&: gasdes jures, prépolos pour tenir la main à l’exécution
do (es reglemens , 6c vaquer aux affaires qui
la concernent. Chaque juré demeure deux ans en
charge ; en forte que tous les ans les deux plus anciens
en doivent fortir, pour foire place aux nouveaux
qui s’élifent devant le procureur du roi au
châtelet, par la plus grande 6c laine partie de la communauté.
Les maîtres Gantiers-P arfitmeurs Ont leur
confrairie dans l’églife des Innocens ; -fainte Anne
eft leur patrone. Cette confrairie fut établie le 20
Juillet 1426, par lettres patentes données à Paris par
Henri, roi d’Angleterre, fe difant aufli roi de France,
dans les troubles arrivés fo.us le régné de Charles VIL
Quant aux inftrumens dont les Parfumeurs (e fervent
comme parfumeurs, ils n’en ont point' qui leur
foient particuliers. Il en eft de même des ternies dont
ils font ufage dans leurs opérations : c’eft toujours
compofer, mélanger ; ainn il eft aifé de voir que
ceux dont on <1 donné l’explication dans cet article,
leur appartiennent comme gantiers, 6c non comme
parfumeurs. I
PARFUMOIR, f. m. c’eft un petit coffre de bois
garni à fon entrée d’une grille qui foutient en l’air ce
qu’on vent parfumer. Au bas de ce coffre eft une
petite ouverture, par laquelle on paffe une chauf-
frette pleine de feu, oit l’on met brûler les p a Ailles.
Foye^ nos Planches.
PARGA, ( ’Géog. mod. ) ville des états de V enife,
fur la côte d’Albanie, vis-à-vis de l’île de Corfou,
avec Un port commode. Elle eft habitée par des Grecs
6c des AÎbanois, 6c eft fituée fur un rocher. Long.
38.22. lat. 39. 28. (D . J. )
PARHELIE, f. m. ( Phyfiq. ) eft un faux foleilou
météore , fous la forme d’une clarté brillante, qui
paroît à côté du f o l e î l 6c qui eft formé par la réflexion
de fes rayons fur un nuage qui lui eft oppofé
d’une certaine maniéré. Foye^ MÉTÉORE.
Ce mot eft grec, compofé de Trapct, ju x ta , proch
e, 6c ùxioç y fo l , foleil.
Les parhelies font ordinairement accompagnés de
couronnes ou cercles lumineux : leurs couleurs font
femblables à celles de l’arc-en-ciel ; le roùge 6c le
jaune du côté qui regarde le foleil, le bleu 6c le violet
de l’autre côté. Foye^ Ar c -en-ciel.
Néanmoins on voit quelquefois des cercles entiers
fans aucun parhelie, 6c des parhelies (ans cercles.
Leur figure n’eft pas aufli parfaitement ronde que
celle du foleil ; on leur remarque fouvent des angles,
ils ne brillent pas non plus tant que le foleil, quoique
leur lumière ne laiffe pas d’être quelquefois aufli
grande que celle de cet aftre. Lorfqu’il en paroît plu-
fieurs à la fois, quelques-uns ont moins d’éclat, 6c
font plus pâles que les autres.
Garcæus, dans fon livre des météores, a compilé
une hiftoire exafte des parhelies d’après tous les auteurs
qui en parlent ; 6c on voit par cette Hiftoire
que les parhelies font affez communs.
M. de la Hire obferva à Paris en 1689 deux de
ces parhelies , & M. Caflîni autant en 1693. MM.
Gray en 1700 , Halley en 1702 , 84 Maraldi en
.1721 , ont décrit ceux qu’ils ont vus , 6c l’on pourvoit
en indiquer plufieurs autres. Les quatre parhelies
que Scheiner vit à Rome , font d’autant plus remarquables
, que Defcartes 6c Huighens entreprirent
d’en donner l’explication. Les feptfoleilsqu’Hé-
velius obierva à Danzic en 1661 , doivent être regardés
comme un phénomène bien furprenant.
Les parhelies font quelquefois doubles , triples, &c.
En l’année 1629 on vit à Rome un parhelie de
cinq foleils ; & en 1666 on en v it un autre de fix fo-
leils à Arles..
Les cercles des parhelies different tant en nombre
qu’en grandeur : ils ont cependant tous le même
diamètre, lequel eft égal au diamètre apparent-du
foleil. Il fe trouve des cercles qui ont le foleil dans
leur centre : ces cercles font colorés , & leur diamètre
eft de 45 degrés 6c même de 90. Plus les couleurs
de ces cercles font vives, plus la lumière du
véritable foleil paroît foible.
La matière des parhelies fe trouve dans notre at-
mofphere. Les raifons que nous en avons données
dans l’article Halo , concluent pour les parhelies,
les cercles colorés qui les accompagnent n’étant autre
chofe que des couronnes. Ajoutons-y i° . que
fuivant les obfervatiôns exaftes des plus habiles phy-
ficiçns, le tems n’eft jamais parfaitement ferein lorf-
que les parhelies paroiffent ; mais l’air fe trouve alors
chargé d’un brouillard tranfparent. 20. 11 eft rare de
voir ces parhelies de deux endroits en même-tems ,
quoiqu’ils foient tout proches les uns des autres. 30.
On les voit d’ordinaire en h iver, lorfqu’il fait froid
ou qu’il gele un p eu, tant qu’il régné en même tems
un petit vent de nord. 40. Lorfque les parhelies diff-
paroiffent, il commence aufli à pleuvoir ou à neiger,
6c on voit alors tonSber une efpece de neige oblon-
gue faite en maniéré d’aiguilles. Cependant M. Halley
croit que lacaufe fes parhelies eft plus élevée que
les nuéesordinaires , parce qu’elles paroiffent couvertes
lorfqu’il furvient quelques huées.
Hevélius, fameux aftronome , a obfervé en 1674
une forte de parhelie différent des précédens ; au
lieu d’être à côté du véritable foleil, il fe trouvoit
perpendiculairement au - deffus , 6c cela un peu
avant le coucher de cet aftre. Les couleurs n’étoient
pas non plus celles qu’on remarque ordinairement.
Le parhelie 6c le foleil étoient féparés par une nuée.
Ce phénomène fut fuivi d’une forte gelée qui couvrit
la mer Baltique d’une glace épaiffe. M. Caflinî
en a vu de la même nature en 1693. Il y a aufli des
parafelenes. H oye^ P a r a s e l e n e . Article de M. For-
m e y , qui la tiré de Yejfai de Phyfique de Musken-
broek.
PARHOMOLOGIE, f. f. ( Rhétor. ) TrapopoXoyU;
c’eft la même figure qu’on appelle autrement concef-
Jion , dans laquelle on cede quelque chofe à fon ad-
verfaire pour avoir plus de droit de nier ce qui eft
véritablement important. Je n’en citerai qu’un exemple
tiré de Cicéron : S unie hoc ab judicibus , noflrâ
voluntate ; neminem illi propiorem cognatum quam te
fuiffe y concedimus : officia tua nonnulla in ilium exd-
tijfe , f ipendia vos unâfecifje aliquandiu nemo negat ;
fed quid contra tejlamentuin dicis , in quo feriptus hic
f f ( D . J )
PA R I , f. m. (anal, des Jeux.') lorfque deux joueurs
A y B y jouent l’un contre l’autre, 6c que l’efpérance
du joueur A eft à celle du joueur B en raifon de m à
72, le pari pour le joueur A eft aufli au pari pour le
joueur B en raifon de m à n ; or le nombre m n’eft
autre chofe que le nombre des cas qui peuvent faire
gagner le joueur^ , & n eft le nombre des cas qui
peuvent faire gagner B. Par exemple , fi un joueur
A veut amener 12 avec deux dés f on a m = 1 y 6c n
3 5 , parce qu’il n’y a qu’un cas qui puiffe amener
12 , 6c 35 qui amèneront autre chofe. Foye^ DÉ.
Ainli pour parier but à bu t, c’eft-à-diçe avec un
avantage égal, fuivant les réglés ordinaires des jeux,
il faut que la mife du joueur B foit à celle du joueur
A comme 3 5 eft à 1.
D e même , fi on parie d’amener en fix coups un
doublet avec deux des, il eft clair que le nombre des
coups poflibles eft (^6)6 , 6c que le nombre deS
coups où il n’y a point de doublets eft (30)6 ; d’où if
s’enfuit que le pari doit être comme (3 $,)6 — (30)6 ,
c’eft-à-dire, comme ( f )6— 1 eft à 1.
Au refte , ces réglés doivent être modifiées dans
certains cas, où la probabilité de gagner eft fort peu»
tite, 6c celle de perdre fort grande. Sur quoi voye£
Carticle Jeu, (O)
PARIA, (Géog. anc.) île de la mer de Phénicie.
Pline, l. F. c .'xxxj. la place vis-à-vis de Joppé. Elle
donnoit le nom aux peuples Papium Pariani dont
parle Jofephe, Ant. jud,. L. X IF . c. xvij,
PARIAjD E , f. f. ( Chaffie ) c’eft le tems où les perdrix
s’apparient. La chaffe eft alors féverement défendue.
PARIADES, (Géog. anc.) montagne d’Afie ; félon
Pline l .V .c . xxvij. Les manuferits varient beaucoup
fur l’ortographe de ce nom. Les uns lifent Pariadndy
d’autres Pariadrely d’autres Paryadis. Le pere Bar-
douin veut qu’on life Paryadres , comme l’ortogrà-
phe qui approche le plus des anciens manuferits.
Strabon y l. X I . p. 497. qui a écrit Paryadra, -dit
que cette montagne fait partie.du mont Taurus.
PARIAGE, f. m. (Jurifprud.) du latin pariatio, qui
fignifie ajfociation, eft une efpece de fociété entre le
roi ou quelqu’autre grand feig'neur, 6c un autre fei-
gneur moins puiffant, lequel recherche la fociété 6c
la protedion d’un feigneur plus puiffant que lui, auquel
il cede une partie de les droits , afin de fe mettre
à couvert des violences qu’il avoit à craindre 6c
d’avoir lui-même la force en main pour jouir plus
furement de la portion qu’il fe réferve.
Les partages ont ordinairement pour objet l’exploitation
de la juftice, 6c des droits qui en dépendent,
ôu la perception de quelques droits feigneu-
riaux , comme tailles , rentes , bannalités, &c.
Ces^ affociations étoient fur-tout recherchées par
les évêques , abbés, 6c autres feigneurs eccléfiafti-
ques, lelquels pour avoir main-forte entroient enpa-
riage avec le roi ou quelqu’autre grand feigneur laïc,'
T el fut le pariage d’entre le roi 6c l’évêque de
Mende , dont le regiftre de la cour du 18 Juillet
13 $9 eft chargé. Tel fiit encore le pariage d’entre le
roi 6c 1 eveque de Cahors pour la jurifdidion commune
; comme aufli par un arrêt des prieurs de la
charité 6c porte S. Leon, du 27 Mars 1405,appert
que les partages des affociations faites entre le roi 6c
aucuns defes fujets, à la charge qu’il ne les mettra
hors fes mains, doivent y demeurer, 6c le roi ne
peut les tranfporter même en appanage, ou récompense
d’appanage : tel fut aufli le pariage de l’an 1263,
fait entre Fabbaye de Luxeu , & le' comte de Champagne,
qui eft rappellé par Pithou dans fes mémoires:
Les partages furent fort fréqueiis dans les xiij. 6c
xiv. fiecles. Ils fe faifoient alors en deux maniérés
à tems ou à perpétuité. Les premiers étoient limités
â la vie des grands feigneurs, avec lefquels les abbés
6c les monafteres traitoient, & fouvent ils étoient
renouvelles avec leurs fucceffeurs. Il ne refte plus
aucun veftige de ces partages à tems ; ceux qui étoient
à perpétuité font demeurés dans leur force 6c vertu'
quoique lacaufe qui les avoit produitsne fubfifte'plus!
La Rocheflavin, tit. des droits feigneuriaux', décide
que le roi qui eft en pariage avec un autre féi-
gneur, ne peut vendre ni aliéner en aucune maniéré
fa pa ît, ni rien innover aux claufes 6c conditions du
traité.
Dans les lieux où le roi eft en pariage avec quelque
feigneur , celui-ci ne peut contraindre les vaf-
faux 6c amphitéotes communs à lui faire hommage
& paffer reconnoiffance fans appeller le procureur-
général du ro i, ou fon fubftitut, afin d’obvier aux
■ ufurpations que l’on pourroit faire fur les droits du j
roi.
Quand une juftice eft tenue en pariage entre le roi j
6c quelque feigneur, le juge doit être nommé alter- j
natiygment de trois ans en trois ans par le roi 6c par j
le feigneur particulier, il en eft de même d’une juftiée j
tenue en pariage entre deux feigneurs. Ordonnance *
de Rouflillon, art. 26 & 2 G. Foye^ le gloff. de Du- :
■ cange, celui de Lauriere , la Rocheflavin, Graverol , ;
-Çambolas, Guyot. (A)
Tome X I .
PARIAIRE, f. m. (Jurifprudence.) fignifie celui qi i
tient en pariage avec quelqu’un ; dans des lettres de
Charles VI. du mois de Janvier 1395, ü eft dît que
iJernard de Sanclava étoit feigneur en partie de Mont-
faucon en Bigore, 6c qu’il étoit pariaire de ce lieu
avec le roi. (A )
PARIER. Foye^ l'article Pa r i.
PARIÉTAIRE , f. f. (Hifl. nat. Bot. ) parietaria ;
genre de plante dont la fleur n’a point de pétales;
elle eft compofée ordinairement de quatre étamines
qui fortent d’un calice divifé en quatre parties. Cette
fleur a la forme d’une cloche, d’un entonnoir ou d’une
rofette. Le piftil devient dans la fuite une femen-
ce , le plus fouvent oblongue, 6c renfermée dans une
capfule qui a fervi de calice à la fleur. Tournefort
tn(l. rei herb. Foyeç PLANTE.
Par I ÉT A IR E , {MacmU. & Ckimk.) h pariétaire
elt une plante éminemment nitreufe. Foyer N i t r e
Elle eft du petit nombre de celles dont les vertus médicinales,
peuvent fe déduire évidemment d’un principe
chimique bien connu , bien diftinft ; 6c ce principe
c’eft le nitre. 1
Le fuc 6c la decoftion de cette plante font apéritifs
, refolutifs, diurétiques. On l’emploie utilement
à ces titres dans les obftruéfions commençantes les
fuppreflîons d’urine, de gravelle, l’hydropifie, 6cles
maladies chroniques commençantes de la poitrine.
Or la vertu du nitre eft reconnue dans tous ces cas *
6c les autres principes conftituans de la fubftance ex-
traftiye de la pariétaire font & peu abondans 6c très-
înactifs. C ’eft cette derniere circonftance de fa com-
pofition qui rend dans l’ufage extérieur la pariétaire
vraiment émolliente; c’e f t- à -d ir e capable d’agir
pnncipalementt à raifon de fon fuc aqueux. Cette
plante eft employée très-communément 6c avec fue-
cès dans prefque toutes les applications extérieures
émollientes, comme fomentations, lotions, demi-
bains, cataplafmens, &c. La déoo&ion delà pariétaire
eft aufli un ingrédient très-commun des lavemens
appelles étrioUiens. On retire une eau diftillée de la
pariétaire qui certainement ne retient aucune des vertus
de cette plante, (b)
PARIETAUX, os pariétaux y (Anat.) ce font deux
os du crâne, ainfi nommés parce qu’ils forment les
parôis ou les côtes de la tête. Foye^ C râne.
On les appelle aufli ojfa bregmaûs 6c ojfafncipitis.
- Les os ont la figure d’un quarré, & on y diftin<nie
i° . deiix faces, une latérale, externe, convexe unie
6c polie ; une latérale, interne, concave, inéoafo 6c
remplie de filions formés par les battemens de l’ar-
tere de la dure-mere : on donne à l’affembla^e de ces
filions le nom de feuille de figuier. 2°. Quatre bords ,
un fupérieur, un inférieur, arrondi, taillé en bifeau
6c inégal ; un antérieur 6c un poftérieur inégal. ‘3°.
Quatre angles, un fupérieur antérieur, un fupérieur
poftérieur, ùn inférieur poftérieur, un inférieur an-
teneur , le plus faillant de tous. 40. Une empreinte
demi-circulaire, à deux pouces environ du bord inférieur,
foc eexterne. 5°.Un trou le long du bord fupérieur
près de l’angle poftérieur ; ce trou ne fe trouve
pas toujours. 6°. Une portion de gouttière le long
du bord fupérieur, face interne. 7 0. Un petit canal
ou une gouttière par où paffe l’artere de la dure-me-
re , fi tué for l’angle antérieuç inférieur, face interne.
8°. Une petite partie de la gouttière des frnus latéraux
, fituee fur l’angle poftérieur inférieur, face interne.
Ces OS font articulés enfemblé par future fooittale
avec le coronal, par future coronale avec l’occipital,
par future lambdoïde avec le temporal, par future
temporale, 6c avec le fphérioïde par future fphénoï-
dale. Foye^Coron al. T emporal, &c.
Quelquefois l’os pariétal devient monftrueux par
-fon epaiffeur. M. Morand a fait voir à l’académie des
E E E e e e i j