Paphos qui lui étoit
particulièrement confacrée. Elle y avoit un temple
magnifique, où cent autels lui font dreffés, dit Virgile
, 8c fur lefquels fume un éternel encens. ( D . J . )
PAPHLAGONIE, (G é o g . a n c .) P a p h la g o n ia , province
de l’Afie mineure ; elle s’étend d’occident en
orient, depuis le fleuve Parthenius*, qui la féparoit
de laBithynie, jufqu’au fleuve Halys. Au nord elle
étoit bornée par le Pont-Euxin, 8c au midi par la
Galatie.
La P a p h la g o n ie , félon Strabon, /. Ï V . p . 1 cjS. étoit
le pays des Henetes ou Venetes, d’où' l’on croit que
font venus les Vénitiens; 8c les Chalybés, félon
Pomponius Mêla, y habitaient les villes de Synope
ô c d’Amyfe. Sous les derniers empereurs de la Grèce
T om e X I .
on appella cetté province , le th èm e d e s P a p h la g o n s .
Si on la confidere dans la main des Turcs, il faut
faire attention qu’étant échue aux enfans d’Amur ou
d’Omer, qui s'zp ^ eW o ie r iX .S p e r id e r sow .S p e n d e re s ^ elle
fut nommée P e n d é r a c h ie , comme fi l’on eût voulu
dire S p e n d e ra c h iè .
P A P H L A G O N I U S y ( G é o g . a n c . ) ruiffeau qui
coule au pié du mont Ida ; les Poètes l’ont donné
pour un fleuve qui s’étoit formé du fang deMemnon
tué par A chille;
PAPHOS, ( G é o g . a n c .') ville de Pile de Cypre, à
l’extrémité occidentale. Ptolomée 8c Pline connoif-
fent deux villes de ce nom, favoir pa lo ea P a p h o s , Sc
n e a P a p h o s , la vieille P a p h o s ,• 8c la nouvelle P a p h o s .-
Strabon dit qu’elles étoient éloignées l’une de l’autre
de foixante ftades, 8c Ptolomee place la nouvelle
P a p h o s entre les promontoires A d am a s & iD r e p a n u m i
il met la vieille P a p h o s entre les promontoire D r e p a -
n u m Sc Z e p h ir iu m . Cetté derniere étoit dans les terres
, à dix ftades de la mer ; elle avoit cependant un
port, 8c un temple dédié .à Vénus paphienne. La
nouvelle P a p h o s avoit été bâtie par Agapenor, 8c.
elle avoit pareillement un port 8c un temple ; ces
deux villes étoient dédiées à Vénus, Sc quand les
Poètes font mention de P a p h o s , ils ne diftinguent-
point fi c’eft de la vieille ou de la nouvelle qu’ils en--
tendent parler ; par exemple, Virgile, l . X . v e rs 8 £ *
dit :
E j l Paphos, I d a liu m q u e t ï b i , f u n t a lta C y th e ra t
8c Horace, l i v . I . ode x x x .
O V e n u s re g in a C n id i Paphique,
S p e rn e d ile c cam C y p ro n .
La plupart du tems néanmoins quand on ire diflingue
point les. villes par leur furnom, on entend la
nouvelle P a p h o s . C’eft dans cette derniere que faint
Paul convertit à la religion chrétienne le proconful
Sergius Paulus. L’on dit que la prifon de cet apôtre'
étoit aux environs de cette ville, qui porte aujour-*
d’hui le nom de B a f f o , ou de B a ffa .