ïigenc , 6c qu’il mourut en 170. Nitfara eft à deux
journées de Tocac. Long. i j . 62. lat. 3 9 . 26.
NID D ’OISEAU, f. m. nidus avis , ( Hifi. nat.
Bot. ) genre de plante à fleur polypétale , anomale
& compofée de fix pétales inégaux ; les cinqfupé-
rieurs font difpofés en forme de cafque , l’inférieur
efl fendu en deux parties & garni d’une forte de
tête. Le calice devient dans la fuite un fru it,ou une
veflie remplie de femences très-menues. Ajoutez au
caraâere de ce genre que les racines font fibreufes,
& reflemblent à un nid d’oifeau. Tournefort, Injl.
rei hcrb. Voye^ Plante.
Nids d’oiseaux , ( Hifi. nat. ) il efl: une efpece
de nids d'oifeaux dont on fait un très-grand ul'agc à la
Chine, & qui efl un objet de commerce confidéra-
ble. Ces nids fe trouvent fur les rochers qui font près
des côtes de la mer. C ’eft fur-tout dans l’île de Java,
fur les côtes de la Cochinchine , fur celles de T imor
, de Sumatra & de la prefqu’île de Malacca, que
l ’on rencontre ces fortes de nids , d’oii on les porte
à la Chine, où l’on en donne depuis 3 jufqu’à 7 taëls ,
qui font environ 45 liv. argent de France, à proportion
de leur qualité , pour la livre chinoife qui efl de
ao onces. Les obfervations les plus exaéles nous apprennent
que ces nids font faits par des oifeaux de
mer parfaitement femblables à ceux que l’on nomme
martinets ou hirondelles de mer fur les côtes de
France ; ils les forment avec une matière gluante &
tenace qui leur fort du bec , 6c qu’ils attachent peu-
à-peu fur les roches des bords de la mer, où la chaleur
du foleil leur donne de la confiftence. On croit
communément que la matière dont ces oifeaux fe
fervent pour cela efl: une efpece d’écume qui nage
à la furface de la mer, que ces animaux combinent
& travaillent avec une matière qui vient de leur ef-
tomac. Ces nids d'oifeaux, lorfqu’ils font fe es , ont
une confiftence à peu-près femblable à celle de la
corne ; mais lorfqu’ils ont été bouillis , foit dans de
l’e a u , foit dans du ju s , foit dans du bouillon de
viande, ils reflemblent à des cartilages de veau ;
ceux qui font d’une couleur blanche font les plus efti-
més ; on fait moins de cas de ceux qui font rougeâtres
, 6c le prix en eft beaucoup moindre. Les Chinois
regardent les nids d'oifeaux comme un aliment
très-nourriflant, très-propre à fortifier 6c à reftau-
rer, fans charger l’eftomac.
Voici ce queleDiftionnaire du commerce dit de
ces nids ; il les met parmi l’efpece d’épicerie la plus
eftimée à la Chine & dans toutes les Indes orientales.
Elle fe trouve auTunquin & à la Cochinchine, mais
particulièrement dans le royaume de Champa, qui
eft fitué entre l’un & l’autre. Les oifeaux qui font ces
nids pour y pondre 6c couver leurs oeufs , font aflez
femblables de figure à des hirondelles. Lorfqu’ils font
en amour, ils jettent par le bec une efpece de bave tenace
6c gluante , qui eft la matière dont ilsbâtiflent
leurs nidjSy 6c dont ils les attachent aux rochers en appliquant
cette fubftance vifqueufe par diverfes couches
l’une fur l’autre , à melùre que les premières fe
fechent. Cés nids font de la forme d’une médiocre
cueillere , mais avec des bords plus élevés.
Il y a tant de ces fortes de nids, qu’on en raflem-
ble tous les ans une quantité prodigieufe qui fe portent
prefque tous à la Chine , où ils fe vendent à
raifon de 50 taels le cent, ce qui fait environ 100
ducats d’Efpagne. On les croit excellens pour l’eftomac
, 6c ils donnent aux mets qu’on en aflaifonne
tin goût délicieux. (D . J. )
Nids , ( Hifi:. nat. Minéral. ) on appelle dans le
travail des mines, mines par nids, minera nidulans,
la mine qui fe trouve par maflesféparées&quin’eft
point par filons. Voye^ Marons & Roignons.(—)
Nid-de-pie , ( Milit. ) c’eft dans la guerre des
fieges, un petit logement que font les afîiegeans fur
le haut de la breche à l’angle flanqué d’un baftion
d’une demi-lune, &c. ( Q )
NID AU ou N ID OW , (Géog.) ville deSuiffedans
le canton de Berne, capitale d’un bailliage de même
nom, avec un château. Elle eft dans un terrein bas
& fertile fur le lac de Bienne, à 6 lieues N. O. de
Berne, 21 S. O. de Zurich. Longit. 24. 55. latit. R| ||9
Le bailliage de Nidau comprend une dixaine de
paroifles. Il a été autrefois un comté, dont l’abbé de
Longuerue donne Thiftoire dans fa defeription de la
France.
N ID D A , ( Géog. ) petit comté d’Allemagne dans
les états du landgrave de Heffe-Darmftat. Son chef-
lieu a le même nom, 6c eft fitué fur la petite riviere
de Nidda, qui va fe jetter enfuite dans le Mein.
N ID D U I , ( Critique facrée. ) ce mot hébreu lignifie
excommunié ,féparé. C ’étoitla moindre forte d’excommunication
ufitée parmi les Juifs ; elle éloignoit
cependant un homme de tout commerce c ivil, même
d’avec fa femme & d’avec fes domeftiques qui ne pou-
voient s’approcher de lui plus près de quatre coudées
: elle duroit trente jours, fi le coupable fe re-
pentoit ; linon on la prolongent félon le befoin jufqu’à
quatre-vingt-dix jours : lorfque dans cet intervalle
l’excommunié ne fatisfaifoit pas , il tomboit
dans le cherem , qui étoit la deuxieme efpece d’excommunication
, &de-là dans la troifieme appellée
fehammata, qui étoit la plus grave de toutes.(D./.)
NIDE, ( Géog. ) riviere de Lorraine formée de
deux autres nommées la Nidc françoife 6c là Nide allemande.
Ces deux rivières s’étant jointes, n’ont
plus qu’un feul l i t , qui porte le nom de Nide, 6c qui
fe jette dans la Sare.
N IDECK ., (Géog.) petite ville d’Allemagne au
duché de Juliers, fur la Roer ou Ruhr, entre Duren
6c Zulpich. Elle eft capitale d’un bailliage de même
nom dans le duché de Brunfwick-Lunébourg. Long.
2 4 . 20. Int. 5.0. 3 6 .
NIDOREUX,adj. ( Gramm, & Méd. ) qui a l’odeur
de la putréfaftion. Les médecins diftinguentles
crudités de l’eftomac en acides & en nidoreufes.
NIDUM , ou NIDUS , ( Géog. anc. ) ville d’Angleterre
, félon l’itinéraire d’Antonin ; c’eft aujourd’hui
Néath , fur la riviere de même nom.
NIEBLA , ( Géog. ) ancienne ville d’Efpagne dans
l’Andaloufie avec titre de comté, fur le Riotinto,
environ à 6 lieues de la mer , & à 15 O. de Séville.
C’étoit autrefois une ville aflez confidérable, nommée
Nipla. Long. 11. 45. lat. 3 7 . 20.
NIECE , ( Jurifprud. ) V ?yeç NEVEU.
NIEKE CO R O N D E , ( Bot. exot. ) nom que les
Ceylanois donnent à une faufle efpece de canelle.
L’arbre qui la fournit reflemble au nieke , arbrifleau
fort commun dans l’île de Ceylan. Les habitans emploient
leur nieke coronde à des ufages de médecine ;
il s’en tirent une huile dont ils fe fervent pour en
frotter la tête 6c les autres parties du corps dans les
maladies des nerfs. (D . J.)
NIELLE, f. f. nigella , ( Hifi. nat. Bot!) genre de
plante à fleur en rofe , & compofée de plufieurs pétales
difpofés en rond. Cette fleur a une forte de
couronne placée entre les pétales & les étamines, Sc
formée par des corps en forme de cornes. Le piftil
fort du milieu de la fleur & devient dans la fuite un
fruit membraneux , arrondi ou oblong. Ce fruit eft
divifé en plufieurs cornes à fa partie fupérieure, &
il n’a qu’une feule capfule qui renferme des femences.
Tournefort, In f i. rci hcrb. Voye^ PLANTE.
M. Tournefort compte douze efpeces de ce genre
de plante , tant fauvages que cultivées.
La nielle fauvage commune , nigella arvenfis , cor-
nuta , I. R . H. 258 , a une petite racine fibreufe &
blanchâtre ; elle jette à peine à la hauteur d’un pi©
une tige cannelée , tantôt fimple, tantôt rameufe ;
fes feuilles font alternes, plus minces, plus efpa-
cées que celles de la nielle cultivée, & découpées en
petits filamens : fes fleurs font comme étoilées ,,
compofées de cinq pétales, de couleur bleue , aflez
grandes 6c agréables , fans barbes. Quand les fleurs
lont tombées, il leur fuccede des fruits membraneux,
terminés par cinq cornets , à-peu-près comme
l’ancolie , 6c divifés dans leur longeur en autant
de loges qui renferment plufieurs femences noires 6c
de peu d’odeur. On trouve cette plante dans les blés,
où elle fleurit vers la fin de l’été.
La nielle ordinaire cultivée , nigella flore minore ,
jimplici, candido, I. R. H. 258, poufledes tiges à la
hauteur d’un pié, grêles, cannelées, aflez nombreu-
fes; fes feuilles font médiocrement larges , vertes ,
découpées, menues.Ses fleurs font placées aux fom-
nités de ces rameaux, grandes, féparées les unes des
autres, compofées chacune de cinq pétales difpo-
fésen rofe, d’un blanc pâle, accompagné au milieu
de plufieurs étamines , qui font entourées par une
couronne de petits corps oblongs. Quand les fleurs
font paflees, il leur fuccede des fruits membraneux,
aflez gros, terminés par plufieurs cornes, 6c divifés
en loges, qui renferment des femences obiongues ou
rondelettes , noires ou jaunes, d’une odeur aromatique
, 6c d’un goût piquant.
Cette plante fe cultive dans les jardins où elle
vient aifément, & où elle fleurit pendant trois mois
de l’été. Les curieux tirent fa graine d’Italie ; ils aiment
aufîi beaucoup la petite nielle du Levant, qu’on
appelle en Botanique nigella cretica ; elle fe diftin-
gue des autres par fesjolies fleurs bleuâtres , & par
l ’odeur de fa «raine qui eft aufli forte que celle du
cumin. (D. J .)
N l E L L E , ( Chimie, Diete & Matière méd. ) nielle
romaine ou des jardins, c’eft la femence feule qui eft
d’ufage en Médecine, & que les payfans emploient
dans quelqus cantons du royaume à titre d’aflaifon-
nement 6c en guife de poivre.
Cette femence, qui a un goût v if & piquant, contient
une petite quantité d’huile effentielle, 6c une
autre huile que Cartheufer appelle unguineufe, 6c
qu’il dit être foluble par l’efprit-de-vin, 6c retira-
ble par l’expreflïon ; fur quoi il faut obferver qu’il
n*eft pas permis, en railonnant d’après l’analogie
tirée des connoiflances reçues 6c vérifiées fur prefque
toutes les huiles connues, qu’il n’eft pas permis,
dis-je, de regarder comme une même (ubftance
l ’huile que M. Cartheufer a retirée de la femence
de nielle par expreflion, & celle qu’il en a retirée
par l’efprit de vin.
La femence de nielle eft comptée parmi les reme-
des toniques, fortifians, difeuflifs , emmenagogues
carminatifs, errhins, contraires aux rhumes 6c en-
chifrenemens, vermifuges, céphaliques, & propres
à la génération du lait : la plupart de ces vertus
font peu prouvées par l’obfervation , parce que la
femence de nielle eft peu ufitée , mais elles font annoncées
autant qu’elles peuvent l’être par leurs
qualités extérieures , & par la connoiflance de fes
principes.
Cette femence entre dans la compofitiôn du firop
d armoife, de l’éleâuaire de baies de laurier, & de
l ’huile de feorpion compofée. (Æ)
NIÉMECZ, ( Géog. ) place forte de Moldavie,
entre Scozwa 6c Cronftadt : les Polonois la prirent
en 16 91 , & la rendirent à la paix. Long. 4.4. 11
lat. 58. ( D . J. ) 1 & -tt 3 '*
NIÉMEN, (Géog.) grande riviere de Pologne,
qui prend fa fource au palatinat de Minski en Lithua-
bouchur ^ d3nS 16 ^ llrish‘HaffPar P l e u r s em-
■ j H H m o n t a g n e de la Laponie H
dqife : cette montagne, dit M. de Maupeftuis, fe*
roit charmante par-tout ailleurs qu’en Laponie ; on .
trouve d un côté un bois clair, dont le terrein eft
auflî uni que les allées d’un jardin; les arbres n’em-
pechent point de fe ptomener, ni de voir un beau
a fP i pi® de la montagne ; d’un autre
cote on trouve des falles & des cabinets qui paroifi
lent taillés dans le ro c ,& auxquels il ne manque
que Je toit : ces rochers font fi perpendiculaires
a 1 norilon, fi eleves, & fi unis, quhls paroiffent
plûtôt des murs commencés pour des palais, que
l’ouvrage de la nature.Nous vimes-là plufieurs fois-
continue M. de Maupertuis, s’élever du lac ces
vapeurs que les gens du pays appellent haltios,
qu’ils prennent pour les elprits auxquels eft co’m-
mife la garde des montagnes : celle-ci étoit formidable
par les ours qui s’y dévoient trouver; cepen*
dant nous n’y en vîmes aucun, & elle avoir plus:
l’air d’une montagne habitée par les fées & par les
génies, que par les ours. Mém. de l'acad, des Science
année > Jp, 7 .
NIENBOURG, ( Géog. ) forte ville d’Allemagne
aù duché de BrunlVick-Lunéboarg.vfon commerce
confille en blé, en laine, en lin., en miel, & en bef-
tiaux. Elle a été prife & reprife plufieurs fois dans
le dernier Uccle ; enfin elle a été rendue à Louis
duc de Brunimc-Lunébourg en 1650 ; elle elî fur le
Wefer, à a o lieues N. O,, d’Hanovre , 15 S. E. de-
Brême. Long. 2y . 2. lat. 52. 44.
NIENCHEU, ( Géog. ) ville de la Chine, dans
la province de Chekiang, dont elle eft la quatrième
métropole. Elle eft environnée de montagnes où il
y a des mines de cuivre ; fes habitans font un grand
commerce de papier. Lat.fept. 2 0 .7 7 .
N IÉ P ER ou D U 1ÉPER , ( Géog. ) autrefois le
Borifthene, eft une riviere de l’Europe, & l’une
des plus grandes du Nord. Hérodote, liv. IV. c. Ixiij.
& Pomponius M êla, liv. I I . chap.j. en ont donné la
defeription. Les noms de Niéper ou Duiéper, ne font
pas modernes, car ils viennent du mot Danapris,
qui eft le nom que les anciens écrivains donnoient
aufli à ce fleuve ; mais nous en connoiflons la fource
beaucoup mieux qu’ils ne' l’ont connue. Elle fe
trouve dans la Ruflîe mofeovite, au duché de Rec-
chou, entre Wolock 6c Olefchno. Ce fleuve pafle
dans la partie orientale de la Lithuanie, coule dans
le palatinat de Kiow , reçoit chemin faifant plufieurs
rivières, & finit par fe jetter dans la mer Noire
auprès d’Oczakow : fon embouchure dans la mer a
une bonne lieue françoife de large. (D . J.)
NIER, V. aft. (Gramm.) c’eft regarder comme
faux ce qui eft avancé par un autre, & lui marquer
l’oppofition qu’on a à fon fentiment, par les ex-
preflions ufitées dans la langue. Voye^Négation
Négatif, &c.
NIERS, ( Géog. ) petite riviere d’Allemagne, qui
prend fa fource dans l’éleftorat de Cologne, à l’occident
de X u y s , & qui fe jette dans la Meufe au-
deflous de Gennep. (D . J .)
NIESTER l e , (Géog.) grande riviere de Pologne
; elle a fa fource au palatinat de Ruflîe, dans le
mont Krapack, traverfe la Pokucie, fépare la Mol-
davie du palatinat de Podolie, 6c fe rend à Bialogo-
rod, ville de la bafle Arabie, où elle fe décharge
dans la mer Noire. .
NIÈVES ou NEWIS, ( Géog. ) petite île de l’Amérique
feptentrionale appartenante aux An«lois,
Voye^ NERWIS.
NIEUPORT , (Géog.) ville forte des Pays-bas
autrichiens, dans la Flandres, avec un port & des
éclufes, dont on peut inonder en un inftant tous
les environs. Elle foutint un fiege contre Philippe
duc de Cleves en 1488 ; le duc de Parme la prit en
1583 ; l’archiduc Albert d’Autriche y fut défait eq