
 
        
         
		f i elles  Te manifeftôîent,  elles  auroient un nombre  '  
 ■ égal  de  graines , qu’il  faut  par  conféquent  qu’elles  
 contiennent  déjà  en  petit. 
 Donc  en  fuivant  l’exemple propofé,  il y  a dàns  
 cet  orme autant  de fois  33  millions de  graines , que  
 6 lignes font contenues  dans la hauteur de  zo pieds,  
 c ’eft-à-dire qu’il  y  a ( quinze milliars huit cens quarante  
 millions  )  15840000000  graines  ;  &  que  cet  
 arbre contient actuellement  en  lui-même  dequoi  le  
 multiplier.,  &   fe  reproduire  un nombre  de  fois  fi  
 étonnant.  L’imagination eft  épouvantée  de  fe  voir  
 conduite  jufque-là  par  la  radon. 
 Et  que  ce  fera-ce ,  li  l’on  vient  à  penfer  que  
 chaque graine d’un  arbre  contient  elle-même un  le-  
 condarbre qui contient le même nombre de graines;  
 que  l’on  ne peut jamais  arriver  ni  à  une graine qui  
 ne contienne plus  d’arbre, ni à  un  arbre qui  ne contienne  
 plus, de  graines,  ou  qui en  contienne  moins  
 que  le précédent, &   que par conféquent voilà  une  
 progreflion  géométrique croilfante  dont le premier  
 terme  eft  un  ,  le fécond 15  milliards  8  cens 40 millions  
 ,  le  troifieme , le quarré  de  15 milliards 8 cens  
 40  millions,  le  quatrième  fon  cube,  &   ainfi  de  
 fuite à  l’infini?  La  raifon &  l ’imagination font  également  
 perdues &  abîmées  dans ce calcul immenfe, 
 &  en quelque forte plus qu’immenfe. Hiß,  del'acad.  
 de s  Sciences,   ann.  lyoo.  ( Z ) . / . ) 
 Orm e ,  v e ffîe   d'  (Hiß .  nat.  )  tubérofité  formée  
 fur la feuille de  cet arbre par la  piquîire d’un infeûe :  
 entrons dans  le  détail.  Ces  velfies membraneufes  ,  
 dont quelquefois  les  ormes  fe  trouvent  chargés  en  j  
 certains  endroits, comme  des  pommiers  leleroient  
 de  fruit  en  automne,  font  de  différentes  groffeur  
 &   couleur ;  les  unes  vertes, plus  ou  moins pâles,  
 les  autres  panachées  de  rouge  &   de  jaune.  Elles  
 prennent  naiffance  de  l’endroit  de la  feuille où elle  
 a  été  piquée par l’infe&e.  Tous  les  auteurs en  parlent., 
   mais Malpighi eft  le premier qui  les  ait obfer-  
 vées enPhylicien,  enfuiteTournefort, &  finalement  
 M.  Geoffroy  dans les mémoires  de  l’académie  des  
 Sciences,  ann.  i j z f . 
 Suivant les  oblervations de Malpighi, ces veflîes  
 ne  forment  d’abord  qu’un  petit  enfoncement  qui fe  
 fait  en-deffous de  la  feuille  ,  &   qui  s’accroît  toujours  
 de plus en  plus  ,  jufqu’à  devenir  quelquefois  
 de  la groffeur  du poing.  Cette  excroiffance  ne  détruit  
 pas  entièrement  la  feuille  ,  mais  elle  en  dérange  
 confidérablement la configuration. Le petit enfoncement  
 qui  en  a  été la  première origine,  fe con-  
 ferve à la baie de la veffîe ; mais il fe rétrécit quelquefois  
 fi  fo r t ,   qu’il  ne  laiffe  point  d’ouverture  fen-  
 fible. 
 M.Geoffroy a remarqué qu’à mefure que la veflie  
 groflit,  elle  prend  fa  pente  comme  une  figue  qui  
 fe  mûrit,  &   elle  fe  gerfe  à-peu-près  de  même  en  
 différens  endroits.  La  fuperficie  eft  inégale , irrégulière  
 ,  &   hériffée  d’un duvet  très-ferré  par  fes  
 différentes  ouvertures ,  ainfi  que par  l’orifice inférieur  
 ;  il  en  tombe  une  poufliere  affez  blanche,  
 fine, avec  des gouttes d’une eau mucilagineufe. Ces  
 gouttes  fe  féparent  en  tombant,  fans mouiller  le  
 papier fur lequel  on les reçoit,  à  caufe de la pouf-  
 ïiere dont  elles  font mêlées. On  ne remarque  dans  
 cette eau qu’une  odeur  de  feve  très-légere ,  &  une  
 couleur rouffâtre qu’elle  prend en  s’épaififfant ;  en  
 fe  dcfféchant  elle  durcit  comme  de  la  gomme  de  
 cerifier. 
 Plufieurs  auteurs  attribuent  à  l’eau  des  yeßies  
 d'orme t  une vertu  balfamique  &   vulnéraire ,  dont  
 ils vantent les  effets pour  la  réunion  des  plaies  récentes  
 ,  &  fur-tout  de  celles des yeux.  Camérarius  
 s’eft donné de grands foins pour enfeigner la maniéré  
 de  la recueillir. Fallope  dit  avoir vu des merveilles  
 de  fes  effets ; Mathiold n’en parle  pas  avec  moins 
 d’éloge ;  mais tous  les gens  éclairés  fe moquent  de  
 ces  fadaifes. 
 Si l’on ouvre une v e ffîe  d'orme, on y  trouve  avec  
 cette eau beaucoup de cette poufliere dont j’ai parlé.  
 On  y   voit aufli  ,  comme  dans un  duvet,  remuer  
 plufieurs  petits  infe&es  non-aîlés  oblongs ,  d’une  
 couleur tannée.  Ils ont  fix  pattes  avec  deux cornes  
 fur  la  tê te ,  &  font  chargés  fur  le  dos  comme  de  
 petits  floccons  de  duvet  blanc.  Cet  infette  prend  
 en fe dépouillant  la  forme  d’un  moucheron  qu’on  
 appelle puceron d'orme.  Sa dépouille  refte  toute entière  
 comme  un  fourreau  ouvert en  deux  dans  fa  
 longueur.  On voit  voler  ces  pucerons  autour  de la  
 veflie. Ils ont quatre aîles tranfparentes, deux courtes  
 &  deux  longues;  celles-ci  font  affez  larges  ,  S c   
 ont  au  bord  extérieur  un  filet  n o ir,  qui  s’étend  
 depuis  leur naiffance jufqu’environ les deux tiers de  
 leur  longueur,  &  le  termine en  forme  de  palette.  
 Ces moucherons  qui lont  du nombre des vivipares,  
 enfermés  lous  une  cloche  de  ve r re ,  dépofent  au  
 bout de quelques  jours  d’autres petits  infeftes rouf-  
 fâtres  qu’on  apperçoit remuer  peu  après  leur  naiffance  
 ;  en  un  mot  il eft  plaifant,  dit M.  de Tour-  
 nefort, que ces  pucerons  foient  comme  autant de  
 marques  qui  couvrent de  nouveaux njoucherons. 
 Après la  fortie de  cette  e’fpece  d’effain, les  vef-  
 fies  le flétriffent  &  fe  deffechent ;  alors  en  les ouvrant  
 ,  on  y   trouve  ,  fur-tout  dans  celles  qui  fe  
 font le mieux  conlervées, comme  un morceau  dés  
 dépouillés  d’où lont  fortis  les moucherons dont  on  
 a parlé  , S c   la liqueur  mucilagineufe  fe  trouve  ré-,  
 duite  comme  de  la  colle  féche.  ( D . J. ) 
 Orme,  ( Mat.méd. )  la  décottion  des  feuilles i   
 S c   de  l’écorce,  S c   des  racines de  cet arbre  ,  eft regardée  
 comme  vulnéraire,  aftringente  ,  tant  pour  
 l’ufage  inférieur,  que  pour  l’ufage  extérieur.  Ce  
 remède pris pendant plufieurs  jours  à jgrande dofe ,  
 fous forme de tifane, a été  recommandé aufli comme  
 un  diurétique  très-utile  contre  Vafcite. 
 Une fubftance balfamique  qu’on  trouve dans ces  
 excroiffances  ou veflîes qui  fe  forment fur fes feuilles  
 ,  eft  vanté  par  plufieurs  auteurs comme  un  e*r  
 ceilent  cicatrifant.  ( b ) 
 ORMENIUM  ,  ( Géog.  anc.  )  ou  plutôt  Ormi-  
 nium,  village qui étoit au  pied du  mont  Pélion  derrière  
 le  golfe Pagaféen ;  c’eft-à-dire ,  le golfe Pélaf-  
 gique,  au  nord  S c   au  levant  duquel  étoit la Ma-  
 gnefie,  dont  le  mont Pélion  occupoit  une  partie. raD ORMIN,  Horminum,  f. m.  ( Hifl.  nat.  Botan. )   
 genre  de  plante à  fleur monopétale labiée ;  la levre  
 liipérieure  eft  petite  S c   en  forme  de  cafque ;  l’inférieure  
 eft  découpée  en  trois  parties  ,  dont  celle  
 du milieu  eft  concave  comme  une milliere.  Le pif-  
 til  fort  du  calice,  il  eft  attaché  comme  un  clou  à  
 la  partie  poftérieure  de  la  fleur  ,  S c   entouré  de  
 quatre embryons  qui  deviennent  dans  la  fuite  autant  
 de femences arrondies , S c   renfermées dans une  
 capfule qui a  fervi de calice à  la  fleur.  Tournefort,  
 inji.  rei  herb.  Voyc[ Plante.  (/ ) 
 ORMUS ,  ( Géog. )  petite île  d’Afie  au  fond  du  
 golfe  de même  nom,  à  l’entrée  du  golfe  Perfique.  
 C ’eft  un  amas  de  rochers  couverts  de  pierres  de  
 fel.  La  chaleur y   eft  fi  grande,  que  les  habitans  
 font  obligés,  pour  pouvoir  repofer,  de  fe  retirer  
 dans  les  bois  voifins,  S c   de  fe mettre  dans  l’eau  
 jufqu’au  cou.  Les  Portugais  la prirent  en  1507 y  
 mais en  1612 Schach-Abas  ,  roi de Perfe, s’en  empara. 
  On fait ayCOrmus ne fubfifte plus aujourd’hui.  
 Long,  79 .  z i .  j o .   lat.  zy. 30.  ( D . J. ) 
 ORNANS,  ( Géog, )  petite  ville  de France dans  
 la  Franche-Comté,  fur la Louve ,  à  trois lieues de  
 Befançon,  au  pied  des  montagnes.  Long,  23.  4Z.  
 lat.  47.  /7. 
 ORNE,  l’  (Géog.')  rivicre  de  France  en  Normandie. 
  Elle  prend  fa  fource au  village  d’Aunont  
 &  après  avoir  fait  beaucoup  de  détours,  fe  jette  
 dans  la  mer à trois lieues au-deffous  de Caën.  Elle  
 a été nommée  Olena  par  les  anciens. 
 Il  y   a  une  autre  riviere  dans  le  Maine  qu’on  
 nomme au{RVOrne.  Cette dernierc  a  fa fource aux  
 frontières  du  Perche  ;  Sc  tombe dans  la  Sarte. 
 O rne ,  f. m.  (  Botan. )  efpece de  frêne  nommé  
 fraxinUs  humilior , Jive  altéra Theophrafti, minore  &  
 tenuiore folio  C.  B.  P.  Voyt^  Frêne. 
 ORNÉE ,  ( Antiq.  Grecq. )  furnom que  les C o rinthiens  
 donnèrent  autrefois  au  dieu  Priape  ,   en  
 l’honneur  duquel  ils  célébraient des fêtes,  Sc  fai-  
 foient  des  facrifîces  qu’on appelloit  femblablement  
 omets ; mais  c’eft à Colophon,  ville d’Ionie, qu’on  
 les  folemnifoit  avec  plus  d’éclat.  Le  dieu  n’avoit  
 alors pour  miniftres que des femmes  mariées. 
 ORNEES,  (Géog .anc.  ) Omeoe ,  augénit. Ornoea-  
 rum y J,  ville  du  Péloponnefe,  fameufe  par  la  bataille  
 qui  s’y   donna  entre  les  Argiens  &   les  Lacédémoniens. 
  Diodore de Sicile, Paufanias,& T hucydide  
 en  font  mention.  Ce  dernier  en particulier  ,  
 l.  VI.  nous  inftruit  de  la  deftruélion de  cette ville  
 par  les  Argiens.  (D .  ƒ.) 
 ORNEMENT,  f. m.  ( Gram. ) ce qui fert à parer  
 une  chofe,  quelle  qu’elle  foit.  Le  grand  principe  
 c’eft  que  les  parties  effentielles  Sc  principales  fe  
 tournent  en  ornemens. ;  car  alors le  fpeâateur  qui  
 voit  l’utile fervir  de  bafe  à  l’agréable  ,  eft affetlé  
 le  plus  doucement qu’il  eft poflible. Les belles per-’  
 fohnes n’ont  pas  befoin  d  ornemens. Les habits  dont  
 les pretres fe  vêtiffent  en  officiant,  s’appellent des  
 ornemens.  L’Architecture  demande  un  grand  choix  
 dornemens.  On  dit  d’un  grand  homme  ,  qu’il  fera  
 la gloire  de  fa  nation,  Sc  qu’il eft Mornement de fon  
 fiecle.  Les  figures  de  la  Réthorique  font  les  orne-  '  
 mens  du  difeours.  La  fcience  eft  l’ornement  de  
 l ’efprit. 
 'O rnemens  fun èbres,  (Littéral.')  ce  font  en  
 general  le l i t ,  les habits,  les  marques  de  dignité ,  
 &   autres chofes  de  cette efpece,  dont  les  anciens  
 paroient  un  corps  mort, Sc  l’expofoient  à  la  vue  
 du  public,  avant que  de  le mettre  en terre,   ou de  
 le  brûler  ;  à  cet  ufage  répond  en  partie  ce  que  
 nous nommons  le lit  de parade  des princes &  prin-  
 ceffes  avant leur enterrement.  Le mot  grec qui dé-  
 figne  ces  ornemens funèbres  des  anciens  ,  eft  inct-  
 <pta.aft.ov, ou ïvrctfiovy dont l’aftion d’embaumer faifoit  
 une  partie  chez  les  Egyptiens.  Ptolomée  voulant  
 donner  une  effigie d’Alexandre qu’il  avoir  fait faire  
 à  la  place  de  fon véritable  corps ,  mit  à cette effigie  
 un manteau royal, Sc l’enrichit  de divers  autres  
 ornemens, m-ap/o/ç, qu’il  jugea propres à fon deffein.  
 Apollodore porta  à Socrate,  dans  fa  prifon  ,  une  
 tunique  Sc  un manteau  fort  riche,  &   le priant de  
 s’en  revêtir  avant  que  de  boire  la  c igu ë ,  lui  dit  
 qu’il en ufoit de  la  forte,  afin qu’il  ne fut  pas privé  
 des ornemens funèbres ; mais fa mortglorieufen’étoit-  
 elle  pas  le plus  bel  ornement funebre,   le  plus  beau  
 maufolee,  la  plus honorable  fépulture,  comme  dit  
 CElian  ?  (D .  J. ) 
 Ornement  des  a rmes, (Hijl. milit.)  les ornemens  
 des armes ont été inventés pour donner  aux armes  
 de  la beauté,  du relief &  de l’agrément,  comme  
 etoient autrefois  le"s  cimiers  qu’on  ajoutoit aux  
 heaumes  Sc qu’on mettoit fur les cafques. Les lambrequins  
 etoient encore un ornement de cafque. 
 Ç-fX ornement a paffe dansles armoiries „aufebien  
 que  le  cafque.  On  mettoit quelquefois  des  pierres  
 predieufes au cafque ; mais il étoit de la prudence de  
 ce tu qui  le  portoit  ,  de  les  ôter  pour  fa  sûreté,   I  
 quan  il alloit au combat.  Aux cimiers fuccéderent  
 les panachcs ou bouquets de plumes en touffe ira haut 
 Tome  X I , 
 du  tfàfque,  C ’étoit un  ornetntnt de farniuré de  tête  
 des fôldats romains.  Lespanaches  *  suffi mis fut  
 la tête  des chevaux au-deffus du  chamfrain. Un autre  
 ornement des armes étoit la cotte d’armes. Dans la  
 lutte des tems onfe contenta d’orner la cuiraffe d’une  
 echarpe,  qui  tantôt fut  portée  en baudrier,  tantôt  
 en  ceinturon.  Ce qui diftinguoit encore nos anciens  
 chevaliers,  etoient  les éperons  dorés.  Les écuyers  
 en portoiens d argent.  Les armories du chevalier, ou  
 de  1 écuyer  etoient  fur fon bouclier  ,  ce qui  faifoit  
 encore  un ornement.  Tout ce qu’on voit aujourd’hui  
 d ornementi c’eft le plumet au chapeau des officiers .   
 &  des  Chevaux richement caparaçonnés,  mais plus  
 ou moins , fuivant  le  rang &  la dignité de ceux oui  
 les montent. ( D .   J.')  n 
 Ornement,  (Arshit.  &  Sculpt.)  mot  général  
 qu on donne à la  fculpture qui dédore rarchiteûure.  
 Vitrnve &  Vignole  comprennent fous  ce nom l'entas-  
 blement. 
 Ornement  de  coins,  Ornemens  qu’on met  au  coitl  
 des  chambranles, au-tour  des  portes  ou  des  fenê-  
 très formés des membres de l’architeaure, lorfqu’on  
 "Se  i6 lt  pas  unis  &   Phalènes  aux côtés,  mais  
 qu on les brtfe aux coins.  On diftingue  ces ornement  
 en fimples &  en doubles. Leur module eft communément  
 de j  à i  de largeur. 
 Ornemens derelief, Ornemens taillés furies contours  
 desmoulures, comme les feuilles d’eau &  de refend,  
 les joncs ,  les coquilles,  &c. 
 Ornemens en creux. Ornemens(omüés dans les moii*  
 litres ,hgbmme les oves ,  rais-de-coeur  &c. 
 Ornemens maritimes.  On appelle ainfi les "glâçbnS  l  
 mafearons ,  poiffons, feftons,  coquillages!  &c. oui  
 fervent à décorer les grottes St les fontaines.  ’ 
 Vitruve  gémit  fur  la  corruption  du  goût  en fait  
 cl ornemens d’architeaure ;  ce  goût  s’ eft encore bien  
 plus dépravé depuis  cet  écrivain  ,  foit par les  gro-  
 tefques que Mono peintre a mis en ufage ,  foit  par  
 d’autres idées  de caprice qui ne font  pas mieux rai-  
 foanées.  Des  trophées  &  des. armures  employés  à   
 décorer une maifon de  chaffe font aulfidéplacés,que  
 panimede &  l’aigle ,  Jupiter &  Léda qu’on voit  fur  
 les reliefs desportesde S. Pierre de Rome.  Les coli-  
 fichets &  les coquillages  de  fantaifie dont on  croit  
 aujourd hui décorer les appartemens,  font auffi peu  
 naturels,  que  les  luftres.du tems  de  Vitruve,  que  
 l’on, chargeoit de petits châteaux &   de petits  priais. 
 _ Ornement , (terme de Peinture.)  c e  mot fe  dit en 
 général des peinturesdont on orne hos appartemens 
 Sc en particulier  de  celui d’une  galerie pour  fervir  
 d’accompagnement  au  fujet  principal,   au tableau  
 principal, fans en faire cependant partie,jNotre goût  
 !  d’ornemens en peinture n’eft pas moins gâté qu’enar-  
 chiteélute.  Dans  nos plafonds , .par  exemple  Oc  
 dans nos  deflus.de portes,  6nnefepropofeordinairement  
 d’autre but ,   que  celui  de couvrir des  places  
 vuides,  qui ne pouvoient  pas être  entièrement  
 chargées  de  dorures.  Non-feulement  ces peintures  
 n’ont aucun rapport à l’état &  à  la fituafion du pof-  
 feü'eur,  mais  fouvent  même  elles  préfeutent  des  
 idées qui lui  font  préjudiciables ;  cependant  Phor-  
 reur du  vuide remplit  les murs  de peintures vuides  
 de  feus.  (D , J.) 
 O rnemens, diflrihutiond'( Archit. Oècor.)   c’eft  
 l’efpaçement égal des ornemens,  S c  figures  pareilles  
 &  répétées dans quelque partis d’architecture  comme  
 dans  la  frife dorique,  la diftributiôn des  trigiy-  
 phes &métopes; dans la corniche corinthienne  celle  
 des modifions,  &c. Daviler. 
 ORNEMENS  ,   ( Sydmul. )   ce font les figures, les  
 vafes ,   les  confoles,   les  pilaftres  r les arcades,  les  
 mafques^,  les glaçons, les coquillages S c  autres morceaux  
 d’architcclurc  qui  décorent les  fontaines  Sc  
 les  cafcades.  (K  ) 
 P  O o  o ii