
 
        
         
		inife ou bloc* de bois L  vis-à-vis de la vis MAT,  à lamelle  
 un  plateau  eft  également  fufpendu :  un  ieul  
 ouvrier  fuffit  pour ferrer  ces  preffes,  le  degre  de-  
 compreffion n’etant pas confidérafeie &  fuffifanr ied-  
 lement pour redrefferles porces blanches ,  c e:t - â-  
 dire  féparées  desflautres parle  leveur.  Après  que  
 les porces ont  été preflées,  des  ouvriers qu’on appelle  
 iu n d e u r s   d e  p o r c e s   ,   les étendent fur des  cordes  
 dans l’étendoir fupérieur qui régné au-deffus du grand  
 bâtiment,  &   dont  on voit  l’élévation & le profil ,  
 P I .   V I .  & V I I .   c’eff ce qvle fait l’ouvrier ^ f i g .   1.  v i-   
 v n c t u   P L .  ' X I  I .   qui reprefente les  deux  étendoirs-,  
 îuppofés  de  plain-pié -,  D D   la  fellette fur  laquelle  
 pôle  le drapai!  léger fur  lequella  porce eft pofee  ;  
 C C  poteaux garnis de morceaux de bois dans les entailles  
 desquels on place les  extrémités des perches,  
 'dans les trous defquels les cordes font paffées ôc tendues. 
   Là  rétendeur de  porce prend 3  ou 4,  ou'5  
 feuilles à la fois  fur fon -ferlet,  outil de bois que  la  
 f i s .  3 . m êm e  P la n c h e   repréfente,  avec lequel il place  
 fur les cordes les feuilles.de papier, ce qu’on appelle  
 é ten d r e   e n  p a g e .   On fait état que dans l’étendoir fupérieur, 
  on peut y  étendre à la fois en page la quantité  
 de  3660  rames,  ôc  dans l’étendoir  inferieur 6c  
 les  deux  ailes  qui  fervent  de fupplément,  la  quantité  
 de  1213 rames,  feuille  à feuille  au fortir de la  
 colle,  comme nous dirons plus bas. 
 Après que  le  papier  en  page  eft  fec,  8c qu’il a  
 été  recueilli  & 'remis  en  porces  ,  on  le  porte  à  la  
 colle  ;  c’eft  la  manoeuvre  6c l’attelier  des  colleurs  
 que  la P L  X I .   repréfente.  F  porte  du fourneau ou  
 du  cendrier ;  L  fourneau de mâçonnerie,  fur lequel  
 eft monté  la  cuve  i f   ,  de  5  pies  de  diamètre  6c  3  
 de profondeur dans lequel on tait cuire la colle,  que  
 l’on met dans  le  panier E  fufpendu  à une  corde par  
 quatre chaînes de fer.  La corde  eft, après  avoir tra-  
 verfé  la  voûte  ,  entortillée  fur  le  treuil  horifontal  
 M  jV,  placé dans  l’étage fupérieur  qui fert de maga-  
 fin  pour  les  colles  6c  autres uftenfiles.  Ce  treuil a  
 comme une  efpece de  dévidoir femblable- à 1 engin  
 des moulins  à vent,  fur  lequel s’enroule une  autre  
 corde par le moyen  de laquelle  on  enleve avec  fa-  
 1o  F  nnnr If» nlacer ou le  déplacer  dans 
 la chaudière K . 
 Après que la colle,  qui eft faite avec les rognures  
 des peaux que les Tanneurs-Mégiffiers  6c Parchemi-  
 niers, préparent  ou emploient  ,  que l’on jette  dans  
 le panier, f i g .  y .  on la  laiffe  couler par  le  robinet G   
 dans  la  cuve  ou baffine H ,  d’oii l’ouvrier, f i g .   *.  la  
 retire  avec  les bafîins C  pour la  filtrer  a-travers la  
 paffoire  qui  eft une  piece  d’étoffe  de  laine,  pofee  
 fur un chaffis 1 ,2 ,  3 ,4 , garni de cordes lâches ,  ce  
 qui forme une efpece de chauffe à-travers de laquelle  
 le  fait  la  filtration ;, on voit  en  D   ce  chaffis  qu’on  
 appelle c o u lo ir  ,  dont la largeur eft de  18  pouces^6c  
 la longueur  entre  les  deux traverfes  de  deux  pies ,  
 ôc les cordes fur lefquelles repofe la paffoire dans laquelle  
 on exprime le réfidu à la fin de la filtration. 
 La colle eft reçue dans un grand vaiffeau A  de cuivre  
 rouge ( ainfi que tous les autres vaiffeaux de cet  
 attelier ), 6c auquel  on  a  donné  le  nom  de p o iffo n -  
 n ie r e  , la longueur  eft d’environ fix pies ,  la  largeur  
 de  trois,  6c  la profondeur  de  deux ; il  eft pofe fur  
 une grille de  fer, 6c  ceint par deux ou trois bandes  
 du même métal. 
 La colle, avant d’être employée à coller le papier,  
 eft  encore  filtrée de même,  pour  entrer  dans  les  
 cuves  ou mouilloirs u  , f i g . 2 ,de cuivre rouge, ayant  
 trois piés de diamètre-, 6c environ 20 pouces de profondeur  
 , pofé fur un trépié de fer de huit pouces d’e-  
 levation, fur lequel on place le  couloir &  la paffoire  
 , que  l’on ôte  enfuite,  6c  fous lequel on met une  
 poëllée de charbon allumé t , pour entretenir la colle  
 $Uns un degré convenable.  Le mouilloir eft placé  à 
 côté d’une  preffe a  b ,  enforte que  la colle  îiiperflue  
 qui s’écoule  des  porces collées  ƒ  fur la  table de  la  
 preffe,  coule  dans la gouttière ou canelure  qui  environne  
 cette table ,  6c rentre dans le mouilloir par  
 le goulot ƒ, vers lequel toutes les parties de la rigole  
 font inclinées. 
 La preffe des colleurs eft compofée de  deux mon-  
 tans comme a  b  ou A  B  , A  B  , f i g .  4 , qui  eft  l’élévation  
 de  la  preffe:  les montans des jumelles  de  10  
 piés de  long  font élegis  fur 7 {  pié  ,  6c  equaris  à  
 10 pouces, ce qui forme des renforts oii le feuil C& c   
 l’écrou P , trouvent  un point  d’appui  fixe, :  le  feuil  
 a  1 pié  d’épaiffeur fur 15  pouces de large :  l’écrou  a  
 15 pouces de gros ; l’un 6c l’autre 5 pies( a Pouce^  
 long, ce qui tait que  les jumelles font éloignées l*u*  
 ne de l’autre de trois piés 6c demi : fur le feuil C  de la  
 preffe pofe un taffeau D   qui foutient la table E  de la  
 preffe,  de  8 pouces  d’épaiffeur, dont la furface^fu-  
 périeure eft élevée au-deffus durez-de-chauffee d environ  
 deux  piés 6c demi : cette table  eft affemblee  à  
 fourchette 6c doubles tenons embrevés  dans les  jumelles, 
  6c eft entourée d’une rainure d’un demi pouce  
 de large ,  fur environ autant de profondeur ; l’efpace  
 renfermé  en - dedahs  de  la  rainure  a  18 pouces de  
 large, 6c 27  ou 28  pouces de  long.  C’eft fur  cette  
 table que l’on  pofe les porces F  au fortir  du  mouilloir  
 :  on  met  entre  les porces,  vers un des  angles,  
 de petits morceaux de bois 3 ?  6 ,9  » °n c°lle  ordinairement  
 12 porces à la fois ;  6c c’eft pour pouvoir  
 les reconnoître 6c les féparer que l’on met les petits  
 morceaux de bois. Sur les  12 porces où pofe  un dra-  
 pan G  H ,  fur lequel,  par  le moyen  de  la vis  N  R ,   
 on fait defeendre le plateau K . L  , qui eft fufpendu en  
 M , à la tête  de la vis que l’on tourne avec un levier,  
 comme la fig u r e  3  le fait voir. 
 Avant de plonger les porces dans la colle contenue  
 dans le mouilloir, on y  fait fondre une certaine quantité  
 d’alun 6c de couperôfe ,6c le colleur,/g. 2, ayant  
 pris une des porces en page  x ,  telle qu’elle a ete retirée  
 de l’étendoir, 6c apportées fur la fellette y , 6c  
 la tenant de la  main  gauche, une des trois palettes,  
 f ig .  G, en-deffous, il plonge cette porce dans la colle,  
 que le mouilloir u  contient, obfervant d’ecarteravec  
 la main droite les pages  de  cette porce,  afin que la  
 colle puiffe s’introduire entre elles,6c il fubmerge en-  
 tierement le côté 3 de la porce, en plongeant fa main  
 dans la colle. Enfuite il enleve cette porce de la main  
 gauche 2, 6c la tient fufpendue  verticalement  fur le  
 mouilloir, où elle s’égoutte un peu, ce qui fait raffem-  
 bler les pages ;  alors il  préfente  l’extrémité 3  de la  
 porce fur^hne des palettes, f i g .   € ,  de  bois de fapin,  
 capables, par conféquent^ de flotter  fur la  colle ; i l   
 laiffe porter  la porce fur cette palete, 6c prenant  la  
 troifieme,il l’applique fur la porce, qui fe trouve faifie  
 entre deux palettes, qu’il comprime de la main droite  
 , 6c ayant lâché l’extrémité 2 de la porce qu’il tient  
 de’la main gauche,  il en écarte les pages , 6c plonge  
 la main dans la colle, comme il a fait delà main droite  
 fur l’autre extrémité ; il releve  enfuite de la main  
 droite la porce qu’il tient entre deux palettes ,  comme  
 fait voir la f i g .  3,6c l’ayant fufpendue pour laiffer  
 égoutter  6c raffembler les pages qu’il avoit  écartées  
 pour y  laiffer introduire la colle , il prend de la main  
 gauche la troifieme palette, avec laquelle 6c les deux  
 autres il tranfporte la porce  collée fur  la table  de la  
 preffe, 6c continue  de  la mêmeftianiere jufqu’à  ce  
 qu’il ait paffé dans le mouilloir 12  porces ;  alors  en  
 preffant, comme fait l’ouvrier , f i g .  J   ,   il fait fortir le  
 iuperflu de la colle, qui retombe dans le mouilloir par  
 le boulot/,  ainfi qu’il a été dit ci-deffus.  Cette opération  
 demande beaucoup d’attention;car par une trop  
 forte compreffion, on  feroit  fortir prefque  toute la  
 colle. Une  rame de grand raifin double, qui pefe 3 5  
 à 38 livres, prend environ deux livres  6c  demie  de 
 c o l l e ,   c ’ e f t - à - d i r e ,  q u ’ e l l e  p e f e   c e t t e   q u a n t i t é 'd é  p lu s   
 a p r è s   a v o i r   é t é c o l l é e  6 c  f é e h é e ,  q t f a v a n t  d e  p a f f e r  p a r   
 c e t t e  o p é ra tio n - .- 
 L a  fig u r e   y   d e '  l a 1 m ê m e   P l a n c h e '  f a i t   v o i r   p lu s   e n   
 g r a n d   l e   p a n i e r   q u e   l ’ o n   m e t   d a n s   l a   c h a u d i è r e   ,   6 c   
 d a n s   l e q u e l  o n  f a i t  c u i r e   l a  c o l l e , p a r  l e - m o y e n   d u q u e l   
 o n  r e t i r e  d© la- c h a u d i è r e  l’e s p a r t i e s   in u t i l e s  d e  l a   c o l l e   
 q u i   n ’ o n t  p a s -p li  f o n d r e .   C e   p a n i e r ,   q u i   e f t   d ’ o f i e r   ,  
 e n t r e   d a n s  u n e   c a g e   d e   f e r   f u f p e n d u e   a?  l a   c o r d e   d u   
 t r e u i l   p a r   q u a t r e   c h a î n e s  ;• o n  y   v o i t  a u f f i  f a   c r o i x   d e   
 f e r  q u i   c o n t i e n t   l e s  p a r t i e s -  d e   c e t t e   c a g e ,. 6 c   l e s   e m p 
 ê c h e   d e   f e   r a p p r o c h e r  d u   c e n t r e   l o r f q u e i e p a n i e r   e f t   
 f u f p e n d u . 
 A p r è s   l ’o p é r a t i o n  d é   c o l e r   l e   p a p i e r   ,  fu c 'c e d e   c e l l e '  
 d e   l ’ é t e n d r e   f e u i l l e   à  f e u i l l e ,   q u e   la- P L   X I I .   d é j à   c i -   
 t é e ,  r e p r é f e n t e  : 'p o u r  c e l a   l è s  f e m m e s   e m p l o y é e s  à  c e t   
 o u v r a g e   ,   p o r t e n t   a u x   é t e n d o i r s   l e s   p o r c e s ;   q u e   le s   
 c o l e u r s   l e u r  d é l i v r e n t ,  6 c   l e s   é t e n d e n t   f e u i l l e   à  f e u i l l e   
 f u r   l e s   c o r d e s   e n   c e t t e   m a n i é r é   ;   i ’ o u v r i è r e ,  / g -.  2   ,   
 t i e n t  u n   f e r l e t   o u  T  d e   b o i s   , f i g .  5 ,   d o n t   l a   t r a v e r f e   
 e f t   a u f f i   lo n g u e   q u e   l e  p a p i e r   a 1 d e  h a u t e u r ,   8 c   a p p l i q 
 u a n t   c e t t e  t r a v e r f e   f u r   l e  m i l i e u  d e   l a   l a r g e u r   d e   l a   
 f e u i l l e   d e  p a p i e r ,  u n e   a u t r e   o u v r i e r© ,  f ig .   3 , ,   l è v e  u n e   
 d e m i - f e u i l l e ,   q u ’ e l k q e t t e   f u r  l e   f e r l e t  o ù   e l l e f e   t r o u v 
 e   p l o y é e   e n  d e u x  p a r t i e s   é g a l e s ,  6 ç   a v e c   l e q u e l  l ’ o u -   
 v r i e r e   , f i g .   2   ,   l ’ e n l e v e   d e  d e f fu s   l a  p o r c e   ô c   l a  p l a c e   
 f u r  u n e  d e s   c o t r e s   d e  l ’ é t e n d o i r . 
 C o m m e   l e s   p e r c h e s   d a n s   l e s   t r o u s   d e f q u e l l e S   l e s   
 c o r d e s   f o n t  p l a c é e s   f o n t  à   d i f f é r e n t e s   é l é v a t i o n s  .,  c e t   
 a t t e l i e r  d o i t  e t r e  p o u r v u  d e  b a n c S   ,   f e l l e s ,   f e l l e t t e s   d e   
 d i f f é r e n t e   é l é v a t i o n   ,  t a n t   p o u r   p o f e r   l e s   d r à p a n s   ojft  
 a i s ,  f u r   l e f q u e l s   l e s  p o r c e s   f o n t   a p p o r t é e s ; , r q u e   p o u r   
 e x h a u f f e r   l e s  o u v r i è r e s . 
 L a  f i g .   4   d e . l a   m ê m e   p l a n c h e  f a i t   v o i r  ^ é l é v a t i o n ,   
 l e  p l a n  ô c  l e  p r o f i l   d ’ u n e   d e s   e r o i f é e s   d e s   g r i l l e s   q u i   
 f e rm e n t   l e s   f e n ê t r e s   d e s  . é t e n d o i r s  ; A  C K  E ,   c h a f f i s   
 d o r m a n t ,   d o n t   l e s   c o t é s   G   K   A   C ,   a i n f i   q u e   l a   
 t r a v e r f e   d o rm a n t e  D   .F o n t  u n e  r a i n u r e  d a n s  l a q u e l l e   
 g l i f f e n t   l e s   q u a t r e   g u i c h e t s   ,   c o m m e   o n   v o i t   p a r   l e   
 p r o f i l  q u i   e f t   à   c ô t é  :1 e  c h a f f i s  d o rm a n t   a  a u f f i   d e s  b a r r 
 e a u x   f i x e s ,   a f l 'em b l é e s   d a n s   l e s   t r o i s   t r a v e r f e s , 6 c   
 e f p a c é e s  t a n t  p l e i n  q u e   v u i d e ,   c o m m e   o n  v o i t   p a r   l e   
 p l a n ;   l a   m o i t i é   G H B A  f i e   l a   c r o i f é e   e f t   f e rm é e ,   
 c ’ e f t - à - d i r e   ,   q u e   l ’ o n   a   p o u f f é   l e s   g u i c h e t s   m o b i l e s   
 a u p r è s  d u  m o n t a n t   d u  m i l i e u   ,   c o m m e   l e  f a i t   v o i r   l a   
 p a r t i e  A  B   d u  p l a n ,  e n f o r t e - q u e   l e s  b a r r e a u x   d e s  g u i c 
 h e t s   r é p o n d e n t  v i s - à - v i s   d e s   in t e r v a l l e s   d e   c e u x   d u   
 c h a f f i s  d o rm a n t  :  l a  p a r t i e . f u p é r i e u r e  K  H E  F  d e   l ’ a u t 
 r e  m o i t i é   e f t  o u v e r t e ,   c ’ e f t - à - d i r e ,   q u e   l e s   b a r r e a u x   
 6 c   l e s  v u i d e s   d u  g u i c h e t  6 c  d u  c h a f f i s  d o rm a n t ,  r é p o n d 
 e n t  v i s - à - v i s   l e s   u n s   d e s   a u t r e s   ,   c o m m e   l a   p 'a r t ie   
 B   C  d u  p l a n   le . f a i t   v o i r   :  e n f in   l à  p a r t i e   in f e r i e u r e   d u   
 m ê m e   c ô t é   e f t  a u f f i   o u v e r t e ,   l e  g u i c h e t   a y a n t   é t é  ô t é   
 p o u r   l a i f f e r  v o i r   l e s  b a r r e a u x   f c , f c , à u   c h a f f i s ,'d o r m 
 a n t  à   d é c o u v e r t  ;   c e s   b a r r e a u x ,   q u i   f o n t   e n   d e u x   
 p a r t i e s ,  f o n t   a f f em b l é s  d a n s   u n e   e n t r e - t o i l e :  e ,   q u i   e f t   
 e l l e -m ê m e  a f f e m b l é e   d a n s  l e s  m o n t a n s   d u   c h a f f i s   d o c -   
 m a n t  ;   o n  v o i t   à   c ô t é   l e   g u i c h e t   f é p a r é   c o m p o f é   d e   
 d e u x   e m b o î tu r e s  ƒ  ƒ ,   c e   ,   d e   d e u x  m o n t a n s   f e i   f i e ,   
 d ’u n e  e n t r e t q i f e 'e ,  d e   d e u x  .b a r r e a u x   q u i   s ’ a f f em b l e n t   
 d a n s   l e s   e m b o î tu r e s   6 c   l ’ e n t r e t o i f e .   L e s   e m b o î t u r e s   
 r e ç o i v e n t  a u f f i  l e s  e x t r é m i t é s   d d s   m o n t a n s - d a n s   l e f q 
 u e l s   l ’ e n t r e t o i f e  e f t  a f f e m b l é e   ;  ,bn  v o i t  à  c ô t é   l e  p r o f 
 i l  o u   l a  c o u p e  .du g u i c h e t . 
 A p r è s  q u e   l e  p a p i e r  e f t  f é c h é   f e u i l l e   à   f e u i l l e   d a n s   
 l ’ é t e n d o i r ;   o n  l e   r e c u e i l l e   6 c   o h   l e  p o r t e .  à>  l a   f a l l e ,   
 o ù   i l  r e ç o i t   l e s   d e r n i e r e s   p r é p a r a t i o n s   ,   q u i   f o n t   d e   
 l ’ é p l u c h e r ,   l e   l i f f e r ,   p l o y e r ,   c o fm p te r   6 c   m e t t r e   e n   
 p r e f f e ,  b a t t r e   6 c   c o u p e r :   C e   n ’ eift p a s   q u e   t o u t e s   l è s   
 f o r t e s   d e  p a p i e r s   p a f f e n t   p a r   t o u t e s   c e s   o p é r a t i o n s . ;   
 m a i s  t o u t e s   f e  p r a t i q u e n t  d a n s   l à   f a l l e  q u e  l a  P l . X I I .   
 r e p r é f e n t e   :  l a  f i g .   1 .  e f t  u n e  p a ^ e t i e r e   q u i  é p lu c h e  l e   
 p a p i e r ,   c ’ e f t - à - d i r e   ,   q u i   ô t e   a v e c   u n   g r a t t o i r   l e s   
 n oe u d s ,   b o f f e s ,   f i l s ,   o u  a u t r e s   c o r p s  h é t é r o g è n e s  q u i 
 peuvent s’y ’trouver :  elle fe fërt pour cela d’urvgrar-  
 toir.Æ,.qu?on voit  par terre en- F, 6c forme' differentes  
 pile»du-papier foin-, 6c des■ papiers-caffës,  ridés  
 ou autrement- déféchieu-x.  La1fig :  2 eft une ouvrière  
 papetiere quiliffe une1 feuille de papier^ èffe  eft  d k   
 bout devant une table ', qu^on  appelle  tholier: oir l i f -   
 f o i r e ,   le long/ du  bord  de  laquelle eft  attachée- avec  
 une trirtgle'de bois-une pèait dé bafan’e , que l’onvoit  
 pendre en/,- comme un tablier, &  qu’elle releve  6c  
 etend fur la table.  C’eft fur cette  peau qu’elié étend  
 la feuille de papier, qu’elle frotte ou liffe en tout fens  
 avec un caillou-, dont on voit la-figure en a  à'fes piés,  
 6c forme  deux  piles d  e , l’une des papiers  liffés ,  6c  
 l’autre des papiers qui- n’ont pas encore eu cette préparation. 
  La fig . g  eft une petite fille occupée à ployer  
 le papier en deux :  elle fe fert d’un more'eau de  bois  
 dur,-formé à-peu-près- comme la- pierre de la liffeufe,  
 f ig .  2 ,  que l’on appelle auffi p ie r r e ,  avec  laquelle en  
 paffant le long du milieu de la feuille dont elle a mis les  
 deux extrémités l’une fur l’autre ,  elle forme  le  pli :  
 elle a devant elle deux piles e d  de papier; la première,  
 de papier étendu,,  6c la féconde d ,  de papier ployé,  
 qui paffe enfuite entreTes mains dé Pouvriere , f ig .  4, 
 . qui compte les feuilles de papier par 2 5 ; pour en former, 
  ce qu’on'appelle une  m a i n  ;   x o  mains  font une  
 rame , qui contient par conféquent  500 feuilles. 
 La f ig .  3 eft un ouvrier t i o m m é f a l e r a n , qui preffé  
 les papiers , foit avant d’être ployés ou après qu’ils lé  
 fonti, met les mains en rames-, qu’il enveîope de ma-  
 culatm-es oui papier groffier,  faites avec  le frafin  ou  
 traces,  qui  font  les balayures de différens atteliers,.  
 par-deffus lefquelles il  paffe une  ficelle en croix;  le  
 papier èft alors en état d’être  livré  6c  envoyé  à  fa  
 deftination.  . 
 Les preffes de  cet attelier font très-fortes  6c  font  
 doubles,c’eft-à-dire que-le feltil 6c l’écrou font communs  
 à deux preffes, comme on voit dans: la vignette,  
 6c la f ig .  3 , le faitvoiç. Ily a-deux doubles preffes accolées: 
  parallèlement  l’iins© 6c l’autre 3  6c rfolées au milieu, 
  de la falle : les deux montans A B  > a b ,  des  extrémités  
 de  chacune  de  ces preffes- ont, 12  piés  de  
 ■  long, 6c  font  élegis  6c  équarris  à  n   pouces  fur a   
 piés dedong., avec renforts, boffages  embrevement  
 " deffus l-’écroiu D  'd , 6c fous  le  feuil,  dont la furface  
 fupérieure afflure prefque  le  rez  de  chauffée,  où il  
 eft fcellé,  auffi-bien-quë les boffages des  extrémités  
 .  inférieures des montans ou jumelles : le feuil de deux  
 ; piés delargeôc de 18 pouces d’épaiffeur a, auffi-bien  
 que l’écrou D  d  y   8  piés-9-pouces de  long ;  l’écrou  
 de bois d’orme a 18 poucéSd'e haut fiir  21  de large ;  
 a il  eft percé de  trois trous, deux  qui  font  taraudés  
 . pour recevoir, les; vis qui compriment  tes pfles de papier  
 F f i :  le troifieme,, qui  eft une mortaife ,  eft entre  
 les deux autres au milieu delà longueur  du fom-  
 mier;  elle reçoit  le tenon -fiipérieuf en:queue d’ar-  
 ronde, qui termine  le montant  du  milièu,  où il eft  
 arrêté par des clés :  le tenon  inférieur }eft de même  
 fixé au feuil par des clés qui entrent  par-deffous  le  
 feuil, 6c il y  a 6 piés de dtftance depuis û i  furface fupérieure  
 jufqu’à la furface'inférieure  de l’écrou, ôc3  
 piés de diftance d’un, montant- à l’antre -: les faces op-  
 :  pofées des montans font à rainure, poiir recevoir 6c  
 fervir de guides  aux  plateaux des preffes, entre  lefquels  
 & le feuil fe  fait la  compreffiondu papier F f   
 qui ,y eft placé :  on ne voit dans la figure  qu’un  feul  
 montant C E  des trois-qui côiftpoferit l’autre double  
 preffe^iarallele. 
 Le bas de la même P la n c h e t  fig .  6  G   y  \ eft le profil  
 6c le plan d’une machine, par le moyen! de laquelle  
 :  on fait lever un très-gros marteau ,  qui fert  à battre  
 ; le papier.  Cette machine  ou marteau eft  renfermée  
 dans une cage de-charpente,. dont les bois ont 6 poi ■* 
 :  ces fur 13  d’epaiffeur, ôc conôfte en un  arbre, fur lequel  
 eft fixée une  lanterne  A   de  12  fufeaux.  Cette