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la facilité avec laquelle Thamas Kouli-Kan a fait là
conquête de cet empire en 1740. ^
La paye ordinaire d’un omrah eft de 50000 rou*
pies , ’On le nomme açari ; niais il y. en a dont les
appointemens font beaucoup plus forts , 6c montent
julqiv’à 2 ou 3 millions de roupies par an ,; ils reçoivent
outre cela beaucoup de préfens que font obligés
de leur faire tous ceux qui ont quelque chofe à
leur demander. Quelques-uns de ces omrahs ont une
fuite 6c un cortege fi nombreux , que fouvent ils fe
rendent formidables à leur fouverain. La paye des
foldats dépend des omrahs qui les ont levés , 6c qui
fouvent les fraudent de ce qui lçur eft du. Les omrahs
les plus diflingués de l’empire du mogol font le
premier miniftre appelle hermado daulet , les deux
fecrétaires d’état, les vicerois de Kaboul , de Bengale
6c d'Ujen. Il y a encore un omrah, dont la place
éft très-ôdïeufe , mais très-lucrative , fà fonûion
eft de faire entrer dans les coffres du grand-mogol
les biens de ceux qui meurent à fon fervice.
OMULI , (Hift. nat.') nom que l’on donne en
Ruffie& en Sibérie à un poiflon qui, fuivantM.Gme-
lin, eft le coregonus d’Arredi ; il reflemble au poiflon
que l’on appelle en France morue fraîche , ou plutôt
à un merlan. Ce poiffon fe trouve fort abondamment
dans le lac de Baikal en Sibérie , d’où , vers
le milieu d’Aoû t, il fort en une quantité prodigieufe
pour remonter les rivières qui fe jettent dans ce la c ,
ce qu’il continue à faire jufqu’à ce que la gelée en
glaçant les rivières l’oblige de rebroufîer chemin.
Leur grandeur ordinaire eft d’un pié ; cependant on
prétend que ceux du Jenifei font plus grands, 6c l’on
aflïire qu’ils y ont jufqu’à deux piés de long. 11 en
vient auffi de la mer Glaciale, qui remontent pareillement
contre le courant des fleuves. Leshabitans
en pêchent pour les faler. Voye^ Gmelin, Voyage de
Sibinc. M
O N
ON , ([Géogr. facrée.) ville de la Paleftine au pays
de Samarie, félon S. Jérôme. Aquila & Symmaqne
rendent ce mot par l’épithete inutile, &Théodotien
par le terme iniquité. Le P. Bonfrérius remarque ju-
dicieufement que le mot on féparément n’eft point
dans l’écriture le nom d’une ville particulière de la
Paleftine ; mais que quand il eft joint au mot mai-
fo n 9 alors il devient un nom vraiment géographique
, foit au propre , foit au figuré.
ON AG RA , voyei Herbe aux ânes.
Tournefort compte neuf efpeces de ce genre de
plante ; nous décrirons feulement l’efpece d’Amérique
à larges feuilles 6c à fleur jaune , onagra ame-
ricana , latifolia , flore Luteo.
Elle poulie une tige rameufe, grofle comme le
doigt, 6c remplie de moelle. Ses feuilles font longues
, larges, rangées alternativement, finueufes &
dentelées dans les bords. Ses fleurs font à quatre
pétales difpofés en rofe , grandes, jaunes, odorantes
, mais de très-peu de durée. Son fruit de forme
cylindrique contient quatre loges remplies de fe-
mences anguleufes 6c menues. Cette plante , ainfi
que les autres efpeces d’onagra, n’a point de vertus
médicinales. ( D . J. )
ONAGRE, onager, f. m. ( Art milit. ) c’eft ainfi
que plufieurs auteurs appellent la catapulte. Voye[
CATAPULTE.Céfar lui donne tantôt le premier nom,
& tantôt le fécond. Les Grecs de la moyenne antiquité
en ufent de même. Procope, dans fa Defcrip-
tion dufiege de Rome par les Goths , dit que les afliégés
mirent des inflrumtns propres à jetter des pierres, Lefquels
on appelle onagres ,pa<ce que cette machine , continue-
t-il, Lance des pierres comme R âne fauvâge, qui , prejfé
par les chiens, les fait rejaillir , les pouflant au-loin de
jo n pié de derrière. ( Q )
O nagre , pierre d ', lapis onagrius, ( Hi fl. hat. j
nom donné par quelques auteurs à un bézoard ou à
une pierre qui fe trouve dans la tête 6c dans la mâchoire
de l’âne fauvage , ou de l'onagre. On dit
qu’elle eft d’ùn blanc tirant fur le jaune , d’une figure
ovale, de la groffeur d’une noix, tendre & remplie
de gerfures qui ne pénètrent point jufqu’au centre
de la pierre. On attribue beaucoup de vertus
fabuleufes à cette pierre. Voyt{ Boëce de Boot, de
lapidibus & gemmis. (—)
ONCAS , f. m. (Hiß. nat. Zoolog.') nom que l’on
donne dans l’île de Bornéo à une efpece de finge
toute particulière. Ils ont une raye noire, qui commence
au fommet de la tête, & qui defeendant fous
le menton, forme un collier à ces animaux. On tire
de leurs inteftins un bézoard , dont on fait le plus
grand cas. On eft dans l’idée que ce bézoard ne fe
forme que quand l’animal eft blefle ; c’eft pourquoi
les chafl'eurs tâchent de ne les frapper que légèrement
de leurs .dards , afin qu’ils ne meurent point
trop promptement. Voyeç VHiftoire moderne , t. V.
ONCE, (Hiß. nat.) lesPoriugais ontappellé onca9
once , le tigre connu fous le nom de tigre d'Amérique
6c le tigre noir.
Les parties de cet animal dont on fe fert , font la
graifle & les griffes ; fa graiffe eft réfolutive, & ont
l’applique aux articulations , lorfqu’il y a luxation
6c diftention ; on monte fa griffe en or 6c en argent,,
6c on la porte comme une amulette contre l’épilep-
fie & les convulfions. Dale d’après Schröder.
Onc'e , f. f. ( Commerce. ) petit poids qui fait la
huitième partie du marc, ou la feizieme partie d’une
livre de Paris. Dans d’autres endroits, la livre n’a
que douze onces, & dans d’autres elle a plus de feize
onces.
Ce mot vient du latin uncia 9 qui en général chez
les Romains étoit la douzième partie d’une chofe
qu’on prenoit pour un tou t, 6c qu’on appelloit as*
Dans les mefures géométriques, par exemple, uncia
fignifioit la douzième partie d’un pié, c’eft-à-dire un
pouce. Voyei As 6* Po u c e . ,
h ’once du poids de marc ou Y once de Paris fe dî-
vife en huit gros ou drachmes, le gros en trois deniers
ou fcrupules , le denier ou fcrupule en vingt-
quatre grains , le poids de chaque grain eft celui-
d’environ un grain de froment. Vonce entière eft
cempofée de 576 grains, une demi-once eft de quatre
gros, 6c le quart-d’o/zc« de deux gros. Voyeç Gros 9
D r a ch m e , D enier , S crupule , Gr a in .
Parmi les monnoyeurs & les orfèvres, Yonde fe
divife en 20 eftelins, l’eftelin en 2 mailles, la maille
en z félins , le félin en 7 grains 6c un 5e de grain.
Voye{ Estelin , Ma ille , Félin,
h’once qui fait partie de la livre compofée feulement
de 1 z onces, fe divife en zô deniers, l’anglois
porte peny veights , 6c chaque denier en Z4 grains.
\ Toutes les marchandifes précieufes, comme l’or,
l’argent, la foie , fe vendent à Y once. On appelle
perles à L'once celles qui font fi petites, qu’elles ne
peuvent être comptées aifément, ni vendues autrement
qu’au poids, 6c qu’on nomme communément
femence de perles. On appelle cotons d'once certains
cotons filés qu’on apporte de Damas , 6c qui font
d’ une efpece 6c d’une qualité fupérieure aux autres
cotons. ^oye^COTONS. Diction, de comm. & Diction,
de Châmbers.
Once , (Monnaie.) c’eft une monnoie imaginaire
ou de compte , dont on fe fert en Sicile , particulièrement
à Meffine & à Palerme, pour évaluer les
changes, & pour tenir les écritures & livres de commerce.
L'once vaut 30 tarins ou 60 carlins, ou 600
grains. Le tarin vaut 20 grains, & le grain 6 pic-
colis. / ....
O nce de terre , eft une phrafê que l’on trouve
fouvent dans les anciennes chartes des rois d’Angleterre
: mais il eft difficile de déterminer la quantité
de terre lignifiée par ce terme. Tout ce que nous en
favons'de pofitif, c’eft que l’on entendoit par-là une
grande quantité ou étendue de terrein , comme pou-
roient faire douze rnodii ; 6c quelques-uns conje&u-
rent que chaque modius pouvoit faire cent piés en
quarré.
ONCHESTE , (Géogr. anc.) oyxnç’oç, ville de
Grece dans la Béotie, que Strabon dit être une des
villes qui bordoient le Copais, ; ce n’étoit d’abord
qu’un bois confacré à Neptune, ce qui fit qu’on
nomma du même nom divers bois de la Grece con-
facrés à ce dieu. ( D . J. )
ONCHISMUS , (Géogr. anc.) cyxorpoc dansPto-
lomée 6c dans Strabon. p>%/<rp.oç étoit un port qu’on
trouvoit après ceux de Buthrote 6c de Caffiope. Un
paflage de Cicéron tiré du liv .V lI . des lettres à At-
ticus , nous le confirme. Voici ce qu’il dit : Brun-
dujium venimus y kal. Decemb. ufi tua felicitate na-
vigandi ; ita belle nobis flavit ab Epiro lenifflmus An-
chefmites : « Nous fommes arrivés à Brindes le 7 des
» kal. de Décembre , c’eft-à-dire le 25 de Novem-
» bre , notre navigation a été auffi heureufe que la
» vôtre , à la faveur du vent anchefmites , qui s’eft
» levé du côté de l’Epire, 6c qui nous a pouffé agréa-
» blement ». Ainfi ce port qui s’eft appellé .dans la
fuite Onchefmus ou Onchifnus fe nommoit autrefois
Anchefmus ou Anchifmus , lorfque le mot n’étoit
point encore fi corrompu ; c’eft pourquoi le vent
qui fouffloit de ce côté-là fe nommoit Anchefmites.
Nous avons donc dans cette remarque 6c le port
que défigne Denys d’Halycarnaffe, autrefois nom-
méport d'Anchife, 6c ce que veut dire Cicéron par le
vent Ancliefmite. Le port Onchefmus étoit un port de
l’Epire entre Panorme 6c Caffiope ; 6c le vent On-
chefmite ou Anchefmite étoit le vent propre à paffer
de ce port en Italie. ( D . J .)
ON CIAL , f.m. 6* adj. (Antiq.) épithete que les
antiquaires donnent à certaines lettres ou caçafteres
d’une figure fort large dont on fe fervoit autrefois
non feulement pour les inferiptions 6c les épitaphes,
mais encore pour les manuferits , puilque dans les
fameufes bibliothèques on en trouve d’écrits en lettres
onciales.
Ce mot eft formé du latin uncia qui lignifie la doü-
fieme partie d’une chofe, 6c qui en mefure géométrique
, revient à la douzième partie d’un pié, c ’eft-à-
dire à un pouce, enforte qu’on croit que le corps
ou le tronc des lettres onciales avoit la largeur d’un
pouce.
Dans le voyage que M. l’abbé Sevin fit à Conftan-
tinople en 1729, par ordre du ro i, le prince de Va-
lachie, fils du fameux Mauro Cordato, lui fit pré-
fent d’un manuferit en lettres onciales, qui contient
des parallèles tirés de divers traités des pères, &
qu’on croit avoir fervi de modèle à celui que Saint
Jean Damafcene nous .a donné dans le même goût.
Ce manuferit eft à la bibliothèque du roi.
ON CLE, f. m. (Jurifpr.) eft une qualité relative
;à celle de neveu 6c niece, 6c qui annonce le degré
de parenté qui eft entr’eux : ils font au troifieme de-
.gré félon le droit civil, & au fécond félon le droit
canon; ainfi l’oncle ne peut époufer fa niece fans
line difpenfe obtenue en cour de Rome. Sur la maniéré
dont les oncles fuccedent avec les neveux,
Voye£ ci-devant Neveu. (A )
• _ ONCTION, f. f. (Théolog.) en matiere.de religion,
fignifie un caraûere particulier,, un caraétere
.qui tire certaines perfonnes du rang ordinaire des
chofes; 6c les confacré d’une maniéré particulière,
foit par rapport au facré, foit par rapport au pror
.fane.
j° . Par rapport au façré, on voit dans l’Ecriture
Tome X I%
que Jacob allant en Méfopotamie, oignit d’huile la
pierre-fur laquelle il avoit repofé, & où Dieu lut
avoit fait avoir une vifion, Genefxxviij. Cette onction
étoit une efpece de conlécratiod de cette pierre,
pour devenir un autel dédié au. Seigneur. C ’eft encore,
dans le même fens, qu’aujourd’hui les évêques
font des onctions fur les murs des églifes qu’ils dé*-
client, 6c fur les pieres deftinées à mettre fur l’autel
pour la célébration de la mefle.
Dans les contrées orientales, où l’huile & les aromates
étoient communs, on avoit coutume autrefois
de diftinguer du commun les perfonnes deftinées
à des fonctions facrées ou à des ufages extraordinaires
par des onctions 9 c’eft-à-dire en les frottant
d’onguens compolès d’huile 6c d’aromates , ce
qui marquoit l’effufion des dons néceflaires à’ ces
perfonnes pour s’acquitter dignement des fondions
de leur charge, comme auffi l’attente où l’on étoit
que ces perfonnes répondroient à la haute idée que
l’on avoit conçue de leur mérite. De ce nombre
on peut compter dans l’ordre de la religion, les prêtres
6c les prophètes. Voye^ l ’art. (Eco n . pol.
L'‘onction que reçut Aaron avec fes fils, influa fur
toute fa race, qui par-dà devint confacrée à Dieu
& dévouée à fon culte. On peut voir les cérémonies
de cette confécration dans ieLévitique, c. viij.
Plufieurs croient qu’Aaron reçut Y onction fur la
tête; que pour fes fils, on ne leur oignit que les
mains ; 6c que quant aux lévites , on ne leur donna
aucune onÙion. Les rabbins ajoutent que tant que
l’huile compofée par Moïfe dura, on oignit les foi»-
verains pontifes, mais qu’enfuite on fe contenta
d’inftaller le grand-prêtre, ' en le revêtant pendant
fept jours de fuite de fes habits facrés. Les grands-
prêtres reçus de la première maniéré s’appelloient
facrificateurs oints, 6c celui qui avoit été Amplement
inftallé par la cérémonie des habits, initié
par les habits. .
Il eft parlé auffi dans l’Ecriture de Y onction des
prophètes, mais on n’a aucune connoifiance de la
maniéré dont elle fe faifoit ; on doute même qu’on
leur ait réellement donné Yonction. Ainfi Elie eft
envoyé pouf oindre Eli fée prophète en fa place :
Elifeum. unges prophetam pro \ te, Reg. xxx. Mais
dans l’exécution , il ne fait autre chofe à Elifép que
de lui mettre fon manteau fur les épaules, d’où il
s’enfuit qu’à cet égard le-mot onction ne fignifie
ici qu’une fimple vocation ou deflination à la pro-
phltie. Dans l’Egüfe romaine on confacré, par des
oûctions, le pouce 6c. l’index de chaque main des
ordinands qui font promus à la prêtrilë.
Outre cela, dans la loi nouvelle,les catholiques
reconnoiffent trois facremens où ['onction a lieu î
fa voir, le baptême où Y onction fe fait fur le fommet
de la tête, fur la poitrine & entre les deux épaules
du baptifé ; la confirmation-où elle .fe fait fur
le front ; & l’extrême-onSzo/z qu’on donne aux ago-
nifans fur cinq parties. du corps, qu’on regarde
comme les organes des. cinq fens par lefquels ils
ont péché ou pu pécher. Voye^ Ba pt êm e, C on-
f irm a t io n , Extrême-O n c t io n .
z°. Par rapport au profane; c’eft-à-dire, en tanÉ
qu’elle n’a pas un rapport dirett à la religion ni au
miniftere des^-autels;, T onction a eu lieu par rapport
aux rois, Nous en voyons diftin&ement la pratique
dans Thiftoire fainîe. Samuel donne Y onction à Saül t*
Tulit Samuel lenticulam olei,&> efludit fuper.caput.ejusï
I. Reg. Ci xj. 1. Le même, prophète donne Y onction
royale au jeune David : Tulit Samuel cornu,olei9 .&■ .
unxit eum.in medio fratrum ejus. l. Reg.x, xvj. S^\o*
mon fut oint parle grand-prêtre Sadoc 6c par le prophète
Nathan. //L Reg. c. j i .
Mais dans la loi nouvelle, les auteurs regardent
Yo.nction d.cs rois- comme introduite long-tems api c#
Q 0 0 ij