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Avant d'examiner la partie du domaine trachytique du
groupe argéen, situé au noi'd de Raïsarié, nous ferons une
coupe à l'est de cette ville jusqu' à Nevchehr, et de là jusq
u ' à Tallar.
La région de la plaine de Kaïsai'ié, arrosée par le cours
inférieur du Kara Sou {aflluent du Sarmousoukiu Sou), est,
ainsi que nous l'avons vu, en grande partie mai'écageuse,
particulièrement sur l'espace de 2 lieues qui s'étend entre
la ville et le ruisseau Arabar Sou, qui a ses sources dans
les contre-forts septentrionaux du mont Argée et parcourt
la plaine presque parallèlement au Kara Sou, avant d'opérer
s a jonction avec le Sarmousoukiu Sou. Tout le long de l'Ambar
Sou, on voit les débris d'une ancienne route romaine
dont les dalles bouleversées et glissantes l'endent la marche
des chevaux passablement incommode. Non loin de l'embouchure
de ce ruisseau et à peu près dans les parages oîi
le Sarmousoukiu Sou est traversé par un pont en pierre, les
rives de ce dernier cours d'eau sont composées de dépôts
lacustres qui forment mie bande d'environ 3 lieues de longueur
(d'est-sud-est à l'ouesl-nord-ouest), s'étendant jusq
u ' à près de la jonction du Sarmousoukiu Sou avec le Kizil
I r n i a k , c'est-à-dire jusqu'aux parages où le Kizil Irmak
est à son tour traversé par le beau pont nonnné Bogaz-
Keupressi ou pont du défilé, parce que, dans cet endroit,
la vallée du Kizil Irmak se rétrécit en une gorge bordée par
des rochers trachytiques.
A peu de distance, au nord du Bogaz-Keupressi, on
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CHAPITRE V. 169
voit, sur l'une des collines de la rive droite du Heuve,
jaillir une source thermale des fentes d'une roche trachytique
fendue en dalles verticales. L'eau de la source est
conduite à l'aide d'un tuyau enfoncé au milieu de la fente
dans une excavation creusée sur le sommet aplati de la colline.
Les parois intérieures de ce bassin artificiel, où l'on
descend par un escalier en pierre, sont revêtues d'une maçonnerie
construite en pièces équai-ries dont les dimensions
et le travail n'ont rien du caractère des constructions
turques, et l'appellent plutôt l'ouvrage d'une époque bien
plus ancienne et peut-être romaine. Le 30 juillet ISlil, à
deux heures 50 m., la température de la source était, à
l'ombre. de38"2 cent., et celle de l'air ambianlde S?"; l'altitude
de la colline où se trouve la source est de 1 ,160 mèt
r e s . Le goût de l'eau est légèrement acidulé, mais nullement
sulfureux ou ferrugineux. Les roches trachytiques de
ces pai-ages forment une bande rétrécie s'étendant le long
de la rive droite du Kizil Irmak jusqu'à Beïi'am Koï, et se
trouvant bordée au noi'd par des dépôts de congloniéi-ats
probablement lacustres dont nous nous occuperons plus
l a r d .
Dans les parages de Beïram Koï, le Kizil Irmak est
t r è s - r a p i d e et n'est guéable en aucune saison; on le traverse
dans une barciue de construction assez primitive, où
hommes, bêtes et bagages se trouvent entassés ]iêle-mêle.
Près de Bogtcha Koï, la vallée du Kizil Irmak est fort
étroite. Une gorge, qui débouche sur la rive gauche du
fleuve, se termine au pied de la montagne dont le flanc porte
le village Bogtcha Koï, taillé en partie dans la roche trachytique.
Les trachytes occupent toute la contrée comprise entre