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pies de l’Egypte l’adoroient auffi. Ælien , /. X . c,
xlvj. dans ion hiftoire des animaux , n’a eu garde
d’oublier un poiffon à qui l’on avoit rendu de fi
grands honneurs. VOxyrynque, dit-il, eft nourri dans
le N il, & il y a un nôine qui en prend le nom ; ce
poiiTon y eft honoré d’un culte religieux. Etienne le
géographe dit la même choie.
Cette ville a été autrefois épifcopale : Apollonius
fon évêque, foufcrivit au concile de Séleucie, ôc
Pierre autre évêque d’Oxyrynqut , au concile d E-
phèfe. M. Baillet nous peint Oxyrynque dans le quatrième
fiecle, comme le temple de tous les laints ôc
de toutes les faintes du monde : c’eft-à-dire de quantité
de religieux ôc de religieufes , divifees en plu-
ficurs monafteres. (D . J.)
O X Y S , ( Botan.) genre de plante dont voici les
caraéleres : fon calice eft divifé en cinq legmens, il
eft d’une piece, tubuleux, 6c en cloche 3 les feuilles
font en coeur comme celles du trefle ôc pointues.
Sa fleur eft monopétale, pentapétaloïdale 6c en cloche
; elle porte cinq étamines fupérieures, ôc cinq
inférieures ; les dernieres font prefque unies les unes
aux autres par leurs parties inferieures. Son ovaire
eft placé au fond du calice ; il pouffe cinq tubes ,
& dégénéré en un fruit membraneux , oblong, à
cinq capfules , 6c garni de cinq valvules qui s écartent
les unes des autres, en commençant par la bafe,
6c en allant vers la partie fupérieure ; il eft plein de
femences couvertes d’une enveloppe élaftique qui
les difperfe au loin.
Tournefort compte onze efpeces à'oxys, dont la
plupart font étrangères, 6c feulement cultivées dans
les jardins des curieux ; on diftingue toutes les di-
verfes efpeces de ce genre de plante dans le teins
même qu’elles ne font pas en fleur : i°. parce que
leurs feuilles naiffent régulièrement au nombre de
trois fur le fommet de chaque tige ; 20. parce qu’elles
ont généralement la figure du coeur qui eft marqué
fur nos cartes à jouer ; 30. enfin , parce qu’elles
font d’ordinaire d’une odeur acide, mais qui n’eft
pas defagréable. (D. /.)
• OXYSAL DIAPHORÉTIQUE, ( Pharm.) reme-
de recommandé par plufieurs auteurs, 6c invente
par Angélus Sala chimifte allemand ; voici la maniéré
de le préparer.
Prenez du meilleur fel de chardon-béni en grain ;
mettez-le dans un vaifleau , 6c verfez deffus peu-à-
peu de l’efprit tort de vinaigre ou de l’efprit de fu-
c r e , préparés fur un feu modéré au bain marie, fans
aucune odeur ni goût empyreumatiques, non feulement
jufqu’à ce que le fel foit diffout dans l’efprit,
'mais jufqu’à ce que la vapeur produite par leur action
s’arrête, 8i que le mélange ait acquis un goût
agréable ÔC tant-loit-peu acide ; confuinez ce qui
reftera d’humidité par l’évaporation. En diffolvant
de rechef ce fel dans l’eau , 6c en le laiffant en di-
gëftiôn au bain marie pendant huit jours, il fe, ré-
foudra en une liqueur tranfparente 6c d’une belle
couleur, que vous tirerez au clair dans un vaifleau
convenable c vous réduirez par l’évaporation le fel
en une confiftence feche ; vous l’enfermerez enfuite
dans des vaiffeaux, de peur que l’approche de l’air ,
ne le remette en diffolution ; ce qui lui arriveroit
facilement. (Z?./.)
OXYSACCHARUM , f. m. terme de Pharmacie ,
eft un médicament liquide , compofé de fucre ôede
vinaigre : ce mot eft compote de ùÇU , aigu, 6c «•«*-
y.*p6v, fucre ; mais on appelle plus tpécialement oxy-
faccharum un fyrop fait avec du vinaigre, du fuc de
grenades aigres ôr du fucre ; lequel eft propre à rafraîchir
6c à réfifter à la malignité des humeurs.
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O Y A N T , (Jurifprud.) en matière de compte, fi-
O Z E
gnifie celui qui entend le compte, & auquel il J
préfenté par le rendant ; Voyant compte fournit f l
débats contre le compte, Ôc le rendant fournit f
foutenemens contre les débats de Voyant. y0yc J
tit. x xix. de l’ordonnance de 1667. de la reddiiiA
des comptes & voye1 C o m p t e & R e l i q u a t ( à \I
O Y A R D , voye{ O i e .
OYAS , (Hijl. mod.) c’eft le titre que l’ondotJ
à la cour du roi de Siam , aux miniftres & à cen
qui poffédent les poftes les plus éminens de l’<itai
Pour les diftinguer des autres , le monarque leu
donne une boîte d’or artiftement travaillée , dans!
laqueUe ils ont des feuilles de bétel qu’ils mâchent
de même que les autres Indiens. C ’eft le plus ou |e
moins de travail qui fe trouve fur cette boîte qui
annonce le rang des oyas : ils ont au-delTous dv,lxi
les ok-pras , parmi lelquels on choifit les ambaffa-
deurs ; leurs boîtes font moins travaillées que cel
les des oyas. Les ok - louatis forment un troifieme■
ordre de nobleffe , leur boîte eft d’argent façonné-
enfin , les ok-munes ÔC les ok-konnes font des officiers
lubalternes, dont les boîtes font d’or ou d’argent
fans nulle façon.
O Y E , voye^ O ie .
O ye , (Géog.) petite ville de France dans le Boulenois
, capitale d’un comté de même nom, paoi\
Ovienfis; les Anglois l’ont poffédée jufqu’à la priîe
de Calais ; elle eft à 1 lieue de Graveline , i de
Calais, 61 de Paris. Long. icj.$5 . lai. 5 t. (Z).7.)y
O ye , l’ile d’ ( Géogr. ) petite île de France fur
la côte du pays d’Aunis, proche de celle de Revers
la Rochelle ; quelques-uns écrivent oyent ; le nom
latin eft Ogia ÔC Auca. (JD. J.)
O Z
OZAGES, (Géog.') peuple de l’Amérique fepten- j
trionale dans la Louifiane , au couchant du fleuve
Miffiflîpi. Il occupe un pays fitué autour ,de plusieurs
rivières , dont la principale prend lè nom de
riviere des Otages, Ôc toutes vont fe perdre dans le
Miffouri. (D . J.)
5 OZAMA , (Giogr.) riviere de l’Amérique dans I
l’île efpagnole.Elle a fes fources dans les montagnes I
qui occupent le centre de l’î le , paffent à Saint-Lau* I
rent, ôc de-là coulant vers le midi, elle fe rend à I
la ville de Saint-Domingue, dont elle forme le port. I
A l’entrée de ce fleuve , il y a une barre, laquelle
n’a ordinairement qu’onze pies d’eau, treize à quatorze
quand la marée eft haute , ôc quinze au plus
dans les grandes marées. (D . J.)
OZEGUE, (Botan. exot. ) arbre du royaume de I
Congo , dans la baffe Ethiopie ; c’eft une efpecede |
prunier dont les fruits font jaunes, Ôc ont Rôdeur &
le goût fort agréables. On fait de leurs branches des
haies, des paliffades ôc des cabannes, fous lefquels
on fe met à couvert des rayons du foleil, parl’é*
paiffeur de leurs feuilles. (D . J.)
OZENE , f. f. Terme de Chirurgie, ulcéré de la
narine , accompagné de puanteur ; ce mot vient du
grec àÇctiva. , qui fignifie la même chofe; il eft formé |
de cf», fietor , puanteur.
Il y a un o%ene fimple qui confifte en une Ample
ulcération de très petite conféquence, Ôt qui ne de-
vroit point être appellé de ce nom. Il convient plus
particulièrement à un ulcéré putride qui exhale une |
odeur très-foetide ôc dont l’humeur eft plus ou moins I
âcre, ôc quelquefois fanguinolente.
\]o\ene fimple vient fouvent à la fuite de la pe*
tite vérole, ou après l’extirpation d’un polype. Voyd.
Polype.
Ceux qui ont les écrouelles, la vérole, le feorbu1
font fujets aux ulcérés putrides j ils deviennent qu»‘
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quefois cancéreux ; ils font fouvent accompagnés
de la carie des cornets fupérieurs ou inférieurs du
nez. .
La caufe de l’o^ene le rend plus ou moins fâcheux,
ou de plus ou moins facile guérifon.
Les ulcérés Amples doivent être traités par des
remedes généraux fuivant le tempérament du fujet ;
puis on fait tomber les croûtes du nez avec des décodions
émollientes, attirées dans les narines ou injectées.
On peut toucher les croûtes avec la barbe
d’une plume, trempée dans un Uniment d’huile d.’a-
mandes-douces ôc de blanc de baleine , à la fuite
de la petite vérole : on defféche enfuite l’ulcere avec
l’huile d’oeufs. S’il y avoit difpofition cancéreufe ,
l’onguent nutritum feroit fort bon, après avoir lavé
l’ulcere avec l’eau de folanum ou de jufquiam : fi la
cure vient de quelques vices , il faut tâcher de les
attaquer primitivement par les remedes fpécifiques :
on a remarqué que le mercure devoit être donne
avec grande circonfpeftion dans ce cas pour ne pas
exciter de défordres au mal local ; les décodions de
gayac ôc de faffafras feront indiquées , tant extérieurement
que pour boiffon dans ce cas.
On propofe communément les injedions pour
deffécher^les ulcérés de l’intérieur du nez , mais il
eft difficile qu’elles portent fur le lieu malade ; on
préféré avec raifon les fumigations féches ; avec le
maftic , l’èncens, la myrrhe , le ftyrax calamite,
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le benjoin 8c autres corps odoriférans , dont on forme
des paftilles ou trochifques, avec de la térébenthine.
Rondelet rapporte avoir guéri par ce moyen
un ulcéré , que des Médecins italiens ôc françois
n’avoient pu guérir. Voyc{ Fum ig a t io n .
Gelfe parle de la cure de Vo^ene par .’application
du cautere, s’il ne cede point auxmédicamens: mais
comment aller porter le fer rouge dans une cavité,
dans laquelle on ne voit point les endroits qui pour-
roient être utilement cautérifés ?
Une obfervation plus intéreffante eft celle de
D rak e , qui a décrit une efpece d'o^ene dont le fié-
ge eft dans le finus maxillaire ; entr’autres Agnes ,
il fe connoît à un plus grand écoulement de pus ,
lorfqu’on eft couché du côté oppofé à la maladie.
Elle exige pour fa curation , l’extraéKon d’une ou
de plufieurs dents, au moyen dequoi on peut injecter
facilement le finus maxillaire, après avoir pénétré
dans fa cavité par la perforation des alvéoles
qui contenoient les dents arrachées. Nous avons
parlé amplement de cette opération , en traitant
des maladies des gencives , à la fuite de Varticle
Gen cive. ( Y )
OZOLES , LES (Géog. anc.) oçoloe , nom diftinc-
tif d’une partie des Locres. Voye{ L ocres.
OZZALA , (Géog. anc.) lieu d’Afie dans la Ga'a-
t ie , entre Ancyre ôc Tyane , ôc plus particulièrement
félon Antonin, entre Parnaffus&Nitazi.(Z?,7.)