inife ou bloc* de bois L vis-à-vis de la vis MAT, à lamelle
un plateau eft également fufpendu : un ieul
ouvrier fuffit pour ferrer ces preffes, le degre de-
compreffion n’etant pas confidérafeie & fuffifanr ied-
lement pour redrefferles porces blanches , c e:t - â-
dire féparées desflautres parle leveur. Après que
les porces ont été preflées, des ouvriers qu’on appelle
iu n d e u r s d e p o r c e s , les étendent fur des cordes
dans l’étendoir fupérieur qui régné au-deffus du grand
bâtiment, & dont on voit l’élévation & le profil ,
P I . V I . & V I I . c’eff ce qvle fait l’ouvrier ^ f i g . 1. v i-
v n c t u P L . ' X I I . qui reprefente les deux étendoirs-,
îuppofés de plain-pié -, D D la fellette fur laquelle
pôle le drapai! léger fur lequella porce eft pofee ;
C C poteaux garnis de morceaux de bois dans les entailles
desquels on place les extrémités des perches,
'dans les trous defquels les cordes font paffées ôc tendues.
Là rétendeur de porce prend 3 ou 4, ou'5
feuilles à la fois fur fon -ferlet, outil de bois que la
f i s . 3 . m êm e P la n c h e repréfente, avec lequel il place
fur les cordes les feuilles.de papier, ce qu’on appelle
é ten d r e e n p a g e . On fait état que dans l’étendoir fupérieur,
on peut y étendre à la fois en page la quantité
de 3660 rames, ôc dans l’étendoir inferieur 6c
les deux ailes qui fervent de fupplément, la quantité
de 1213 rames, feuille à feuille au fortir de la
colle, comme nous dirons plus bas.
Après que le papier en page eft fec, 8c qu’il a
été recueilli & 'remis en porces , on le porte à la
colle ; c’eft la manoeuvre 6c l’attelier des colleurs
que la P L X I . repréfente. F porte du fourneau ou
du cendrier ; L fourneau de mâçonnerie, fur lequel
eft monté la cuve i f , de 5 pies de diamètre 6c 3
de profondeur dans lequel on tait cuire la colle, que
l’on met dans le panier E fufpendu à une corde par
quatre chaînes de fer. La corde eft, après avoir tra-
verfé la voûte , entortillée fur le treuil horifontal
M jV, placé dans l’étage fupérieur qui fert de maga-
fin pour les colles 6c autres uftenfiles. Ce treuil a
comme une efpece de dévidoir femblable- à 1 engin
des moulins à vent, fur lequel s’enroule une autre
corde par le moyen de laquelle on enleve avec fa-
1o F nnnr If» nlacer ou le déplacer dans
la chaudière K .
Après que la colle, qui eft faite avec les rognures
des peaux que les Tanneurs-Mégiffiers 6c Parchemi-
niers, préparent ou emploient , que l’on jette dans
le panier, f i g . y . on la laiffe couler par le robinet G
dans la cuve ou baffine H , d’oii l’ouvrier, f i g . *. la
retire avec les bafîins C pour la filtrer a-travers la
paffoire qui eft une piece d’étoffe de laine, pofee
fur un chaffis 1 ,2 , 3 ,4 , garni de cordes lâches , ce
qui forme une efpece de chauffe à-travers de laquelle
le fait la filtration ;, on voit en D ce chaffis qu’on
appelle c o u lo ir , dont la largeur eft de 18 pouces^6c
la longueur entre les deux traverfes de deux pies ,
ôc les cordes fur lefquelles repofe la paffoire dans laquelle
on exprime le réfidu à la fin de la filtration.
La colle eft reçue dans un grand vaiffeau A de cuivre
rouge ( ainfi que tous les autres vaiffeaux de cet
attelier ), 6c auquel on a donné le nom de p o iffo n -
n ie r e , la longueur eft d’environ fix pies , la largeur
de trois, 6c la profondeur de deux ; il eft pofe fur
une grille de fer, 6c ceint par deux ou trois bandes
du même métal.
La colle, avant d’être employée à coller le papier,
eft encore filtrée de même, pour entrer dans les
cuves ou mouilloirs u , f i g . 2 ,de cuivre rouge, ayant
trois piés de diamètre-, 6c environ 20 pouces de profondeur
, pofé fur un trépié de fer de huit pouces d’e-
levation, fur lequel on place le couloir & la paffoire
, que l’on ôte enfuite, 6c fous lequel on met une
poëllée de charbon allumé t , pour entretenir la colle
$Uns un degré convenable. Le mouilloir eft placé à
côté d’une preffe a b , enforte que la colle îiiperflue
qui s’écoule des porces collées ƒ fur la table de la
preffe, coule dans la gouttière ou canelure qui environne
cette table , 6c rentre dans le mouilloir par
le goulot ƒ, vers lequel toutes les parties de la rigole
font inclinées.
La preffe des colleurs eft compofée de deux mon-
tans comme a b ou A B , A B , f i g . 4 , qui eft l’élévation
de la preffe: les montans des jumelles de 10
piés de long font élegis fur 7 { pié , 6c equaris à
10 pouces, ce qui forme des renforts oii le feuil C& c
l’écrou P , trouvent un point d’appui fixe, : le feuil
a 1 pié d’épaiffeur fur 15 pouces de large : l’écrou a
15 pouces de gros ; l’un 6c l’autre 5 pies( a Pouce^
long, ce qui tait que les jumelles font éloignées l*u*
ne de l’autre de trois piés 6c demi : fur le feuil C de la
preffe pofe un taffeau D qui foutient la table E de la
preffe, de 8 pouces d’épaiffeur, dont la furface^fu-
périeure eft élevée au-deffus durez-de-chauffee d environ
deux piés 6c demi : cette table eft affemblee à
fourchette 6c doubles tenons embrevés dans les jumelles,
6c eft entourée d’une rainure d’un demi pouce
de large , fur environ autant de profondeur ; l’efpace
renfermé en - dedahs de la rainure a 18 pouces de
large, 6c 27 ou 28 pouces de long. C’eft fur cette
table que l’on pofe les porces F au fortir du mouilloir
: on met entre les porces, vers un des angles,
de petits morceaux de bois 3 ? 6 ,9 » °n c°lle ordinairement
12 porces à la fois ; 6c c’eft pour pouvoir
les reconnoître 6c les féparer que l’on met les petits
morceaux de bois. Sur les 12 porces où pofe un dra-
pan G H , fur lequel, par le moyen de la vis N R ,
on fait defeendre le plateau K . L , qui eft fufpendu en
M , à la tête de la vis que l’on tourne avec un levier,
comme la fig u r e 3 le fait voir.
Avant de plonger les porces dans la colle contenue
dans le mouilloir, on y fait fondre une certaine quantité
d’alun 6c de couperôfe ,6c le colleur,/g. 2, ayant
pris une des porces en page x , telle qu’elle a ete retirée
de l’étendoir, 6c apportées fur la fellette y , 6c
la tenant de la main gauche, une des trois palettes,
f ig . G, en-deffous, il plonge cette porce dans la colle,
que le mouilloir u contient, obfervant d’ecarteravec
la main droite les pages de cette porce, afin que la
colle puiffe s’introduire entre elles,6c il fubmerge en-
tierement le côté 3 de la porce, en plongeant fa main
dans la colle. Enfuite il enleve cette porce de la main
gauche 2, 6c la tient fufpendue verticalement fur le
mouilloir, où elle s’égoutte un peu, ce qui fait raffem-
bler les pages ; alors il préfente l’extrémité 3 de la
porce fur^hne des palettes, f i g . € , de bois de fapin,
capables, par conféquent^ de flotter fur la colle ; i l
laiffe porter la porce fur cette palete, 6c prenant la
troifieme,il l’applique fur la porce, qui fe trouve faifie
entre deux palettes, qu’il comprime de la main droite
, 6c ayant lâché l’extrémité 2 de la porce qu’il tient
de’la main gauche, il en écarte les pages , 6c plonge
la main dans la colle, comme il a fait delà main droite
fur l’autre extrémité ; il releve enfuite de la main
droite la porce qu’il tient entre deux palettes , comme
fait voir la f i g . 3,6c l’ayant fufpendue pour laiffer
égoutter 6c raffembler les pages qu’il avoit écartées
pour y laiffer introduire la colle , il prend de la main
gauche la troifieme palette, avec laquelle 6c les deux
autres il tranfporte la porce collée fur la table de la
preffe, 6c continue de la mêmeftianiere jufqu’à ce
qu’il ait paffé dans le mouilloir 12 porces ; alors en
preffant, comme fait l’ouvrier , f i g . J , il fait fortir le
iuperflu de la colle, qui retombe dans le mouilloir par
le boulot/, ainfi qu’il a été dit ci-deffus. Cette opération
demande beaucoup d’attention;car par une trop
forte compreffion, on feroit fortir prefque toute la
colle. Une rame de grand raifin double, qui pefe 3 5
à 38 livres, prend environ deux livres 6c demie de
c o l l e , c ’ e f t - à - d i r e , q u ’ e l l e p e f e c e t t e q u a n t i t é 'd é p lu s
a p r è s a v o i r é t é c o l l é e 6 c f é e h é e , q t f a v a n t d e p a f f e r p a r
c e t t e o p é ra tio n - .-
L a fig u r e y d e ' l a 1 m ê m e P l a n c h e ' f a i t v o i r p lu s e n
g r a n d l e p a n i e r q u e l ’ o n m e t d a n s l a c h a u d i è r e , 6 c
d a n s l e q u e l o n f a i t c u i r e l a c o l l e , p a r l e - m o y e n d u q u e l
o n r e t i r e d© la- c h a u d i è r e l’e s p a r t i e s in u t i l e s d e l a c o l l e
q u i n ’ o n t p a s -p li f o n d r e . C e p a n i e r , q u i e f t d ’ o f i e r ,
e n t r e d a n s u n e c a g e d e f e r f u f p e n d u e a? l a c o r d e d u
t r e u i l p a r q u a t r e c h a î n e s ;• o n y v o i t a u f f i f a c r o i x d e
f e r q u i c o n t i e n t l e s p a r t i e s - d e c e t t e c a g e ,. 6 c l e s e m p
ê c h e d e f e r a p p r o c h e r d u c e n t r e l o r f q u e i e p a n i e r e f t
f u f p e n d u .
A p r è s l ’o p é r a t i o n d é c o l e r l e p a p i e r , fu c 'c e d e c e l l e '
d e l ’ é t e n d r e f e u i l l e à f e u i l l e , q u e la- P L X I I . d é j à c i -
t é e , r e p r é f e n t e : 'p o u r c e l a l è s f e m m e s e m p l o y é e s à c e t
o u v r a g e , p o r t e n t a u x é t e n d o i r s l e s p o r c e s ; q u e le s
c o l e u r s l e u r d é l i v r e n t , 6 c l e s é t e n d e n t f e u i l l e à f e u i l l e
f u r l e s c o r d e s e n c e t t e m a n i é r é ; i ’ o u v r i è r e , / g -. 2 ,
t i e n t u n f e r l e t o u T d e b o i s , f i g . 5 , d o n t l a t r a v e r f e
e f t a u f f i lo n g u e q u e l e p a p i e r a 1 d e h a u t e u r , 8 c a p p l i q
u a n t c e t t e t r a v e r f e f u r l e m i l i e u d e l a l a r g e u r d e l a
f e u i l l e d e p a p i e r , u n e a u t r e o u v r i e r© , f ig . 3 , , l è v e u n e
d e m i - f e u i l l e , q u ’ e l k q e t t e f u r l e f e r l e t o ù e l l e f e t r o u v
e p l o y é e e n d e u x p a r t i e s é g a l e s , 6 ç a v e c l e q u e l l ’ o u -
v r i e r e , f i g . 2 , l ’ e n l e v e d e d e f fu s l a p o r c e ô c l a p l a c e
f u r u n e d e s c o t r e s d e l ’ é t e n d o i r .
C o m m e l e s p e r c h e s d a n s l e s t r o u s d e f q u e l l e S l e s
c o r d e s f o n t p l a c é e s f o n t à d i f f é r e n t e s é l é v a t i o n s ., c e t
a t t e l i e r d o i t e t r e p o u r v u d e b a n c S , f e l l e s , f e l l e t t e s d e
d i f f é r e n t e é l é v a t i o n , t a n t p o u r p o f e r l e s d r à p a n s ojft
a i s , f u r l e f q u e l s l e s p o r c e s f o n t a p p o r t é e s ; , r q u e p o u r
e x h a u f f e r l e s o u v r i è r e s .
L a f i g . 4 d e . l a m ê m e p l a n c h e f a i t v o i r ^ é l é v a t i o n ,
l e p l a n ô c l e p r o f i l d ’ u n e d e s e r o i f é e s d e s g r i l l e s q u i
f e rm e n t l e s f e n ê t r e s d e s . é t e n d o i r s ; A C K E , c h a f f i s
d o r m a n t , d o n t l e s c o t é s G K A C , a i n f i q u e l a
t r a v e r f e d o rm a n t e D .F o n t u n e r a i n u r e d a n s l a q u e l l e
g l i f f e n t l e s q u a t r e g u i c h e t s , c o m m e o n v o i t p a r l e
p r o f i l q u i e f t à c ô t é :1 e c h a f f i s d o rm a n t a a u f f i d e s b a r r
e a u x f i x e s , a f l 'em b l é e s d a n s l e s t r o i s t r a v e r f e s , 6 c
e f p a c é e s t a n t p l e i n q u e v u i d e , c o m m e o n v o i t p a r l e
p l a n ; l a m o i t i é G H B A f i e l a c r o i f é e e f t f e rm é e ,
c ’ e f t - à - d i r e , q u e l ’ o n a p o u f f é l e s g u i c h e t s m o b i l e s
a u p r è s d u m o n t a n t d u m i l i e u , c o m m e l e f a i t v o i r l a
p a r t i e A B d u p l a n , e n f o r t e - q u e l e s b a r r e a u x d e s g u i c
h e t s r é p o n d e n t v i s - à - v i s d e s in t e r v a l l e s d e c e u x d u
c h a f f i s d o rm a n t : l a p a r t i e . f u p é r i e u r e K H E F d e l ’ a u t
r e m o i t i é e f t o u v e r t e , c ’ e f t - à - d i r e , q u e l e s b a r r e a u x
6 c l e s v u i d e s d u g u i c h e t 6 c d u c h a f f i s d o rm a n t , r é p o n d
e n t v i s - à - v i s l e s u n s d e s a u t r e s , c o m m e l a p 'a r t ie
B C d u p l a n le . f a i t v o i r : e n f in l à p a r t i e in f e r i e u r e d u
m ê m e c ô t é e f t a u f f i o u v e r t e , l e g u i c h e t a y a n t é t é ô t é
p o u r l a i f f e r v o i r l e s b a r r e a u x f c , f c , à u c h a f f i s ,'d o r m
a n t à d é c o u v e r t ; c e s b a r r e a u x , q u i f o n t e n d e u x
p a r t i e s , f o n t a f f em b l é s d a n s u n e e n t r e - t o i l e : e , q u i e f t
e l l e -m ê m e a f f e m b l é e d a n s l e s m o n t a n s d u c h a f f i s d o c -
m a n t ; o n v o i t à c ô t é l e g u i c h e t f é p a r é c o m p o f é d e
d e u x e m b o î tu r e s ƒ ƒ , c e , d e d e u x m o n t a n s f e i f i e ,
d ’u n e e n t r e t q i f e 'e , d e d e u x .b a r r e a u x q u i s ’ a f f em b l e n t
d a n s l e s e m b o î tu r e s 6 c l ’ e n t r e t o i f e . L e s e m b o î t u r e s
r e ç o i v e n t a u f f i l e s e x t r é m i t é s d d s m o n t a n s - d a n s l e f q
u e l s l ’ e n t r e t o i f e e f t a f f e m b l é e ; ,bn v o i t à c ô t é l e p r o f
i l o u l a c o u p e .du g u i c h e t .
A p r è s q u e l e p a p i e r e f t f é c h é f e u i l l e à f e u i l l e d a n s
l ’ é t e n d o i r ; o n l e r e c u e i l l e 6 c o h l e p o r t e . à> l a f a l l e ,
o ù i l r e ç o i t l e s d e r n i e r e s p r é p a r a t i o n s , q u i f o n t d e
l ’ é p l u c h e r , l e l i f f e r , p l o y e r , c o fm p te r 6 c m e t t r e e n
p r e f f e , b a t t r e 6 c c o u p e r : C e n ’ eift p a s q u e t o u t e s l è s
f o r t e s d e p a p i e r s p a f f e n t p a r t o u t e s c e s o p é r a t i o n s . ;
m a i s t o u t e s f e p r a t i q u e n t d a n s l à f a l l e q u e l a P l . X I I .
r e p r é f e n t e : l a f i g . 1 . e f t u n e p a ^ e t i e r e q u i é p lu c h e l e
p a p i e r , c ’ e f t - à - d i r e , q u i ô t e a v e c u n g r a t t o i r l e s
n oe u d s , b o f f e s , f i l s , o u a u t r e s c o r p s h é t é r o g è n e s q u i
peuvent s’y ’trouver : elle fe fërt pour cela d’urvgrar-
toir.Æ,.qu?on voit par terre en- F, 6c forme' differentes
pile»du-papier foin-, 6c des■ papiers-caffës, ridés
ou autrement- déféchieu-x. La1fig : 2 eft une ouvrière
papetiere quiliffe une1 feuille de papier^ èffe eft d k
bout devant une table ', qu^on appelle tholier: oir l i f -
f o i r e , le long/ du bord de laquelle eft attachée- avec
une trirtgle'de bois-une pèait dé bafan’e , que l’onvoit
pendre en/,- comme un tablier, & qu’elle releve 6c
etend fur la table. C’eft fur cette peau qu’elié étend
la feuille de papier, qu’elle frotte ou liffe en tout fens
avec un caillou-, dont on voit la-figure en a à'fes piés,
6c forme deux piles d e , l’une des papiers liffés , 6c
l’autre des papiers qui- n’ont pas encore eu cette préparation.
La fig . g eft une petite fille occupée à ployer
le papier en deux : elle fe fert d’un more'eau de bois
dur,-formé à-peu-près- comme la- pierre de la liffeufe,
f ig . 2 , que l’on appelle auffi p ie r r e , avec laquelle en
paffant le long du milieu de la feuille dont elle a mis les
deux extrémités l’une fur l’autre , elle forme le pli :
elle a devant elle deux piles e d de papier; la première,
de papier étendu,, 6c la féconde d , de papier ployé,
qui paffe enfuite entreTes mains dé Pouvriere , f ig . 4,
. qui compte les feuilles de papier par 2 5 ; pour en former,
ce qu’on'appelle une m a i n ; x o mains font une
rame , qui contient par conféquent 500 feuilles.
La f ig . 3 eft un ouvrier t i o m m é f a l e r a n , qui preffé
les papiers , foit avant d’être ployés ou après qu’ils lé
fonti, met les mains en rames-, qu’il enveîope de ma-
culatm-es oui papier groffier, faites avec le frafin ou
traces, qui font les balayures de différens atteliers,.
par-deffus lefquelles il paffe une ficelle en croix; le
papier èft alors en état d’être livré 6c envoyé à fa
deftination. .
Les preffes de cet attelier font très-fortes 6c font
doubles,c’eft-à-dire que-le feltil 6c l’écrou font communs
à deux preffes, comme on voit dans: la vignette,
6c la f ig . 3 , le faitvoiç. Ily a-deux doubles preffes accolées:
parallèlement l’iins© 6c l’autre 3 6c rfolées au milieu,
de la falle : les deux montans A B > a b , des extrémités
de chacune de ces preffes- ont, 12 piés de
■ long, 6c font élegis 6c équarris à n pouces fur a
piés dedong., avec renforts, boffages embrevement
" deffus l-’écroiu D 'd , 6c fous le feuil, dont la furface
fupérieure afflure prefque le rez de chauffée, où il
eft fcellé, auffi-bien-quë les boffages des extrémités
. inférieures des montans ou jumelles : le feuil de deux
; piés delargeôc de 18 pouces d’épaiffeur a, auffi-bien
que l’écrou D d y 8 piés-9-pouces de long ; l’écrou
de bois d’orme a 18 poucéSd'e haut fiir 21 de large ;
a il eft percé de trois trous, deux qui font taraudés
. pour recevoir, les; vis qui compriment tes pfles de papier
F f i : le troifieme,, qui eft une mortaife , eft entre
les deux autres au milieu delà longueur du fom-
mier; elle reçoit le tenon -fiipérieuf en:queue d’ar-
ronde, qui termine le montant du milièu, où il eft
arrêté par des clés : le tenon inférieur }eft de même
fixé au feuil par des clés qui entrent par-deffous le
feuil, 6c il y a 6 piés de dtftance depuis û i furface fupérieure
jufqu’à la furface'inférieure de l’écrou, ôc3
piés de diftance d’un, montant- à l’antre -: les faces op-
: pofées des montans font à rainure, poiir recevoir 6c
fervir de guides aux plateaux des preffes, entre lefquels
& le feuil fe fait la compreffiondu papier F f
qui ,y eft placé : on ne voit dans la figure qu’un feul
montant C E des trois-qui côiftpoferit l’autre double
preffe^iarallele.
Le bas de la même P la n c h e t fig . 6 G y \ eft le profil
6c le plan d’une machine, par le moyen! de laquelle
: on fait lever un très-gros marteau , qui fert à battre
; le papier. Cette machine ou marteau eft renfermée
dans une cage de-charpente,. dont les bois ont 6 poi ■*
: ces fur 13 d’epaiffeur, ôc conôfte en un arbre, fur lequel
eft fixée une lanterne A de 12 fufeaux. Cette