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 rtar du foulagemeut,à moins que 1 imagination feule  
 ne fût attaquée.  ( - )   ’  #  . 
 Néphrotomie ,  terme  de  Chirurgie ,   operation  
 par  laquelle  on  tire la  pierre du  rein. 
 Ce mot eft grec ; il vient du mot r«ff» r,  rtn,  rein,  
 &  To/Mt, J'eclio, incilion. 
 Plufieurs auteurs  ont  prétendu  prouver la  pofli-  
 bilité  de  cette  opération,   en rapportant des  obfer-  
 vations  par  lefquelles ils démontrent que les  plaies  
 des  reins  ne  font  point  mortelles;  mais  cet  argument  
 eft peu concluant, n’y   ayant  aucune compa-  
 raifon  entre  un  coup  d’épee  ou  de  couteau,   qui  
 a  bleffé  un  rein  par hafard ,  &C  dans un point indéterminé, 
  &  la plaie qu’il faudroit faire, dans la vue  
 de  tirer une  pierre  qui  occupe un lieu fixe dans  ce  
 vilcere.  Cette  opération  peut  être  pratiquée  lorf-  
 que  le  rein  fera en fuppuration, &  que Ton apper-  
 £evra  une tumeur circonfcrite  à la région lombaire  
 avec  fluctuation.  Voye^ Fluctuation.  M.  de  la  
 Fitte ,  maître  en  Chirurgie  à  Paris,  a  communiqué  
 à  l’académie  royale de  chirurgie  une obferva-  
 tion fur  l’extraftion d’une  pierre à la fuite d’un abf-  
 cès  au rein,  dont il  a fait  l’ouverture avec fuccès,  
 ayant guéri radicalement le malade. On trouve quelques  
 cas  femblables  dans  les  auteurs.  Hippocrate  
 même qui  détournoit fes difciples  de  l’operation de_;  
 la  taille, recommande en  trois  endroits  de  fes  ouvrages  
 la  feétion du rein,  lorfqu’il  forme  abfces &  
 tumeur à côté  de  l’épine. 
 Les  obfervations  de  M.  de  Lafitte  font  inférées  
 dans  le  fécond  tome  des  mémoires  de  l’académie  
 royale  de  Chirurgie,  &  M.  Hevin  ,  dans  le  
 troifieme  tome, a donné  un mémoire fort  étendu,  
 qui  a  pour  titre : recherches hifloriques & critiques fur  
 la néphrotomie  ou  taille du  rein.  ( F ) 
 NEPI,  ( Géog.)  ancienne  petite ville dépeuplée  
 d’Italie, au patrimoine de S. Pierre, fur la riviere de  
 T r i t ia ,  qui fe  jette  dans le Tibre, avec  un évêché  
 fuffragant du Pape,  à 8 lieues N. de Rome, 4 S. O.  
 de Magliano.  Long. 30.  2.  lat.  42.  12. 
 NEPISSING  ,  (  Géog. )  lac  de  l’Amérique  fep-  
 tentrionale,  dans  la  nouvelle  France,  à  24  lieues  
 de celui  des Hurons.  Il a environ  30 lieues de longueur  
 ,  fur 3  à  4 de  large. 
 NEPOTISME ,  f.  m.  (Hift. moâ.) c’ eft ainfi  que  
 les Italiens appellent  le crédit &   le pouvoir que les  
 papes  accordent  à  leurs  neveux &   à leurs parens.  
 Ils font communément revêtus des emplois  les  plus  
 importans de l’état eccléfiaftique ; &  l’hiftoire fournit  
 des  exemples  qui  prouvent que  fouvent ils  ont  
 fait l’abus  le  plus  étrange  de  leur  autorité,  qu’ils  
 employoient  à s’enrichir par  toutes  fortes de voies,  
 &  à faire  les  extorfions les  plus  cruelles &  les  plus  
 inouies  fur  les  fujets du  fouverain  pontife  ,   qu’ils  
 traitoient  en ennemis. 
 NEPTRECUM,   (  Géog.  )  ou  Neptricum, nom  
 latin  de  la  Neuftrie  ancienne,  partie  des  Gaules  
 qui formoit un royaume.  M.  l’abbé  le  Boeuf  croit  
 que  Neptrecum  ou  Nemptrich  fignifioit  en  langage  
 des Francs le  royaume principal.  Voye^ Neustrie. 
 NEPTUNALES, f.  f. pi.  ( Fêtes rom. )  Neptuna-  
 lia y  têtes qui le célébroient à Rome le 23  Juillet  en  
 l’honneur  de Neptune.  Elles  étoient  différentes  des  
 conluales ,   quoique  celles-ci  fuffent  aulïi  en l’honneur  
 de ce dieu ; mais dans le  cours  des  uns  &   des  
 autres,  les  chevaux  &   les  mulets  couronnés  de  
 fleurs demeuroient fans travailler & jouiffoient d’un  
 repos  tranquille,  que  perfonne  n’ofoit  troubler. 
 iD . J g 
 NEP1 UNE, f. m.  (Mytkolog.)  fils de Saturne , &   
 de Rhée, &  trere de J upiier & de Piuton. Les poètes  
 lui donnent  une infinité de maîtreffes 6c quantité de  
 nomsrnon-feulement ils lui attribuent le pouvoir d’é-  
 £ranlçr là tçfjrç * mais encore de l’entrouvrir.  Tous 
 N E P 
 les gens de lettres connoiffent ce bel endroit de l’ilia*  
 de , Rabfod 5 . v.  6. oit Neptune  en courroux répand  
 l’épouvante  jufque  dans  les  enfers;  endroit  dont  
 M.  Defpreaux  a  donné  une  traduftion admirable,  
 &   qui peut-être ne cede à l’original qu’en ce qu’elle  
 eft plus  longue de  trois  vers. 
 Venfer s’émeut  au bruit de Neptune en furie ;  
 Piuton fort de fon  trône ,   il pâlit,  il s’écrie ; 
 IL a peur que ce dieu,  dans  cet affreux féjour , 
 D  un coup de fon trident y  ne faffe  entrer le jour ;   
 E t par le centre ouvert de la terre ébranlée, 
 Ne faffe  voir  du Styx  la rive  défolée, 
 Ne découvre aux vivans cet empire  odieux , 
 Abhorré  des mortels,  & craint meme des dieux'. 
 Cette fiéfion de la poéfiè  eft peut-être  fondée ftuj  
 les violentes fecouffes que  la mer donne  à la terre  
 &   fur  les  paffages  qu’elle fe  creufe  au-travers  des  
 rochers  les  plus  durs. 
 Les  poètes  difent  encore  que  Neptune préfidoit  
 particulièrement  aux courfes, foit  de chevaux,  foit  
 de  chars. Ils  ajoutent que  c’étoit lui qui frappant la-  
 terre  d’un  coup  de  trident,  en  avoit  fait  fortir  le  
 cheval. 
 . . .   Tuque Ô y  cui prima frementem  
 Fudit  equùm magno tellus pereuffa tridenti,  
 Neptune........... 
 Neptune  a été un des dieux du paganifme des plus  
 honorés.  Il eut en Grece  &   en Italie,  fur-tout dans  
 les  lieux maritimes,  un  grand nombre  de  temples  
 élevés  en fon honneur,  des  fêtes  &   des  jeux.  Les  
 Ifthmiens  &   ceux  du cirque  à Rome lui furent fpé-  
 cialement confacres  fous  le  nom  d’Hippius,  parce  
 qu’il y  avoit  des  courfes de chèvaux. On  célébroit  
 les  neptunales  en  fon  honneur,  &  même  les Romains  
 lui  avoient confacré tout  le mois  de Février,-  
 pour le prier  d’avance  d’être  favorable  aux  navigateurs, 
  qui,  dès  le  commencement du printems  
 fe  difpofoient aux voyages de  mer. 
 Platon nous apprend qu’il avoit un temple magnifique  
 dansl’île Atlantique,  où  les  métaux  les  plus  
 précieux brilloient par-tout. Des figures d’or repré-  
 fentoient  le  dieu  fur  un  char,   trainé  par  des cher  
 vaux  aîlés. Hérodote  parle  aufli  d’une ftatue  d’airain  
 ,   haute de  7   coudées,  que  Neptune avoit près  
 de  l’ifthme de Corinthe. 
 Enfin nous remarquerons que les poètes ont donné  
 le  nom  de Neptune  à  la plûpart  des  princes incon->  
 nus,  qui  venoient par mer  s’établir  dans  quelques  
 nouveaux pays,  ou qui  regnoient  fur  des  îles,  ou  
 qui  s’étoient  rendus  célébrés  fur  la  mer  par  leurs  
 viftoires ou par l’établiffement du  commerce. D e là   
 tant  d’hiftoires  fur  le compte  de  Neptune y  tant  de  
 femmes, tant de maîtreffes &  d’enfans qu’on donne  
 à  ce dieu,  tant  de  métamorphofes,  tant d’enleve-  
 mens  qu’on lui  attribue. 
 Je me garderai bien de  chercher  à  deviner l’ori-]  
 ne  de fon nom,  depuis  que  je  connoisl’éthymolor  
 gie qu’en donnoit l’épicurien Balbus, Neptunus à nau~  
 do, lur laquelle Cotta le  raille fi  plaifamment  dans  
 Cicéron,  en  lui  difant  qu’il  n’y   a  point  de  nom  
 qu’on  ne  puiffe  faire  venir  de  la  façon  qu’on  le  
 voudra,  &   que  dans l’extraâion de  celui-ci,  rnagis  
 Jîbi natare v if us  eft quàm ipfe  Neptunus.  ( D. J. ) 
 Neptune ,  TEMPLE DE ,   ( Archit.  antiq. )   P^oyeï  
 T emple de Neptune. 
 Neptune, f,m. (Antiq. grecq.  & rom.) On trouve  
 ce dieu repréfenté ordinairement tout nud &  barbu ,   
 tenant un trident, fon fymbole le  plus commun,  &   
 fans  lequel  on  ne  le  voit  guere.  Il  paroît  tantôt  
 affis,  tantôt  de  bout  fur les  flots  de  la  mer ,  fou-  
 vent  for  un  char  traîné  par  deux  ou  quatre  cbe^ 
 vau x.  Ce font quelquefois des  chevaux ordinaires,  
 quelquefois  des  chevaux marins,  qui ont  la partie  
 fupérieure de  cet animal,  pendant que  tout  le  bas  
 fe  termine en  queue  de  poiffon. 
 Dans un ancien monument,  Neptune eft aflis fur  
 une  mer tranquille, avec deux dauphins qui nagent  
 fur  la  fuperficie  de  l’eau,  ayant  près  de  lui  une  
 proue de  navire  chargé  de  grains  &   de  marchandées  
 ;  ce  qui  marquoit  l’abondance  que  procure  
 une  heureulè  navigation. 
 Dans  un  autre  monument,  on  le  voit  aflis  fur  
 une mer agitée,  avec  le  trident  planté  devant  lu i,  
 &   un  oifeau  monftrueux,  à  tête  de  dragon,  qui  
 femble  faire  effort  pour  fe  jetter fur  lu i ,  pendant  
 que Neptune  demeure  tranquille,  &   paroît  même  
 détourner  la  tête.  C ’étoit  pour  exprimer  que  ce  
 dieu  triomphe  également  des tempêtes &  des monf-  
 tres  de  la mer. 
 Mais  un  monument  plus durable  que  tous  ceux  
 de  pierre ou d’airain, c’eft  la belle  defeription que  
 Virgile  nous  fait  du  cortege  de  ce  dieu,  quand  
 il  va fur  l’élément  qui  lui  eft  fournis. 
 ’  Jungit cequos auro  genitûr,  fpumantiaque  addit  
 Freina feris , manibufque ornnes effundit habenas.  
 Cceruleo per fumma levis volât cequora  curru.  
 Subjîdunt undee ,  tumidumque fub axe  tonanti  
 Sternitur aquor  aquis : fugiunt vaflo cethere nimbi.  
 Tum  varice  comitum faciès ;  immania  cete, 
 E t fenior Glauci chorus ,   Inoufque Palcemon ,  
 TritoneJ'que citi,  Phorcique  exercitus omnis. 
 Lava tenent  Thetis  &  Melite ,  Panopeaque virgo  
 Nefoecy  Spioque ,   Thaliaque,  Cymodoceque. 
 Æn,  lib. V. v. Siy. 
 «  Neptune  fait  atteler  fes  chevaux  à  fon  char  
 fi  doré  ;  &  leur abandonnant les  renes,  il  vole  fur  
 la  furface  de  l’onde.  A  la préfence  les flots s’ap-  
 »  planifient, &  les nuages fuient.  Centmonftres de  
 »  la mer  fe  raffemblent autour  de  fon  char  :  à  fa  
 »  droite la vieille  fuite  de  Glaucus ,  Palémon,  les  
 »  légers  tritons  :  à  la  gauche ,   Thétis  ÔC  les Né-  
 »  réides,  ( D . J. ) 
 Neptune ,  b’onnet de , (  Botan.  )  nom donné  
 par  les  Botaniftes  à  une  elpece  remarquable  de  
 champignon de mer,  qu’on  ne  trouve  jamais  attaché  
 à  aucun corps folide ,  mais qui eft toujours lâche  
 &  en mouvement au fond de  la mer. 
 Ce  champignon  a  cinq pouces  &  demi de  hauteur  
 , fur  fept pouces de large à  fa baie, qui s’élève  
 infenfiblement,  &   s’arrondit  enfin  en  maniéré de  
 calotte  ou  de  dôme  feuilleté  en - dehors  par  bouquets, 
  dont les lames font coupées en crête de  coq,  
 &   qui  repréfente  en quelque  façon  une  tête  naif-  
 fante &  moutonnée.  Sa  ftruûure intérieure  eft  différente  
 ; il eft  cannelé  légèrement,   &  parfemé  de  
 petits  grains  &   de  quelques  pointes  obtufes,  la  
 plus grande n’a  pas plus d’une  ligne de long. 
 On  trouve plufieurs champignons  de  mer  de pareille  
 ftruâure  dans  la  mer  Rouge  &   dans  le  fein  
 Perfique ; mais  ils  font  ordinairement  fort  petits, 
 & n’approchent pas du bonnet de neptune.  Celui que  
 Clufius  a nommé fungus faxeus Nili major y eft beaucoup  
 plus applati, &  reffemble  à  nos  champignons  
 ordinaires  ,  li  ce n’eft qu’il  eft  feuilleté  en-dehors.  
 On  en  trouve  quelques-uns,  mais  rarement,  qui  
 ont un petit pédicule  qui  les  foutient.  Ce pédicule  
 eft fort  caffant;  cependant il  eft  à  croire que dans  
 leur naiffance ils étoient  attachés  au fond de la mer  
 par quelque  chofe  de  femblable ;  &  fuivant toutes  
 les apparences, lorfqu’ils  n’ont plus de pédicules, ils  
 fe  nourriffent par le  fecours  de  quelque  fu c ,  que  
 1 eau  de  la  mer  oit  ils  trempent  laiffe infinuer  dans  
 leurs  pores.  ( D .   J . ) 
 Neptune, temple de ,  ( Géog. ) ce dieu avoit  
 Tome X I .  >  \  »  J  | 
 en  plufieurs  lieux  de  la  Grece des  temples  éleve's  
 en ton hpnneur,  qui donnoient le nom à ces mêmes  
 lieux  Ncpiuni  tcniplum. Srrabon  dit qu’il  y   avoit  un  
 . Î S f * I  N‘P‘ un‘  dans le Péloponnefe, un autre dans  
 1 ttide I  un  autre  dàffl la Meffenie,  un  fur l’ifthme  
 de Corinthe,  un  dans l’Achaie,  un  à  Géreftedans  
 1 Euboee ,  un dans l’île de Ténos,  l’une des Cycla-  
 des , un  dans I île  de  Sâm|^  un dans l’île de Caiau-  
 r ie ,  un  àOnchéfte dàn^la Boeotie,  un  à Poffidium  
 fur la;cote d’Egypte, Æ*i.  car  ilf„o it   trop long de  
 'les nommer  tous, 
 ' -   Ne p t o n w s   u o k s ,   W M   ans.)  montagne  
 de oicu'e  qui  s etend depuis  les  racines de l’E'hna  
 jnfquKirjpoiiite  de Mèffiné. Solin  en parle  &   dit  
 qu’âii fommet  il  avoit  une  gu é r it» ,  d’eh l’on  pouvoir  
 voir la mer de Tofcanc  &  la mer  Adriatique.  
 On  nomme  aujourd’hui  cette  montage  Sprevmâ  
 monte. 
 NERA,  ( Géog. ) ou NécrOy ou autrement Banda  
 île  d Afie dans  Les  Indes  ,  la  fécondé  des  îles  de  
 Banda, à 24lieuesd’Amboine. Les Hoilandoisy ont  
 le  fort Nali'au. Elle  s’étend  du N.  au  S.  l’efpace de  
 trois  lieues en  ter à cheval. Néra licuée dans  la partie  
 occidentale de  l’île  en eft la  capitale &   la feule  
 Ville.  Long.  146.  60.  lat.  méridionale  4.  30. 
 Neta  l a ,  (Géog.)  riviere  d’Italie,  ou  plutôt  
 torrent,  qui  a  fa  iource  dans  l’Apennin,  un  peu  
 au-deffus de Montaglioni,  &   qui,   après  un  cours  
 de 40  à  50  milles,  va  fe  perdre  dans  le  Tibre  à  
 Guaftanello,  un peu  au-deffus  d’Orta.  (D .  J .) 
 NER A C ,  ( Géog. )  ville de France en Ga/Cogne  
 dans  le  Condomois, avec  un  grand  château  bâti  
 par  les  Anglois.  La  Baife  la  fépare  en  deux  parties, 
   appellées  le  grand  &   le  petit  Nérac.  U  y   a  
 dans  cette ville un petit  préfidiai, dont le  fiege  fut  
 établi en  1639.  ? es.  habirans  embrafferent  le  calvi-  
 nifme  dans  le  feizieme  fiecle ;  ils  s’attachent  aujourd’hui  
 au commerce. Nérac eft à  3  lieues de Condom  
 ,  2  de  la  Garonne,  4  d’Agen,  153  S.  O.  de  
 Paris.  Long.  ry.  58.  lat.  44.  /©.  (O .   J .) 
 NERE,  f. m.  (Chronograp.)   efpace de  tems dont  
 les  Chaldéens  faifoient  ufage  dans  leur  chronologie. 
   Ils  divifoient  le tèms  en  fares,  en neres &   foies. 
  Le  fare,   fuivant Syncelles ,   marquoit  une  efpace  
 de  trois mille fix cens ans ;  le ntre en marquoit  
 fix  cen s,  &   le  fofe  foixanté.  Cette  maniéré  de  
 compter  donne  à  la  durée des  premiers  régnés  un  
 nombre  fabuleux  d’années ;  mais  lorfqu’on ne  regarde  
 les fares que comme des  années de jours,  &   
 les neres comme de  fimple heures,  le calcul  des  anciens  
 auteurs  ne  quadre pas  mal  au nombre  d’années  
 que  Moïfe  donne  aux  premiers  patriarches;  
 c ’eft  du  moins l’opinion  de  Scaliger,  de  Petau  &   
 des  auteurs anglois de l’hiftoire univerfelle.  (D . J .j  
 NERÉE,f. m.  ( Mitholdg.  )  dieu  marin  ,  un peu  
 plus  ancien  que Neptune.  Il  étoit  fils  d’Océan  
 de Thétis,  époux de Doris fa foeu r, & pere des Néréides. 
   Héfiode  le  reprefente  comme  un  des  plus  
 anciens dieux de la mer &  des plus véridiques, plein  
 de douceur,  de modération &  d’amour pour la juf-  
 tice  :  à ces belles qualités,  il  joignoit celle  d’exceller  
 dans l’art de  prédire  l’avenir.  C ’eft lu i,  dit Horace  
 ,  ode xv.  I, I .   qui  força  les vents  à  lui  prêter  
 filence,  pour  annoncer  au  raviffeur  d’Hélene  les  
 funeftes  fuites  de  fes  feux  illégitimes.  Apollodor»  
 nous  affure  qu’il  faifoit  fon  féjour  ordinaire  dans  
 la  mer  Egée  au  milieu  de  fes  filles,  toutes  occupées  
 du loin  de lui  plaire  par  leurs  chants &  leurs  
 danfes.  La  plupart de nos mythologiftes imaginent  
 que  ce  dieu  peut  avoir  été  quelque  prince  céle-  
 ,bre  dans  l’art  de  la  navigation,  &  qu’on  venoit  
 le  confulter  de  toutes  parts  lur cette matière. Mais  
 l’illuftre  Cumberland  ne  doute  point  que  Nérée ne  
 foit  Japhet.  On  peut voir les ranons favantes qu’ü