
 
        
         
		vulgàte.  Du  tems du roi Ofias,  le m o n t  d e s   o liv ie r s   
 fut  en  partie  éboulé  par  un  tremblement  de  terre. 
 O L K. U S ,  ( Géog. )  ville de Pologne,  dans  un  
 pays  de  montagnes,  &   à  6 lieues  de  Cracovie ;  
 cette  ville  eft  renommée  par les  mines  d’argent  6c  
 de plomb, qui  l'ont  en  abondance  aux  environs  de  
 fon  territoire :  le produit  s’en  partage entre le  roi,  
 le palatin, 6c  l’évêque.  Long.  38. G. lat. 5 o.  10. 
 O L L A ,  ( Critiq.facr.)  ce mot latin  delà vulgate,  
 lignifie  au  propre  une  marmite,  un  pot  de  terre;  
 mors  in  olla,  un poifon mortel eft dans le pot,  I V .  
 Reg. xl.  40. Il  fe  prend métaphoriquement. Moab,  
 olla Jpei mtce, Pf. l. ho. Moab  eft  le  fondement  de  
 mon efpérance. Il defigne encore figurément des ennemis  
 tranfportés  de fureur :  o/Az/re fuccenfam ego video. 
  lèvera, i.  13. Je vois une  chaudière  bouillante:  
 cette chaudière defigne Nabuehodonofor.  (D.'J .) 
 OLLAIRE ,  PIERRE,  ( Hifl. nai. Minéral.) lapis  
 ellaris,  lapis  lebetum , nom générique donné par les  
 Naturaliftes  à des pierres douces 6c favonneufes  au  
 toucher,  qui  ont  la  propriété  de  fe  fculpter ou  de  
 fe travailler  aifément, &  de prendre  au tour la forme  
 des vaiffeaux qu’on  veut  leur donner. Elles  ont  
 cependant  une  certaine  dureté  qui  augmente  lorl-  
 qu’on  les  met  dans le feu ;  ces pierres varient  pour  
 la couleur 6c la dureté, leur figure  eft  irrégulière 6c  
 indéterminée,  elle  ne  fe divile point  par  feuillets.  
 Ces  pierres  refiftent  à  l’aftion  du  feu  qui  ne  les  
 change  point  en  chaux  ni  en  verre  ,  c’eft  pourquoi  
 quelques  auteurs  les  placent  au rang  de pierres  
 apyres. 
 Wallerius compte cinqefpeces de pierres o l la i r e s  ;  
 i ° .  la  ferpentine;  20. la pierre  o lla ir e   compafte qui  
 prend  le  poli 6c que  les  auteurs ont appellé l a p i s   co -   
 l u b r in u s ,  elle  eft  grafle  au  toucher ;  30.  la  pierre  
 o l la i r e  tendre  grifâtre ; 40.  la  pierre o lla ir e  dure noirâtre  
 , mêlée  de  particules  talqueufes  ou  de  mica  ;  
 y°. la pierre o l la i r e  tendre 6c friable, noire, que l’on  
 nomme  aufti  ta lc um   n ïg r u m ,  ou  o l la r i s   p i c lo r iu s .   
 Voyez la M in é r a lo g ie   de Wallerius,  tom e   I . 
 ■  M. Wallerius  regarde la  pierre  o lla ir e   comme  de  
 la  nature  du  talc ;  mais  le  célébré  M.  Pott  croit  
 qu’elle  eft argiileufe,  à  caufe de la propriété qu’elle  
 a  de  fe durcir d’ans le  feu.  Il met laJ lé a t it e  ou pierre  
 de lard au  rang des pierres o l la ir e s  ainfi que la pierre  
 de  côme  &  celle  qu’on  appelle  la v e ^ e s .   Voyez  
 L ith o g é o g n o f ie y  tom .  /.  &   V o y e ^  L a v e z z e s ,   <S* S t ÉA-  
 T IT E .  (—) 
 OLLURE,  f.  f.  ( MégiJjerie.)   c’eft  une efpece de  
 tablier de  gros  cuir, appellé aufti  tablier de  rivière ,  
 que  les Még'ifliers  mettent devant eux pour  garantir  
 leurs hardes.  Voye{  les figures du Mégifiîer. 
 OLMIUM,  ( Géog. anc.)   ville  de  l’Afie  mineure  
 dans  la  dépendance  d'Ephefe  ;  c’eft  aufti,  lelon  
 Etienne  le  géographe,  une ville  de Grèce  dans  la  
 Béotie,  6c  qui  étoit  arrofée  par  une  riviere  nommée  
 Olmus.  Cette  riviere  avoit  fa  fource  dans  le  
 mont  Hélicon,  6c  les Mufes  s’y   baignoient,  ainfi  
 que dans le Permeffe ou dans l’Hyppocrène.  (D. /.) 
 OLMUTZ,  ( Géogr. ) forte ville de Bohème dans  
 la Moravie,  avec  un évêché fufffagant  de  Prague.  
 Brinn  lui  difpute le  titre de  capitale. Elle  eft  commerçante, 
   peuplée,  &   fituée  fur  laMorave,  à  7  
 milles  de  Brinn,  à  20  lieues de Vienne,  à  30  de  
 Cracovie, &  dans un pays plat.  Les  interprètes  de  
 Ptolomée  croient  que  c’eft VEburum de  ce  géographe; 
   l’évêque eft  feigneur  fpirituel 6c temporel de  
 la ville;  fon fiége  fut  fondé par  faint Cyrille,  qui  
 vivoiten 889,  félon Dubravius. Long. 30.  10.  lat.  
 49--3 ° W L :d - J - ' ) 
 OLONE, f.  f.  ( Toilerie. )  petite  olone & locrenau,  
 forte de  toile  propre à faire des voiles de vaiffeaux,  
 iqui fe fabriquent en quantité dans plufieurs endroits  
 de la Bretagne. 
 OLONE, ( G é o g .)   î le ,  bourg,  château,  ville ,&   
 port de France dans  le  bas Poitou, à  9 lieues de Lu-  
 çon. La ville fe nomme le s  J a b le s   d 'O lo n e } &  eft à 103  
 lieues S.  O. de Paris. Le bourg  eft  plus  avant dans  
 les terres, & à trois-quarts de lieue du port. Le château  
 eft au  levant  d’été du  bourg.  Le port eft  dans  
 un petit golfe,  6c  peut recevoir les  plus gros  vaiffeaux  
 de  l’Océan.  L’île  confifte en  quelques marais  
 oü la mer  fe répand  dans  les  hautes  marées.  L o n g .   
 ) i d .  4 2 ' .   2 " .   l a t .   q G A.  2 9 ' .   6 0 
 OLON IT Z,  (  G é o g .  )  ville  de l’empire  ruflien  
 renommée par fes mines de fer &  par fes eaux minérales, 
   que  Pierre-le-Grand  a miles  en  réputation.  
 Elle eft entre le lac Ladoga à l’oueft, 6c celui d’Onega  
 à  i’eft.  L o n g .  5 1 .55.  l a t .   G  1. 2 6 " .  ■ 
 OLOOSSON, ( G é o g .   a n c .  ) ville  ancienne de  la  
 Theffalie ou  de  la Perrhébie.  Homere,   I l i a d .   B .   v .   
 y 3 8 , la furnomme  l a  b la n c h e , c’eft,  dit Strabon ,  à  
 caufe de la blancheur de l’argile dont fon terroir eft  
 couvert. 
 .  OLOPHYXOS,  ( :G é o g .   a n c : )   ville de Thrace ,   
 auprès du mont Athos. Hérodote, Z.  V I I .   6 c   Pline,  
 l i v .   I V .   c h a p .  en font mention ;  Thucydide,  l .   I V .   
 en parle aufti, 6c dit que cette ville 6c celles du  voi-  
 finage,  étoient habitées par des  peuplés  barbares,  
 qui  parloient  deux langues,  apparemment  la  grecque  
 6c celle de l’Afie. 
 O L P  E S ,  ( G é o g .   a n c . )   O lp a   au  fingulier,  ou  
 O lp oe   au  pluriel,  car  Theucydide  emploie  l’un  6 c   
 l’autre,  ville  ou fortereffe de Grèce dans l’Acarna-  
 nie, éloignée de la ville maritime des  habitans  d’Ar-  
 gos  d’environ  25  ftades ,  c’eft-à -dire  environ trois-  
 quarts de  lieue. 
 OLSS, ( G é o g . )   forte ville de  la baffe Siléfie, avec  
 titre de  principauté, dont les princes font de la mai-  
 fon  de Wirtemberg.  Elle  eft à  quatre milles N. E.  
 de Breflaw.  L o n g .   3 4 . 55.  l a t .   5i .   2 0 . 
 OLTEN, ( G é o g . )   petite  ville  de Suiffe,  au  canton  
 de Soleure,  capitale d’un  bailliage. Elle  eft  fur  
 la Dieunere,  oti l’on pêche  des  écréviffes  naturellement  
 rouges. L o n g .   2 5.  1 0 .   la t .   47. 2 0 . 
 OLULIS,  (  G é o g .   a n c . )   ancienne  ville de  l’île de  
 Crète ; c’eft aufti une  ancienne ville  de  Sicile  dans  
 fa partie  occidentale,  félon Ptolomée ,  l .   I I I .   c .  i v .   
 6c  fes interprètes veulent que ce foit  préfentement  
 S o r u u to . 
 OLUROS,  (   G é o g .   a n c .  )  ville  ancienne du Pélo-  
 p o n n è f e ,   dans  l’Acaïe  propre;  c’étoit  un  château  
 élevé  pour  la  fureté de la ville  de Pellene;  O lu r o s   
 P e lle n o r u r n   c a f ie llum   ,   dit Pline , l i v .   I V .   c h a p .  v . 
 OLYMPE,  f  G é o g .   a n c .   )   O l y m p u s ,  ce nom étoit  
 commun à deux ou  trois villes, à  un promontoire ,  
 &  à  plufieurs  montagnes  : je  commence  par  les  
 villes. 
 i° .  O ly m p u s   étoit  une  ville  d’Afie  dans  la  Pam-  
 philie ;  20.  c’étoit  encore  une  ville  d’Afie  dans  la  
 L y cie , félon Ptolomée,  l i v .   V .   ch a p .  ü j . 
 O ly m p u s   promontoire  étoit dans  l’île  deCypre,'  
 félon Strabon  cité par Ortelius : paffons aux montagnes  
 de  ce nom. 
 i°. O ly m p e  montagne de la Macédoine que Ptolo-  
 mée fait de 40  minutes  plus  orientale  que  le  mont  
 Offa ;  c’eft moins  une montagne  qu’une  chaîne  de  
 montagnes entre la Pierie  6c la Pélalgiotide. Homere  
 dit que c’eft la demeure  de Jupiter  6c  des  dieux, 6c  
 qu’il n’y   a  point  de  nues  au-deffus :  fon  nom  moderne  
 eft L a c h a . 
 Brown  qui  a été  dans ce  fiecle  fur  cette  montagne  
 , n’y  vit point  de  neige  en Septembre, au - lieu  
 qu’il y  en a toujours  fur  le  fommet  des Alpes  aufli-  
 bien  que  fur  le haut  de Pyrénées & des monts Kra-  
 packs ;  cependant  cette montagne  eft  apperçue  de  
 fort  loin,  même  à  la  diftance  d’environ  24 lieues.  
 L ’étendue qu’elle a ,  principalement d’orient en occident  
 , 
 O  L  Y 
 cîdent,  fait que les  habitans  qui  font  au pié  de  ce  
 mont du côté du  nord 6c du midi, ont une  température  
 d’air  aufti différente' que  s’ils vivüienf dans des  
 pays fort éloignés. Lucain le remarque danslaPhar-  
 la le , liv.  VI. v. 3 4 1 • 
 Nec metuenS imi borean habitator Olympi 
 Lucentem  totis  ignorât fioclibus arcton. 
 C ’eft après quelque  féjour au pié  de  cette  montagne  
 que  Paul Emile,  conful  romain,  défit  le  rot  
 Perfée, 6c fe rendit maître de la Macédoine. Lorfque  
 le roi Antiôchus  afliégea la  ville  de Lariffe ,  Appius  
 Claudius lui  fit lever  le fiége par le moyen  de  plufieurs  
 grands feux qu’il alluma fur unejpartie du mont  
 Olympe. Antiôchus, à  la vue de  ces feux  fe  retira,  
 dansl’idée que toutes les forces des Romains àlloient  
 fondre  fur  lui. 
 Ovide  &   Properee placent le mont Offa entre  le  
 Pélion 6c l’Olympe; Horace met le Pelion fur YOLym-  
 p i  ; Virgile difpofe encore ces trois montagnes d’une  
 maniéré différente :  les Poètes ne font point  obligés  
 de peindre  les  lieux  en Géographes. 
 2°. Je doute que le mont  Olympe , mis par Ptolomée  
 en Theffalie,   foit différent du mont Olympe  de  
 la Macédoine. 
 30.  Le mont Olympe étoit  encore une montagne  
 du Péloponnèfe, dans l’Elide. 
 40.  Polybe  parle  d’un  mont  Olympe,  ou  plutôt  
 d’une  colline de  ce  nom,  aux confins de  l’Arcadie  
 6c de la Laconie. 
 ç°. Pline, liv. V. ch. xlcxij. met  un mont Olympe  
 dans l’île de LesboS ,  6c un autre  dans  la Lycie. 
 6°.  Athenée  parle  d’un  mont  Olympe  dans  la  
 Lydie. 
 70.  Il y  a un mont Olympe en Myfie. Mêla y   met  
 la fource  du Rhyndacus. C e mont Olympe de Myfie  
 eft  décrit par Tournefort dans  fon voyage  du Levant. 
  « C ’eft ,   d i t - i l , une horrible chaîne  de  mon-  
 » tagnes,  à  l’approche  defquelles on  ne  voit que  
 » des chênes, des  pins, du thym de C rè te, du cifte  
 » ladanifere,  &c. Après trois heures  de marche  fur  
 » cette montagne ,   on ne  voit  que  des fapins 6c de  
 »laneige.  Les  hêtres,  les  charmes,  les  trembles,  
 » les  noifetiers  n’y   font  pas  rares ».  C ’eft  près  de  
 ce mont  Olympe  que  les Gaulois  furent  taillés  en  
 pièces par Manlius, qui fe vangea fur eux des maux  
 que  leurs  peres avoient faits  en  Italie. 
 8°.  Le  mont  Olympe,  furnommé Triphylien,  eft  
 une  autre montagne de 111e Panchea dans  l ’O céan,  
 près de  l’Arabie heureufe. 
 90.  Enfin  les  Géographes  parlent  encore  d’un  
 mont  Olympe dans l’île de Cypre. 
 M. Huet prétend que  l’étymologie du mot Olympe  
 ,  eft la même que des mots Alpes, Albion, Alben,  
 ùc.fx fon idée  n’eft pas vraie,  elle  eft du-moins in-  
 génieufe.  (D. J.) 
 Ol ym p e , f. m.  (Mythol.)  Y Olympe n’eft  point  
 une montagne  dans les écrits des Poètes,  c ’eft l’em-  
 pirée, c’eft  le c iel, c’eft le  féjour des  dieux ;  Clau-  
 dien en  a  fait la  peinture dans ces deux beaux vers. 
 Celfior  exurgit pluviis ,   auditque  ruentes 
 Sub pedibus nimbos ,   & rauca tonitrua calcat. 
 Aufti quand  vous lifez  dans Virgile, que  Jupiter  
 gouverne  l’Olympe,   régit  Olympum,   cela  fignifte  
 qu’il régné fouverainemem dans  le  ciel. Comme  il  
 y  avoit  fur  le  mont Olympe  une fortereffe que  des  
 brigands, qu’on nomma géants, aftiegerent, la fable  
 dit  qu’ils avoient efcaladé le ciel. 
 Il y  a dans le recueil de l’académie des Infcriptions 
 «m lfi un mémoire de M. de Mairan, pour juf-  
 tifier  la  conjeélure, que  la  fable  de  Jupiter  6c  des  
 dieux  tenant  leur  confeil  fur  YOlympe,  tiroit  fon  
 origine d’une aurore boréale que les Grecs avoient  
 v^ie* j [ e ne Puis croire cette  théorie mythologique 
 Tome  X I . 
 O  L  Y  45* 
 bien  fondée,  mais  elle eft rendue  avec  beaucoup  
 u’efprit &  d’ornemens.  (D . J.) 
 , OLYMPIADE, f.  f.  (Chronolog.) efpace de 4 ans  
 révolus, qui fer voit aux Grecs  à  compter leurs an»  
 !  nees.  Lorlqu’Ovide  dit quinquennis  olympias,  c’eft  
 une expreffion  badine, par  laquelle il  a voulu défî-  
 gner un-luftre ou une efpace de  5  ans.  Ce poète ve-  
 noit de traverfer la Grece  pour  fe rendre au lieu de  
 fon  exil ;  &  en  conféquence  il  a  voulu réunir plai-  
 fa'mment les deux maniérés de compter des Grecs 8c  
 des Romains. II auroit pu dire aufti bien lufirum quel*  
 drinum,  pour fignifier une  olympiade. 
 La  maniéré de  fupputer  le  tems  par olynipiade  
 tiroit  fon  origine  de  l’inftitution  des  jeux  olympiques, 
  qu’on célebroit tous les 4 ans durant  5 jours  
 vers le fblftice d’é té , fur les bords du fleuve Alphée  
 auprès d’Olympe ville d’EIide.  Ces jeux furent inf-  
 titués  par  Hercule  en  l’honneur  de  Jupiter,  l’an  
 2886  du monde ;  6c  ils  furent  rétablis  par  Iphitus  
 roid’Elide, 372 ans après. 
 La première  olympiade commença l’an  3938 de la.  
 période julienne,  l’an3208de  la création,  505  ans  
 après  la prife de Troie ,  776  avant la  nailïance  de  
 J.  C.  &  24  ans avant la fondation de Rome.  Voici  
 donc  comme  Yon  s’exprime  dans  la  chronologie,  
 Romulus eft né la fécondé année de la fécondé olympiade  
 :  le  temple  de  Delphes fut  brûlé la première  
 année  de  la  cinquante-huitieme  olympiade:  la bataille  
 de Marathon  fe donna  la troifieme année de la  
 foixante-douzieme olympiade.  On ne trouve plus aucune  
 fupputation  des  années  par  les  olympiades,  
 après la  quatre cent-quatrieme qui  finit à l’an  440  
 de  l’ere  vulgaire. 
 La Grece tira  fes époques des  olympiades,  &  on  
 ne  compta plus  que pur olympiade.  Les  favans  ont  
 des  obligations infinies  à  cette époque,   qui répandit  
 la  clarté  dans  le  chaos de  l’hiftoire ; mais  per-  
 fonne n’a témoigné aux olympiades fa reconnoiffance  
 avec  plus  d’afle&ion, que Scaliger.  II  leur  fait un  
 fort  joli compliment pour un homme qui n’en  faifoit  
 guère.  « Je  vous falue ,  dit-il,  divines olympiades.  
 »  facrés dépofitaires de la vérité ;  vous fervez à ré-  
 »  primer l’audacieufe  témérité  des  chronologues : 
 »  c’eft par vous que  la  lumière s’eft  répandue dans  
 »  l’hiftoire ;  fans vous  combien  de  vérités  feroient  
 »  enfévelies dans les ténèbres de l’ignorance ? Enfin  
 »  je  vous  adreffe  mes  hommages, parce que  c’eft  
 »  par votre moyen que nous favons avec certitude, 
 »  les  chofes  mêmes  qui  fe  font  paffées  dans  lés  
 »  tems les plus éloignes ».  Salve ,   veneranda olympias  
 ,  cujlos temporum , vindex veritatis hifiorice ,  free-  
 natrix fanaticct  chronologorum liuntia,  &c.  (D . J.) 
 OLYMPIE ,   (Géog.  anc.)  ville  du  Péloponnèfe  
 dans  l’Elide  auprès de  l’Alphée.  Jupiter y  avoit un  
 temple mafqué  par un  bois d’oliviers,  dans  lequel  
 étoit le ftade, ou le lieu deftiné à la courfe. 
 Olympie  fut  d’abord célébré  par les  oracles qu’y   
 rendoit Jupiter  olympien.  Après qu’ils eurent ceffe,  
 le temple devint plus fameux que jamais par le concours  
 des  peuples  qui  s’affembloient  pour voir  les  
 jeux &  le  couronnement  des vainqueurs.  La ftatue  
 qui repréfentoit Jupiter  étoit  l’ouvrage de Phidias ;  
 le dieu étoit aflis, mais fi grand que fa tête touchoit  
 prefque au haut du temple, &  qu’il  fembloit  qu’en  
 fe  levant il  devoit  emporter le comble de l’édifice.  
 Etienne le  géographe dit qu’Olympie s’appelloit anciennement  
 Pife, Pifia ; &  en effet, Strabon ainfi que  
 Polybe , appellent les habitans G!Olympie, Pifei, 6c  
 la contrée Pifeus ager ou terra Pifatis.  Paufanias dit  
 que les Eléens détruifirent  Pife de  fond en comble , 
 &  qu’on avoit planté des vignes fur fon fol.  (D. J .) 
 OLYMPIEN , adj.  (Gram. Mythol.) Jupiter olym-  
 pieny ou adoré à Olympe, ou fouverain de  l’olympe.  
 Les dieux olympiens  ou  dieux  confentes,  étoient  au  
 M m m