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O b l i q u e , (Ecrîvaînst') fe d i r a u l ï l , dans l[Ecrt-
ture,' des lig n e s de pejife - g a u c h e & d r o i t e , f i i r „ le f ‘
qnelle.s fe t c p q v e p la c é e .la plus, g r an d e p a r t ie des
traits, de l’écriture. -,.)7 ,,, _
Ob l iq u e , O b l i q u i t é . (Morale.) Il f a d it d e
toutes les actions qui s’écartent de la vérité , de la
juftice ,* de la décence, en .un mot de tout.ee qui
eft confédéré comme réglé de droiture parmi des
hommes. Mais outre l’idée d’injuftice & dé ca rt, il
s’en trouve encore une autre à 1 obliquité t c eft la
feinte, la tromperie, la trahifon fecrete.
OBLIQUITÉ, f. f. (Gèom.) c ’ e ft la q u a n t ité d o n t
u n e ;ligne p u fu r fa c e e ft o b liq u e à u n e a u t r e l i g n e ,
u n e autre fu r fa c e , &c. Foye^ O b l i q u e .
L’obliquité de Taxe terreftre. fur l’écliptique eft la
caille cîe la différence des fai.fo.ns, des nuits & des
jours. Voyt{ P a r a l l é l i s m e . (
Obliquité de l’écliptique eft l’angle que l’écliptique
Tau avec l’équateur. Voyc^ E c l i p t i q u e .
Il eft certain, i°.qu e cet angle n’eft pas toujours
le même, & qu’il eft fujet à une inégalité provenante
de la nutation de l’axe, de la terre, 6c qui
eft d’environ 18" en 19 ans, voye^ N u t a t i o n .
2.0. Il eft même impoffible qu’indépendamment de
cette inégalité, l’angle de l’écliptique avec l’équateur
diminue continuellement; c’eft: aujourd’hui le
fentiment de plufieurs ; aftr.onomes, quoiqu’il ne
foit peut-être pas encore fuffifamment prouvé. Ce
qu’il y a de certain, c’eft que prefque toutes.les
obfervations depuis Pythéas , donnent cette obliquité
décroiffante ; ceux qui adoptent cette opinion,
donnent à l’obliquité de l’écliptique une diminution
d’environ 30" par fieçle. Foye^ laConnoiJfance des
tems pour1 l’année 176,0cp- 140. Voye^ E c l i p t
i q u e . (O)
O b l i q u i t é , terme d'Ecrivains, fe dit auffi dans
l’Ecriture, des degrés obliques, droits & gauches
fur lefqucls font fondées toutes les parties de l’écriture;
majeurs , mineurs ^traits & pafl'es. Voye^ le
volume des Planches , à la table de C Ecriture,
OBLONG, adj. fe d it en Géométrie, d ’u ne figu re
q u i e ft p lu s lo n g u e q u e la r g e . Foye^ F i g u r e .
A in f i u n p a r a llé lo g r am m e r e d a n g le , d o n t le s c ô t é s
fo n t in é g a u x , e ft un p a r a llé lo g r am m e oblong. Foye^
P a r a l l é l o g r a m m e : de m êm e u n e e l l i p f e , u n
o v a l e e ft a u ffi une fig u r e oblongue. Foye^ E l l i p s e
& O v a l e . ( O ) r •’ - • x
O b l o n G', ( Géom. ) fp h é r o ïd e oblong e ft la m êm e
c h o fe q u e fp h e ro ïd e alongé, q u i e ft p lu s u fité . Foye^
A l o n g é & A p p l a t i . Foyeç aufft F i g u r e d e l a
T e r r e .
OBMISSION. Foye^ O m i s s i o n .
O b m i s s i o n ou O m i s s i o n , in terme de Cotti*
merce, (e dit des articles de recette &c de dépenfe
qu’on a oublié de porter dans un compte.
En fait de finances, lorfque l'obmifjion de recette
eft frauduleufe & prouvée telle, le comptable eft
condamné à reftituer le quadruple. Dictionnaire de
Commerce. Foyc{ OMISSION.
O B N O N C I A T IO N. (Hift. anc.) obnuntiatio.
S’il arrivoit que les aiigures remarquaffent au ciel
quelque.figne finiftre, ils faifoient dire, obnuntia-
bant , à celui qui tenoit les comices, alio die , à un
autre jour. La loi Ælia & la loi Fujia a voient infti-
tué Vobnonciaton ;m.ais elle fut abolie cent ans après
par la loi Clodia, les augures abufant de la liberté
qu’ils avoient de remettre les comices, pour conduire
les affaires comme ils lé jugeoient à propos.
O B O C A , QGéog. anc. ) en grec o'Côna. , riviere
de l’ Irlande, lelon Ptolomée qui en met l’embouchure
dans la partie orientale de l’île. Si le Modo-
nus eft, comme on lé croit, la Liffe qui coulé à
Dublin., l’Oboca devrait être la Boyne, & non la
riviere d’Arklow, comme le prétendent les intef*
prêtes de'ce géographe» (D. J.) I
ÔBOLCÔLA, (Gépg.'anc.) ou OBULCULA i
ville.des Turdetains , dans la Bétique , félon Ptolomée.*/
iv.//. c. 4. Rodericps, Çarus dit que c eft
i l caftelio de la Moncloua, château de l’Anaaloufie..
( D . J . ) '
O B :O L E , f. f. (Monnoie attique.) monnoie ancienne
d’Athènes, qui faifoit la fixieme partie d’une
dragme. Vobole valoit x a deniers; trois oboles 60;
& fix oboles faifoient une dragme. La dragme atti-
que pefoit 67 de nos grains;la fixieme partie de 67
èft 11 + j- Vobole pefoit donc 11 de nos grains
plus un 6® de grains; enforte que fi l’argent etoit
à 31 livres le marc , la dragme attique feroit 1 fol
ÿ den, -|, c’ eft-à-dire, près d’un loi 9 den. Mais
cpmme l’argent eft a&uellement à 52 liv. le marc,
Vobole attique reviendroit à 2 f. & 5 den..Le doéteur
Brerewood eftime la dragme d’Athènes environ 15 f.
de notre monnoie, ce qui revient à notre meme
calcul. ,
Obole eft tirée du mot grec o^oXoç qui s etoit fait
de cCiioçy aiguille; & cette monnoie avoit pris se
nom, parce qu’elle étoit marquée d’une efpece d ai-
«uiile : fa figure étoit ronde comme celle des drag-
mes & des didragmes. (D . J.)
O b O L E , (Monnoie moderne.) monnoie de cuivre
valant une maille ou deux pites , ou la moitié d’un
denier. Nicod & Borel penfent que maille & obole
ne font qu’une même chofe; mais M. le Blanc eftime
que fous la fécondé ra c e,'l’o£o/e ne faifoit que
la moitié du denier. On fabriqua des oboles fouS
Louis VIII. & fous les régnés fuivans. Les historiens
de France parlent d'oboles d’argent du poids d un den.
15 grains, & d'oboles d’or qui eurent cours pendant
le régné de Philippe-Augufte, de Saint-Louis & de
Philippe-le-Bel. Sous ce dernier, Vobole d’or eft efti-
mée cinq fous ; le demi-gros tournois etoit appelle
maille on. obole d’argent, à caufe qu’il valoit la moitié
du gros-tournois. Le tiers du gros fe nommoit
- au ffimaille ou obole .tierce, parce qu’il valoit le
tiers du gros-tournois. Il eft fait mention des oboles
tierces fous l’an 1310. (D . /.)
O b o l e , ( Poids anciens ) Hobole chez les Juifs
étoit une efpece de poids nomme gerach ^qui pefoit
16 grains d’orge ; mais chez les Siciliens Vobole etoit
le poids d’une liv re , & même une efpece de monnoie.
I . . . r r
ObOLE, (Poids médicinal.) poids dont on le lert
en Médecine pour pefer les drogues. Vopalcpeîc 10
orains un demi-fcrupule. Il tint trois ferupuies pour
faire une dragme ou un gros, & huit dragmes pour
faire une once. (J>- J .) . . .
ÔBOLÉE DE TERRE, ( Junfprui. ) eft la quantité
de terre que l’on tient fous la redevance d’une obole.
Ainfi , comme « b o le étoit la moitié d’un denier,
M n& r ! de une eft la moitié d’une demie de terre ,
c’eft-à-dire de la quantité que l’on en tient pour un
denier, eu égard au taux courant du cens. Voye{ le
rfoÆdeDucange, aumotpïoiuM. ( A )
OBOLLAH ( Géote. ) ville de Perfe dans 1 Iraque
babylonienne ,’fur un bras du Tig re, près de Baffora.
Les Orientaux la vantent comme un de? quatre endroits.
les plus délicieux de l’A fié, qu’ils appellent
paradis , parce que l’qq .y voyott une longue lutte
de jardins 8c de portiques quife répondoient lymme-
triquement les uns aux autres. Long: 65. j O. an. »
3 °Ob 6 î RITES , les , ( Gcog. H en latin Oiu-
tritts ou Ototri ri. étoient entre les Varnaves, dun
cô té , & de l’autre corifinoient à la T ra v e , riviere
qui coule à Lubec.. C ’ë^pit un peuple d’entre M
Slaves qui ayojt fqs princes,particuliers , ainli que
les Vagtiens. Ont croit qju’ils ont bâti les anciens
lieux ou fortereftes de leur pays , comme Mecîden-
bourg, Werle , Kiifim, &t. ( D . J . )
OBRANG, (Botan. exot. ) nom donné par les ha-
bitans de Guinée .à une plante fort finguliere , dont
nous n’avons point encore d’exaéle defeription. Ses
feuilles ont une fauffe reffemblance avec celles de
la régliffe ; d’où vient que Petivier nomme cet ar-
brifleau glycyrrhi^cefoliofingulari,frutex guincenjis9
fpinis gemellis. Phi lofTranf. n°. 23 i. ( D . J . )
OBREPTICE, adj. ( Jurifprud. ) eft un terme de
palais & de chancellerie qui fe dit des lettres dans
l’expofé defquelles on a caché quelque fait effentiel,
pour obtenir par lurprife quelque grâce , comme un
bénéfice, ou l’admiffion d’une penfion en cour de
Rome , ou pour obtenir du prince une commiffion,
des lettres de refeifion, &c. Ces lettres font appell
e s obreptices , à la différence de celles oii l’on a
avancé quelque faufleté pour les obtenir plus facilement.
Quand la grâce eft obreptice, c’eft-à-dire obtenue
fur des lettres obreptices, elle eft nulle. F>ye^_ ci-
après O b r e p t i o n . ( A )
■ OBREPTION , f. f. ( Jurifprud. ) eft la furprife
que l’on fait à quelque fupérieur de qui on obtient
quelque grâce, en lui taifanr une vérité dont la con-
noiffance auroit été un obftacle à fa conceffion. Les
lettres oii il y a obreption font appelléès obreptices.
Uobreption annulle de droit le titre ou la grâce qui
fe trouve ainfi accordée: par exemple, Celui qui en
demandant un bénéfice n’exprime point ceux dont
il eft déjà pourvu, eft déchu, par cette réticence ,
du bénéfice qu’il a impétré.
Le défaut d’expreffion d’une chofe néceflaire,
quoique de bonne foi & fans en avoir connoiffance,
ne laiffe pas d’être fatal & de rendre les provifions
milles , parce que l’on fait attention à la volonté &
à l’intention du collateur, & non à la faute de l’impétrant.
Foyeç Panorme, fur le chapitre confitutus
de refereptis, &C le traité de Vufage & pratique de cour
de Rome y tome I. page 2.8O. ( A )
OBRIMAS, ( Géog. anc. ) riviere d’Afie en Phry-
gie , qui tomboit dans le Méandre. Pline , livre F.
ch. xxj.x. & Tite-Live , livre X X X F i l l . ch. xv. en
font mention.
OBRiNE , ( Hifl. mod. ) chevaliers de Vobrine,
ordre militaire inftitué dans le xiij. fiecle par Conrad
, duc de Mazovie & de Cujavie, que quelques
auteurs appellent auffi duc de Poland.
Il donna d’abord à cet ordre le nom de chevaliers
de Jefus-Chrif. Leur premier grand-maître fut Bruno.
Leur principale deftination étoit de défendre le pays
des courfesdes Prulfiens , qui étoient pour lors idolâtres
, & y commettoient de grandes cruautés.
Le duc Conrad mit ce-s chevaliers en pofieffion
du fort de l’Obriné,. d’oûi ils prirent leur nouveau
nom ; & ils convinrent enfemble que toutes les terres
qu’ils ertvahiroient fur les Pruffiens feroient également
partagées entr’eux.
Mais les Pruffiens ayant bloqué le fort de maniéré
qu’aucun des chevaliers n’en pou voit fortir, l’ordre
dont il s’agit devint inutile, fk fut aufîi'-rot fupprimé,
& Conrad appelia à l'on fecours l’ordre Teutonique.
Foye^ T e u t o n i q u e .
OBR1NGA , ( Géogr. anc. ) riviere ainfi nommée
par Ptoiomce , livre II. chap. jx . qui la met dans la
Gaule belgique , & la donne pour bornes entre la
haute & la bafle Germanie. Quoique le fa vant Adrien
de Valois penfe que VObringa de Ptolomée eftla Mo-
felle,il paroîf cependant qu’il fe trompe ,& que c’eft
vraiffemblablement l’Aar^ (D . J . )
OBRIZUM A U R D M , (Hift. nat. ) nom donné
dans l’antiquité à un or qui avoit été purifié plufieurs
fois par le feu. Pline d i t , auri experimtnto ignis eft ,
ut Jim i U colore rubeat quo ignis ; arque ipfum bblizum
yocant, c’eft-à-dire c ’eft le feu qui peut 1er:vir àéprou-
V4r 1 or ; & quàrîd en le ifàifant rôtigir il devient de
la même couleur que le feu , on l’ap elle obrhutn,,
F °y jl Pbnii, Hift. nat. lib. X X X I I I . cap. xxiij.
OBRON , f. m. terme de Serrurier y morceau de fer
perce par le milieu, qui eft attaché à l’obronniere du
coffre & dans lequel, par le moyen de la clé , on
fait aHer le pene de la ferrure quand on ferme le
M m y a d ordinaire trois ou quatre obrons attaches
à 1 obronniere du coffre fort.
OBRONN1ERE, f. f; terme de Serrurier I bande dô
fer à c-harniere qui eft attachée dedans au couvercle
d’un coffre-fort.
OBSCENE * adj. ( Gramm, ) il fe dit de tout ce
qui eft contraire à la pudeur. Un difeours obfcene,
une peinture obfcene , un livre obfcene. Uobfcénitéàu
difeours marque la corruption du coeur. Il y a peu
d auteyrr? anciens entièrement exempts Xobfcènïtè.
La prefence d’une honnête femme chaffe Vobfcénitc
de la compagnie des hommes.. Uobjcénité dans la
converfation eft la reffource des ignorans , des fots
& dès libertins. 11 y a des efprits mal faits qui entendent
à tout ÙQ.VobJcénité. On évite Vobfcénité eu
fe fèrvant des expreffions confacrées par l’art ou la
fcience de la chofe.
OBSCUR, adj. ( Gramm. ) privé de lumière. îl fô
ait d’un lieu : cette chajjelle , ce veftihnie eft obfcur ;
d’une couleur qui réfléchit peu de lumière , ce brun
eft objeur ; d’un homme qui n’eft diftingué dans la
fociété par aucune qualité , qu’il eft obfcur; d’une
vie retirée, qu’on vit ôbfcurèment ; d’un auteur difficile
à entendre , qu’il eft obfcur. D'obfctir on a fait
obfcurcir & obfcurité.
O b s c u r , (Ph y f) Chambre obfcure. Foye^ C h aM-
BRÈ&BOETECATOPTRIQUE.Fqy^ôW^LANTERNE
MAGIQUE & OE iL ARTIFICIEL.
5 OBSCURITÉ , f. f. ( Logique & BelleS~Lettres. )
c’eft la dénomination d’une chofe obfcure. Vobfcu-
rité peut être ou dans, la perception ou la diftioh.
L’obfcurité dans la perception vient principalement
de ce qu’on ne conçoit pas les chofes comme elles
font ou comme on trouve qu’elles font, mais comme
ôti juge qu’elles doivent être avant de les avoir connues
; de forte que noire jugement précédé alors notre
connoiffance, & devient la regle & pour ainfi
dire I’étendart de nos conceptions : au lieu que la
nature & la raifon nous difent que les chofes ne doivent
être adjugées que comme elles font connues ,
& que nous les connoiffons non comme elles font
en elles-mêmes, mais telles qu’il a plu à Dieu de
nous Les faire çonnoitre. Foye^ C o nnoissance.
\Jobfcurité dans la di&ion peut venir en premier
lieu de l’ambiguité du fens des mots ; feGQhdement
des figures ou ornemens de rhêtoriquë^' 3 \ de la
nouveauté ou de l’ancienneté furannée des mots.
O b s c u r iTi. y achlys-y Ce mot fignifie eri
général un air épais & rempli de brouillards : de-là
«£*«»cJYç 0/j.fxa un oeil noir & trouble, ou qui ne voit
qu’avec peine : çe qu’Hippocrare regarde comme un
mauvais fymptômé dans ^ maladies aiguës, Prædic.
lib. I. xlvj. & dans les prognoftics de Cos 118. Il
appelle encore axXuuS'etç les vents méridionaux ,
aphor, 5 . 1. I I I . à caufe qu’ils offufquent la vue , &
comme Celle le'remarque, qu’ils émouffenr tous les
fens, liv. II. ch. J , On appelle encore a^ûj'nç ceux
qui ont' la vue trouble de la fievré , coaç. proenott
xxxv. Quelques-uns croient cependant qu’Hippo-
crate veut parler de ceux dont les humeurs font extrêmement
agirées, ou dont la couleur & le tempérament
font altérés & obfcurcis par la maladie - mais
Galien donne ce nom à ceux qui pendant la maladie
perdent cette vivacité & cet éclat qu’on obferve
autour de la prunelle lorfque le corps, jouit .d’untf.
parfaite fanté.
Ce terme fignifie auffi une petite marque ou cicatrUi