B ro ffa rd d it au obligé fe p ren d a u fli p o u r contraint
Ou ajfujctti. Je n e fâ c h e p a s q u e Ce m o t a i t a u jo u r d
’ hui un p a r e i l fens en M u fiq ü e . Voyt{ C o n t r a i n t .
( S )
OBLIGER, y. a. ( Gramm. ) ce Verbe a plufieurs
acceptions diverfes. Obliger , c’ëft contraindre ou
lier. Voy'&z les articles O b l i g a t i o n s . Révolter un
poltron, c’eft l’obliger à fe défendre ; obliger quelqu’un
ou lui rendre un fervice, c’eft la même cnofe.
Voyez les articles fuivans.
O b l i g e r Un a p p r e n t i f , (’C o thm . ) c ’ e ft l’ e n g a g
e r c h e z u n m a ît r e d e q u e lq u e c o rp s o u c om m u n a u t
é , p o u r y a p p ren d r e p en d an t un c e r ta in n om b re
d ’ a n n é e s r é g lé e s p a r les fta tu ts là p ro fe f f io n o u m é t
ie r d u m a ît r e c h e z q u i i l e n t r e .
O n d it aufti q u ’un m a ît r e n e p e u t obliger q u ’ un
o u d e u x a p p ren t if s à - Ia - fo is , p o u r d ir e q u ’i l n e p eu t
a v o i r q u e c e n om b re d ’a p p re n t if s , fu iv a n t le s ré-
g lem en s . Diction, de comm. Voyez l'article O b l i g é .
O b l i g e r , s'obliger p o u r q u e lq u ’u n , c ’ e ft lu i fe r -
v i r d e c a u t io n , s’ e n g a g e r à p a y e r p o u r lu i , r é p o n d
r e des p e r te s 6c d om m a g e s q u i p e u v e n t a r r iv e r p a r
fa fa u t e . Voyez C a u t i o n 6* C a u t i o n n e m e n t .
OBLIQU ANGLE, ad). ( Géom. ) triangle obli-
quangle eft celui dont tous les angles font obliques,
c’eft-à-dire ou aigus ou obtus. Voyez T r i a n g l e .
De même un parallélogramme obliquangle eft un
parallélogramme, dont aucun ângle n’eft droit. Voyez
P a r a l l é l o g r a m m e , R h o M b e , L o z a n g r ,
R h o m b o ï d e . ( O )
OBLIQUATIOM, f. f. terme en ufage dans les
anciens auteurs de Catoptrique. Cathete d’obliqua-
tion, cathetus obliquatiohis, eft une ligne droite perpendiculaire
au miroir , dans l e point d’incidence
ou de réflexion du rayon. Voyez C a T h e t e , M i r
o i r , &c. ( O )
OB LIQUE, adj. ( Gramm. ) ce mot en Grammaire
eft oppofé à direct ; on s’en fert pour carac-
térifer certains cas dans les langues tranfpofitives,
& dans toutes pour diftingucr certains modes 6c certaines
propofitions.
i. II y a fix cas en latin : le premier eft le nominatif,
qui fert à déligner le fujet de la propofition
dont le nom ou le pronom fait partie ; & comme la
principale caufe de l’inftitution des noms a été de
préfenter à l’efprit les différens fujets dont nous ap-
percevons les attributs par'nos penfées , ce cas eft
celui de tous qui concourt le plus directement à
remplir les vues de la première inftitution : de-Ià le
nom qu’on lui a donné de cas direct, réélus. Les autres
cas fervent à préfenter les êtres déterminés par
les nOms ou les pronoms fous des afpeéts différens ;
ils vont moins directement au but de l’inftitution ,
& c’eft pour cela qu’on les a nommés obliques , obli-
qui. Voyeç C a s .
Prifcien & les autres Grammairiens ont imaginé
d’autres caufes de cette dénomination , mais elles
font fi vagues, fi peuraifonnablés, 6c fi peu fondées,
qu’on ne peut s’empêcher d’être furpris du ton- fe-
rieux avec’ lequel on les expofe, ni gueres moins
de celui avec lequel Scaliger (de cauj. I. l.lib. IV.
cap. Ixxx.) èn fait la réfutation.
i . On diftingue dans les verbes deux efpeces générales
de modes, les uns peiionnels, 6c les autres
imperfonnels. Les premiers font ceux qui fervent à
énoncer des propositions , & le verbe y reçoit des
terminaifons par lefqueiles il s’accorde en pcrfônne
avec le fujet ; les autres ne fervent qu’à exprimer
des idées partielles de la propofition, 6c non la propofition
même ; c’eft pourquoi ils n’ont aucune ter-
nainaifon relative aux perfonnes.
C ’eft: entre les modes peffonnels que les uns font
directs, & les autres obliques. Les modes directs font
ceux dans lefquels le yerbe fert à énoncer une propofition
principale , c’eft à-dire l’expreflion immédiate
de la penfée que l’on veut manifefter : tels
font l’indicatif, l’impératif 6c le fuppofitif, voyez ces
mots. Les modes obliques font ceux qui ne peuvent
fervir qu’à énoncer une propofition incidente fubor-
donnée à urt antécédent, qui ii’eft qu’une partie de
la propofition principale. Voyez Mode & INCIDENTE.
Tels font le îubjonCtif qui eft prefque dans
toutes les langues, & l’optatif qui n’appartient guere
qu’aux Grecs. Voyez Optatif , Subjonctif.
Le verbe à été introduit dans le fyftème de là parole
pour énoncer l’exiftence intellectuelle des fu-
jets fous leurs attributs , ce qui fe fait par des propofitions.
Quand le Verbe eft donc à un mode où il
fert primitivement à cette deftination, il va direâe-
ment au but de fon inftitution, le mode eft direCt ;
mais fi le mode eft exclufivement deftiné à exprimer
une énonciation fubordonnée & partielle de la propofition
primitive & principale, le verbe y va d’une
maniéré moins direCte à la fin pour laquelle il eft
inftitué , le mode eft oblique.
3 . On diftiiigue pareillement des propofitions directes
6c des propofitions obliques.
Une propofition direCte eft celle par laquelle on
énonce directement l’exiftence intellectuelle d’un
fujet fous un attribut : Dieu ejl éternel ; foyc^fage ;
il faut que la volonté de Dieu foit faite ; nous ferions
ineptes à tout fans le concours de Dieu, 6cc. Le
verbe d’une propofition direCte eft à l’un des trois
modes direCts , l’indicatif, l’impératif ou le fuppofitif.
Une propofition oblique eft celle par laquelle on
énonce l’exiftence d’un fujet fous un attribut, de
maniéré à préfenter cette énonciation comme fubordonnée
à une autre dont elle dépend, & à l’intégrité
de laquelle elle eft néceflaire , i l faut que la volonté
de Dieu foit faite ; quoi que vous faffez , faites-le ait
nom du Seigneur , ÔCc. Le verbe d’une propofition
oblique eü au IubjonCtif ou en grec à l’optatif: il n’eft
pas vrai , même en latin, que le verbe à l’infinitif
conftitue une propofition oblique, puifque n’étant 6c
ne pouvant être appliqué à aucun fujet, il ne peut
jamais éitoncer par foi-même une propofition qui
ne peut exifter fans fujet. Voyez Infinitif.
Toute propofition oblique eft néceffairement incidente
, puifqu’elle eft néceflaire à l’intégrité d’une
autre proportion dont elle dépend : il faut que la
volonté de Dieu foit faite, la propofition oblique, que
la volonté de Dieu foit faite , eft une incidente qui
tombe fur le fujet il dont elle reftraint l’étendue ;
il ( cette chofe ) que la volonté de Dieu foit faite , ejl
nécejjaire ; quoi que vous fafjie^, faites-le au nom du
Seigneur, la propofition oblique , que vous fajjie-r, eft
une incidente qui tombe fur le complément objeCfif
le du verbe faites, 6c elle en reftraint l’étendue, c’eft
pour dire, faites au nom du Seigneur le quoi que vous
W m
Mais toute propofition incidente n’eft pas obliquex
parce que le mode de toute incidente n’eft pas lui-
même oblique , ce qui eft néceflaire à l’obliquité , fi
on peut le dire , de la propofition. Ainfi quand on
dit : Les favans qui font plus infruits que le commun
des hommes, devroient auff les jurpajjcr en fageffe ; la
propofition incidente , qui font plus infruits que le
commun des hommes, n’eft point oblique, mais direfte,
parce que le verbe font eft à l’indicatif, qui eft un
mode direCh
La propofition oppofée à l’incidente, c’eft la principale
; la propofition oppofée à l 'oblique, c’eft là
direCte : l ’incidente peut être ou n’être pas nécef-
faire à l’intégrité de la principale, félon qu’elle eft
explicativeou déterminative, voy. Incidente ; mais
l’obliqué l’eft à l’intégrité de la principale d’une né-
ceflitë indiquée par le mode du verbe ; la principale
p eu t ê t r e o u d i r e â e o tu y b l iq u e ^ & Ja d ir e c te p eu t é t r ê
o u in c id e n te o u p r in c ip a le , fé lo n l’ o c c u r r e n c e . Voy ci
P r i n c i p a l e . ( B . E . i ï . M . )
O b l i q u e f e d it en Géométrie d e c e q u i s’é c a r t e
d e la fitu à t îo n d r o it e o u p e rp e n d ic u la ir e . Voyez
D r o i t & P e r p e n d i c u l a i r e .
A n g le oblique e ft u n a n g le q u j e ft o u a ig u o u o b tu
s , c e ft-à -d ir e to u te fo r t e d ’a n g l e , e x c e p té l’a n g le
d r o it . Voyez A n g l e .
L ig n e oblique e ft u n e l ig n e q u i tom b an t fu r u n e
a u t r e , fa i t a v e c e l le u n a n g le oblique. Voyez L i g n e .
Une ligne qui tombe fur une autre obliquement,
fait d un cote un angle aigu , de l’autre un angle obtus
; & la fomme de ces angles eft égale à deux
droits.
Plans obliques fe dit dans la Gnomonique des plans
qui s ecartent du zénith, & qui s’inclinent versl’ho-
rïfon. Voyez C a d r a n & P l a n .
L'obliquité d’un tel plan ou la quantité de fon écartement
du zénith fe mefure aifement par un quart
de cercle, puifqu’elle n’eft autre chpfe que l’arc de
quelque azimuth ou cerclé vertical, intercepté entre
lé zénith 6c le plan propofé. Cet arimuth ou cercle
vertical eft toujours perpendiculaire au plan dont
on veut mefurer l’obliquité.
Percuflion oblique eft celle dans laquelle la di-
reftion du corps choquant n’ eft point perpendiculaire
au corps choqué , ou n’eft point dans la ligne
du centre de gravité de ce dernier corps. Voyez P e r c
u s s i o n .
Projeélion oblique en Méchanique eft celle par
laquelle un corps eft jette fuivant une ligne quifait
avec l’horifonun angle oblique. Voyez P r o j e c t i l e ,
B a l i s t i q u e , J e t d e s b o m b e s . & c.
Sphere oblique en Géographie eft cette fituation
de la fphere , dans laquelle l’horifon coupe l’équa-
leur obliquement, & dans laquelle l’un des pôles eft
eleve au - deffus de l’horîfon d’un angle moindre
que 90 degrés, mais qui n’eft pas zéro ou nul. Voyez
S p B e r e & D r o i t .
C ’e f t c e t te obliquité q u i o c c a f io n n e l’in é g a li té d e s
jo u r s & d es n u its . V o y e ç N v n & J o u r .
Ceux ,qui ont la fphere oblique , comme nous &
tous les habitans des zones Tempérées , n’ont jamais 1
les jours égaux aux nuits que dans les équinoxes.
Voye^ E q u i n o x e .
Afcenfion oblique en Aftronomie eft l’arc de l’équateur
, compris entre le. premier point d'aries 6c
]§i point de l’équateur qui fe leve avec une étoile,
o -c . dans la fphere oblique. Voye^ A s c e n s i o n .
Defcenfion oblique éft l’arc de l’équateur, compris
entre le premier point d'aries 6c le point de l’équateur
qui te,couche avec une étoile &c. dans la fphere
oblique; cet arc fe compte de l’occident vers l’orient.
V ^ « { D e s c e n s i o n .
Pour trouver , par le moyen du globe , l’afcen-
fion 6c la defcenfion oblique , voyeç G l o b e .
Navigation oblique fe dit de la route que fait un
vaifleau lorfque.courant fous quelque rhumb intermédiaire
entre le quatre points cardinaux, il fait un
angle oblique avec le méridien , & change à chaque
inftant de latitude & de longitude. V o y c ^ R h u m b ,
N a v i g a t i o n £ L o x o d r o m i e .
La navigation oblique eft de trois fortes ; favoir
la navigation plane, la navigation de mercator ,. 6c
la navigation par un grand cercle. Voyez N a v i g a t
i o n . • - - " •
, O b l i q u e , en Anatomie, nom d e d iffé ren te s p ar-
^ u a **o n e ft oblique, p ar r a p p o rt a u x
d iffé ren s p lan s d u co rp s . Voye[ C o u p s . C ’e ft dans
c e i q u ’o n d it le s a p o p h y fe s obliques <jes v e r t
é b r é s , v o y c ^ O b l i q u e s . L e s muf'cles W . / w e j
o u Sim plem ent le s obliques fu p é r ieu r s 6c inférieurs
d e là t ê t e , l e g r an d & p e t it oblique d e : l’ o é il, les
grands & petits obliques du bas-ventre, &c. Vo\ei
VERTEBRE, Musclé,V éntre, & c f
L'oblique inférieur de la tête part de l’apophyfé
épmeufe de la fécondé vertebre du cou , & va
en fe groflïffant s’inférer obliquement à I’apophyfe
tranfverfe de la première. Quelques auteuts le rangent
au nombre des mufcles du cou. Voyez C o u .
Voblique fupérieur ou le petit obliqué de h tête
part de l’apophyfe tranfverfe de la première vertebre
du coti, & va en montant obliquement s’iri-
ferer latéralement à la partie inférieure de l’occipital
, au-deffous de la tubérofité.
L'oblique fupérieur ou le grand oblique de l’oeil.
Voyez OEil .
Il a fon origine dans le fond de l’orbite ; & venant
gagner le grand angle de l’oe il, il paffe à travers
une membrane en partie carrilagineufe fltuée
à la partie latérale externe de l’apophyfe angulaire
interne , & qu’cui appelle trochlée ou poulie, ce qui
.aPPe“ er lui-même trochléateur ; & de là il fe
réfléchit dans fon extrémité vers la fclorétique
fur la partie poftérieure du globe de l’oeil où il fô
termine.
L'oblique inférieur ou le petit oblique dà l’oe il,
fort du bord extérieur de la partie infériètire de
l’orbite, près de l’angle interne; & delà s’élevant
vers 1 angle externe, il fe termine auprès de l’autre.
Oblique defeendant, paire de mufcles de l’abdo*
men, fort larges, & dont chacun couvre une moi*
tié de l’abdomen & une partie du thorax. On le
nomme de la forte par rapport à l’obliquité de leurs
fibres. Us viennent des deux ou trois dernieres vraies
côtes &: des cinq fauffes ; & il eft entrelacé par
fa. partie fupérieure avec le grand pe&ofal, le grand
dentelé, au moyen de cinq à fix digitations f dont
chacune reçoit un nerf des interftices de la côte.
Il s’attache inférieurement au bord de la levré ex .
terne ou de l’os des ifies ; de-ià plufieurs dé fes fibres
tendineufes étant parvenues à l’épine antérieure fù-
périeure, le réfléchiflënt en formant un replis intérieurement,
auquel on a .donné le nom de^ ligànunt
de Fallope oa de Poupart. EUes-.s’inferent à l’os pu-
bis, & forment le pilier poftérieur, tandis que lés
fibres tendineufes qui fe remarquent au-deffus de
celle-ci, vont s’attacher à l’os pubis du côté op-
pofé, & fprmer.le pilier poftérieur. C ’eft l’écartement
qui fe remarque entre ces fibres, qu’on appelle
Panneau. Les plans tendineux dés digitations
fupérieures vont fe ctoifer avéc 'celles du;côté op-
pofe. Voyc^ nos Planches anatomiques & leur expll-
cation.
L'oblique afeendant eft au-deffous de la partie inférieure
de 1 autre ; il va précifément en fens contraire
, c’eft-à-dire, de la partie inférieure & poftérieure
à la partie fupérieure & antérieure. II prend fon origine
à la crête de l’os desifles, aux apophyfes tranf-
verfes des vertebres des lombes, & fe termine au
bord cartilagineux formé par la derniere des vraies
cotes & par toutes les fauffes, & antérieurement
à la ligne blanche en formant une efpece de gaîne
dans laquelle une grande partie du mufcle droit
eft. placée. Voyez nos PI.
\doblique de l’oreille eft attaché dans la partie
extérieure du canal de l’aqueduc ; d’où montant
par derrière , il entre dans le tambour par une
linuofité oblique qui fe trouve immédiatement au-
deffous du cercle offeux, auquel le timpan eft attaché
, 6c il s’infere enfuite dans la petite apo-
phyfe du marteau.
L'oblique du nez ou latéral eft étroitement uni avec
le pyramidal ; il vient de l’apophyfe nafale dé l’os
maxillaire, 6c fe termine en cartilage mobile près
l’os maxillaire.
Oblique afeendant du nez .V o y ez Myrti-forme,