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 peuples de ' Guinée  vont  ordinairement tous  nùds,  
 6c les Caraïbes  n’ont que leur  Camufa.  ( D .  J .) 
 PAGNONES ,  ( Art mèchan..)  pièces  de bois qui  
 forment  la  fufée  ou  le  rouet d’un moulin,  6c  aux-  
 •quelles  les  fufëaux font àffemblés. 
 PAGO ,. ( Gèog.^) île de la mer d’Iftrie, à une lieue  
 de  la côte de Croatie,  dont  elle  n’eft  féparée,que  
 •par un canal qui- a 3 milles  de  large ;  elle eft  fujette  
 •aux Vénitiens, 6c  pour le fpirituel à  l’éveque d’Ar-  
 ;be. Elle a-60 milles  de tour,  6c  un  château  pour  fa  
 défenfe. L’air y  eft froid  &   le  terroir  ftérile,  mais  
 on  y   trouve  des  falines  qid  font  fon  feul  revenu-.  
 Cette  île  a  été  connue  de  Pline  fous , le  nom  de  
 Gifla, les Efclâvons l’appellent Pagh. V enifey avoit  
 deux de  fes nobles,  l’un pour la  gouverner, 6c l’autre  
 pour  recevoir  le produit.  Long. g 2. 40.  lac. 44. 
 PAGODE, f. m. 6c f.  ( Arphit.  afiat.i) nom  général  
 qu’on donne  aux temples des  Indiens 6c des Idov  
 lâtres ; c’eft un bâtiment qui  n’a qu’un feul appentis  
 par - devant , &  Un autre par-derrière :  il  y   a  trois  
 -toîts,  un  qui  domine-deftiné  pour  l’idole.,  6c  les  
 deux  autres pour le  peuple. 
 Son principal  ornement eonfifte en  des  pyramides  
 de  chaux  6c  de  briques,  décorées  d’ornemens  
 fort  grofïiers. Il y  en  a  de grandes, auffi hautes  que  
 nos  clochers, 6c de petites qui n’ont que deux toiles.  
 Elles  font toutes rondes, 6c elles diminuent  peu  en  
 groffeur,  à mefure qu’elles  s’élèvent,  de  forte  qu’elles  
 fe  terminent  comme  un  dôme :  fur  celui  de  ,  
 celles  qui  font  baffes  s ’élève une  aiguille  de  câlin,  
 fort pointue &c affez. haute, par  rapport  au  refte  de  
 la pyramide. 
 On  voit  encore autour des pagodes d’autres  efpe-  
 ces de pyramides qui  groffiffent 6c diminuent quatre  
 ou cinq fois  dans  leur  hauteur,  de  telle  forte  que  
 leur profil eft ondé ; mais ces diverfes groffeurs font  
 moindres à mefure  qu’elles  font  en  une  partie  plus  
 élevée.  Ces  pyramides font ornées en trois ou quatre  
 endroits  de leur  contours,  de  plufieurs  cannelures  
 à  angles  droits,  qui, diminuant peu-à-peu,  à  
 proportion  de la diminution  de  la  pyramide,  vont  
 fe terminer  en pointe au commencement de  la groffeur  
 immédiatement fupérieure, d’où s’élèvent d’autres  
 cannelures.  ' 
 Les plus beaux pagodes font  ceux  des Chinois  6c  
 des Siamois ; les offrandes  qu’on y  fait  font li confi-  
 dérables, qu’on en nourrit une quantité prodigieufe  
 de pèlerins. 
 Le  pagode  de  Jagranate  produit  un  revenu  im-  
 menfe à  ceux de fon idole. M. de la Loubere a décrit  
 les pagodes  de Siam,  6c  les  millionnaires  ceux de,la  
 Chine,  qui  font  quelquefois  incruftés  de'marbre,  
 de jafpe., de porcelaine, 6c de lames d’or : on trouve  
 la  repréfentation  d’un  de  ces  temples  dans  l’effai  
 d’Architefture  de Fifcher. 
 On  appelle aulîî pagode  l’idole qui  eft adoré dans  
 -le  temple  élevé  à  fon  honneur, &   dans  ce fens  le  
 mot pagode eft féminin. 
 Ce nom pagode tire fon origine des mots  perfans  
 pout,  qui veut dire  une  idole, 6c de gheda, un  temple  
 ; de ces deux mots pout-gheda,  on en a formé en  
 françois celui de pagode, en eftropiantle nom perfan. 
 PAGODE, f.f. ( Com.) monnoie d’or de l’Indouf-  
 tan ;  fa valeur  eft d’ environ huit  liv. dix  fols monnoie  
 de France. 
 PAGOMEN, f. m.  ( Calendrier. ) les Egyptiens 6c  
 . les Ethiopiens  donnent  ce  nom  au  réfidu  de  cinq  
 „jours  de  leur année, ou  de fix, fi l’année  eft biffex-  
 tile ; ils ajoutent ces jours  à leur dernier mois,  parce  
 qu’ils  ne comptent que quatre jours pour chacun. 
 PAGON,  (Géog.  inod. )  petite  île  de  la  mer du  
 fud,  une  des  îles  des Larrons,  ou  des  îles  Mari-  
 annes,  entre  celle  d’Agrignanau  nord oriental, &   
 celle d’Amalagnant  au midi. On lui  donne  14 lieues 
 P A G 
 de  circuit:  les.Efpagnols  la nomment  l’île de Saint-  
 Ignace. 
 | P  A G  R I  Æ ,  ( Géôg. une. )   i° . ville de  laSyrefti-  
 que  de Syrie, dans le territoire d’Antioche, près  la  
 ville  Gendarum,  félon Strabon,  liv. X V I .  p.  y5 \.  
 6c félon Pline,  l .V . t .  xxiij.  mais P'tplômée, liv.  F.  
 ch. xv.  la met  dans  la Pierie, province Voifine; c’eft  
 aujourd’hui Begras, entre Alexandrette &  Antioche,  
 place à  demi-déferte. 
 ■  20.  Pagres y port  de  la Sarmatie  afiatique ,  furie  
 -pont-Euxin. 
 ;;  3°. Pagroe, ville  de la Cilicie, félon  Cédrène. 
 ;  PAGRE ,  f.  m.  ( Jtift. n a t.  Ic litiol. ) p a g r u s , poif-  
 fon  de mer qui  reffemble  à  une  petite  daurade  par  
 la  forme  du  corps  6c  par  le . nombre &  la  pofition  
 dçs  nageoires ;  mais. il  en différé  par  la  couleur  6c  
 par la queue.  ^oye^ D  aurade.  Le pagre change  de  
 .couleur en  différentes  faifons  ; il eft d’un roux tirant  
 fur  le rouge pendant l’été,  6c il devient bleu en hiver  
 :  on le confond avec  le  pagel  quand il a fa couleur  
 rouge ; mais on le  diftingue  aifément en hiver ,  
 car. le pagel ne change pas  de couleur.  Le. Pagre  différé  
 encore  du  pagel en  ce  qu’il a  le  mufeau  plus  
 •épais,  plus  arrondi 6c plus  arqué,  6c  le corps  plus  
 large 6c plus  rond. Ce poiffon vit de petites féches ,  
 de  coquillages,  6c  d’algue :  fa  chair  eft  féene,  de  
 bon goût,  6c fort nourriffante. Rondelet,  Hift.  nat.  
 dés poiflons, première p a r t ie liv .  V ,  c'hap.  x v .   Voyez  
 Poisson. (/) 
 PAGURUS LA P IS  ,   f. f. ÇÜifl.  nat.) nom donné  
 par  des  naturaliftes  à une pierre qui  portoit  l’empreinte  
 d’un  homard ou d’une  cercine de mer. 
 P AG U S ,  ( Géog. anc. .)  -ce mot a divers*fens,  &   
 vient lui-même  de 'ad.ya, mot dorique, pour  
 fontaine,  parce que, dit Feftus, les P agi prennent à  
 une même fontaine l’ eau dont ils ont befoin. 
 Pagus differe.de viens 9 en ce qu’il-n’exige pas une  
 difpofition  en  forme  de rue,  6c  qu’il fuffit  que  les  
 maifons  aient  un rapport  de voifinage  entre  elles,  
 quoique difperfées  6c rangées  confulément. 
 . Le pagos des Grecs  veut  dire  une  colline,  6c  par  
 conféquent  n’eft point la même  chofe  que le pagus  
 des  Latins.  Ainfi, dpi toi màyoç, veut dire,  la colline  
 de Mars ; c’étoit le nom  qu’on  donnoit  à  l’aréopage  
 d’Athènes, parce qu’elle  étoit fur une colline confa-  
 crée au  dieu  de  la guerre. On  peut  Voir  dans Aide  
 Manuce,  liv.  I I I .  de  quczfit.  epijl.vij.  la  différence  
 qui  diftingue, félon  lui  les m.ots  caftellum,  pagus ,  
 vicus ,  optdum,  urbs, 6* villa. 
 Paganus dans la fignification primitive, lignifie un  
 homme  qui  demeure  à la campagne, où il  s’occupe  
 à  l’agriculture,  en un  mot  un payfan.  Comme  les  
 gens  de la campagne n’ont  point  cette  politeffe qui  
 régné  dans  les  villes ,  il  femble  que  la  grofliereté  
 fo.it  leur  partage  ;  c’eft  dans  ce  fens  que Perfe  fe  
 qualifie lui-même de demi-payfan : 
 Ipfe femi-paganus  
 Ad facra vaturn carmen adfero nojlrum» 
 Varron,  de  lingua  lat.  Uv.  V.  appelle  pagantice  
 feria, certaines fêtes  communes aux gens de la campagne  
 ;  au-lieu que paganalia étoient  des  fêtes  particulières  
 à chaque village. Pline,  l. X X V I I I .  c.  i)  
 . nomme pagana le x , une  loi par laquelle il étoit  défendu  
 aux femmes qui étoient en voyage  de tourner  
 un  fufeau, ni  de  le porter  à  découvert,  parce que  
 l’on croyoit  que  par  cette  attion  on pouvoit jetter  
 un maléfice  fur  la  campagne, &  nuire aux biens  de  
 .la terre. 
 Dans les anciens tems  de  la  république romaine,  
 l’agriculture  6c l’art militaire  n’étoient  pas  incompatibles  
 ,  6c  on  voyoit  les  premiers  hommes  de  
 l’état conduire  eux-mêmes  la charrue,  de  la même  
 main dont ils venoient de gagner  une bataille.  Mais  
 avec le teins  le luxe augmenta  les  poflèffions, 6c la 
 P  A  X 
 Vanité  peupla  les  champs  d’hommes  feryiles,  que  
 l’on  chargea du  travail  des  terres ;  il  ne  demeura  
 avec  eux dans les villages  que  les pauvret gens  qui  
 11’avoient  pas  de  quoi  fubfifter  dans les villes. 
 Comme ces gens-là  n’étoient point  enrôlés  dans  
 les  armées  romaines ;  de - là vint ce  contrafte  que  
 l’on  trouve  entre  lès  mots  miles,  un  homme  de  
 guerre,  6c paganus y  uti homme" qui ne  va  point  à  
 la  guerre.  Cette oppofition  eft  fréquente  dans  les  
 Jurifconfultes ; mais elle  eft  bien expreffément marquée  
 dans ces vers de Juvénal , Sut. xvj. y. 32.  ' 
 Ci tins falfum producere teflem 
 Contra paganum pofles, quamvera loquentem 
 Contra fortunam  armati. 
 « Le  foldat  trouvera  bien plutôt  un  faux  témoin  
 » contre  le  villageois ,   que. le villageois  n’en  trou-  
 » vera un  véritable  contre  le  foldat ». 
 De paganus nous avons  fait  les mots de payen 6c  
 de  paganifme,  parce  que,  comme  les  gens  de  la  
 .campagne,  occupés  d’un  travail  pénible,  6c  defti-  
 îués des  fecours  de  l’éducation, qui prépare l’efprit  
 aux  matières  de  raifonnement,  font  toujours  plus  
 attachés  que les autres aux  fentimens  qu’ils  ont  fu-  
 césavec  le  lait,  il arriva  lorfque  la religion  chrétienne  
 eut  fait de  grands  progrès  dans  les  v ille s,  
 que les  gens  de la  campagnes  conferverent  l’idolâtrie  
 long-tems après  la converfion*  des villes. Les  
 mots  àt paganus 6c d’idolâtre  devinrent  alors fyno-  
 nymes, 6c nous avons adopté ce mot en l’acçommo-  
 dant à notre langue : ainfi nous appelions payens les  
 idolâtres, 6cpaganifme l’ idolâtrie, qui eft la religion  
 des  payens. 
 Nous avons  auffi adopté le mot pagus, mais  dans  
 un  fens  que  les  anciens  lui  don noient  femblable-  
 ment,  6c  nous  en  avons .fait; le  mot  de pays.  Les  
 Romains  l’ont  employé  dans  le  fens  de  canton  ou  
 contrée.  La Thrace &  l’Arménie étoient divifées  en  
 ftratégies ou préfectures militaires ; la Judée  en  to-  
 parchies  ou  feigneuries;;-. l ’Egypte  en  nomes :  de  
 même  la  Gaule  &   la Germanie  étoient  partagées  
 en pagi, cantons : c’eft fur ce pié-là que  Jules-Çéfar  
 dit  que  lesSueves, peuples  de Germanie,  étoient  
 . diviles en cent cantons,  centum pagos. 
 Samfon  divife  les  peuples  en  grands &  en  petits. 
  Les  grands peuples  etoient  ce  que  les  anciens  
 ont  appellé  civitas,  6c  chaque  civitas  étoit  divifée  
 en pagi ; mais  il faut  auffi remarquer que  les  grands  
 cantons  nommés  pagi  étoient  eux-mêmes  divifés  
 en des cantons ou pagi fubalternes, qui  en faifoient  
 partie. Ainfi pagus Patavus,  le Poitou,  comprenoit  
 pagus Làufdumnjis, le Loudunois ; pagus Toarcenjîs,  
 le pays  de Thouars ; pagus Ratiatenjis,  le duché de  
 Rets,  &c.  Ainfi  les  grands  cantons  ou pagi du premier  
 o rdre, ne font point différens  des  cantons  appelles  
 civitas,  c’eft-à-dire des  grands peuples ;  mais  
 les  niinores  pagi, c’eft-à-dire  les petits  cantons,  en  
 différoient beaucoup.  ( D .  J. ) 
 PAHAN, ( Géog. mod. ) ville  des Indes,  dans  la  
 prefqu’île de Malaca,  capitale  d’un  petit  royaume  
 de  même  nom,  qui  fournit  du poivre  6c  des  élé-  
 phans  ;  les  maifons  font  faites  de  rofeaux  6c  de  
 paille,  le  feul  palais  du  roi  eft  bâti  de bois ;  les  
 rues font pleines  de  cocos &  d’autres arbres. Long.  
 /22. lat.  3. go. 
 PAIANELI,  f. m. ( Botan.  exot. )  arbre à filiques  
 du Malabar ; on en compte  deux efpeces ; l’une  a  la  
 feuille  faite  en  coeur,  6c le  finit  oblong, plat, 6c  
 contenant une femence  membraneufe ;  l’autre  a  les  
 feuilles larges. 6c pointues : on vante beaucoup leurs  
 vertus  en  çataplafme  pour  la  guérifon  des ulcères. 
 P A ID O P H lL E , f .  f.  ( Mythol. ) furnom qu’on  
 donnoit à Cérès, qui lignifie qu’elle aime les enfans,  
 6c qu’elle les  entretient ;  c’eft pourquoi  on  repréfente  
 fouvent  cette  déeffe  ayant fui  fon fein  deux 
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 petits  enfans,  qui  tiennent  chacun  une  corne  d'abondance  
 ,  pour  marquer  qu’elle  eft  comme  la  
 nourrice  du  genre  humain.  {D .   J . ) 
 PAILLASSE, f.  f.  ( Architecture. )  on nommé ainfi  
 dans  une  cuifine  &  près de la  cheminée,  un folide  
 de brique  ou  de  maçonnerie,  de  la  longueur  d’environ  
 fix piés,  fur  deux  ou  trois  de  large,  6c  de  
 neuf à dix  pouces  de  hauteur,  fur  lequel  on  entretient  
 les mets  dans  un  degré  de  chaleur  convenable, 
  avant d’être fervis  fur  la table.  (P )   
 Paillasse ,  f.  f.  terme  de  Pailleur,  ouvrage  de  
 groffe  toile,  creux 6c fendu  par  le  milieu,  qu’on  
 remplit  de  paille, 6c qu’on  met  fur  le  bois  de  lit  
 6c fous le matelas  ou  fe  lit  de  plume. 
 PAILLASSONS ,  f.  m.  ( Jardinage. )  ce  font  des  
 efpeces de claies faites de grande paille avec des perches  
 pofées en maille,  6c attachées les unes  aux autres  
 avec  de l’ofier pour  entretenir  la  paille.  Rien  
 n eft f i utile que les paillàflons pour garantir les couches  
 6c les  efpaliers  des  Véiits  froids.  On  les  fou-  
 tient fur les couches par  le moyen de  perches  pofées  
 en long  6c en-travers  de  la couche  en maniéré  
 de  chaffis.  (Æ) 
 Paillasson  ,  ( ouvrage  de  Nattier. )  pièce  de  
 natte couverte par-dehors  d’une groffe  toile, que  le  
 peuple  en Italie 6C en Ëfpagne  met  l’été  devant les  
 fenetres  pour fe  garantir  de  l’ardeur  du  fojeil.  On  
 hauffe  &   on  baiffe  ces paillaffons  avec  dés  cordes  
 autant  qu’on veut.  En France  on  a  des  ftores,  des  
 jaloufies  en bois  peint  en  verd,  qui  conviennent  
 mieux au  climat.  (Z>.  J. ) 
 Paillas,SON  en  terme  d’Orfèvre y  eft un  amas  de  
 nattes de paille tournées  en rond en commençant an  
 centre, &  finiffant à fa circonférence. L’on  en éleve  
 plufieurs lits l’un fur l’autre jufqu’à la hauteur qu’on  
 veut ; çés rangs ou lits font coulus  l’un à l’autre avec  
 dé la .ficelle ;  il doit  avoir plus  de  diamètre  que  le  
 billot qu’il porte; il fert à rompre l’effet  du marteait  
 lorfquè l’on'frappe  fur  l’enclume. 
 PAILLE.,  f. f.  ( Maréchallerie. )  c’eft le tuyau des  
 gros  6c menus  grains,  après  qu’ils ont  été battus  à  
 la grange.  Il y  a la paille du blé,  du fegle,  de l’avoine. 
   La paille hachée mêlée avec l’avoxne,  fert dans  
 quelques  pays  de  nourriture  aux  chevaux :  on  la  
 hache avec une machine  appellée hachoir ou  coupe-  
 paille; y  paillé  pour  la  litiere  eft  communément  
 fans  épis 6c fans  grain. 
 .  Pa iu .é ,  ( Commercé. )  il  fe  fait  un  grand  commerce  
 de  paille  pour  l’engrais  des  terres,  après  
 qu’elle a,été réduite  en fumier,  6c avant ce tems-là  
 pour  la  nourriture  de  divers  animaux  ,  ainfi  que  
 pour  dés  ouvrages  de  Nattiers,  6c  de  Tourneurs-  
 Empailleurs  de chaife. On fe fert auffi de paille pour  
 les  emballages  de caiffes  de  marchandifes. 
 PaillêI  'de  eittes.,  ( Marine. )  ce font  de  longues  
 chevilles  de fer qu’on met  à la tête  des  bittes  
 pour tenir  le  cable  fujet.  ( Z  ) 
 Pa il l e ,  ( Métallurgie. )   c’eft  un  endroit défectueux  
 dans fes métaux, qui les rend caflans 6c difficiles  
 à forger; on le dit fur-tout du fer 6c de l’acier.. 
 Paille  de  fer ,  ( Forgerie. )  ce font des efpeces  
 d’écailles  qui tombent de ce métal quand on le forgé,  
 à chaud.  Elles  fervent à faire  le noir,  6c quelque^  
 autres couleurs  des Peintres  fur verre. 
 Paille ,  ( Jouaillerie. )  ce mot défigne un  défaut  
 qui  fe trouve  dans  les pierres  précieufes,  particulièrement  
 dans  les diamans ;  c’eft quelque  petit  endroit  
 obfcur,  étroit,  6c un peu long,  qui 1e trouve  
 dans le  corps  de  la  pierre  précieul'e,  6c qui en  interrompt  
 l’éclat  6c  lé brillant.  Quelques  perfonnes  
 confondent la paille avec  la glace &  la furdité ; mais  
 ces trois défauts font différens ; les pailles diminuent  
 davantage  le prix du diamant. 
 Paille, courir à l a ,  (Salines.) c’eft hâter la cuiffon.