
 
        
         
		tiellementquatrechofes.  Ilfaut  obferver  laq u e lle   
 eft  l’opération  qu’on doit  faire ;  z°. pourquoi  on  la  
 fait ;  3°. fi  elle  eft  néceflaire 6c  poflible ; 40.  enfin  
 quelle eft la maniéré de  la faire. 
 On  faura,  dit-on,  quelle  eft  l'opération  qu’on  
 doit faire , par les connoiflances  anatomiques de  la  
 partie malade; par les lumières qu’on  auraacquifes  
 en  lifant  les auteurs  qui ont traité des  opérations, 6c  
 pour avoir  vu  pratiquer  ces  mêmes opérations par  
 lesmaîtresdel’art,voye{OPÉRATEUR.  La nature de  
 la maladie,  fes  caufes ,  fes  fymptomes &  les  indications, 
  doivent  fournir les raifons pourquoi  on la  
 fait :  on  jugera fi  elle  eft néceflaire  &c  pofiible,  en  
 examinant  la  maladie,  les  forces  du  malade ,  fon  
 tempérament, les  accidens qui  compliquent  fa  maladie. 
   Enfin la maniéré de  la faire eft une quatrième  
 condition qu’on  remplit par  l’attention  à fuivre  les  
 réglés que l’art prefcrit pour chaque opération. 
 Quand  on a eu  égard  à  ces  chofes, &  qu’on  eft  
 déterminé à entreprendre une opération, il faut con-  
 fiderer  ce qui doit fe faire  avant, pendant 6c  après.  
 Avant l'operation, toutes  les chofes néceflaires pour  
 la bien  exécuter feront difpofées, voye{ Ap p a r e il .  
 Pendant qu’on la fait, on fera  exaét à mettre en pratique  
 les  differens  préceptes qui  concernent  chaque  
 opération ;   &   après  qu’on  l’a  faite,  on  appliquera  
 méthodiquement  l’appareil :  le  malade  fera mis  en  
 fituation, 6c l’on apportera  tous les  foins  convenables  
 pour le conduire à une parfaite  guérifon. 
 Toutes  les opérations de chirurgie  ne font pas  des  
 fecours  urgens  ;  il  y   en  a  qui  toutes  néceflaires  
 qu’elles  font,  peuvent  être  différées,  &  remifes  à  
 une  faifon  plus  favorable,  comme  le  printems  &  
 l’automne :  l’hiver  &  l’été ne jouiffent pas  des  memes  
 avantages pour obtenir une heureufe  guérifon.  
 L 'opération  de  la  taille,  de  la  cataratte  &  autres ;  
 l’extirpation d’une loupe dont les progrès font lents,  
 &c.  peuvent fe.remettre.  Mais  lorfqu’il y  a des  ac-  
 'cidens qui  peuvent mettre  la  vie du malade  en danger  
 ,  on n’a  plus d’égards  aux faifons :  on  eft  quelquefois  
 obligé de faire l'opération de  la  taille pendant  
 l’hiver, au plus  fort du froid; comme on la fait aufli  
 dans les chaleurs les plus exceflives , lorfque  les accidens  
 preflent.  Mais alors on doit  avoir î’attention  
 d’empêcher,  par des  précautions  convenables, que  
 les malades ne refi’entent les  effets de ces différentes  
 -difpofitions de l’air. 
 Quoique  1’  péradon  foit le  principal  caraétere de  
 la  Chirurgie,  on  n’eft  point  chirurgien pour avoir  
 acquis  quelque  facilité  dans  l’art d’opérer;  ou  plutôt  
 quelque adreffe  qu’on  ait,  on ne poffede jamais  
 l ’art d’opérer  fans  une. infinité de connoiflances que  
 l’ignorance  a  voulu  faire  croire  étrangères  à  cet  
 égard ;  6c qui  font néanmoins  les lumières  fans lel-  
 quelles les opérations ne  fe  feront que par une  routine  
 ,  plus  fouvent  meurtrière  qu’utile.  U operation  
 ne  convient point dans toutes les maladies  chirurgicales  
 ,  c’eft un moyen extrême  qu’il  ne  faut mettre  
 enufage que  lorfqu’il n’eft pas  pofîible de  guérir la  
 maladie par des voies moins douloureufes. Lors même  
 que  les  opérations ont  lieu, elles  ne  font  qu’un  
 point  du  traitement,  &  pendant  toute fa durée  ,  il  
 faut que par  une  conduite  intelligente  6c  méthodique, 
   on difpofe  le malade  à  l'opération ; qu’on  parvienne  
 ou qu’on détruife les accidens qui pourroient  
 en empêcher  le fuccès ; 6c enfin que parle concours  
 de  tous  les moyens  fagement  adminiftrés ,  on gué-  
 rifle après l'operation,  laquelle  indépendamment  de  
 la caule fâcheufe ,  &  fouvent  mortelle qui  la  prescrit, 
   eft  fouvent  par  elle-même  une  maladie  très-  
 dangereufe.  Voudroit on  faire  confifter  la capacité  
 6c  le mérite  d’un  chirurgien  à  favoir  mutiler  avec  
 hardieffe ?  Le  fuccès des  grandes  opérations  eft à  la  
 yérité le  triomphe des  Chirurgiens ; mais ce triomphe  
 même  peut  être la honte de  la  Chirurgie.  L V   
 pération eft  la  première  6c  Tunique  reffource  d’un  
 prétendu  chirurgien, qui n’eft qu’opérateur.  Toute  
 fa gloire 6c fon  profit  fe trouvent dans  les opérations  
 qu’il fait  ;  il  cherche à les multiplier ;  il trouve qu’il  
 n’en fait  jamais  affez ;  au  contraire  un  vrai chirurgien  
 ,  un  homme  favant  &  expérimenté  cherche à  
 ne compter  fes  fuccès que par  les  opérations qu’il  a  
 fçu  prévenir, & par les  membres  qu’il a pu  confer-  
 ver.  ( JT) 
 O p ér a t io n   c é sar ien n e ,  opération  de  Chirurgie, 
   par laquelle on  incife le ventre 6c  la matrice  
 d’une  femme  pour en tirer  l’enfant. Nous  avons  
 parlé  de  cette  opération  au  mot  C é s a r i e n n e ;  
 nous allons  ajouter  ce qui manque dans  l’article oii  
 nous  renvoyons , à la  dottrine néceflaire pour  être  
 inftruit  de  tout ce qui regarde une matière  aufli importante. 
 Le  fécond  tome  de l’Encyclopédie  où fe  trouve  
 notre  premier  article , a paru  en  1751  , 6c nous  y   
 avons  fait  mention  d’un  mémoire  publié  en  1743  
 dans  le  premier  tome des Mémoires de  l’académie  
 royale  de Chirurgie, fur l'opération céfarienne,  dans  
 lequel  on  prouve  fon utilité 6c fa  poffibilité ;  cette  
 académie  n’a  mis au jour  le  fécond  volume  de  fes  
 Mémoires  qu’en  1753 :  il contient  une  differtation  
 fort étendue fur les  cas qui  exigent  l'opération  céfarienne  
 ;  car on  ne  peut  fe  diflimuler  que  parmi  les  
 faits  de  pratique  qui  ont  fourni  les  preuves de  fa  
 poffibilité, il n’y  en eût quelques-uns qui montroient  
 qu’on s’étoit déterminé  trop  légèrement 6c fans motif  
 fuffilant à entreprendre une opération aufli dange-  
 reufe  fur  la  femme vivante.  C ’eft  donc  rendre  un  
 important  fervice  à  l’humanité que  de  difeuter  les  
 cas  où  cette opération  doit  être  pratiquée,  je  n’en  
 ferai que l’énumération ; on aura recours à la  diflertation  
 pour  les détails.  Ces  cas  font,  i° .  la  mau-  
 vaife conformation des os  du baffin de  la mere, par  
 l’applatiffement des os pubis, le rapprochement des  
 tubérofités  des  os  ifehion,  enfin  quand  le  paflage  
 eft trop étroit  pour  laiffer  fortir  l’enfant.  S’il  étoit  
 mort &  qu’on pût  l’avoir  par parties  avec  le  crochet, 
  il ne faudroit pas  expofer la mere  aux rifques  
 de  l’opération  céfarienne;  il  n’eft  queftion  d’opérer  
 fur la femme  vivante  que  pour  fauver  la  vie  à  la  
 mere 6c à l’enfant.  z°. L’étroiteffe du vagin  par des  
 tumeurs  ou callofités. Il faut  avant que d’en venir à  
 Topération  être  bien  afluré  que  l’obftacle  eft  abfo-  
 Iument  infurmontable ;  les  obfervations  de  M.  de  
 la  Motte montrent  qu’on  a  incifé  avec  fuccès  les  
 parties molles qui  refiftoient au paflage, &  que  les  
 accouchemens le font faits enfuite  fans  difficulté de  
 cette part.  30. Dans  les efforts  inefficaces de la femme  
 en travail, la matrice fe déchire quelquefois vers  
 le ventre : ce  déchirement 6c  le paflage de  l’enfant  
 dans  le ventre exigent l'opération céfarienne. 40. Les  
 conceptions ventrales dans certains cas  affez  rares :  
 communément  l’opération  feroit  plus  dangereufe  
 que  profitable, par  la difficulté de détacher l’enfant  
 des  adhérences  qu’il  a  contraûées  aux  différentes  
 parties.  50. L'opération  céfarienne  eft  indiquée  dans  
 quelques  cas  de  la  hernie  de  la  matrice  par  une  
 éventration.  Il  eft  certain  qu’on  peut  abufer  de  
 M opération  céfarienne ;  en  général le grand  principe  
 eft de  ne la  pratiquer que dans les  cas  où il  eft né-  
 ceffaire  de  terminer  l’accouchement,  &  où il  y   a  
 impoffibilité  phyfique  de  le  pouvoir  faire  par  les  
 voies ordinaires : cette réglé bien méditée fera juger  
 de  tous  les  cas. 
 En parlantdu manuel de  Topération à  l’article CÉr  
 s arienne,au fécond ton# de ce Dictionnaire, nous  
 avons  dit  qu’il falloit  incifer  avec précaution  lôrf-  
 qu’on coupe  le péritoine, de  crainte  de  bleffer  les  
 inteftins;  on évitera  cet  inconvénient  très-dangiïeux  
 fi l’on  fait  l'opération  fuivant  la  méthode  que  
 je  vais preferire. La  femme  étant  en fituation ,  on  
 fera  l’incifion dans le lit  défigné, 6c Ton ne coupera.  
 d’abord  que la peau & la graiffe,  enfuite  on  pénétrera  
 dans  le  bas-ventre en incifant feulement dans  
 le  tiers  inférieur  de  la  première  divifion 3  par  ce  
 moyen  on  ne  rencontrera que  la  matrice, dont  le  
 fond foutient  les inteftins , l’on incife la matrice, 6c  
 l’on étend  fon  incifion  entre  deux doigts de bas  en  
 haut,  en achevant  de  couper ce qui  refte  des  parties  
 contenantes  à  divifer dans  la  longueur  de  la  
 première  incifion ,  de  dedans  en  dehors ;  par  ce  
 moyen  la  matrice  eft  toujours  foutenue,  les inteftins  
 ne fe  préfentent point dans la plaie,  &  ne  font  
 point  expofés  à  être  bleffés :  cette méthode  rend  
 l’opération  plus prompte,  plus  fure, & moins  em-  
 barraffante.  ( T ) 
 O perations  ch im iq u e s ;  elles  font  définies  
 dans L'article C h im ie , pag. 4/7. col.  1.  en  ces  termes  
 :  « nous  appelions  opérations  tous  les  moyens  
 ». particuliers  employés  à  faire  fubir  aux  fujets  de  
 » l’art  les  deux  grands  changemens  énoncés  dans  
 » la définition de la Chimie, même page,même colonne,  
 »  c’eft - à - dire  à  effectuer  des  féparations  &   des  
 »  unions. 
 » Ces opérations,  eft-il dit tout-de-fuite, ou font  
 » fondamentales ,*&  effentiellement  chimiques,  ou  
 » elles font Amplement préparatoires & méchaniques. 
 Les opérations p:oprement 6c  effentiellement  chimiques  
 font  celles  qui  s’exécutent  par  les  inftru-  
 mens  proprement 6c effentiellement  chimiques,  favoir  
 la  chaleur  6c  les  menftrues,  6c  qui  opèrent  
 l’union ou la féparation  des fujets proprement  6c ef-  .  
 fentiellement chimiques,  favoir des corpufcules des  
 parties  primitives,  &  chimiquement  conftitutives  
 des corps; & les  opérations Amplement préparatoires  
 &   méchaniques  font  celles  qui  s’exécutent  à  l’aide  
 de  divers  inftrumens  méchaniques 6c qui  n’agiffant  
 que  fur Taggrégation  des  corps,  unifient  ou fépa-  
 rent  des molécules.  Voye^  F e u ,  Me n s t r u e s ,  
 Un ion, Sé p a r a t io n , Mix t e , Pr in c ip e s ,  l'ar-  
 ticle CHIMIE,  &  la fuite de cet article. 
 M. Cramer obferve dans la première partie de  fa  
 Docimaftique, qu’il eft difficile de  conftruire un fyf-  
 tème  régulier & philofophique des  opérations  chimiques, 
  Tous les auteurs d’inftitutions  chimiques , fans  
 en excepter Juncker, qui eft  d’ailleurs  très - méthodique  
 ;  tous  ces  auteurs , dis - je ,  ou  conviennent  
 expreffément  de  cette  difficulté,  ou  l’annoncent  
 eu  ce  qu’ils  y   ont  évidemment  fuccombé^ 
 La divifion  la  plus  naturelle ,  la plus Ample &  la  
 plus réelle,  eft celle qu’on  en fait en opérations divi-  
 fantes ou diacritiques,  & en  opérations unifiantes  ou  
 fyncritiques;  car tous les  effets, toutes  les a étions ,  
 toutes les paflions chimiques fe ramènent à  ces deux  
 évenemens  généraux,  féparer 6c unir ,   diacrife  &   
 fyncrife. 
 Mais ce qui a  arrêté  ou  embarraffé  les  chimiftes  
 qui  ont  confidéré  le  plus  attentivement  &  le  plus  
 philofophiquement  les  divers  changemens  introduits  
 dans  les  corps  par  les diverfes  opérations chimiques, 
  c’eft  cette  confidération très-fondée & très-  
 grave en foi, qui eft  rapportée  k  l'article  C h im ie ,  
 pag. 41-7.  col.  z .  favoir ,  « qu’il eft très-peu  d'opéra-  
 »  dons chimiques qui  appartiennent exactement  à  la  
 » diacrife  ou  à  la fyncrife :  la  plûpart  au  contraire  
 »font  mixtes,  c’eft-à-dire  qu’elles  produifent  des  
 »  féparations  &   des  unions,  qui  font  entre  elles  
 » dans  un  rapport de  caufe &  d’effet». 
 Mais-cette  confidération  n’empêche  point  qu’on  
 ne puiffe  divifer  très-exaCtement &  très^utilement,  
 oc  par  conféquent  qu’on  ne  doive  divifer  les  opé~  
 rations  chimiques  en unifiantes &  en féparantes  ;  car.  
 premièrement  on ne peut douter qu’il ne. foit effentiel  
 à  un  art  philofophique  d’avoir un  fyftème  régulier  
 6c  feientifique  d’inftrumens  ou  de  moyens  
 d’aCiion.  V ye^ l'article Ar t . z°. Il eft tout aufli évident  
 que  ces  moyens  doivent  être  co - ordonnés  
 par  leur  identité  d’effets.  30.  Il  eft  clair  que  quelques  
 operations  chimiques  ne produifent que des  féparations  
 ;  ou  des unions  pures  6c  Amples ;  6c que  
 dans  la  plûpart  de  celles  qui  produifent  les  deux  
 effets,  il en eft un  A  évidemment  principal  relativement  
 à  l’intention de  l’ouvrier  ,  que  l’autre  n’eft  
 ■ abfolument que Secondaire ou purement  inftrumen-  
 tal.  Or  c’eft  uniquement  à  l’intention  de  l’artifte  
 qu’on  doit  avoir  égard  en  évaluant  l’effet  direCt &   
 externe d’une  opération ; la confidération  des  effets  
 intermédiaires 6c cachés appartient  à  la  théorie  de  
 cette  opération,  mais  eft  vraiement  étrangère  à  la  
 connoillance de  cette  opération  confidérée  comme  
 infiniment  de  l’art,  comme moyen d’aCtion  ;  car  il  
 eft tout aufli indifférent auchimifte qui fe propofe de  
 féparer l’qcide nitreux de Talkali fixe , par le moyen  
 de  l’acide  vitriolique,  que  ce  dernier  acide  agiffe  
 en  s’unifiant  à  Talkali  fixe, & que  par  conféquent  
 la  féparation  d’un  principe  foit  dûe dans  ce cas  à  
 l ’union  qu’a  contractée  l’inftrument  employé ,  cet  
 événement eft  aufli indifférent, dis-je,  à i’effet principal  
 6c direCt de l’opération, ou  ce  qui eft la même  
 chofe, à l’objet  unique  de l ’artifte, qu’il  eft  indifférent  
 à l’ouvrier qui a deffein de foulever une maffe,  
 à  l ’aide  d’un  levier, que  cette machine  refte  après  
 l’opération  collée ou  non  à  fon  point  d’appui;  ce  
 n’eft  pas  que  Tartifte  ne  foit  obligé  de  connoître  
 ces événemens cachés & intermédiaires , & que lorfqu’il  
 emploie,  du-moins dans  des  vûes philofophi-  
 ques, des agens qui font également enclins, prompts  
 à  fubir  des  unions  6c  à  opérer  des  féparations,  il  
 ne doive prévoir 6c modifier les  circonftances  dans  
 lefquelles  ces  agens fe  trouveront pendant  le cours  
 des  opérations : mais  on  voit  bien  que  cette  con-  
 noiffance  qui conftitue  la  théorie  fondamentale  6c  
 pratique de  l’art, eft d’un tout autre ordre que cette  
 notion unique 6c pofitive, que  ce point de vûe Ample  
 6c diftind, d’après lequel on doit dreflèr la table  
 ou  le  fyftème  des  opérations. 
 D ’après  cette  vûe  nous  divifons  d’abord  très-  
 généralement  les  opérations  chimiques,  tant effen-  
 tielles que préparatoires,  en unifiantes, en divifan-  
 tes ou  féparantes, 6c en mixtes ou plutôt complexes. 
 Secondement,  nous  renvoyons à  la fin de cet article  
 la  confidération  des  opérations  complexes  &  
 des  opérations  préparatoires,  6c  nous  fubdivifons  
 les opérations chimiques,  tant unifiantes que  divifan-  
 tes, en  celles qui  attaquent la  feule aggrégation des  
 corps &  en celles qui  portent jufques lur leurs mixtions. 
   Cette fubdivifion  nous  fournit quatre  chefs,  
 favoir  les opérations aggrégatives, les opérations dif-  
 grégatives, les opérations combinantes ou mixtives,  
 6c les opérations  réfolvantes. 
 Opérations aggrégatives. Ce font celles qui rapprochent  
 les particules  des  corps Amplement  raréfiés,  
 ou qui  ramaffent  en une  feule  maffe  des  particules  
 difp.erfées :  on doit  rapporter à cette  claffe, 
 i°.  Le  refroidiffement  des  vapeurs,  par  lequel  
 oh les  réduit  en  état de  liqueur,  qui  fait une  partie  
 efléntielle de la  diftillation.  Voye{ la fuite de  cet article  
 &  l'article DISTILLATION. 
 z°.  La  fufion  par  laquelle  les  régules,  foit  Amples  
 ,  foit  compofés, rapprochent les particules des  
 corps Amplement raréfiés  ( car l’union  que contracr  
 tent les différentes matières métalliques dans les régules  
 compofés, &dan$les.alliag>es,  doit  être rapportée, 
  à  l’aggrégation) ,  où la limaille  des métaux,  ou  
 même  des  maffes  confidérables  &  diftinéles,  font  
 réduites  par  le  fecours  d’un  feu  violent  en  une  
 feule  maffe  liquide  qui  devient  confiftante  par  1@