
 
        
         
		geurs, quoique ces derniers d approchent guere que  
 de  cent lieues  des  millions. 
 Sur le tout,  quelque  jugement  qu’on  porte de  la  
 conduite,  des motifs, &  des  richeffes  que les Jéfui-  
 tes  pofledent au Peraguay  ,   il faut avouer que  l’etat  
 de  leurs  peuplades  d’indiens  eft  un  chef - d’oeuvre  
 d’habileté, de  politique ,  8c qu’il eft bien fur prenant  
 que  des moines  européens aient  trouvé  l’art de  ra-  
 maffer des hommes  épars dans  les  bois, les dérober  
 à  leur mifere ,  les  former aux arts,  captiver leurs  
 pallions,  8c en faire un peuple fournis  aux lois  8c  à  
 la police.  ( Le chevalier DE J  AU COURT. )   ^ 
 P A R A I  B A ,   (  Geo g.  mod. ) ville de  l’Amérique  
 méridionale,  au  Bréfil,  dans  la  capitainerie,  8c  à  
 l ’embouchure  de  la riviere de même  nOm. Les Hol-  
 landois  la prirent  en 163 5 ; mais les Portugais  la  reprirent  
 fur  eux  peu de  tems  apres. Le pays de cette  
 province  eft fertile  en  arbres qui donne le  bois  de  
 Bréfil; on y  trouve  aulïi  des couleuvres d’unegrof-  
 feur monftrueufe. M. Couplet dit  en  avoir tué  une  
 qui avoit plus de quinze pies dé long, 8c feize a dix-  
 huit  pouces  de  circonférence ;  elle  etoit  couverte  
 d’écailles noires, blanches, grifes, 8c jaunâtres, qui  
 toutes enfemble faifoient un fort bel effet. Lat. merid.  
 félon le même M. Couplet, 6'd. 38'.  /8". {D .J .  ) 
 PARA1SON, f. f. ( Verrerie. ) partie de l’opération  
 du fouffler des bouteilles 8c des glaces. Voyi{ l'article  
 V e r r e r i e . 
 PARAISONIER,  f.  m. ( Verrerie.)  dans les verreries  
 ,  c’eft celui  qui  eft  chargé  de  l’opération  qu’on  
 appelle paraifon. 
 P A R A L E , f. m.  (JLift. anc.) vaiffeaux  qui  chez  
 les Athéniens étoit en  finguliere  vénération ,  parce  
 que  ce  fut  le  feul  qui  fe  fauva  de  la  défaite  de  la  
 flotte  Athénienne  ,  par Léandre  à  la  journée d’Æ-  
 gos  Patamos  :  ceux  qui  le  montoient  s’appelloient  
 par diftin&ion par aluns., 8c leur paye  etoit plus forte  
 que celle des autres troupes de marine. 
 PARALIPOMENES,  f. m. pl.  ( HJl.facrée.)  fupplément  
 de  ce  qui a  été omis  ou oublié  dans quel|/;r  
 qu’ouvragé ou  traité précédent.  Ce mot eft grec  
 dérive  du  verbe  , pratermitto  ;  quelques 
 auteurs  ont  employé  le mot fubreliclum  au  lieu  de 
 paralipomenon. 
 Nous donnons  ce nom  à deux  livres  canoniques  
 &  hiftoriques de l’ancien teftament, que les Hébreux  
 appellent libri jannin, verba dierum,  les  paroles  des  
 jours ou les journaux ; mais il ne faut pas les  confondre  
 avec les  journaux ou mémoires des rois de Juda  
 Ik.  d’Ifraël  qui  font  cités  fi  fouvent  dans  les  livres  
 des  Rois  des paralipomenes.  Ces  anciens  journaux  
 étoient beaucoup plus étendus ,   8c les  livres mêmes  
 fas paralipomenes  renvoient  à  ces mémoires  8c  en  
 rapportent des extraits fort étendus. 
 Les  deux  livres  des  Paralipomenes  font  proprement  
 un  fupplément aux IV. liv.  des Rois,  dont  les  
 deux  premiers s’appellent  quelquefois  livres  de  Samuel. 
  Perfonne ne contefte l’authenticité de ces deux  
 livres ,  que les Hébreux  réduifoient autrefois en un  
 feul ;  mais  on  n’eft  pas  d’accord  fur  leur  auteur  ,  
 quelques-uns ont cru que c’étoit le même qui a écrit  
 les livrés des Rois.  Mais fi cela é toit, pourquoi tant  
 de différences entre ces deux  ouvrages dans les  dates  
 , dans les  récits ,  dans les. généalogies ,  dans  les  
 noms propres ?  D’autres les attribuent à Efdras  ,  aidé  
 de Zacharie 8c d’Aggée j  8c d’autres  à quelqu’au-  
 îeur  encore  poftérieur,  mais  dont  le  nom  eft  inconnu. 
 S.  Jérôme  regarde  les  paralipomenes  comme  un  
 morceau  très - important pour  éclaircir non-feulement  
 l’ancienne hiftoire  des Hébreux,  mais encore,  
 plufieurs points difficiles relatifs à l’évangile. Hieron.  
 epijl. ad Paulin.  . 
 Quelques auteurs prophanes  ont employé  le mot 
 paraüpomenes  pour  fignifier  un  fupplément  ;  aiitii  
 Quintus Calabre a donné un ouvrage intitulé, les pa-  
 rdlipomenes d’Homère. 
 PARALIPSE,  f. f.  ( Rhét. )   mot  grec  qui  fignifîe  
 obmijjîon.  La paralipft eft dans l’art oratoire,  une figure  
 par  laquelle on  feint de  vouloir  omettre  certains  
 faits ,  pour  les  détailler avec  plus  d’affurance  
 8c plus d’éclat.  » Je ne vous parlerai pas, Meilleurs, 
 »  de fes  injuftices (_ dit Cicéron au fujet de Verrès ): 
 >»  je pafl'e fous filence  fes  excès ; j e   tais  fes  débau-  
 »  ches ;  je  jette  un voile  obfcur fur  fes brutalités ;  
 »  je  fupprimë  même  fes  extorfions  depuis  fon  re-  
 »  tour de Sicile ; je ne veux vous offrir qu’une pein- 
 »  ture légère de fes moindres pillages »........  Cette 
 figure  eft. affez  naturelle ,  8c peut  s’employer  avec  
 aareffe ,  en bonne 8cînauvaife part.  (Z>. J.) 
 PARALLAXE, f. m.  en AJlronomie ;  c ’ e ft  l’ a r c  d u   
 c i e l   in te r c e p t é   e n t r e   le   v r a i   lie u   d’u n   a ft r e   ,   8c  fo n   
 lie u   a p p a r en t.  Voyeç  L i e u . 
 Le vrai lieu d’une étoile  eft ce point du ciel  B  C 9  
 Pl.  VI. afl. fig.  27.  oh  un  fpeftateur  placé  au  centre  
 de  la  terre,  comme  en T ,  verroit  cette étoile.  
 Le  lieu apparent eft ce point du  ciel C ,  où la même  
 étoile paroît à un oe il placé fur la furface de  la terre,  
 comme  en E. 
 Comme  les  mouvemens  diurnes  apparens  ,  tant  
 des planètes  que  des  autres  aftres  fe font  autour de  
 l’axe  de la terre ,8 c  non pas autour de  l’oeil de l’ob-  
 fervateur qui  eft à  fa furra.ee,  il  eft donc  néceffaire  
 de  reconnoître  une  inégalité  dans  la  viteffe  apparente  
 des  corps  céleftes,  puifque  nous ne  fommes  
 plus  au centre  de  leur mouvement.  Car  il eft évident  
 que  fi un mobile  quelconque parcourt  uniformément  
 la  circonférence  d’un  cercle,  il  ne fauroit  
 y  avoir d’autre point que le centre de ce même  cercle  
 ,  d’où  l’on  puiffe obferver fon mouvement égal  
 &  uniforme.  Voyei  In é g a l i t é   o p t i q u e .  Il en eft  
 de même de  tous les aftres  que nous obfervons dans  
 les  deux ;  leurs  lieux  apparens,  tels  que.nous  les  
 appercevons de la furface de  la terre , doivent différer  
 de  leurs  lieux  véritables ;  c’eft-à-dire de  ceux  
 que l’on obferveroit du centre de la terre. 
 Cette  différence  de  lieux  eft  ce  que  l’on  appelle  
 parallaxe  de hauteur  ou  fimplement parallaxe ;  Copernic  
 l’a nommée commutation. La parallaxe eft donc  
 un  angle,  formé par  deux rayons vifuels, tirés  l’un  
 du centre  8c l’autre de  la circonférence de  la terre,  
 par  le  centre de  l’aftre ou  de l’étoile :  cet angle  eft  
 mefuré pai  un arc d’un grand  cercle, intercepté entre  
 les  deux  points  C 8c B  ,  qui  marquent  le  lieu  
 vrai  8c  le lieu apparent. 
 La parallaxe de déclinaifon eft l’arc S i d’un cercle  
 de déclinaifon, fig. 2 8. qui marque  la quantité dont  
 la parallaxe de hauteur augmente ou  diminue la dé*  
 clinaifon d’une étoile.  Voye{ D é c l in a i s o n . 
 La parallaxe d’afeenfion droite  eft  un arc  de  l’équateur  
 D  d , fig.  2 8.  qui  marque  la quantité dont  
 la parallaxe  de  hauteur  change  l’afeenfion  droite.  
 Voye{ A s c e n s io n   6* D e s c e n s io n . 
 La parallaxe  de longitude  eft l’arc de  l’écliptique  
 T  t , fig. 2t).  dont la parallaxe  de hauteur  augmente  
 ou diminue la longitude.  Voye^ L o n g i t u d e . 
 La parallaxe  s’appelle  auffi quelquefois  angle pa-  
 rallaclique.  V0yt{ PAR AL LA CTIQU E  & ANGLE , 
 La parallaxe diminue la hauteur d’une étoile ,  ou  
 augmente fa diftance au Zénith ;  elle a donc un effet  
 contraire  à  celui  de  la  réfraction.  Voye1  R é f r a c -   
 TïON . 
 La plus grande parallaxe eft à l’horifbn :  au zénith  
 I  il n’y  a point  du-tout de parallaxe,  le lieu apparent  
 5  fe  confondant  alors avec le lieu vrai. 
 Les  étoiles fixes n’ont point de parallaxe fenfible,  
 à caufe de  leur exceflive diftance,  par rapport à la- 
 Quelle le diamètre de la terre n’eft qu’un point.  Voye^  
 E t o i l e . 
 De-là il s'enfuit encore  que plus un  aftre eft proche  
 de la terre ,  plus  aulfi  fa parallaxe  eft  grande  ,  
 en fuppofant une élévation  égale  au-deflus  de  l’horifon. 
   Saturne  eft  fi  éleve,  que l’on  a beaucoup  de  
 peine  à  y   obferver  quelque  parallaxe.  Voye£  Sat 
 u r n e . 
 La parallaxe d’une  planete  plus  éloignée  S ,  eft  
 moindre que celle d’une planete plus proche L , fuppofant  
 toujours  la  même  diftance  au  zénith  ,  ainfi  
 qu’on l’a obfervé ci-deffus ; en effet l’angle A L T  eft  
 >  A  S T. 
 Les finus des angles parallacliques M  8c S , fig. 3 o.  
 de  planètes,  également  éloignées  du  centre  de  la  
 terre T ,  font  comme  les finus des diftances Z  M   &   
 Z  S ;  c’eft  une  fuite  des premiers  principes de  T rigonométrie  
 ;  les finus des angles  d’un triangle  étant  
 èntr’eux  comme les côtés  oppofés. 
 De  plus,  à  diftances  différentes  du  centre  de  la  
 terre  ,  &  à  même  hauteur  apparente  ou  à  même  
 diftance apparente  du zénith ,  lés  finus des parallaxes  
 font  en  raifon inverfe  des  diftances ;  c’eft  encore  
 une  fuite  de  ce que  par  les  principes  de  Trigonométrie  
 , le finus de la parallaxe  eft  au finus de la  
 diftance  apparente  au  zénith  ,  comme  le rayon  de  
 la terre eft à la diftance de l’aftre à la terre B. 
 D ’où  il  eft  aifé  de  voir  que  le  finus  de  la parallaxe  
 eft  en  général  en raifon  direâe du  finus  de  la  
 hauteur apparente  , 8c inverfe  de  la diftance  de l’aftre. 
  à  la  terre. 
 Comme  la parallaxe de  la  plupart  des  aftres  eft  
 fort  petite ,  on peut  en  ce  cas  prendre la parallaxe  
 même au  lieu de  fon finus ;  8c l’on peut dire que les  
 parallaxes font en  raifon  direéle  des  finus  des  hauteurs  
 apparentes,  8c inverfe de la diftance à la terre. 
 La  dô&rine  des parallaxes  eft  d’une  très - grande  
 conféquence dans  l’Aftronomie ,  foit pour déterminer  
 les diftances des planètes, dés cometes 8c autres  
 phénomenesjcéleftes  ,  foit pour  le  calcul  des éclip-  
 fes 8c pour trouver la  longitude.  Voye^  P l a n e t e   ,  
 D i s t a n c e ,   L o n g i t u d e ,   É c l i p s e . 
 Il  y   a différentes méthodes  de  trouver les parallaxes  
 des phénomènes céleftes :  voici quelques-unes  
 des  principales  8c  des  plus  aifées. 
 Obferver la parallaxe de la Lune :  il faut obferver  
 la hauteur méridienne de la Lune avec  le plus grand  
 foin qu’il  eft pofiïble,  voye^ H a u t e u r  ,  8c marquer  
 le moment de  ce tems ;  on calculera enfuite fa vraie  
 longitude 8c fa vraie latitude ,  8c  par-là on en déterminera  
 la déclinaifon,  voyez D é c l in a i s o n  ;  8c par  
 fa  déclinaifon 8c  par  l’élévation  de  l’équateur ,  on  
 trouvera là véritable hauteur méridienne.  Prenez la  
 réfraûion  de la  hauteur obfervée ,  8c fouftrayez  le  
 refte  de  la  hauteur vraie  ,  ce qui  en  viendra  eft  la  
 parallaxe  de  la Lune. 
 Par  ce moyen Tycho  en  1383  ,  le  12  Oéiobre,  
 ayant obfervé la hauteur méridienne de la Lune,qu’il  
 trouva  être  de  130.  3 8 ',  détermina fa parallaxe  de  
 54 min.  Voyei Lu NE. 
 Au reftè,  cette méthode  fuppofe qu’on connoifle  
 affez bien  le mouvement de la Lune ;  ainfi elle  n’eft  
 exaéte qu’à quelques minutes près. 
 Obferver  la parallaxe  de  la  Lune dans  une  éclipfe.  
 Quand  il  y   a  une  éclipfe  de  Lune  ,  obfervez  le  
 tems  oîi  lès  deux  cornes  du  croiffant  font  dans  le  
 même cercle vertical ;  prenez en cet inftant les hauteurs  
 des deux Cornes :  ajoutez la moitié de leur différence  
 à là plus petite hauteur,  ou retranchez-la de  
 la plus grande,  8c vous aurez très-à-peu-près la hauteur  
 vifible  du  centre de  la Lune  ;  mais  la  hauteur  
 vraie  eft prefqu’égale à la hauteur du centre de l’ombre  
 en  ce tems.  Or on  connoît la hauteur du  centre  
 de  l’ombre,  à  caufe  que  l’on connoît  le lieu duSo-  
 TomeXI. 
 ïeil  dans  l’écliptiqùe,  8c fon abaiffement  àu-deffoits  
 de  l’horifon ,  qui eft égale  à la hauteur du point  op-  
 pofé  de  l’écliptique,  oii  eft le  centre  de  l’ombre:  
 Bon a par eonféquent la hauteur vraie 8c la hauteur  
 apparente,  dont la d ifférence eft la parallaxe. 
 Par la parallaxe A S T   de la Lune,  fig.  3 o;  8c par  
 la hauteur S R , trouver fa diftance à la terre.  La hauteur  
 apparente  étant donnée,  l’on  a  la diftance apparente  
 ait zénith, c’eft-à-dire  l’angle Z  A S , ou par  
 la hauteur vraie,  l’angle ATS.  Ainfi, puifque Ton  a  
 en’ même tems  l’angle parallaclique S , 8c que le demi-  
 diamètre de  la terre A T ,  eft  regardé  comme  1  j  on  
 aura  par la Trigonométrie  la diftance  de  la  lune en  
 demi-diametres de la  terre,  en faifant cette propor--  
 tion, le  finus de l’angle S  eft au  côté oppofé  1 , comme  
 le finus  de  l’autre  angle T ,  eft  au  côté  cherché  
 TS. 
 D ’où il fuit, félon  l’obfervation de T y ch o , qu’en  
 ce tems la diftance de  la lune  à la terre,  étoit de 6z  
 demi-diametres de la terre.  Il s’enfuit encore qu’ayant  
 par la théorie de la lune,  le rapport de  fes diftances  
 à la terre  dans les différens degrés  de fon anomalie ;  
 fi l’on  trouve,  par  la  réglé  de  trois,  ces  diftances  
 en demi-diametres  de  la  terre, la parallaxe eft  ainfi  
 déterminée aux différens degrés de  l’anomalie vraie. 
 M. de la Hire  fait la plus grande parallaxe horifon-  
 tale,de i ° .  la plus petite,  54'.  5". C’eft pourquoi  
 la plus  grande  diftance  de  la  lune,  quand elle  
 eft dans  fon\f>érigée,  eft  félon  lui , de.  55  ,  ou 
 prefque  56 demi-diametres ; dans  fon apogée ,  cette  
 diftance eft  de  63  ,  ou  de  63  demi-diametres 
 de  la terre. 
 M. le Monnier  établit  la parallaxe  moyenne  dè  
 5 f .  1 z " „  8c j’ai trouvé, par la théorie, qu’elle étoit  
 12.".  Mais toutes  ces déterminations ont encore  
 befoin d’être fixées plus exactement , foit par la théorie  
 , foit par la connoiffance de la figure de la terre. 
 Obferver la parallaxe de Mars.  i° ; Suppofons Mars  
 dans  l’interfeétion du méridien 8c de  l’équateur, PL  
 aflron. fig, 3 /. 8c  qu’un  obfervateur, fous l’équateur  
 en A ,  obfervé  fa  culmination avec  quelque  étoile  
 fixe.  20. Si l’qbfervateur étoit au  centre de la  terre *  
 il verroit Mars  8c l’étoile  enfemble  dans  le  plan, de  
 l’horifon, ou dans le plan du fixieme  cercle  horaire»  
 Mais, puifque dans cet endroit Mars a quelque parallaxe  
 fenfible, 8c que l’étoile fixe n’en a aucune, Mars  
 fera vu dans l’horifon, quand il parvient au point P ,  
 qui eft dans le plan de l’horifon fenfible ; 8c l’on verra  
 auffi l’étoile dansThorifon, quand elle fera au point  
 R , qui eft dans le plan de l’horifon  vrai.  C ’eft: pourquoi  
 obfervez le tems entre le paffage de Mars &  celui  
 de  l’étoile  par le plan du  fixieme cercle  horaires  
 30. Convertiffez  ce  tems  en  minutes de  l’équateur,  
 par ce moyen  vous  aurez  l’arc  PM,  auquel l’angle  
 P  AM, 8c par  eonféquent  l’angle AM D  eft fenfibîe-  
 ment égal en nombre  de degres ;  8c cet angle  eft  la  
 parallaxe horifontale de Mars: 
 Si l’obfervateur  n’étoit  pas  fous  l’équateur, mais  
 dans un parallèle I Q , M.  Caffini,  à qui nous fommes  
 rédevables de la méthode précédente, nous a donné'  
 auffi le moyen d’en faire ufage dans ce cas-là, 8c nous  
 y  renvoyons  le  leûeur. 
 Si Mars n’eft pas ftationnaire, mais que par les ob-~  
 fervations de plufieurs  jours  on  le  trouve direét ou  
 .  rétrograde ; il  faut déterminer  quel  eft  fon  mouvement  
 à chaque heure, afin que  l’on puiffe affigner fon  
 vrai  lieu par rapport au centre, pour un tems donné  
 quelconque. 
 C’eft par cette méthode que M. Caffini trouva que  
 la plus grande  parallaxe horifontale de Mars ,  étoit  
 de 25 fécondés * ou  un peu moins.  Par la même méthode  
 M.Flamftead la trouva d’environ 30 fécondés»  
 M. Caffini fe  fert de  la même méthode pour obferver'  
 la parallaxe de Vénus. 
 Z Z z z z  ij