en 1 7 1 1 , dit que c’ étoit une efpece dé cabane longue,
avec un toit couvert de feuilles de latanier. AU
^milieu de ce temple il y avoir fur le fol qui étoit dé
fimple terre, trois bûches difpôfées en triangle, &
qui brftloient par les bouts qui fe touchoient, ce qui
cempliffoit de fumée le temple, où il n’y avoit point
•de fenêtres.
En 1630, les François firent la guerre aux Natchtç,
en tuerent un grand nombre, & les difperferent tellement
, qu’ils ne font plus un corps de nation. Ils
raferent enfuite leurs villages & leur temple du foleil. H , I NATEL, {Géog.) v ille de Perfe, fituée, félon Ta-
vernier, à_77d. 40 '.de long. fous les y'. de
latit,
NATEMBÈS, ( Géogr. anc. ) peuple de la Libye
intérieure ; il étoit, félon Pline , liv. IF . ch. vj. plus
au nord que la montagne Ufargala.
NATES, en Anatomie, eft un terme dont on fe fert
pour exprimer deux protubérances circulaires de la
fubftance du cerveau , qui font fituées derrière la
moelle allongée proche le cervelet. Foye^ Cerveau
6* Moelle. (L)
NATHINÉENS, f. m. pi. ([Tkéolog.) ce mot vient
de l’hébreu nathan, qui lignifie donner. Les Nathinéens
ou Néthinécns étoient des ferviteurs quiaVoient
été donnés 8c voués au fervice du tabernacle 8c
du temple chez les Juifs pour les emplois les plus
pénibles & les plus bas, comme de porter le bois 8c
l ’eau.
On-<lonna d’abord les Gabaonites pour remplir
ces fondions, Jofué ix. zy . Dans la fuite, on affu-
jettit aux mêmes charges ceux des Chananéens qui
le rendirent, & auxquels on accorda la vie. On lit
dans Efdras, cîviij.-v.zo. queles Nathinéens étoient
des efclaves voués par David & par les princes pour
le mïhiftere du temple, & ailleurs, qu’ils étoient des
efclaves donnés par Salomon. En effet, on voit dans
les livres des) rois, que ce prince avoit affujetti
les relies des Chananéens , 8c les avoit contraints à
diverfes fervitudes , & il y a toute, apparence qu’il
en donna uh nombre aux prêtres 8c aux lévites,
pour leur feryir dans le temple. Les, Nathinéens furent
emmenés en captivité avec la tribu de Juda, 8c
il y en avoit un grand nombre vers les portes cafpien-
n-es d’oii Efdras en ramena quelques-uns au retour
de la captivité ;-ils demeurèrent dans les villes qui
leur furent alignées ; il y en 'eut suffi dans Jérufa-
lem qui Occupèrent le quartier d’Ophel. Le nombre
de ceux qui revinrent avec Efdras & Nehemie ne fe
montant à guere plus de 600 , & ne fuffifant pas
pour remplir les charges qui leur étoient impofées,
on inftitua dans la fuite une fête nommée xilopho-
rie, dans laquelle le peuple portoit en folemnité du
bois au temple pourT’entretien du feu de l’autel des
holocauftes. Foye{ Xilophorie. Calmet,dicli on. de
la bible. '
NATIF, adj. {Gram.') terme relatif au lieu oh l’on
a pris naiffance. Il fe dit de la perfonne : je fuis nat
if de Langres, petite ville du Baffigny, dévaftée
en cette année (1760) par une maladie épidémique, j
qui dure depuis quatre mois, & qui m’a emporté
trente parens. On diftingue natif de né, en ce que
natif fuppofe domicile fixe des parens, au lieu que
né liippolê feulement naijfance. Celui qui naît dans
un endroit par accident, eft né dans cet endroit ;
celui |raSIy naît, parce que fon pere & fa mere y ont
leur % o u r , en eft natif. J. Ç. eft natif de Nazareth,
ÔC né à Bethléem.
Natif , {Hijl. nat. Minéral.) dans l’hiftoire naturelle
du régné minéral, on appelle natif un métal
ou un demi-métal qui fe trouve dans lé féiri de la
terre fous la forme, qui lui eft propre ,v fans être mi-
.«eralife, c’eft-à-dire, fans être combiné ni avec du
; foufré, ni aVèC de l’arfenlc, du moins en allez grati»
de quantité pour qu’on piaffe le méconnoître. L’or
fe trouve toujours natif ; on rencontre auffi de l’argent
, dû cuivre -, du fe r , du fnerctire , du régule
d’antimoine, du bifmuth, de l’arfenic, natifs ; quant
au plomb & à l’étain, on ne les a point encore trouvés
natifs. On voit que natif eft dans ce fens un fy-
nonyme de v ierge, on dit de Yargent vierge ou de Vargent
natif, & c. (—)
N A T IO , f. f. (Mythol.) déeffe qui dans l’opinion
vulgaire, préfidoit à l’accouchement, à la naiffan*
ce. Elle avoit un temple dans le territoire d’Ardée.
Si cette Natio eft déeffe, dit un des interlocuteurs dé
Cicéron, la Pudeur, la Foi, l’Efprit, la Concorde,
l’Efpérance, 8c Moneta , feront auffi des déeffes i
or tout cela n’eft pas probable. (Z>. J .)
NATION, f. î.{Hifl. tnod.) m otcolleâif dont on fait
ufage pour exprimer une quantité confidérable de
peuple , qui habite une certaine étendue de pa ys,
renfermée dans de certaines limites, 8c qui obéit au
même gouvernement.
Chaque nation a fon caraétere particulier : c’eft
une efpece de proverbe que de dire, leget comme
un françois, jaloux comme un italien, grave comme
un efpagnol, méchant comme un anglois, fiet
comme un écoffois, ivrogne comme un allemand ,
pareffeux comme un irlandois , fourbe comme un
g rec , &c. Foyt{ Caractère.
Le mot de nation eft aufli en ufage dans quelques
univerfités pourdiftinguerlesfupôtsou membres qui
les compofent, félon les divers pays d’où ils font
originaires. Foyeç Université.
La faculté de Paris eft compofée de quatre na*
rions ; favoir , celle de France , celle de P icardie
, celle de Normandie , celle d’Allemagne
: chacune de ces nations , excepté celle dè
Normandie, eft encore divifée en tribus , & chaque
tribu a fon doyen, fon cenfeur, fon procureur, fon
quefteur 8c fes appariteurs ou mafliers.
La nation d’Allemagne comprend toutes les nations
étrangères, l’Angloife , l’Italienne , &c.
Les titres qu’elles prennent dans leurs affemblées,
aû es , affiches , &c. font pour la nation de France ,
honoranda Galloriim natio ; pour celle de Picardie,
fidelifjima Picardorum natio ; on défigne celle de Normandie
par veneranda Norrndnorum natio ; 8c celle
d’Allemagne , par conjlantijfima Gerntanorum natio.
Chacune a fes ftatuts particuliers pour regler les
élevions, les honoraires, les rangs, en un mot tout
ce qui concerne la police de leur corps. Ils font homologués
en parlement, & ont force de loi.
Synode national. Voyez les articles Synode &
Concile.
N ATISO, {Géog. anc.) fleuve des Vénetes, félon
Pline, liv. III. ch. xviij, qui dit qu’il paffoit air-
près d'Aquileia Colonia. Léander le nomme Natifo-
ne } il prend fa fource dans les Alpes, 8c finit par fe
rendre dans la Lifonze au-deffous de Gradifca. Il eft
vrai que les anciens nous font entendre que le Natifo
fe jettoit dans la mer ; mais alors ils donnoient
le nom de Natifo à la Lifonze, avec laquelle il fe
joint. ( D . J .)
NATIVITÉ , {Théot.) nativitds, natalis dits, na-
talitium, expreffions qui fontprincipalement d’ufage
en ftyle de calendrier eCcléïiaftique,8c quand on parle
des fajnts, comme la- nativité de la fainte Vierge, la
nativité de faintTean-Baptifte, &c. quand on dit Amplement
la nativité, on entend le jour de la naiffance
de Notre Seigneur, ou la fête de Noël. Foye{
Fête & Noël.
On croit communément que c’eft le pape Thelef-
phorequi a ordonné que la fête de la nativité fè cé-
lebreroit le 2,5 Décembre. Jean, archevêque de Nice,
dans une lettre fur la aatiyité de J. C. rapporte
HH prière de S. Cyrille de
fit faire des recherches très-exaâes lu r Ie ) °" r
de la — dè H S. & qu’ayant trouve quelle
i toit arrivée le iÇ de D écembre, on commença des-
lors à célébrer cette fête ce jour-là. V-oyt^ Ingah.
nation. I , . . . . WfÊSÈ
Les mots natalis dits, ‘nàtahtitthi, etoient autrefois
ufifés parmi les Romains pour lignifier la fete que
l’on célebroit le jour de l’anniverfaire de la naillance
d’un empereur; depuis ce tems on les a étendus
peu-à-peu àfignifier toutes fortes de fetes$ c eft pourquoi
l’on trouve dans lés faftes des anciens , natal*
folis pour la fête du foleil. Fbye{ Fête. I
Quelques auteurs penfent que les premiers chrétiens
trouvant ces expreffions confacrées par 1 uiago
pour fignifier une fête > les employèrent auffi dans
Te même tems ; & que c’eft pour cela qu on trouve
dans les anciens martyrologes , natales caftas , pour
dire le jeudi-faint, ou la fête de l’inftitution de 1 eu-
chariftie; natalis cathedra, pour la fête de la chaire de
S. Pierre- natalis ou natalitium ecclejîot N, pour la fete
de la dédicace de telle oit telle églife. Mais outre
qu’on n’a pas des preuves bien certaines de cette
opinion, il eft probable que comme la naiffance ,
7iatalitium,{e prend communément pour le commencement
de la vie de l’homme * les chrétiens employèrent
le même terme par analogie pour exprimerl’anniverfaire
du commencement ou de 1 mftitu-
tion de telle ou telle cérémonie religieufth
Na t iv it é de là saint s V ier ge ,^fete que 1 e-
olife romaine célébré tous les ans en l’honneur de
fa naiffance de la vierge- Marie -, mere du Sauveur ,
le b’ Septembre. Cette fête n’eft pas à beaucoup près
fi ancienne que Celle de la nativité dé J. C . & de S.
Jean. Le pape Sergius I. qui fut élevé fur le faint
Jiege en 687 , eft le premier qui ait mis la nativité au
nombre des fêtes de la fainte Vierge ; caf le nalatt-
tium de la bien - heureufe Vierge Marie ,^que l ’on
célebroit auparavant en hiver , étoit la fête de fon
affomption. On trouve depuis la fête de la vierge
Marie , au 7 de Septembre , dans les martyrologes,
& dans le facrementaire de faint Grégoire. Elle n’a
été établie en France que fous le régné de Louis le
Débonnaire ; & elle a été depuis inférée dans les
martyrologes de Florus, d’Adon & d’Üfuard. Gauthier,
évêque d’Orléans , l’introduifit dans fon dio-
cefe , & Pafchafe Ratbert en parle dans fon livre de
la virginité de Marie. Ainfi, ceux qui difent qu’elle
n’a été établie que dans le neuvième fiecle, le font
trompés. Cependant cette fête n’a été chômée eft
France & en Allemagne que dans le x. fiecle. Mais
faint Fulbert l’établit à Chartres dès le.i*.^ Les Grecs
& les Orientaux n’ont commencé à la célébrer que
dans le xij. fiecle ; mais ils le font avec beaucoup de
folemnité. Baillet, vie des Saints. ^
Na t iv it é de S. Jean-Ba p t is IE , fête que l’é-
glife romaine célébré toits les ans en mémoire de la
'naiffance de S. jean, fils de Zacharie & de fainte
Elifabeth, & précurfeur de Jefus-Chrift, le 14 de
Juin, avec office folemnel & oftave. Foye^ O c t
a v e . • .
L’inftitution de cette fête eft très-ancienne dans
- l’églife. Elle étoit déjà établie au 14 tems
tle S. Auguftin,qui a fait fept fermons pourcette folem-
nité.Le Concile d’Agde, tenu en 5ô6,la met au rang
des fêtes les plus célébrés. Il a été un tems qu’on y
célebroit trois meffesyComme on fait encore à Noël.
On a auffi autrefois célébré la fête de la concep*
tion de faint Jean-Baptifte au 24 de Septembre. ^
C’eft la coutume en France , l'a veille de cette fê*
te , dans toutes les paroiffes, que le clei'gé aille pro-
ceffionriëllëment allumer un feu en ligne de réjouif-
fancé ; on dit même que les Mufulmans ont la mémoire
de Si Jean en telle vénération, qu’ ils la célebreiit
auffi {)ar diverfes marques de joîe:
Nativité , nativitas, fchezles anciens Jurifcànfid-
tes lignifie quelquefois 1nllenage, c’eft-à-dire efcla-
Vage ou fervitude. Fôye£ VlLLENÀGÈè {G)
Nativité en AJlrologie, c’eft le thème OU la figure
des cieux, & principalement des douze maifonS
céleftes au moment de la naiffance de quelqu’un. Oii
l’appelle autrement horofeope; Foye[ Horoscope;
Tirer Yhorofeope dé quelqu’un 5 c’eft-à-dire , chercher
par le calcul le tems qu’il avoit à vivre, étoit
autrefois en Angleterre uri crime qu’oit puniffoit du
même fupplice que le crime de félonie , comme il
paroît par les ftatuts de la 25 année de la reine Eli-
fabeth , ch. ij.
NATOLIEow ANATOLIE, (Géog. ahc.') cm i’âp-
pelloit anciennement YAjîe - mineure , grande pref-
qu’île qui s’avance entre la mer Méditerranée 6c là
mer noire j jufqu’à l’Archipel & la mer de Marma^
fa. Les Turcs l’appellent Anatol-Filaicle. On la di-
vifoit autrefois en plufieurs royaumes Ou provinces
; on mettoit la Cappadoce * la Galatie , la Lycaonie
6c la Pifidie vers le milieu : la Bithynie , la
Paphlagonie 8t le royaume de Pont vers la mer noi-*
re ; l’Arménie-mineure à l’occident dé l’Euphrate 5
la Cicilie , la Pamphylie , la Carbalie, l’Ifaurie ôc
la Ly eie, vers la mer Méditerranée ; la Carie , la
Doride j la Lydie, l’Ionie ÿ l’Æolidé, la grande 6c
petite Phrygie, la grande & petite Myfie & la Troa-
de fur l’Archipel. Tous ces royaumes 6c provinces
fe divifoient encoré en plufieurs autres ; aujourd’hui
c’eft la Natolie,Aivifée en quatre principales parties^
dont la plus occidentale 6c la plus grande eft encoré
appelle^du même nom, voye^ Natolie propre;
Les trois autres font La Caramanie, l’Amafie 6c l’A*
ladulié.
Ses prinèipaies rivières font Zagàrie & Cafal-
mach, qui fe jettent dans la mer Noire ; Kara ou là ■
riviere Noire , qui fe décharge dans l’Euphrate; Sa-
talie qui a fon embouchure dans la mer Mëditerra*
née ; Madré 8c Sarabat qui fe rendent dans l’Archipel.
{D . J .)
NATOLIE Propre , {Géog.) contrée de la Tur-i
quie en Afie» Elle occupe prefque la moitié de la
prefqii’ île , s’étendant depuis la rivieré de Gafal-
mach fur la mer Noire, fur la mer de Marmara, fut
l’Archipel 6c flir la Méditerranée , jufqu’à la côte
qui eft entre l’île de Rhodes 6c le Xante. La ville de
Chiutaye, fituée fur le fleuve Ayalâ, eft la capitale
de cette province , 6c le fiége d’un béglierbeyi
On compte dans fon gouvernement 336 2iamets *
6c 1136 timarSi ( D .J . )
NATRUM, NATRON ou NATER, f. m. (Hifli
nat. Mihéralogt ) c’eft un fel alkali fixe , tout formé
par la nature, qui fe trouvé ou dans le fein de la
terre , ou qui fe montre à fa fitrfaee ; c’eft fur-tout
en Egypte , en Syrie , dans l’Affyrie , dans l’Afie-
mineure & dans les Indes orientales, que l’on rencontre
le riatrum. Les voyageurs nous apprennent
qu’en Egypte fur-tout , il s’en trouve un amas im-
niertfô dans tift ertdroit que Fon appelle la mer fécke^
l’on en tire tous les ans une quantité prodigieufe qui
fe débite dans tout le levant ; on s’en fert pour faire
du favori, & pouf blanchir le litige. C ’eft un fel
de cette efpece que l’on trouve encore abondamment
aux environs- de Smyrne , où cm l’emploie à fairé
du favon. Foyei SMYRNE , terre de.
Le natrtim tel qu’il fé trouve dans là tefre , eft
ordiftairement d’un blanc rougeâtre 8c en maffes informes
• il eft de particules terreufes & d’iirie
portion plus ou moins grande de Vrai fel marin.
Quelquefois on le trouve fous la forme d’unè poudre
blanche, qui fe montre à la furface de la terre ;
. quelquefois il forme une efpece de croûte feuilletée
& friable. Ce fel eft légèrement cauftique fur la larw