ÊÊÊÈÊÊÊËBËÊÊIÊËB^KKmË
«Mis oii eft la regle de ces chofes S K D E
fixé le point en-deçà duquel la clvofe eft foible , 8ç
au-delà duquel elle eft outrit d'tjui'eft-ce qui adotine
au public-mêlé de tout état & débouté condition ce
taéf délicat; qui dnnsla repréfentatton «Tune ptece tm
fait difcerner un fentinieïit jufte d’un fentiment outr
e, une expreffion vraie d’une expreffion faillie.
Il le fait fouvent à étonner les hommes du goût le
plus délicat ; 8c qu’on vienne après cela me dire qoe
l ’homme ne fe connoît
même, qu’il fe trompe, qu’ il a la confcience hébétée
€-c . . . il n’en eft rien. On peut s envelopper
souries aufrès ; mais non pour foi. Quand on chen-
îh e à détourner de fcii fon regard., ontS eft vu , on
un cheval, c’eft le fatiguer au-delà'de
ïfes 'rfi'i.-
O U V A D O , ( Hiß. nul.) efpece de pois qui croil-
fent en Afrique au royaume de Côngô. La planté
produit des fleurs 8c du fruit pendant toute 1 année ;
-on en trouve de‘ la même efpece dans les îles de
l’Amérique qui durent fept années conrecutives.
OUVAH (- Gëogr. ) canton d Afié dans 1 intérieur
de«te de Ceylanq* c’èft une des pfbvincesdu
royaupie de Candie , fur laquelle on peut voir Robert
Kndk dans fa relation de'Geylan.
■ OUVE 1.’ , ( Géogr.) petite riviere de France
dans la baffe Normandie : eltë a fa fourpe dans la
forêt de Brix , 8c fe décharge dans l'e grànd Vay. iD-J ) j- HH OU V ERT, part. O u vert , ad]. (G ram m .) voyej
le verbe O u vr ir .
O u v er t , adj. dans îecommerce, on appelle entre
marchands , négocians & banquiers u n compte ouve
rt celui qui n’eft point arrêté, où Ion ajoute journellement
des articles, foit en- recette , foit en de-
penfe. V o y e i C om pte.
On dit aufli que les ports font ouverts quand les
vaiffeaux marchands y peuvent entrer ou en fortir,
& y fairaJeur commerce librement. D ic tio n , de coinpartie
fts'jSfftin H
eft découverte ; ce côtéSeffiouvert , cette alléé-eft à
ciel ouvert, . , n. ~
O u vert, fe dit aulTi d a n s l écriture d un caractère
dont les traits font bien formés, 6c ont un air de rondeur
qui les fait lire avec facilité.
O uvert , GMaréchal.) fe dit des chevaux qui ont
les jambes de devant ou de derrière trop écartées
l’une de l ’autre ; courir à tombeau ouvert. V o y e [ C OUOuvERT
, en terme de B la fo n , fe dit des portes,
des tours 6c des châteaux. î
Murat de l’Eftange en Dauphine , d azur a trois
faces d’argent, maçonnées 6c crenelées de fable, la
première de cinq créneaux , la fécondé de quatre,
ia troifieme de trois, 6c ouverte au milieu en porte.
O uvertes , {V én e r ie .') on appelle têtes ouvertes
les têtes de c e r f , daim & chevreuil, dont les perches
font fort écartées , qui eft une des belles qualités
que puiffe avoir une tête.
OUVERTURE, f. f. (Géom.) eft l’aftion d ouvrir
quelque choie, ou bien c’eft un trou, une fente un
endroit crevaffé dans un corps d ailleurs lolide 6c
continu. ' I . I . .. •• r
■ En Géométrie , l'ouverture de deux lignes inclinées
l’une vers l’autre 6c partant d’un point-commun,
s’appelle tf/zg/e. V o y e ^ A n g l e .
Ouverture dans les télefeopes eft la quantité plus
ou moins grande de furface, que les verres des télefeopes
présentent aux rayons de lumière. V o y e { T élescope^
,
O uverture dé portes , (Dm n .) fe dit dans
l’Aftrologîe de ce qui arrive quand une planete fe
fépare d’une autre , & fe joint à une troifieme qui
domine dans une ligne oppofee à celle qui eft dominée
par la planete, avec laquelle 1 autre planete
étoit jointe auparavant.
Ouverture , [Jurijprud. ) a dans cette matière
plufieurs lignifications différentes. |
Ouverture de l’annuel ou paulette eft le tems ou
l’on eft admis à payer la paulette, fayoir-depuis le
15 Décembre jufqu’au 15 Janvier. Voye1 Annuel
f | Pau le t t e . , \
Ouverture de l’audience lignifie non-feulement
l ’aélipn d'ouvrir les portes du tribunal, mais il lignifie
aufli le commencement de l’aiidience. ^
Ouverture d’un bureau lignifié le tems où Ion
commence à y inferire ceux qui fe préfentent , ou
à faire les payemens , fi c’eft le bureau d un trefo-
rier ou payeur publié. .
Ouverture de clameur en Normandie elt lorfque
l’on peut intenter le retrait. Foy^CLAMEUR. _
Ouverture de fief eft lorfqu’il y a mutation , foit
de feigneur ou de vaffal. Voye{ Fief & Mu t a t
io n . v B ,
Ouverture de requête civile , ce font les moyens
qui peuvent faire enthériner une requête civile prife
contre un arrêt. Voyeç R equête c iv ile .
Ouverture au rachat ou relief , c’eft lorfque le feigneur
eft en droit d’exiger le relief. .
Ouverture à la régale eft lorfqu’un bénéfice fujet
à la régale vient à vaquer de fait ou de droit ; on
entend aufli par ouverture à la regale, le droit que le
roi a de ce moment de nommer au bénéfice. Voye^
R égale. - ■ . * ,,
Ouverture au retrait, c’eft lorfqu il y a lieu d exercer
le retrait. Voye^ R e t r a it . . , „
Ouverture de fubftitution ou fidéicommis 9 c e lt
lorfque le cas ou la condition de la vocation du
fubftitue font arrivés. Koye^ Su bs t itu t io n o*
Fid é icom m is . .
Ouverture de fucteflion eft le moment ou la lueceffion
eft échue. r <y < SiJCGSssicrN.''(^.)-
OUVERTURÉiDELA tr an ch é e , ('A n miht.yceSt
dans l’attaque des places le premier travail qu’on
fait pour commencer la tranchée , c’eft-à-dire pour
la fouiller ou l’ouvrir. H m i T ranchée.
O uverture des portes .de guerre fA r t miht.y
cette aftion fe fait avec différentes précautions, dont
on va donner le précis.
A la pointe du jour, le tambour monte lur le rempart
& bat ia cliatic. On|pnne.la,,aj)che.du béfroi,.
Le fergént va aux clés chez le. gouverneur o u ïe
çommanclant ; 8c lorfqu’il arrive , l’officier de garde
range fa garde en double haie fousja voûte de la
porte, & il fe' met à: la fête l’elponton à la main ;
les foldats préfentent lès armes. L’officier en fait
commander pour mettr^aux ponts & pour la découverte
: il en lait commander auffi quelques-uns
fans armes , pour ouvrir les.porrcs fît les barrières,
& abaiffer le s ponts.1 Le major 8t le capîtaiife des
portes commencent à ouvrir, & le tambour Dat aux
champs jiifqu’à ce que'fout foit ouvert. Ilfautmet-
trè le tambour fur le rempart à l'ouverture Sç à la
fermeture des portes.
Lorfque le major a paffé le premier pont avec
les clés & les foldats commandés, on le releve ; on
en fait autant aux autres qu’il paffe , laiffant derrière
chacun deux fufiliers les armes prefentees.
Enfin lorfqu’il eft arrivé à la derniere barrière, il
fait fortir quelques fufiliers pour faire la decouverte
autour de là place avec des cayehers, s il y
en a , qui vont battre l’eftrade à une lieue, oc il rert-
me la barrière fur eux.
• Il arrive fouvent, fur-tout les jours de marche ,
qii’on-trouve’à la barrière un grand nombre de pay-.
fahs qui attèndent polir entrer. Lorfque fcéîa fè féri-
tontre , le major doit faire éloigner tout le monde
de cinquante pas de la barrière avant de l’ouvrir *
ne laiffer entrer perfonne que quand la découverte
eft faite ; même il ne faut point fouffrir qu’ils
entrent en confufion.
Les foldats commandés pour' là découverte doivent
vifiter bien exactement autour de la place , &
fur-tout dans les endroits qui font un peu couverts;
& s’ils y trouvent des gens cachés 9 ils doivent lés
amener* Lorfqu’ils font de retour , on abaifle les
ponts pour faire rentrer le major avec les clés &
les foldats ; mais on doit tenir les barrières fermées
& ne laiffer que les guichets ouverts, jufqu’à ce que
le foleil foit bien haut & les cavaliers de retour.
Le fergent va reporter les clés chez le gouverneur
ou le commandant ; l’officier fait pofer les armes à
fa garde par ce commandement : P r e n e { g a rd e à v o u s :
q u e l a f i le d e l a d ro ite n e b o u g e : m a rc h e . La file de
la gauche va s’entremêler avec la droite, & les deux
n’en font plus qu’une. A g a u c h e : préfente%_ v o s a r m
e s : m a rc h e ; les foldats défilent tous devant l’officier
les armes préfentées , & vont les pofer par
efcuoade. Le tambour bat le drapeau. Les caporaux
relevent la g r a n d e p o f e , c’eft-à-dire les fentinelles
des endroits où on n’en doit placer que pendant la
nuit , & celui de configne ramafle les numéros des
rondes , les boîtes & la feuille , & va tout porter
chez le major. P oye ^ R onde.
Lorfqu’il fe prélente un grand nombre de chariots,
ce qui arrive fur-tout dans les tems de la moiffon,
l’officier de garde ne doit point les laiffer paffer tous
à-la-fôis, crainte que les ponts ne fe trouvent em-
barrafles , mais faire obferver une grande diftance,
des uns aux autres, & le c o n fig n e qui eft à la porte
doit fonder avec une broche de fer, s’il nV a pas des
gens cachés dans le foin ou dans le blé qui eft fur
les chariots. Enfin l’officier doit prendre toutes les
précautions poffibles pour ne pas recevoir un affront
; car c’eft fur lui qu’on fe repofe de la fureté
de la place & de la garnifon.
Sur les neuf ou dix heures , il fait donner congé à
deux foldats par efeouade tour-à-tour pour aller dîner.
Enfin lorfque l’heure de defeendre la garde eft
arrivée, on le releve , & il ramene fa troupe en bon
ordre fur la place d’armes. Les autres gardes relevées
y arrivent aufli en meme tems, le major les
met en bataille à mefure qu’elles arrivent, & lorf-
qu’elles le font toutes, il les congédie : on appelle
cela d e fe en d re l a p a r a d e .
La fermeture des portes fe fait à-peu-près a v ie
les mêmes attentions que C o u v e r tu re .
Une heure avant que le foleil fe couche , le tambour
de garde monte fur le rempart & bat la retraite
pour avertir ceux qui font^Jehors qu’il eft tems de
fè retirer, & qu’on ferm^ifâ bientôt la porte. Après
cette retraite , l’oflicier doit faire pouffer la barrière
& ne laiffer que les guichets ouverts. On ne doit
plus laiffer fortir des foldats de la place. Dans les
villes de guerre, outre la retraite que le tambour
b a i , on lonne la cloché du beffroi. V o y e{ Beffr
o i .
Un fergent de chaque porte efeorté par deux fit»
filiers de fon corps de garde, va chercher les clés
chez 1 e gouverneur ou commandant, & dès que la
fentinelle qui eft devant les armes apperçoit le fergent
qui arrive avec les clés, elle avertit. L ’officier
fait prendre les armes, & range fa garde de la même
maniéré que pour l'o u v e r tu r e des portes. Il fait coim
mander quatre foldats pour efeorter le s . clés juf-
qu a la derniere barrière , & en-fait placer deux les
armes préfentées fur chaque pont levis : enfin il en
fait commander un nombre fuffifant fans armes pour
pouffer les portes & les barrières, & lever les ponts.
Tom e X I .
Lorfqiiô ïé major eft-arrivé av et le capitaine des
portes, le fergent de garde marche avec les clés 6c
les foldats commandés pour les efeorter ; le caporal
configné portant le falot lorfqu’ii eft tard ; le major
& le capitaine des portes vont jufqu’à la derniere
barrière, 6c celui-ci commence de fermer. Le tambour
de garde bat aux champs jufqu’à ce que toutes
les portes foient fermées ■, à moins qu’il ne foit fort
tard, 1 ufage n’étant pas de battre pendant la nuit’.
Le major donne 1 ordre & le mot aux fergens , qui
doivent paffer la nuit aux avancées. Après que la
porte eft fermée, le fergent va reporter les clés chez
le commandant efeorté toujours par deux foldars.
L’officier fait pofer les armes à fa garde, commd
après C ouverture des portes.
’ ^es caporaux vont enfuite faire la grande pofe t
dès qu’elle eft faite, les fentinelles ne laiffent paffer
perfonne fur le rempart, à la réferve des rondes qui
doivent porter du feu.
Lorfque le fergent a remis les clés chez le commandant
, il va à l’ordre ; & dès qu’il l’a reçu, il va
le porter à fon officier de garde : il le donne enfuite-
aux caporaux , &c leur diftribue leurs rondes. Voyez
R onde & Mo t . (Q )
O uverture , on appelle ouverture d’une foire
le jour fixé par le magiftrar i pour y commencer la
vente & l’achat des marchandifes. L’ouverture des
foires de S. Germain & de S. Laurent fe pilbiie à Paris
à fon de trompe, 6c fe fait en vertu d’une ordonnance
du lieutenant-général de police, qu’on affiche aux
principaux carrefours de la ville. Voye{ Fo ire. D i cl.
de commerce.
O u verture, f. m. en Mufique, eft un morceau
confidérable de fymphonie qui fe met à la tête des
grandes pièces de mufique , comme font les opérai
I Les ouvertures des opéra françois font toutes jet-
tees fur le moule de celles de Lully. Elles font com-
pofées d’un morceau grave & majeftueux, qui forme
le début, & qu’on joue deux fois , & d’une re-
prife gaie, qqi eft ordinairement fuguée ; plufieurs
de ces reprifes rentrent encore dans le grave eh fi-*
niflant.
Il a ete un tems où les ouvertures françoifes don->
noient le ton à toute l’Europe. Il n’y a guère que
cinquante ans qu’on faifoit venir en Italie des ouvertures
de France pour mettre à la tête des opéra de
ce pays-là. J’ai vu même plufieurs anciens opéra
italiens notés avec une ouvetture de Lully à la tête<
C ’eft de quoi les Italiens ne conviennent pas aujourd’hui
; mais le fait ne laiffe pas d’être très-certain.
La mufique inftrumentale ayant fait un chemin
prodigieux depuis une trentaine d’années, les vieilles
ouvertures faites pour des fymphoniftes trop bornes
ont été bientôt laiffées aux François, Les Italiens
n’ont pas même tardé à fecouer le joug de l’ordonnance
françoife, 6c ils diftribuent aujourd’hui
leurs ouvertures d’une autre maniéré. Ils débutent
par un morceau bruyant 6c v if à deux ou à quatre
tems ; puis,ils donnent un andante à demi-jeu, dans
lequel ils tâchent de déployer toutes les grâces du
beau chant, 6c ils finiffent par un allegro très-vif,
ordinairement à trois tems.
La raifon qu’ils donnent de cette nouvelle diftri-
bution, eft que dans un fpeéfacle nombreux où l’on
fait beaucoup de bruit, il faut d’abord fixer l’attention
dû fpeélateur par un début brillant qui frappe
6c qui réveille. Ils difent que le grave de nos ouvertures
n’eft prefque entendu ni écouté de perfonne ,
6c que notre premier coup d’àrchet que nous vantons
avec tant d’emphafe, eft plus propre à préparer
à l’ennui qu’à l’attention.
Cette vieille routine d'ouvertures a fait naître en
France une plaifante idée. Plufieurs fe font imaginé
Y Y y y i j