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acacias ; 30. enfin dans fa defcription de l’ infe&e
qu’il n’a jamais v û , ni mort ni vif. ( D . J.)
NOQUET, f. m. terme de Plombier, petite bande
de plomb quarrée , qu’on place pour l’ordinaire
dans les angles enfoncés de couverture d’ardoil'e ;
ce font des efpeces de noues,: le noquet eft plié &
attaché aux jouées des lucarnes & fur le latis.
NORA, ( Géog. anc. ) ville de l’ile de Sardaigne,
fur la côte méridionale félon Ptolomée, liv. III.
■ chap. iij. Léandre en nomme aujourd’hui la place
Calviri.
Nora étoit encore un lieu fortifié dans la Phry-
g ie , dont parlent Diodore, Plutarque, Cornélius-
Népos, & Strabon : ce dernier place ce fort dans
la Cappadoce. (D . J .)
NORBA, ( Géog. anc. ) ville d’Italie, dans le Latium.
Tite-Live, liv. i t . chap. xxxiv. lui donne le
nom de Colonie romaine; il appelle le peuple Nor-
éani, & le territoire Norbanus ager. Norba s’appelle
aujourd’hui Norma : on la trouve dans la campagne
de Rome au fud de Segni.
NORBA - COESAREA, (Géog. anc. ) ancienne
ville de la Lufitanie. Pline, liv. IP . chap. xxij. la
nomme Norbenfîs colonia Ccefariana : on croit que
c ’eft aujourd’hui Alcantara, ou du-moins cpi'Alcan-
tara auroit été bâtie dans fon voifinage Sc de fes
ruines.
NORCIA, ou NORSIA, ou NURSIA, (Géog.)
petite ville d’Italie, dans l’Ombrie, au duché de
Spolete, autrefois épifcopale. Quoique fujette au
pape, fon gouvernement eft en forme de république.
Elle élit quatre magiftrats qui ne doivent lavoir
ni lire ni écrire. On voit qu’il ne tiendroit pas à cette
bicoque de ramener la barbarie au fein de l’Italie.
La fituation de Norcia eft entre des montagnes, à
8 lieues S. E. de Spolete, 11 lieues N. E. de Narni.
Long. 3 0 .4C . lat. 42 .3 7 .
Saint Benoît naquit dans cette v ille , ou dans fon
territoire, vers l’an 480. II eft bien connu pour
avoir été l’iriftitureur d’un ordre de fon nom, qui
s’eft répandu en peu de tems dans toute l’Europe,
a acquis des richeffes immenfes, & a donné de fa-
vans hommes à l’Eglife. Il mourut au Mont-Caflin
vers l’an 543 , après y avoir jetté les* fondemens
d’un célébré monaftere. Voye%_ Mont-Cassin.
Mais Nurcia eft autrement fameufe dans l’hiftoire,
pour avoir donné la naiffance à un des plus grands
capitaines romains, à Quintus Sertorius. Après
s’être diftingué dans le barreau par fon éloquence,
il accompagna Marius dans les Gaules, & le fuivit
à Rome ; enfuite au retour de Sylla il porta la guere
en Efpagne, & par fa valeur fe rendit maître d’une
partie de ces grandes provinces, qui fervit depuis
d’afyle & de retraite à ceux qui fe déclarèrent en
fa faveur : il s’y foutint contre Metellus, le jeune
Pompée , & tous les antres généraux qu’on lui op-
pofa. Sa haute réputation paffa jufqu’en Afie. Mithri-
date lui offrit des fommes confidérables pour fournir
aux frais de la guerre, avec une flotte qui feroit à
fes ordres, pourvu feulement qu’il lui permît de
recouvrer fes provinces ; mais Sertorius rempli de
fentimens héroïques, protefta qu’il n’entendroit jamais
à aucun traité , qui blefferoit la gloire ou les
intérêts de fa patrie. Ce grand homme, qui avoit
échappé à tous les périls de la guerre, périt peu de
tems après, en 680, par la perfidie des Romains de
fon parti. Parpenna l’affaffîna dans un feftin. Le
nom de cé héros a fourni à Corneille fa belle tragédie
de Sertorius. (D . J.')
NORICIENS, (Hifl.anc.) peuple de l’ancienne
Germanie, qui occupoit les bords du Danube, &
faifoit partie des Vindéliciens. Leur pays compre-
noit l’Autriche, la Stirie, la Carinthie, le T y ro l, &
la Bavière, U une partie de laFranconie; les Ro-
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mains nommoient c:tte partie Norîcum rîpenfe, la
Pannonie & la Hongriè s’appelloient Noricum medi-
terraneutn.
N O R D , ou NORS, ou NORTH, ( Géogr. ) mot
que les Septentrionaux emploient pour fignifier la
partie du ciel, & celle du globe de la terre, qui eft
oppolée au midi, & qui fe trouve entre l’équateur
ou la ligne équinoxiale & le pole. Les anciens y
remarquèrent lept étoiles qu’ils nommèrent feptern
triones, c’eft de-là qu’eft venu à cette partie le nom
de feptentrion, & celui de feptentrional à tout ce qui
eft tourné de ce côté-là. C ’eft la même conftelîa-
tion que les Aftronomes appellent la petite ourfe, ôc
le peuple le chariot de faint Jacques.
Comme le pole doit être un point fixe dans le
c ie l, & que cette conftellation tourne avec le ciel
autour du pole, on peut conclure qu’elle n’eft pas
précifément au point du pole. On choifit donc pour
l ’étoile du nord la derniere de la queue de la petite
ourfe, parce qu’elle décrit le plus petit cercle, & eft
par conléquent la plus voifine du pole, qui doit être
un point immobile au centre du cercle qu’elle décrit.
Ce centre eft le véritable nord. Le nord, moins proprement
d it , eft cette conftellation que le peuple
nomme nord ; & on appelle vent du nord le vent qui
vient de ce côté-là ; le nord jufte & le midi jufte
font diamétralement oppofés, & une ligne que l’on
tireroit de l’un à l’autre eft la méridienne. Voye^
Méridien.
On appelle encore nord tout ce qui eft du côté
du nord, depuis l’oueft jufqu’à l’e ft , c’eft-à-dire depuis
l’occident vrai jufqu’à l’orient vrai ; mais les
navigateurs divifent ce demi-cercle en plufieurs
parties ; premièrement ils le divifent en quatre, en
plaçant le nord-eft entre le nord & l’eft; c’eft-à-dire
entre le vrai feptentrion & l’orient vrai ; & le 1tord-
oueft, entre le nord & l'oueft, c’eft-à-dire entre le
même feptentrion & l’occident vrai. Ils fubdivifent
encore les efpaces qui font entre l’oueft, le nord»
oueft, le n o rd le nord-efi, & l’eft.
Quand les voyageurs, & l e plus grand nombre
des géographes après eux, difent qu’un lieu eft au
nord de l’autre, ils parlent rarement avec affez de
précifion ; ainfi il ne faut pas toujours l’entendre du
vrai nord, mais du nord plus ou moins oriental ou
occidental. (D . J. )
Nord , Vent du (Navigation. ) Le nord eft la
plage du pole boréal, & le vent du nord eft celui
qui foufîle de ce côté ; nord-efl, nom de la plage qui
eft au milieu du nord & de Vefi. Le vent qui fouffle
de cette plage porte le même nom ; on l’appelle‘vulgairement
galerne, & en latin areta, petiotes ou bora*
petiotes.
Nord-efl, quart à V efl, plage qui décline de 330
45/. du nord à l’eft : les latins appellent ce vent me-
faquilo , mejoboreas , fupernas.
Nord-Nord-efl, plage qui décline de i z ° , 3Q/. du
nord'a l’eft ; c’eft auffi le nom du vent qui fouffle de
ce côté-là.
Nord-nord ouejl, plage fituée à 220, 30'. du nord à
l’oueft ; le vent qui fouffle de cette plage porte le
même nom , & enjatin celui de circius.
Nord-oueJI, nom de la plage qui eft entre le nord
& l’oueft, & du vent qui fouffle de cette partie du
monde ; on le nomme en latin borolybicus. Il eft humide
& difpofe l’atmofphere à la pluie. M. Wolf a
obfervé dans une differtation fur l’hiver de 1709 ,
que ce vent donne le tems inconftant du mois d’A-
vril.
Nord-ouefl, quart à Vouefl. On appelle ainfi la plage
& le vent qui décline de 330, 45'. de l’oueft au
nord. Ce vent eft connu des latins fous le nom de
mefagejles ou mefocoflus.
Nord-quart, nord-efl. C ’eft la plage qui décline de
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11°, 1 f . du nord à l’eft; on donne le même norti au
vent qui fouffle de cette plage * & qu’on nomme en
latin hypaquilo.
Nord, commerce du ( iCommerce.) On appelle
le commerce du nord, celui qui fe fait par les An-
glois, les François, les Hollandois & autres nations*
dans les parties les plus feptentrionales de la terre *
comme la Norvège , Archangel, le Groenland, la
Laponie, &c. on y comprend auffi la mer Baltique.
NORD ELLES, (Geog.) partie de la Suède, qu’on
nomme communément les provinces du nord le
Nordland. Elles renferment la Geftricie , l’Helfineie,
la Medelpadie , l’Angermanie , la Bothnie , la Laponie
fuédoife, le Jemptand & le Harudall. (D . J.)
NORDESTER, v. neuf. (Marine.) fe dit de l’aiguille
aimantée, de la bouflole, lorfqu’elle décline
vers le nord-efl:, au lieu de marquer directement le
nord. Voyei Déclinaison de la Boussole.
NORDHAUSEN, (Géog.) ancienne ville impériale
d’Allemagne, dans le cercle de baffe-Saxe, fur
le Hartz. Elle eft fous la proteClion de I’éleCleur de Sa-
xe ,& fuitlacqnfeflîond’Ausbourg : elle a un confeil
fouverain , & eft dans un pays fertile à 10 lieues
S. O. de Drefde. Long. j o . 42. Lat. S i. 24. (D . J.)
NORDLINGEN , ( Géog. ) ville libre & impériale
d’Allemagne dans la Suabe ; elle eft commerçante
& profeffe la religion luthérienne. Ferdinand :
III, roi de Hongrie, la prit en 1634, & néanmoins
il en u(a genereufement, en la laiflant jouir comme
auparavant, du libre exercice de la religion, & de
fes autres privilèges. Elle eft fur l’Aigre, à 16 lieues
N. O. d’Ausbourg, 6 S. O. d’O&ing. Long. 2 7 . Sx.
lat. 48. SG. (D . J.)
NORDOUESTER , v. n. (Mariné.) fe dit de l’aiguille
aimantée de la bouflole , lorfqu’elle décline
vers le nord-oueft , au lieu de marquer directement 1
le^nord. Voye^ Déclinaison de la Boussole.
NORDSTRAND ou NOORSTRAND , (Géog.)
Ile du royaume de Danemark, dans le duché de
Slefwig, lur la côte occidentale , vis-à-vis les préfectures
de Fleusbourg & de Hulum : elle a été affligée
en différens tems par de funeftes inondations ,
qui l’ont peu-à -peu diminuée , & l’ont enfin fub-
mergée en 1634, à quelques endroits près. Elle étoit
peuplée d’environ huit mille habitans, & plus de
fix mille perfonnes furent noyées dans ce défaftre.-
Long. 2G. 40. lat. G4. 3 G. (D . J.)
N O R FO LCK , (Géog.) province maritime d’Angleterre
, au diocèfe de Norvich , avec titre de du-
On lui donne 140 milles de tour, & environ
un million cent quarante-huit mille arpens ; elle eft
bornée au N. & à l’E. par l’Océan germanique. Son
terroir eft fort varié. Vers la mer c ’eft un pays plat
qui abonde en blé. Ses bois nourriflent beaucoup
de bétail, & fes bruieres une infinité de moutons.
Ses principales rivières font l’Ouze , le Waveney,
la Yare & Thyru. Son commerce confifte en blé,
lame , miel 6c fafran , dont le meilleur croît auprès
de Walfingham. Il s’y trouve quantité de manufactures
de différentes étoffes de laine. Ses côtes abondent
en harengs. Nqrwich en eft la capitale. Entre
les autres villes à marché, on compte principalement
L y n , Yarmouth, Thetford, Caftle , Rifing,
Mgjg faut dire ici , que Walton Briand, évêque de
Chefter, étoit de la province de Norfotik, il mourut
en x 661 ; mais il s’eft rendu célébré pendant fa vie,
par ion édition de la bible Polyglotte , c’eft-à-dire,
en plufieurs langues , qu’on appelle la polyglotte
ngleterre. Il a mis à la tête de cette bible , des
Çro egomenes qui font beaucoup plus fa vans , plus
eten ^us & plus exaCts que ceux qui avoient paru
ju qu prolégomènes ont été imprimés fé-
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ParJmJnt à Zurich en 1673. La differtation latine
de M. Walton fur les langues orientales , & fur l ’an*
tiquite, l’autorité & l’ufage, tant des textes que des
verixons qui fe trouvent dans les polyglottes d’Ef*
pagne, de France & d’Angleterre, eft un morceau
précieux. Enfin, on remarque dans l’édition de la
polyglotte du digne evêque de Chefter, beaucoup
de critique, de jugement, de fcience & de modération.
Wtumm ÇHmri) naquit auffi dans cette provins
font un traité fur le
célibat du clergé ; remarques for l’hiftoiré de la ré.
formation de Burnet, en anglois. Angliefacra , hif.
■ 'tèûa tpifeopomm tôndinenjîüm. Appendix ad hifloriam
uiUranam, Guilielmi Cave & autres. On lui doit
encore une bonne édition d’Ufferius ; il mourut à
• Londrç^en 1694. (O .J .)
NOKIMON , {Hijl. m o d c’eft le nom qu’on don«
ne au Japon à une efpece de chaife à porteur dont
les habitans dir pays fe fervent dans ieur voyage.
C eft une. caifle quarrée, oblongue, affez grande
pour qu une perfonne puiffe y être affife & même
eijuchee ; elle eft fermée par un treillis de cannés
jsntrelacees , & quelquefois vernies. II y a de chaque
côté une petite porte brifée , & communément
une fenetre par-devant & 'par-derriere. Cette chaife
elt portée fur .des brancards par deux, quatre ou
huit: hqnsmes , fuivant la qualité des perfonnes,
NORIQü E ,M 4 ?g. anc.) en latin Noricum, aran.
de contrée, fituée entre le Danube & les Alpes. Lé
Danube qui la foparoit de l’ancienne Germanie s’V
tfouva depuis entièrement enclavé' : lés bornes
etoient originairement le Danube du côté du nord *
' le mont Cetius à l’orient,les Alpes Noriques au midr
1 Inn à l’occident. *
lin e pâroît pas qu’il ait été fait aucune divifion
du Nonqut'avant l’empire de Conftantin. Jufques-là
il avoit été compris fous une foule contrée, qui fut
premièrement le royaume Noriquc, & enfoite le pays
■ ou la province Noriquc. r J
Lorfque le Nonqut eût fécoiié le joug des Romains,
les: limites furent tantôt plus étendues, tantôt plus
refferrées : les Boiariens s’emparèrent d’uné partie
du Noriquc ; ce ftp fut qu’àffez tard que ce pays recouvra
les premières bornes , 's’étendit jufques dans
la Pannonie, & fe trouva comprendre une grande
partie de l’Autriche, de la Bavière, l’archevêché de
Saltzbourg, avec la Styrie & la Carinthie.
Augufte ayant conquis le Noriquc * le réduifif en
province romaine : dans la fuite des tems, les Goths
s’en emparerent. Après leur départ, ce pays fut ex-
pofé aux incurfions de diverfes .peuples. Les Suè-
Ves, les Rugiens , les Herules ,. &c. y partagèrent
focceftivement les dépouilles des Romains. Odoa-
cre , roi des Hernies , ayant chaffé les Rugiens régna
quelque tems dans le Noriquc ; mais vaincu à
ton tour par Théodoric, roi des Oftrogoths ,jil fut
contraint de lui céder une partie du pays,"dont il
fut dédommagé par une portion de l’Italie & de la
Rhetie. On croit que ce fut lui qui appella dans le
Noriquc les Boiariens, qui avoient déjà pénétré dans
la Vindélieie.
D e tout tems Gette contrée a été célébré par fes
excellentes mines de fer. Horace dit par cette rai-
fon , noricus eufis ï onlit auffi fouvent dans les médailles
noricum ferrum. Enfin, S. Severin fut le premier
apôtre du Noriquc dans le cinquième fiecle
<P - J ■ )
NORKOPING ou NORKOEPING, ( Giog. ) en
latin moderne Norkopia , ville de Suède , dans l’O-
ftrogothie , entre Sudercoéping & Nicoéping , for
le bord d’un grand étang , qui a fa décharge affez
près de cette ville ; & dont les eaux vont fe rendre
dans le golfe Brawiken.