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savoir, 1,228 mètres. Il en résulte que le versant sud-est du
Kara Dagh n'est qu'un renflement h contours très-doux qui
se confond insensiblement avec la plaine élevée où se trouve
Kalbassan, à 3 lieues de distance du plateau de liin-birkalessi,
et à 5 lieues de Souleiman Hadji. Vue de Kalbassan
la montagne se présent e comme une masse surbaissée, dirigée
d'ouest-sud-ouest àl'est-nord-est; ses contours paraissent
assez accentués, et parmi les hauteurs coniques qui la
composent on en distingue une à peu près centrale, qui olTre
une échancrure cratériforme dont le bord méridional paraît
éboulé. Du côté de l'est-sud-est, le Kar a Dagh (vu de Kalbassan)
se termine en un cap allongé mais en quelque sorte
isolé par une dépression ou un col. Parmi les hauteurs qui
composent ce cap. il en est une dont le sommet est hérissé
de mamelons qui entourent une cavité cratériforme.
Enfin des côtés sud-ouest-sud et ouest le Kara Dagh
se rattache par un faible renflement à un masse conique qui
se dirige d'abord au nord-ouest de Kalbassan et puis s'allonge
en promontoire dans la plaine; les deux hauteurs les
plus saillantes de ce promontoire sont désignées sous les
noms de Saghyr Tepé et Kalé Dagh.
De Kalbassan on voit assez distinctement la ville de
Karaman, bien que la plaine qui sépare ces deux localités
ait une longueur de 3 lieues du nord au sud. Cette plaine
s'abaisse insensiblement vers Karaman, pour se relever
ensuite en sens inverse. Les dépôts diluviens et la terre
végétale qui les recouvre ne permettent guère d'apprécier
la roche qui en constitue la charpente solide ; toutefois, la
teinte foncée de ce revêtement superficiel, telle qu'elle résulte
généralement de la décomposilion des roches trachytiques,
ainsi que la présence exclusive de galets et fragments de ces
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dernières, rendent très-probable que toute la plaine entre
Kalbassan et les parages limitrophes de Karaman est composée
de dépôts fournis par les roches éruptives probablement
superposées anx calcaires lacustres. D'ailleurs, 'à 2
1 / 2 lieues, au sud de Kalbassan, on aperçoit, à peu de distance
à l'ouest du sentier qui conduit à Karaman, une masse
trachytique qui surgit isolement au milieu de la plaine.
Le Kara Dagh vu ii cette distance ne paraît plus qu'une
montagne terminée en pointe, et à flancs chamarrés de cônes
dont plusieurs laissent apercevoir très-distinctement des
indices de cratères. Malgré cela, ni dans la partie du Kara
Dagh que j'ai traversée, ni dans la plaine comprise entre
Kalbassan et Karaman, je n'ai pas été à même d'observer
des traces de coulées ni même de dépôts considérables de tuf,
à moins qu'ils ne soient masqués par le diluvium de la
plaine. A 3 lieues au sud de Kalbassan, c'est-à-dire, déjà
dans le voisinage immédiat de Karaman. les galets trachytiques
diminuent considéi-ablement, et l'on voit aftieurer les
calcaires lacustres.
La ville de Karaman paraît être le point le plus méridional
qu'atteignent les roches trachytiques dans cette partie
de l'Asie Mineure centrale, car elles sont comparativement
r.'jres et ne constituent que des phénomènes tout à fait locaux
d ^ i s les contrées situées au sud du parallèle de Karaman,
comme par exemple dans les deux Cilicie, dans la Pampliylie
et même dans la Lycie. Ces roches ne continuent à surgir
en groupes considérables quo dans les régions placées à
l'ouest, an nord-ouest et au nord de Karaman, et notamment
dans le bassin du lac ISeïschehr, dans la contrée comprise
entre ce bassin et les parages de la ville de Konia, et
enfin au nord-est-nord de cette ville, dans la proximité du
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