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 matière  dont  il  difpofe,  6c  qu’il  a  des  inftfuméns  
 convenables  à  Ton  deffein.  Chaque poil, plume ou  
 écaille  même  dans  les  moindres  inleries ,  paroît  
 rond, poli &  fini au  dernier  point, &  démontre  les  
 richeflés abondantes , la libéralité  , &  la lagacite de  
 fon  auteur.  (Z>. J. )  ’  .t 
 Ouvrage ,  f. m. ( Architeci.)  c’eft ce  qui eft produit  
 par  l’ouvrier,  &  qui  refte  après  fon  travail,  
 comme  dans  la  conftru&ion  des  bâtimens,  la maçonnerie, 
   la charpenterie , la  ferrurerie,  &c.  Il y   a  
 deux  fortes d’ouvrages dans la maçonnerie  ,  de gros  
 ouvrages , Si  de menus ouvrages.  Les  premiers  font  
 des murs de  face  6c de refend,  les  murs avec crépi,  
 euduits 6c ravalemens , 6c  toutes les efpcces de voûtes  
 de  pareille  matière»  Ce  font  auifi  les  contie—  
 murs  ,  les  marches ,  les  vis  potoyeres,  les bouche-  
 mens 6c percemens de portes Si croifées à mur plein  ;  
 les corniches &  moulures de pierre de taille ,  quand  
 on  n’a  point  fait  de  marché à part ;  les  éviers,  Lavoirs  
 6c lucarnes :  ce qui  eft de  différent  prix,  fui-  
 vant  les différens marchés. 
 Les  légers  &  menus  ouvrages  font  les  plâtres  de  
 différentes  efpeces ,  comme  tuyaux  ,  louches  &  
 manteaux de  cheminée ,  lambris ,  plafonds ,  panneaux  
 de cloifon,  Si  toutes  faillies  d’architefhire  ;  
 les  efcaliers,  les lucarnes ,  avec leurs joués de  charpenterie  
 revêtue  ,  les  exhauflêmens  dans  les  greniers  
 ,  les crépis Si renformis  contre les vieux murs,  
 les  fcellemens  de  bois  dans  les  murs  ou  cloifons,  
 les fours, potagers, carrelages, quand il n’y  a point  
 de  marché  fait ;  les  contrecoetirs,  âtres  de  cheminée  
 aires , mangeoires,  fcellemens  des  portes , de  
 croifées, de  lambris,  de chevilles,  de  corbeaux  de  
 bois ou  de  fer  ,  de grilles, &ç. 
 On appelle ouvrages deJujétions ceux qui font cein-  
 trés,  rampans  ou  cherchés par  leur  plan  ,  ou  leur  
 élévation  ,  Si  dont  les  prix  augmentent à  proportion  
 du déchet notable de la matière, &  de  la  difficulté  
 qu’il y  a  à les exccuter. 
 On  donne le  nom d’ouvrage de pierres de rapport  à  
 une efpece de mofaïque  qu’on  fait  avec  des  pierres  
 naturelles pour repréfenter des animaux,  des  fruits,  
 des  fleurs  ,  5c  autres  figures,  comme  fi  elles  étoient  
 peintes. Cela fe fait  en affemblant diffcrens marbres,  
 félon  le  deffein  qu’on  a ,,  St  on  les joint  Si  les  cimente. 
   Sur  ces marbres, le  peintre  qui  a difpofé  le  
 fujet, marque  avec  un  pinceau  trempé dans de  la  
 couleur noire,  les  contours  des  figures.  Il obferve  
 avec  des hachures  les  jours Si  les  ombres ,  comme  
 s’il  deffinoit  fur  le  papier  au  crayon.  Enfuite  le  
 fculpteur grave ,  avec un cifeau ,  tous  les traits  qui  
 ont  été  tracés  par  le  peintre  ,  &  garnit  ces  traits  
 d’autres marbres, ou on les  remplit d’un maftic com-  
 pofé de poix noire, Si d’autre poix qu’on fait bouillir  
 avec  du  noir de  terre.  Quand  ce  maftic  a  pris  
 corps, on l’unit  avec du grès  Si  de  l’eau,  ou du  ciment  
 pilé.  C ’eft ainfi qu’avec  trois  fortes  de  marbres  
 on a  trouvé l’art d'embellir  de  différentes  figures  
 les pavés des églifes 8i des palais.  Voye^ les principes  
 de l’Architeû. de la Sculpture , &c. par M.  Fe-  
 libien 7ch. xij. 
 O-uvrage à fceaux,  terme d’archit. hydraul.  C ’eft  
 une  machine,  qui  fert à élever  l’eau , moyennant  
 un  ou deux vaiffeaux  attachés à  une perche.  Il y  a  
 des ouvrages à fceaux  fimples, Si  des  ouvrages  com-  
 pofés.  Les  premiers  font  formés d’un levier, & les  
 autres  de  poulies , de roues à chaînes  , ou  de  roues  
 avec pignon.  On trouve  la  defcription de  ces  trois  
 fortes dû ouvrages ,  8r particulièrement  d’un,  qui  fe  
 meut tout feul ,dans le technica curiofa de Schot, dans  
 l’kydraulico-pneumatica du même auteur,  Si  dans le  
 theatrum hydraullcum de Léopold, tom. 1. ch. 8. 
 Ouvrage  hydraulique, C ’eft un bâtiment  qui  fert à  
 conduire  l’eau  où l’on  veut.  Tels font les bâtimens 
 de  la  machine  de Marly, de  la Samaritaine, &   défi  
 pompes du  pont Notre-Dame à  Paris. Poye^ le  t.  II.  
 de  la  première partie  de  l’architeéhire  hydraulique  
 de  M.  Belidor, Si  le  theatrum machin arum hydrauli-  
 carum * de  Jacques Léopold ,  tom.  I. &  I I< 
 Ouvrage  rujlique.  C’eft un bâtiment  dont  le  mur  
 eft conftruit de pierres qui avancenr.  Cette maniéré  
 de bâtir  a  été de  tout  tems une des  plus fimples,  ôc  
 des plus  communes , puisqu'on  n’eft  pas même obligé  
 d’applanir  les. furfaces extérieures des  pierres, Sc  
 qu’on  les  laiffe  brutes, afin  de ménager  les  frais de  
 Youvrage. De cette fimplicité on a voulu s’élever aux  
 principes  d’un art.  Dans cette  vue , des  archite&es  
 fe  font  attachés à joindre  tellement les  pierres ,  que  
 les furfaces de devant avançaient dans les jointures,  
 &  on a figuré les furfaces  relevées.  Voye\. des exemples  
 là-deffus dans l’architethirede Vitruve,  ôi dans  
 le  cours d’archite&ure de Daviler.  Mais malgré ces  
 efforts, pour accréditer l'ouvrage  rujlique, cette  maniéré  
 de  bâtir  n’eft  point d’un  bon  goût.  Autrefois  
 on s’en fervoit, même pour les palais les plus fuper-  
 bes,  en l’employant également dans tous les étages,  
 ôi en y   joignant des  colomnes  de  plufieurs  ordres.  
 Tels font le magnifique  palais  de  Pitti  à  Florence,  
 aux  trois  étages duquel  eft l’ordre  tofean  ,  le  dorique  
 &  Bionique  ;  le palais  d’Eft  à  Ferrare  ;  l’hôtel  
 de Peller à Nurember, qui  a  au-devant  des  pierres  
 relevées jufqu’au deffousdutoit. On en trouve d’autres  
 exemples  du  fameux Michel  Ange  ,   rapportés  
 dans  le cours d’architecture de Daviler. 
 On  emploie aujourd’hui l’ouvrage rujlique aux portes  
 des  villes ,  6c  aux portails des  bâtimens qui doivent  
 avoir  beaucoup  de  folidité ,  comme  les  arfe-  
 naux,  les  boulangeries, &c.  II  eft rare qu’on le pratique  
 aux  églifes &  aux  maifons  particulières  où  il  
 ne  peut  avoir  lieu  qu’à  l’étage  inférieur ;  fouvent  
 même on n’en  charge pas tout le mur ,   6c on  fe contente  
 de  l'appliquer  aux coins  6c  au bordage  de  la  
 faillie.  Daviler,  {D.J.') 
 Ou v r a g e s , en  termes  de  Fortification,   lignifient  
 toutes  les  différentes  pièces  ou  édifices  qui  s’emploient  
 dans la  fortification ;  c’eft  auffi,  dans l’attaque  
 des places,  les lignes, les tranchées, les foffés  ,  
 &c. qu’on fait  autour d’une  ville  ou  d’un camp, &c.  
 pour fe fortifier. 
 On  trouvera  les  principaux ouvrages  d’une  place  
 fortifiée aux  articles de Pl a c e   f o r t if ié e ,  Fort 
 i f ic a t io n ,  &c. 
 O u vr a g e   a  corne ,   dans  la Fortification,   eft  
 un ouvrage formé  d’un front de  fortification, c’eft-à-  
 dire,  d’une  courtine 6c de deux demi-baftions joints  
 à  la  place par  deux  longs côtés ,   qu’on  appelle  fes  
 ailes  ou fes  branches. 
 Cet  ouvrage  fe  place  quelquefois devant  un baf-  
 tion,  mais plus ordinairement devant une courtine. 
 Pour  conftruire  un  ouvrage à  corne  devant  une  
 courtine E   F  ( PI.  IP.  de Fortification ,  fig. 4.  )  , il  
 faut prolonger indéfiniment vers la campagne la perpendiculaire  
 qui  a été  élevée  fur  le  côté  du  polygone  
 , pour  tirer  les  lignes  de défenfe 6c  de  l ’angle  
 rentrant  Q  de  la  contrefcarpe ;  il  faut  prendre  fur  
 cette perpendiculaire prolongée Q L  de  120011 130  
 toifes ;  au point L  élever fur L Q   la perpendiculaire  
 O P ,   prolongée  indéfiniment  de  part &  d’autre  du  
 point L.  On prendra  fur  cette  perpendiculaire L O  
 6c L P chacune  de .60 ou 70 toiles : on marquera en-  
 fuite les points A  6c B  fur  les faces des  baftions  op-  
 pofés  à  l’ouvrage  à corne,  à  10  toifes des  angles  de  
 î’épaule C 6c D   : on tirera par  les  points O  6c  A  6c  
 par les points P & Pie s lignes O Af, P N , terminées  
 en M6c en N par  leur rencontre avec la contrefcarpe  
 de la place.  Ces lignes feront  les  aîles  ou  les  branches  
 de  l’ouvrage à corne j  O  P  en  fera le  côté  extérieur, 
  que l’on fortifiera en prenant fur la pçrpendiculaire  
 O L 7L R à e i 3  toifés, f iL P  eft de 70 toifes*, 
 & de  20 toifes, fi cette ligne eft  feulement de 60 toifes. 
   Par les points O  6c P  &  par le point R 7on mènera  
 les  lignes  de  défenfe  indéfinies O X ,   P  P ,  fur  
 lefquelles on prendra  les  faces P S ,  O P ,   chacune  
 de  40 toifes, fi L P   eft de 70 ,  6c de  35,  fi cette  ligne  
 eft de 60. On achevera enfuite la fortification du  
 côté extérieur O P ,  comme dans-le  premier fyftème  
 de M. de Vauban.Xoye^-ce fyftème  à  la-fuite du mot  
 Fo r t if ic a t io n .  Poye{  auffi  fa  conftru&ion,  PI.  
 II. de Fortifie, fig; ÿ*  ; 
 On donnera  12 toifes de largeur -au  foffé  de  l ouvrage  
 à  corne :  ôn  le  tracera  vis-à-vis le front O  P  
 comme au corpsdela place, en décrivant des points  ;  
 O & P pris pour centres, 6c d’un intervalle de 12  toi^  
 fes des arcs de cercle en-dehors dé l'ouvrage, 6c tirant  
 enfuite par  les  angles de l’épaule  T   6c S  des  lignes  
 tangentes  à  ce? arcs.  A  l’égard  du  folfé  des  ailes  O  
 M , P  N , il  fera terminé par des parallèles  à ces côtés* 
  à  la diftance de  12  toifes. L e terre-plein du rempart  
 de cet ouvrage a quatre  toifes de largeur comme  
 celui de la demi-lune::  11  1  •  ^ 
 Remarques.  i° .  Il  faut  prendre  garde  que  les  angles  
 flanqués O & P  des demi  baftions de  l'ouvrage a  
 corne aiertt  au-moins  60  degrés : s’ils  n avoient  pas>  
 cette  valeur,  il faudrait, pour les augmenter, diminuer  
 le côté extérieur O P .  \ 
 20.Quelle quefôitla  grandeur de  O P , ondetermi-  
 pera toûjotirs la perpendiculaire  A P   en  lui donnant  
 environ la fixieme partie de ce côte ;  on determinei a  
 de même les faces  en leur donnantes  deux  feptie-  
 mes du même côte. 
 :  30. Les aîles ou les branches  de  1 ouvrage  a  corne  
 font flanquées  par  les faces  des baftions tur  lelquel-  
 les tombent leur prolongement ;  à  l’égard  de la partie  
 extérieure  où du  front de Y ouvrage,  il  fe defend  
 lui-même  ’de  l i  même  maniéré' que'les .fronts  des  
 places.'  *  '  "   •  ,  _  . 
 40. Indépendamment de  l’ouvrage acorne conltruit  
 devant  la  courtine  E F ,  on  y   fait  auffi une demi-  
 lune Tqni fe conftruit comme il a été enfeigné à l’«r-  
 ticle D emi-Lune. On en conftruit auffi une Z. devant  
 lë  front  de  l’ouvrage  à  co’rne  , &   de  la  même  maniéré. 
  Elémens de’fortifie. ( Q ) 
 O u v r a g e   a  co u r o n n é , c eft, dans  la  Fort fi-  
 cation,  un ouvrage  compofé de deux  fronts  , c’eft-à-  
 dire ,  d’un bàftiôn entre deux courtines,  6c dedeux  
 demi-baftions  , : qui  avance  dans  la  campagne ,  &  
 qui  eft joint à  la place  comme  l’ouvragé  à  corne par  
 deux longs  côtés ,  appellés fes  ailes ou  (es branchés.  . 
 U  ouvrage-à couronne fe place ordinairement devant  
 les  courtines., mais on peut le placer auffi devant les  
 baftions. 
 Pour  conftruire un ouvrage d. couronne devant une  
 courtine A  B ( PL  IV . de Fortifie.fig. i .  >,  on  Prolongera  
 indéfiniment  vers  la campagne  la  perpendiculaire  
 élevée  fur  le  milieu du  côté  du polygone,  
 pour  la  conftruâion  de  l’enceinte  de  la place,  de  
 l’angle rentrant L  de  la  contrefcarpe, 6c  de  l’mter-  
 valle de  150011160 toifes ; on décrira uffarc indéfini  
 H  K  / , qui coupera là perpendiculaire prolongée en  
 K ;  on prendra  enfuite le point K  pour centre >  &de  
 l’intervalle de  120 toifes, on décrira de part & d autre  
 , du point K , deux arcs de cercles qui  couperont  
 le premier arc en H 6c en I  ;  l’on  tirera les^lignes K   
 H ,  K l , qui feront les côtés extérieurs de l’ouvrage a  
 '. couronne, que  l’on fortifiera  comme  l’on  a  fortifié le  
 côté  extérieur de  l’Ouvrage  à corne ,  c’eft-à-dire,' en  
 obfervant de donner  20 toifes  à  la  perpendiculaire  
 élevée fur  le milieu  de  chacun  de  ces  côtés,  011 la  
 fixieme partie du-côté,  &  deux feptiemes ou 3 5 toifes  
 pour les faces du baftion & 'des  demi-baftions de  
 cet ouvrage. 
 Pour avoir  les  aîles  de l’ouvrage  à  couronne,   on 
 marquera les points C & D  fur les faces des baftions, 
 ■  vis-à-vis Iefquels  l 'ouvr'àge a couronne eft conftruit ;  à  
 15 toifes des  angles de l’epaule E  6 cF 7 l’on tirera les  
 lignes  ƒ D , H C ,  feulement  julqu’à  la  rencontre de  
 la contrefcarpe en N  6c en M ,  6c  IN  6c H  M  feront  
 ^  les aîles  de  cet ouvrage. 
 Le parapet,  le.rempart, &  le fofle  de  1’'ouvrage a  
 couronne,  té  conftruilent  comme  dans  l’ouvrage  à  
 corne ; on donnera de même 4 toifes au terre-plein du  
 rempart,  6c  12  to.iles de  largeur au fofle. 
 On  peut conftruire des demi-lunes O devant cha- 
 •  que  front  de  l’ouvrage  à  couronne,  comme  devant  
 celui de l’ouvrage.à corne. 
 On  pourra conftruire un ouvrage à couronne devant  
 un baftion,  comme  on  vient de  le  faire devant une 
 •  courtine,  en prolongeant fa capitale de  140 ou  150.  
 toifes, &  décrivant de l’angle flanqué un  arc indéfini  
 de cet intervalle pris.pour  rayon,  &   portant  en-  
 fuite de part & d’autre de cet  arc, du point  où  il eft:  
 coupé par le prolongement de la capitale du baftion , 
 120 toifes .pour  avoir  les  côtés extérieurs de  cet ouj  
 Vrage: on tirera  de  leurs  extrémités  les  aîles  fur les  
 i  faces du baftion, devant lequel cet ouvrage fera,conf-  
 truit à  15 ou 20 toifes  des angles de  l’épaule ; &  l’on  
 ;  achèvera le refte de cet ouvrage comme le précédent, 
 ;  conftruit devant une courtine. 
 ■  On obfervera que  les  angles  flanqués  de  demi-  
 ~  baftions, aient.au-moins 60 degrés. S’ils fe trouvent  
 trop.aigus en alignant les côtés fur la face du baftion , 
 ;  on pourra lés aligner fur  les faces des demi-lunes col-  
 latérales,  ou plutôt à  10 toifes des angles de l’épaule  
 des deux baftions collatéraux de l’ouvrage à couronne,  
 parce  qu’alors. la défenfe  du  folfé  de fes  côtés  fera  
 plus direrie. Elémens de. fortifie.  ( Q ) 
 O uvrage  a   corne- couronné ,  c’eft  un  ou-  
 vrage à corne au-devant  duquel  eft  conftruit  un  ou- 
 •  vrage  à  couronne.  Voye{ O u vrag e  a   corne  &  a 
 >  COURONNE • ( Q ) ‘  •:  Z1  '  .  ,  ..  • 
 Ouvrages  de  campagne , en termes de Fortification  
 ,  font ceux que fait une armée qui  affiege une  
 place ,  ou  ceux qiie  conftruifent les  affiéges pour fa  
 défenfe. Telles font  les  fortifications  des  camps  6c  
 les  différens  forts  qu’on  conftruit  pour  aflùrer des  
 partages ,  &   couvrir des portes dunt il eftimportant  
 quel’ennemi ne s’empare point. Voye[ Forts 6*Re-  
 TRANCHEMENS.  Le meilleur  ouvrage qu’on  ait  fur  
 cette matière eftl’Ingénieur de  campagne  ,   par M.  le  
 chevalier de Clairac.  Il laiffe  peu  de chofes à defirer  
 fur cet important objet.  ( Q  ) .  • 
 O uvrages  d étachés", (Fonficat.)On  appelle  
 ainfi les ouvrages du dehors qui couvrent  le  corps de  
 la place, du  côté de la campagne ,  comme les rave-  
 lins',  demi-lunes  ,  cornes,  tenailles  ^couronnes ,  
 queues  d’hirondes  ,  enveloppes  ,  &   femblables. 
 ( D . J . ) 
 O uvrages d étachés ,. (A nm ilit.) On appelle  
 ainfi dans l ’art militaire les parapets  avec Iefquels les  
 afliégeans leretranchent de  nouveau,  pour pouvo.r  
 fe défendre  contre l’attaque dès  ennemis. On  les di-  
 vife  en généraux &  en particuliers.  Les ouvrages détachés  
 généraux  font  des  ouvrages  tous  nouveaux,  
 conftruits dans une place attaquée ,  moyennant lef-  
 quels les ouvrages qui fe  défendent  encore,  font re-  
 joints  les uns  aux autres , comme lorfque deux  baftions  
 font entièrement ruinés  6c qu’on  eft  contraint  
 de  les  abandonner, ce  qui  arrive  fouvent  dans les  
 longs  lièges. Au contraire quand les affiéges  tachent  
 encore de maintenir  un  baflion ou un ouvrage de  dehors  
 ,  quoique  prefque  ruiné  6c mis  hors  d’état  de  
 défenfe  par  l’ennemi  ;  &   qu’en  abandonnant  une  
 partie de ces ouvrages,  ils  fe retranchent de nouveau  
 avec  des  parapets  ,  on donne  alors  à  cette  partie  
 fortifiée  une  fécondé  fois  le  nom  d’ouvrage détaché  
 particulier, ou d’ouvrage renverlé. On renforce fou- 
 II