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172 UO C I I E S ÉKUl'TlVEs.
ment en doléi'iles noires, en wacke poreuse et en poi-phyre
qnarlzilere ; ce dernier est composé d'une pâle vert-grisâtre,
reiirermant des cristaux jaune-blancliâtre d'un feldspalli
translucide, des dodécaèdres hexagones de quartz, et des
paillettes de mica chlorité. Ces nappes i-appellent (quant
à leur aspect) les coulées de l'Auvergne ou de l'iîifel, mais
sur une échelle beaucoup plus grande. Il est probable que
les foyers dont sont sorties toutes ces matières se trouvent
sur les lieux mêmes, car parmi les hauteurs coniques et
pointues qui liérissent la plaine, il en est plusieurs qui
ollVent à leur sommet des dépressions cratérifoi-mes.
En avançant de Tatlar vers Nevcbehr on voit que les
masses doléritiques, fendues en colonnes ou alignées en corniches,
se trouvent déplus eu plus associées à des montagnes
presque entièrement composées de blocs et de fragments de
pierre ponce blanche ou rougeàti-e, à pores et cavités tous
allongés dans le même sens. C'est le seul endroit de l'Asie
Mineure où j'aie observé la pieri'e ponce former des masses
aussi considérables. Souvent elle se trouve'empâtée dans
des couches de tuf dolérilique blanc horizontalement stratifiées.
Les plaines et vallées qui séparent toutes ces masses
les unes des autres, et constituent une route naturelle trèscommode
et parfaitement caiTossable (bien entendu pour les
carrosses à venir), sont l'evêtues d'une cendre volcanique
très-hne, mêlée à des fragments plus grands d'obsidienne
noire. La ville de Nevchehr est bâtie sur une hauteur de
tuf qui, comme une nappe renflée et ridée,recouvre la contrée
et se trouve, particulièrement tout autour de la ville,
déchirée par de profonds ravins. ]>'aUitude de la hauteur
(jui porte Nevchehr est de 1,200 mètres.
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C I I A P I T H I ! V.
Viti.
Maintenant qu'à l'aide de plusieurs coupes nous avons
traversé la partie oecideutalc du domaine trachytique du
mont Argée, nous pouvons retourner à Kaïsarié, et examiner
l'extension que présente ce domaine au nord de cette
ville et par conséquent au nord du massif central de l'Argée.
La plaine de Raisarié se déploie dans la direction du
nord, sur un espace d'environ 2 lieues, jusqu'au rempart
aplati dont le revers méridional porte le gros village Erkelet.
Sur tout cet espace la plaine est composée de roches
trachytiques à stratification également horizontale.
Vu de la plaine de Kaïsarié, le rempart d'Erkelet paraît
être une de ces hauteurs de calcaire lacustre, pour leipiel
les contours linéaires ou doucement ondulés, ainsi que
les teintes blanches ou jaunâtres, sont si caractéristiques
dans presque toute l'Asie Mineure; aussi n'est-ce qu'avec
surprise qu'arrivé sur les lieux mêmes, on constate que ce
rempart est exclusivement composé de dolérite noire dont
la désagrégation a donné lieu à d'énormes masses de sable
blanc. Cette dolérite est composée de pyroxène, de labrador,
et de quelques petits grains d'olivine plus ou moins
décomposée. La l'oche perd quelquefois sa sti-ucture homo -
gène pour revêtir le caractère d'une roche porphyroïde à
pâte noire renfermant des cristaux d'orthose vitreuse, ce
qui constitue alors un véritable trachyte. Le versant méridional
de la montagne allongée sur lequel est situé Erkelet,
à une altitude de 1 .klH mètres, n'est que le revers du piai
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