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 hefaßus que  le  matin.  Voyez  Jours  HEUftEùifc  & 
 MALHEUREUX.  (  0  ) 
 N E F F L I E R ,  mefpilas,  f. ni. ( Hiß.  nat. Bot. )  
 genre de  plante  à  fleur  en rofe ,  composée  de  plufieurs  
 pétales difpofés  en  rond.  Le  calice  eft  formé  
 par  des  feuilles,  8c  devient  dans  la  fuite  un  fruit  
 prcfque  rond  ,  terminé  par une forte  de  couronne ,  
 charnu  &  mou. Ce  fruit n’ a  qu’une  capfule,  &  il  
 renferme  de  petits  noyaux  qui  contiennent  une  
 amande  oblongue.  Tournefort, in(l.  n i herb. Voyez  
 PLANTE. 
 N e f f l i e r , mefpilus\ petit arbre qui fe trouve dans  
 la partie méridionale  de  l’Europe,  8c que  l’on  cultive  
 à  caufe  de  fon  fruit.  Cet  arbre  eil  tortu,  
 noueux, mal fait ;  fa tête  fe  garnit  de beaucoup de  
 rameaux, qui s’écartent, s’inclinent &  ne s’élèvent  
 que  par  contrainte  :  enforte qu’on  ne voit guere  de  
 néfliers qui aient plus de dix à douze piés de hauteur.  
 Il jette de  longues racines fort tenaces  8c  difficiles  à  
 arracher.  Sa  feuille  eft  longue  ,  étroite,  pointue,  
 veloutée,  d’un verd tendre, 8c en tout affèz reflem-  
 blante à la feuille du  laurier. L ’arbre  donne fes fleurs  
 au mois de Mai ;  elles font blanches 8c affez grandes.  
 La  neffle  ,  qui eft  le fruit  de  cet  arbre  ,  eft  ronde ,  
 charnue , &  applatie  parle bout ; elle contient cinq  
 femences  offeules.  Cet- arbre eft  très-robufte  ;  il  fe  
 multiplie  aifément, &  il  n’exige aucune  culture  :  il  
 fe contente de  la plus mauvaife expofition ; il réuffit  
 facilement à la tranfplantation, 8c il vient dans pref-  
 que  tous  les terreins.  Cependant fon  fruit fera  plus  
 gros  dans  une  terre  forte  plus  humide  que  feche  ;  
 mais il  fera de meilleur goût dans  un  terrein médiocre. 
   Cet arbre  aime l’humidité , 8c il fe plaît  à l’ombre  
 : d’ailleurs il ne  faut  pas  l’expofer au grand  fo-  
 le i l , dont l’impreffion  trop vive  altère fon  écorce >  
 qui eft mince &   feche. 
 On peut multiplier le nefflier de femence ou par la  
 greffe. On ne fait guere ufage de la première méthode  
 ,  parce qu’elle eft trop longue :  la graine eft fou-  
 vent  un  an fans  le v e r , &  On ne peut par ce moyen  
 avoir du fruit qu’au bout  de fix  ans ; il n’en faut que  
 deux  ou  trois  au  contraire  pour  en  avoir  par  la  
 greffe ,  qui  eft  d’autant  plus  expéditive  , qu’on  la  
 peut  faire  fur  plufieurs  fujets  ,  tels  que  le  poirier,  
 qui lui  fait  prendre plus de hauteur ; le pommier, qui  
 retarde le fruit ; le coignaffier, qui abaiffe  l’arbre ,  &   
 Vaubépin, qui donne des neffles en plus grande quantité  
 8c  de  meilleur  goût.  La  greffe  en  fente  réuffit  
 mieux an nefflier, &  accéléré  davantage le  fruit  que  
 celle  en éeuffon. On peut  faire venir  cet  arbre ou à  
 plein  vent  ou en efpalier  ;'en  lui  donnant cette dernière  
 forme il  produira de plus  großes neffles ;  mais  
 il faut avoir  foin en le taillant de ne  pas  accourcir  
 les branches  à  fruit,  parce  qu’il vient  à  leur extrémité. 
  Les cendres font le meilleur amendement qu’on  
 puiffe donner au nefflier. Les greffes de  trois  ans font  
 les  plus  convenables  pour  la  tranfplantation.  Il arrive  
 rarement que  cet  arbre manque à  rapporter du  
 fruit. 
 La  neffle  eft un fruit d’une qualité  très-médiocre;  
 elle  n’eft  bonne  à  manger  que  quand  la  fermentation  
 en a dégradé  l’âcreté par un commencement de  
 pourriture.  Ce fruit  ne  craint  point  la  gelée  , &   il  
 ne  tombe  de  l’arbre  que  quand on l’abat. Le mois  
 d’O&obre  eft le  tems  propre  à  cueillir les  neffles,  
 lorfque la feve eft paffée &  que les feuilles commencent  
 à tomber. On les dépofe à la cave  pour les laif-  
 fer mollir : on  peut les  avancer en les mettant fur la  
 paille ;  on ne les fert  fur les  bonnes  tables  qu’après  
 qu’elles  ont  été  glacées  au  fucre. Ce  fruit eft  auffi  
 aftringent &  a  les mêmes  propriétés que  la  corme. 
 Le  bois du  nefflier eft  dur ,  ferme  ,  compafre  8c  
 maffif ;  il  eft propre aux  ouvrages de  fatigue &  de  
 durée, fur-tout pour les menus bois qui entrent dans 
 NEF 
 la  cohftrufrion des moulins. Les Menuifiers  s’en fervent  
 pour la monture de leurs outils. 
 On  connoîr trois efpeces de  cet arbre. 
 Le nefflierfauvage.  Son fruit,  quoique petit & un-  
 peu fec , eft de  bon goût. 
 Le  n.fflier d’Hollande.  Son  bois  eft  plus  fo r t ,  fa  
 feuille  plus grande  8c  fon  fruit  plus  gros  que  dans'  
 l’efpece qui  précédé. 
 Et le nefflierfans noyaux. Son fruit eft le  plus petit'  
 de tous 8c de moindre qualité. On n’admet les nefflitrs  
 dans  un  fruitier  ou  un  verger  que  quand On  v eu f  
 avoir  de  tout ce qui peut y   entrer. 
 Nefflier  ,  ( Diete  &  Mat.  med.  )  Les  fruits du  
 nefflier oit les neffles lorfqu’elles ne font point encore  
 mures  , font d’un goût très-acerbe ou plutôt auftere,  
 qui  les  fait compter avec raifon parmi les ftyptiques  
 les plus  forts que fourniffe le régné végétal  :  c’eft à-  
 ce  titre qu’elles  entrent  dans le firopde myrte conv  
 pofé, qui eft très aftringent.  Ces fruits perdent leut4  
 aufterité en mûriffant, &  prennent un  goût  aigrelet  
 8c  légèrement  âpre  ; ils  font  encore  regardés  dans  
 cet  état comme  foiblement  aftringens , &  de plus ,   
 comme rafraîchiffans; ils font recommandés dans les  
 Cours  de  ventre  bilieux  ou  accompagnés  d’ardeur  
 d’entrailles ,  &  dans  la  dyffenterie.  L’obfervation'  
 prouve  qu’ils  font  en  effet  fouvent  utiles  dans  lé  
 premier cas  ,  fur-tout  après les  évacuations  convenables  
 ;  mais elle  ne leur eft pas auffi favorable dans  
 le  dernier. 
 On  a  auffi  recommandé dans  le même  cas  la décoction  
 des  branches  tendres  de  nefflier:  celles^ des  
 neffles non-mûres Ou des feuilles de l’arbre employées  
 en  gargarifme  contre  les  inflammations  de  la  gorge  
 8c  les  fluxions  de  la  bouche  ;  la  femence  infuféé  
 dans  du vin  contre la  gravelle ,  & c .  tous  ces  reme-  
 des font peu ufirés : la  vertu du  dernier paroît abfo-  
 lument imaginaire.  On  retire Une  eaudiftillée  des  
 neffles, qui eft  une  préparation  inutile  8c  ridicule; ( * )  IMQfcftÿrag NEFTA,  ( Geog.)   ville d’Afrique au  royaume  de  
 Tunis,  dans  la provinne de  Zeb , entre la Barbarie  
 8c le  pays  des Negres.  Long.  2.(0.  lut. 32 . 
 NÉGAPATAN  ( Géogr.  ) ville des  Indes ,  aveo  
 un fort fur  la côte de Coromandel,  au  royaume dé  
 Tanjâour,  bâtie  par  les Portugais, qui  en  ont  joui  
 jufqu’en  1558. Elle  eft à  23  lieues S. de Pondichéri.  
 Long.  cpj. 4.5. lat.11. 
 NÉGATIF,  adj.  ( Algeb. ) quantités négatives, en  
 Algèbre, font celles qui font  affeCtées du ligne — ,  8c  
 qui  font  regardées  par  plufieurs  mathématiciens  
 comme  plus  petites que  zéro.  Cette  deiniere  idée  
 n’eft  cependant pas  jufte,  comme  on  le  verra  dans  
 un moment.  Voyeç Quantité. 
 Les  quantités négatives font  le contt'àire  des pofi-<  
 rives :  où le pofitif finit, le négatif commence.  Voye£  
 Positif. 
 Il  faut  avouer  qu’il  n’eft pas  facile de  fixer l’idée  
 des quantités négatives, &  que quelques habiles gens  
 ont même  contribué  à  l’embrouiller par  les  notions  
 peu exactes qu’ils  en ont données. Dire que la quantité  
 négative eft  au-deffous du rien, c’eft avancer une  
 chofe  qui  ne fe  peut pas  concevoir.  Ceux qui  prétendent  
 que  1  n’eft pas  comparable à —  1 ,  &  que  le  
 rapport  entre  1  8c —  1  eft  différent  du  rapport  entre— 
   i  &   1  , font dans une double  erreur :  i° . parce  
 qu’on divife  tous les  jours dans les  opérations algébriques  
 ,  1  par —  1  :  x°.  l’égalité  du  produit de P&x  
 par —  1 ,   &  de  -j-  i par - f   1 ,  fait voir que  1  eft  à —t  
 1  comme —  1  à  1. 
 Quand  on  confidere  l ’exaétitude  &   la  fimplicité-  
 des opérations algébriques fur les quantités négatives,  
 on eft bien  tenté de croire que l’idée précife que l’on  
 doit  attacher aux  quantités  négatives  doit  être une  
 idée fimple ,   8c n’être point déduite d’une métaphyfique 
 N  E  G 
 fique  alambiquée.  Pour  tâcher  d’en  découvrir  la  
 vraie  notion ,  on  doit  d’abord  remarquer  que  les  
 quantités qu’on  appelle  négatives,  8c  qu’on regarde  
 fauffetnent  comme  au-deflous  du  ie r o ,  font  très-  
 fouvent repréfentées par des quantités réelles »comme  
 dans la Géométrie, où les lignes négatives ne different  
 des  pofitives  que  par  leur fituation à  l’egard  
 de  quelque ligné au point commun.  J'qyeç C ourbe.  
 De-là  il  eft  allez  naturel  de  conclure que  les quantités  
 négatives que  l’on rencontre dans le  calcul , font  
 en  effet  des. quantités  réelles;  mais  des  quantités  
 réelles auxquelles il faut attacher une idée autre que  
 celle qu’on a voit fuppofée. Imaginons, par exemple,  
 qu’on  cherche  la  valeur d’un nombre  * ,   qui  ajouté  
 à  ioo faffe  50 ,  on  aura par  les  réglés de l’Algèbre,  
 a; +   100 =   50, 8c x  =  —- 50 ; ce  qui fait voir que la  
 quantité  x  eft égale à  50, &  qu’au lieu  d etre ajoutée  
 à  100,  elle  doit  en  être  retranchée;  de  forte  
 qu’on  auroit  dû  énoncer  le  problème  ainfi  :  trouver  
 une  quantité  x  qui étant  retranchée de  100,  il  
 refte  50;  en  énonçant le problème  ainfi,  on  auroit  
 100 - ~ x =   50 ,  & a: z=  50 ;  8c  la  forme  négative  de  
 x   ne  fubfifteroit  plus.  Ainfi  les  quantités  négatives  
 indiquent réellement dans le calcul des quantités pofitives, 
   mais qu’on  a fuppofées dans une fauffe pofi-  
 tion.  Le  ligne — que  l’on trouve avant une  quantité  
 fert  à  redreffer  &  à corriger  une  erreur que  l ’on  a  
 faite  dans  l’hypothefe,  comme  l’exemple  ci-defius  
 le fait voir très-clairement.  Voyez Equation. 
 Remarquez que nous ne parlons ici que  des quantités  
 négatives ifolées , comme —■ a , ou des quantités  
 a — b ,  dans  lefquelles  b  eft  plus  grand  que  a ;  car  
 pour celles  où a  b eft pofitif,  c’eft-à-dire où b  eft  
 plus petit  que  a ,  le ligne  ne fait aucune difficulté. 
 Il n’y  a  donc  point  réellement  8c  abfolument de  
 quantité négative  ifolée :  —  3  pris  abftraitement  ne  
 préfente  à  l’efprit  aucune idée ; mais fi  je dis  qu’un  
 homme a donné à un autre —  3  écus,  cela veut dire  
 en langage intelligible  ,  qu’il lui a ôté 3 écus. 
 Voilà -pourquoi le produit de — a par — b ,  donne  
 4- a b  :  car a &  b  étant  précédés  du  ligne —  par la  
 fuppofition,  c’eft  une  marque  que  ces quantités  a ,  
 b , fe trouvent mêlées 8c  combinées avec  d’autres  à  
 qui on  les compare, puifque fi elles étoient  confidé-  
 rées comme  feules 8c ifolées ,  les lignes —  dont elles  
 font précédées,  ne  préfenteroient rien de net  à l’ef-  
 prit.Donc ces quantités — <z& —bne le trouvent pré*  
 cédées  du ligne — , que parce qu’il y   a  quelque  erreur  
 tacite dans l’hypothefe  du  problème ou  de  l’O-  
 pération : fi le problème étoit bien énoncé ,-ces quantités  
 — a , — b , devroient  le  trouver  chacune  avec  
 le ligne  4 - ,  &  alors leur  produit  feroit  -h  a b ;  car  
 que  fignifie la  multiplication  de —  «  par  — b ,  c’eft  
 qu’on retranche b  de  fois la  quantité négative —  a :  
 or  par  l’idée que  nous  avons  donnée  ci-deffus  des  
 quantités  négatives,  ajouter  ou  pofer  une  quantité  
 négative, c’elt en retrancher une  politive; donc  par  
 la même  raifon  en retrancher  une négative,  c’eft  en  
 ajouter une  pofitive ;  & l’énonciation fimple  8c naturelle  
 du problème doit être , non de multiplier — a  
 par — b ,  mais +  a par +  b ; ce qui donne  le produit  
 +  a b. Il n’eft pas poffible dans un ouvrage de la nature  
 de celui-ci, de développer davantage cette idée,  
 mais elle eft fi fimple , que  je doute qu’on  puiffe  lui  
 en fubftituer une plus nette &  plus exafre ; &  je crois  
 pouvoir  affurer que  fi  on  l’applique à  tous  les problèmes  
 que  l’on peut  réfoudre  ,  8c  qui  renferment  
 des quantités négatives, on  ne  la trouvera jamais en  
 défaut. Quoi qu’il  en  foit,  les réglés des opérations  
 algébriques fur les quantités négatives,  font admilès  
 par tout  le inonde , 8c  reçues généralement comme  
 ex a â es , quelque idée qu’on attache d’ailleurs  à  ces  
 quantités fur  les  ordonnées  négatives d’une courbe ; 
 Tome  2ÇI, 
 N E  G  n 
 8c leur fituation par rapport aux ordotinées pofitives4  
 Voyt\_  Courbe. 
 Nous  ajouterons  feulement  à  ce  que nous  avons  
 dit dans  cet  article ,  que  dans  la  folution d’un  pro*  
 blême  géométrique »  les  quantités négatives ne  font  
 pas  toujours d’un  côté  oppofé  aux  pofitives ;  mais  
 d’un côté oppofé à Celui où Ton les a fuppofées dans  
 le calcul.  Je  fuppofe par  exemple  ,  que  l’on  ait l’équation  
 d’une  Courbe  entre les  rayons  partant d’un  
 centré ou pôle, que j’appelle y , 8c les angles corref-  
 pondans qùe je nomme  'enforte  que y , par  exem* 
 p ie , — a,+b wCz  m  ^v *^ent T*6 1°rfque cofi  ç  fe*  
 ra  =   --  1  , alors  fi â eft  >   b , y  fera dans une  pdfi-  
 tion dire&ement  contraire  à  celle qu’elle  avoit lorfque  
 cof.  ( s i ,  cependant l’une 8c  l’autre valeur de  
 y   feront  fous  une  forme  pofitive  dans  l’équation.  
 Mais  fi « e f t < i ,   alors  la  valeur  algébrique  de  y   
 fera négative, 8cy devra être prife du même côté que  
 quand cof. £ =   1 ,  c’eft-à-dire dii côté contraire à ce*  
 lui vers  lequel on a fuppofé qu’elle de voit être prife*  
 Il fe  préfente  encore d’autres cas  en Géométrie , où  
 les quantités  négatives paroiffent  fe  trouver  du côté  
 -où elles ne devroient pas être ; mais les principes que  
 nous  venons d’établir,  &   ceux que nous avons po-  
 fés ou indiqués  à Xarticle Equàtion , fufliront pour  
 réfoudre ces  fortes  de difficultés. Nous  avons expliqué  
 dans  cet article en quoi les  racines négatives des  
 équations  différoient  des  racines  imaginaires ;  c’eft  
 que les  premières  donnent  une  folution  au  problè-*  
 me envifagé  fous  un  afpefr  un peu différent, &   qui  
 ne  differt  point  même  dans  le fond  de  la  queftioii  
 propofée  ;  mais  les  imaginaires ne donnent  aucune  
 folution  poffible  au  problème  de  quelque  maniéré  
 qu’on l’envifage. C’ eft que les racines négatives, avec  
 de légers changemens  à  la queftion , peuvent devenir  
 pofitives ,  au lieu que  les imaginaires  ne  le  peu*  
 vent jamais.  Je  fuppofe , que j’aye bby z=x3 —a 3,  
 ou en faifant b =   1 , y  =  x  3 — a 3 ; lorfque x  eft <  a ,  
 y  devient  négative , &  doit être  prife de  l’autre  côté  
 (voye^  C ourbe) ; pourquoi  cela  ?  e’eft  que  fi  on  
 avoit reculé l’axe  d’une  quantité c , ce qui  eft absolument  
 arbitraire , en forte qu’au  lieu des  co- ordonnées  
 x ,y , on eût eu les co-ordonnées x  8c{, telles quô  
 Z fût = y  +  c ,  alors on auroit eu z =  c +  x  3  -^ a 3  ,  
 8c en  faifant x   <   a ,  z n’auroit plus été négative, ou  
 plutôt  auroit  continué  à  être  encore  pofitive  pen*  
 dant  un  certain  tems :  d’où  l’on  voit que  la  valeur  
 négative dc y   x 3  — a i  ,  appartient  auffi-bien  à  la  
 courbe que  les valeurs pofitives ; ce qui a été  développé  
 plus au  long au mot Courbe*  Au contraire 3 
 fi  on  avoit y  =   ÿ ' x x —a a ,  &   que  sc  fût  <   à *  
 alors  on  auroit beau tranfporter  i’ax e, la  valeur dè  
 y   refteroit  imaginaire  ;  ainfi les  racines négatives in*  
 diquent des  folutions réelles, parce  que  ces  racines  
 r'  deviennent pofitives par dé  légers  changemens dans  
 j  la  folution  ;  mais  les  racines  imaginaires “ ndiquenÉ  
 des folutions impoffibles »parce que ces racines ne deviennent  
 jamais  ni pofitives rti  réelles  par  ces  me-*  
 mes changemens.  Voyez Equation  & R acine. 
 Quand on â dit plus haut qùe  le négatif commencé  
 où le poiitif finit,  cela doit s’entendre  avec cette ref-  
 triâion,  que  le pofitif ne  devienne  pas  imaginaire*  
 Par exemple ,  f o i t j  =  x  x  — a a , il  eft vifible que fi  
 x   eft >  a , y   fera pofitif,  que  fi x  =  à , y  fera — o ,   
 8c que  fi x   <   a ,y  iera  négatif.  Ainfi dans ce cas, le  
 pofitif finit o i i j '^ o ,   &   le  négatif commence alors 5 
 mais fi on avoity =  \/  x  x  -  a a , alors x  >  adonne  
 y  pofitif, 8c x  -axa donne .y =2 0 ; mais x   <  a donne  
 y  imaginaire. 
 Le  paflage  du  pofitif au négatif,  fe  fait  toujours  
 par  zéro  ou  par  l’infini.  Soit,  par  exemple .y  =  &  
 - q  on aura^ pofitif tant que *  >  a ,y  négatif ïoxi*  
 K