
 
        
         
		4*8  O F F   O F F 
 me l’affaifonncment.  Le prêtre  qui  étoit de  fervice  
 retiroit  les  offrandes de  la  main de  celui  qui  les  offroit  
 ;  en  jettoit une partie  fur  le feu  de  l’autêl, ou  
 fur la viûime,  lorfque  l'offrande  étoit  accompagnée  
 d’un facrifice,  afin  qu’il  fut  confumé par  le  leu ; &   
 réfervoit  le  refte  poiir fa  fubfiftance.  C’étoit-là  fon  
 droit comme miniftre  du Seigneur.  Il n’y-a  que l’encens  
 qui  étoit brûlé  entièrement, le prêtre  n’ên réfervoit  
 rien.  On peut  voir  dans  le Lévitique toutes  
 les  autres  cérémonies qu’on pratiquoit  pour toutes  
 les  diverfes  offrandes, foit qu’elles  fuffent  faites par  
 des particuliers, foit qu’elies fefiffent au nom de toute  
 la nation. 
 Les  offrandes des  fruits  de  la  terre,  de  pain,  de  
 v in ,  d’huile,  de  fe l,  font  les’ plus  anciennes  dont  
 nous  ayons  connoiffancé.  Caïn  offroit au Seigneur  
 des fruits de la terre,  les  prémices de  fon  labourage ;  
 Abel  lui  offroit  auffi  des prémices de f i s   troupeaux &  
 de  leurs  großes. Genefe,  ïv.  3.  4. Les  Payens  n'a-  
 voient rien dans leur religion que  ces fortes d’offran-  
 sdes,  faites à leur s-dieux :  ils offroientle pur froment,  
 la farine,  le pain: 
 Farra tarnen  veteres jaciibant, farra metebant,  
 Prïmltias Cereri farra reficla dabant. 
 Ov.  Faß.  2: 
 Numa  Pompilius , au rapport de Pline ,  lib.  X V III.  
 chap. ij.  enfeigna le premier aux R omains à offrir aux  
 dieux-  des fruits,  du froment,  de la  farine, ou de  la  
 mie de  pain  avec  du  fe l,  du  froment  grillé &  rôti.  
 'Ovide  nous  apprend encore, faflor.j. qu’avant  les  
 facrifices  lanelans, ils  n’offroient que du froment &   
 du fel : 
 Ante, deos homini  quod conciliare valeret, 
 Far erat, & puri lucida mica faits.  
 Théophrafte remarque que parmi les Grecs la farine  
 mêlée  avec  du vin  &  de l’huile,  qu’ ils  appelloient  
 ivMfjut™ ,  étoient la matière des facrifices ordinaires  
 •des pauvres. 
 La  différence  qu’il  y   avoit entre  les offrandes  de  
 farine, de vin & de  fel  dont  les  Grecs  &   les Romains  
 accompagnoient  leurs  facrifices  fanglans,  &   
 celles dont  les Hébreux  fe  fervoient  dans  leur  temple  
 ,  confiftoit  en ce  que  les  Hébreux  jettoient ces  
 oblations  fur les chairs de  la  viftime  déjà  immolée  
 &  mife fur le feu, au lieu que les Payens les jettoient  
 fur la tête même de  la vi&ime  encore  vivante ,  &   
 prête à  être  facrifiée.  Voye^ L i b a t i o n   ,   Im m o l a -.  
 T iO N   6*  S a c r i f i c e . 
 Dans l’Eglife catholique, quoiqu’il n’y  ait propre*  
 ment qu’une feule offrande, qui eft le  corps de  J.  C.  
 dans l’euchariftie,  cependant  dès  les premiers tems  
 on  a donné  le  nom A'offrande aux pieufes  libéralités  
 des  fideles,  &  aux  dons  qu’ils  faifoient  à  l’Eglife  
 pour  l’entretien de  fes miniftres,  ou pour  le foula-  
 gement des pauvres.  Les moines eux-mêmes étoient  
 obligés  de  faite  leur  offrande,  fi  l’on  en  croit faint  
 Jérôme, &   ne pouvoient s’en difpenfer fur leur pauvreté. 
   Ammien Marcellin  reproche au pape  &   aux  
 miniftres  de fon  églife, de recevoir de  riches oblations  
 des dames romaines;  cet auteur payen ignoroit  
 le  faint ufage qu’on en  faifoit. S.Auguftin parle d’un  
 tronc  ou tréfor particulier oit l’on faifoit les offrandes  
 qu’on deftinoit à  l’ufagedu clergé, comme clu linge,  
 des habits  & d’autres  chofes  femblables.  Il eft parlé  
 dans les dialogues de S. Grégoire  le Grand,  dés offrandes  
 qu’on  faifoit pour  les  morts.  Le  concile de  
 Francfort diftingue deux  fortes  AU offrandes', les  unes  
 fe faifoient  à  l’autel  pour  le  facrifice:  les  foufdia-  
 cres,  félon S.  Ifidore  de  Séville, les  recevoient des  
 mains des  fideles pour les  remettre en  celles des diacres  
 qui les  pîaçoient fur  l’autel :  les  autres  étoient  
 portées  à  la  maifon  de  l’évêque,  pour  l’entretien  
 ■ des .pauvres & du clergé.  Selon les conftitutionsfaites  
 par  Réginon,  le  prêtre  devoit  coupef  en  plu-  
 fieurs  morceaux,  &   mettre  dans  un  vafe  propre  
 quelque  partie  des  premières de  ces  offrandes, pour  
 les  diftribuer  les  dimanches &  fêtes  à  ceux qui  n’a-  
 voient  pas  communié.  On  en  trouve  aum  deux  
 exemples chez les Grecs, tk.  l’on donnoit  à  ces  portions  
 offrandes le  nom  d’eulogies.  Voye{ Eulogie* 
 Le pere Thomaffin  remarque que fi ce n’eft point  
 là  l’origine  du  pain  bénit,  c’eft  du  moins une  des  
 plus  aheienes  preuves de  fon  établiffement.  Voye^  
 Pain bénit. 
 Depuis que les fideles  n’ont plus  donné le pain &   
 le  vin  néceffaire  au  facrifice,  les  offrandes  les  plus  
 ordinaires  fe  font  faites en argent.  Divers  conciles  
 ont  fait des  reglemens  pour  obliger  les  fideles ,   &   
 mêmes les Juifs  demeurans  fur  une  paroiffe,  à  les  
 payer.  Celui  de  Londres adjuge  à  l’églife matrice,  
 tontes  les offrandes  faites aux  lùccurfales.  Dans  un  
 autre  concile  d’Angleterre,  il  eft  ôrdonnné  à  tous  
 les curés d’envoyer à Téglife  cathédrale, en ligne dé  
 reconnoiffance,  les offrandes  du jour de  la  pentecô-  
 te.  Vbye^ Cathédratique & Pentegostales. 
 La  difeipline  a extrêmement varié fur  ce  point,  
 &  il  n’y  a  même  rien d’uniforme  dans  les  différens  
 diocefes  fur  les  offrandes,  ni  fur  les  occafions  ou  
 circonftances  où  on  les  fait.  Si  ce  n’eft:  i°.  que  
 dans  toutes  les  paroiflés,  chaque  parôiflien à  fon  
 tour, eft obligé d’offrir le dimanche un  pain  que  lé  
 prêtre  bénit :  2°.  qu’aux meffes des morts ou fervi-  
 ces  , on offre  du  pain &  du  vin  avec un cierge :  3°-.  
 que les autres  offrandes  fe  foijtt  en  argent  &  appartiennent  
 de droit aux  curés,  s il n’y  a ufage  contrai*  
 re: 40. que dans les  campagnes en certains endroits*  
 on  offre  des gerbes  après  la  récolte,  lefquelles font  
 vendues au profit de  la  fabrique.  Voye{ Fabrique;.  
 Thomaffin , difiipl.  eccléf. pan. I.  lib. I I I .  chap.  vj.  
 part.  III.  lib.  II.  chap, ij-,  eib. III. chap.  iij.  &  iv. 8>C  
 part.  IV.  lib.  I II.  chap.  v.  Calmet, diclionn. de  là  
 bible. 
 Offrande ,  {Critique facrée. )   oblation ,  en  latin  
 oblatio.  Les Hébreux  en  avoient de  trois fortes, les  
 offrandes ordinaires, celles qui  étoient d’obligation,  
 &   celles  qui  n’étoient  que  de pure  dévotion.  Les  
 offrandes ordinaires  fe  faifoient  avec un  parfum ap*  
 pellithymiama ,  qu’on brûloit-tous les jours fur l’autel. 
  Les  oblations libres &  de pure  dévotion étoient  
 les  facrifices  pacifiques,  les  voeux  ,  les  offrandes  
 d e vin ,  d’huile,  de pain, de  fe l,  &  d’autres chofes,  
 que l’on  faifoit  aux miniftres  du temple. Les offrandes  
 preferites &  d’obligation  comprenoient les prémices  
 ,  les  dixmes,  les hofties  pour le  péché.  Les  
 prémices  de  toutes  chofes  dévoient  être  offertes  à  
 Dieu.  On lui offroit  les  perfonnes  par  la  confécra-  
 tion ;  les  fruits  de  la  terre  ,  par  l’oblation ;  les  liqueurs, 
  par  la  libation ;  des  aromates  ,  par  les  en-  
 cenfemens  ;  des  bêtes  ,  par les  facrifices.  Il  étoit  
 défendu de moiffonner qu’on n’eût offert à Dieu l’o*  
 mer,  c’eft-à-dire la gerbe  nouvelle  ,  le  lendemain  
 du  jour  des  azymes.  Il  étoit défendu  de  cuire du  
 pain  de  blé  nouveau ,  qu’on n’eût préfenté le jour  
 de  la Pentecôte les pains nouveaux. Avant l’offrande  
 de  ces prémices ,  tout étoit immonde  ;  après  cette  
 offrande ,  tout  étoit fain.  Enfin,  le mot  offrande ou  
 oblation  marque  le  facrifice  de  Jefus- Chrift  pour  
 l’expiation  de  nos  péchés.  Tradidit fimetipfum pro  
 nobis oblationetn & hofliam Deo.  Eph. v. 2.  {D.  J.) 
 OFFRANT,  adj. &C  fubft.  ( Gram. &  Jurifp.)  celui  
 qui offre. On  vend à des ventes de meubles', de  
 livrés  , d’effets  à  l’encan,  au plus offrant &  dernier  
 enchériffeur. Les  adjudications  par decret de terres,  
 de baux judiciaires, de  fermes, fe donnent au plus  
 offrant. 
 OFFRE ,   f. f.  ( Gram.  )  tout ce  qu’on  propofe  à  
 quelqu’un  qui a  la  liberté d’accepter ou de  refufer». 
 O  G  R 
 On  dit de belles  offres ,  & de mauvais procédés* 
 Offres,  f. f.  pl.  ( Jurifp.)   eft un aftepar lequel  
 on  fe foumet  à  faire quelque  chofe,  ou par lequel  
 on  exhibe à quelqu’un  des  pièces  ou  autres  chofes  
 qu’on  eft tenu  de  lui  remettre,  ou  un bien,  une  
 fomme  de  deniers qu’on eft obligé de  lui payer. 
 On  appelle offres labiales,  celles qui ne confiftent  
 que  clans  la déclaration  que  l’on  offre  &  que  l ’oq  
 eft  prêt  de faire  telle.  Quand même cette  déclaration  
 feroit  faite  par éc r it,  on  appelle ces  offres labiales  
 ,  pour les  diftinguer des  offres réelles qui font  
 accompagnées de l’exhibition &  préfentation effective  
 des  deniers ou autres chofes que l ’on offre, foit  
 que  ces  offres réelles  foient  faites  par un huiflier ,  
 ou  qu’elles foient faites  fur le barreau. 
 En matière de retrak lignager  il faut faire des offres  
 réelles  à chaque journée de la caufe. Voye^ R etrait. 
 OFFRIR,  v. aft. (  Gram.) préfenter à quelqu’un  
 une chofe  qu’on  feroit  bien-aifc  qu’il  acceptât ;  fi  
 cela  n’eft pas,  au-moins  celadevroit  toujours  être  
 ainfi.  On dit offrir à Dieu  nos-peines;  offrir un combat, 
  un fecours,  un facrifice ;  s ’offrir à la v û e ,   &c. 
 OFFUSQUER, v. ad. (  Gram.) cacher à la vûe.  
 Voilà  une  montagne  qui  offufque la  vue  de votre  
 château ;  les  nues  ont offufque le  foleil.  Il  fignifie  
 auffi bleffer  les yeux ;  la trop grande clarté du jour  
 nCoffufque.  II  fe prend  au  moral,  comme  dans  ces  
 phrafes :  la  paffion offufque  le jugement ; fes bonnes  
 qualités  font offufquées  par une  infinité  de mauvai-  
 fes. On dit au figuré,  votre éclat l’offufque ; fa gloire  
 fut  un peu offufquèe par cet événement. 
 O  G 
 O G IV E ,  ou AUGIVE , f.  f.  {Coupe  des pierres )  
 lignifie  les voûtes gothiques  en  tiers  point  :  ce mot  
 vient de l’allemand aug,  qui fignifie oeil;  parce que  
 les arcs  des ceintres  des voûtes  gothiques  font  des  
 angles curvilignes  A  B C ,  {fig. 2 0 . )   femblables à  
 ceux des coins  de  l’oe il,  quoique  dans unepofition  
 différente. 
 OGLASA , {Géog. anc. ) ’île de la Méditerranée,  
 félon Pline  ,  liv. I I I . chap. vji  on Croit par la fitua-  
 tion qu’il lui donne, que c’eft Monte Chrijlo. 
 OGLIO  l’ ,  ( Géog. )  riviere d’Iralie  en Lombardie  
 ; elle prend la fource au Breffan dans fa partie  la  
 plus  feptentrionale,  aux  confins des  Grifons &  du  
 Trentin.  Elle fe perd dans le Pô au couchant de Bor-  
 goforte.  Le nom  latin de cette riviere  eft Ollius. 
 OGNIUS , ou OGMIUS,  {Hifi, anc. Mytholog. )  
 furnom que l’on donnoit chez les Gaulois à Hercule,  
 fuivant quelques-uns , &  à Mercure,  fuivant d’autres. 
   On  repréfentoit  ce  dieu  fous  les  traits  d’un  
 vieillard décrépit,  chauve,  ridé,  &  comme accablé  
 de  fatigue ;  il étoit couvert de la peau d’un lion ;  
 dans fa main droite  il  portoit fa maffue,  &   dans la  
 gauche  fon  arc  &   fon  carquois.  Il  avoit la  langue  
 percée, &  il en partoit  des chaînes  d’or par où il at-  
 tiroit à  lui une foule d’auditeurs qui étoient pris par  
 les  oreilles.  Sous  cet  emblème,  les Gaulois  vou-  
 loient repréfenter la force de l’éloquence,  qui attire  
 tous les coeurs.  ^ 
 OGOESSE ,  terme de Blafon,  il  fe  dit  des  tourteaux  
 de fable, pour les diftinguer des autres  qui fe  
 nomment guipes,  quand ils font de pourpre ;  gu fes ,  
 quand  ils  font  de  gueules ;  heurtes, quand  ils  font  
 d’azur ; fommes ou volets,  quand ils font de finople ;  
 cependant  ils  retiennent  tous en général  le nom de  
 tourteaux.  Voye{  TOURTEAU , Blafon.  {D .  J . ) 
 O G R E ,  f.  m.  {Gram.)  forte  de  monftre,  de  
 géant, d homme fauvage, qu’on a imaginé &  introduit  
 dans  les contes  où il mange  les petits  enfans  :  
 Vogre eft contemporain des fées. 
 O  I  E 4 1 c ) 
 OGŸAS ,  f.  m.  ( Hijl.  turque.  )   nom  du précep-*  
 teur  des fils  du grand-feigneur.  Quoique les fils des  
 lult^ns foient élevés  dans la molleffe,  au milieu des  
 P  •rs &   ae  l’oifiveté  du ferrail  ,  on  leur  choifit  
 pourtant  des  précepteurs  qu’on  appelle ogyas.  qui  
 font  d ordinaire  les  plus favans  du pays.  Ces  précepteurs  
 vivent  dans  la  fuite  avec  éclat,  &  reçoivent  
 du fultan, autrefois leur difciple, des honneurs  
 &  des diftinûions  qu’il refufe au grand-vifir , aU caï-  
 macan,  &   aux  cadilefquers.  Un  ambaffadeur  de  
 France,  qui avoit  réfidé  fort  long-tems  à la Porte  
 M.  d® Brèves,  remarque  dans  fes  mémoires,  que  
 les Turcs  ont  fouventàla bouche ces paroles qu’ils  
 attribuent  à  Soliman :  « Dieu  donne  l’ame  toute  
 » brute,   mais  le  précepteur  la  polit  &   la  perfe-  
 » âionne ».  { D .  J . ) 
 O G YG IE ,  ( Géog.  anc. )   nom de l’île  de Calyp-  
 fo.  Pline,  liv.  I II. chap. x. parlant du promontoire  
 Lacyntum ,   aujourd’hui capodelle,   colonne ,  dit que  
 devant la côte, eft  entre  autres  îles ,  celle  de  Ca-  
 lypfo,  qu’Homere a nommé  Ogygie : mais  ni cette  
 île ,  ni  les autres  que  PJine  nomme,  ne  fubfiftent  
 plus. 
 Ogygia eft auffi un nom  donné à  divers  lieux &   
 pa ys,  comme à la B éotie,  à l’Egypte , à la Lycie ,  
 &   à  Thebes.  Paufanias  dit  que  les premiers  habi-  
 tans du territoire de cette ville , avoient Ogyge pour  
 roi  :  rien n’eft plus  fameux dans  l’antiquité,  que le  
 déluge  d’Ogygès. 
 OGYR IS,  (  Géog. anc.  )  île de la mer des Indes :  
 Pline,  liv.  VI. chap.  xxviij.  dit qu’elle eft en pleine  
 mer, à  125  milles  du  continent.  Comme  ce  n’eft  
 point  l’île d’Ormus, ni celle  de Mazira ,  fur les cô^  
 tes d’Arabie, nous ignorons  quelle  île  ce peut être.  
 {D.   J . ) 
 O  H 
 OH , interjection  augmentative :  Oh,  n’en doutez  
 pas  !  Oh t  oh y  j’ai d’autres principes  que ceux que  
 vous me  fuppofez,  &   je  ne  fuis  pas  un dans  mes  
 écrits,   &  un autre dans ma  conduite. 
 I l  parloit fort bien de  la guerre , 
 Des  cieux,  du globe  de la terre, 
 Du  droit  civil,   du droit canon , 
 E t  connoiffoit affe^ les chofes  
 Par leurs effets  &  par leurs  caufis ; 
 Etoit-il honnête homme ?  Oh,  non. 
 OHIO l’ ,  ( Géog. )  grande riviere de l’Amérique  
 feptentrionale dans la nouvelle France : elle eft ainfi  
 nommée par les Iroquois ;  &  ce nom, dit-on ,  marque  
 fa beauté.  Elle a  fes  fources  à  l’orient  du  lac  
 Erié,  baigne les Tongoria,  reçoit dans fop fein une  
 autre riviere nommée Ouabache, ou de faint Jérome;  
 &   enfin accrue  de nouveau  par  la riviere  des  Caf-  
 quinambaux ,  elle fe perd dans leMiffiffipi,  au pays  
 nommé  par  les  François  la  Louifiane.  Mais  il faut  
 confulter  fur le  cours  de  cette  riviere  la  carte  de  
 l’Amérique  feptentrionale,  publiée  à  Londres  en  
 1754, par le D . Mitchel  F.  R. S.  {D .  J .) 
 O  J  0 1 
 O JAK , (  Hifi. mod.  ) nom que les Turcs donnent  
 aux régimens de leurs janiffaires ; ceux qui les commandent  
 fe  nomment ojak agalari. 
 OIBO ,  ( Gé6g. ) île d’Afrique fur la côte de Zan-  
 guebar,  l’une  des îles de Quifimba :  elle  eft petite,  
 mais  arrofée de belles & bdhnes  fontaines.  {D . J .) 
 OIE , f. f. anfir domefiieus ,  { Hiß. nat. Ornithol. )  
 oifeau qui eft plus petit que  le  cy gne,  &  plus gros  
 que  le canard  :  il  a  environ deux  piés  dix pouces  
 de longueur depuis la pointe  du bec  jufqu’à l ’extré-*